Direct terminé le 15 octobre à 20h15 TU
Direct démarré le 15 octobre à 5h15 TU

Un mort et seize blessés à Mykolaïv lors de frappes russes nocturnes

Une personne a été tuée et seize blessées dans une série de bombardements nocturnes russes, qui ont touché la ville méridionale de Mykolaïv en Ukraine. La zone visée par les bombardements est un "quartier résidentiel de la ville" où des incendies se sont déclarés, mais ils "ont été circonscrits sur une surface de 1 400 mètres carrés".  Les horaires sont affichés en temps universel.

Partager
Image
Drapeaux ukraine

Des drapeaux placés en l'honneur de militaires tombés au combat flottent au vent dans le centre de Kiev, Ukraine, le 14 octobre 2024.

AP Photo/Alex Babenko
13
nouvelle(s) publication(s)
18H50
Diplomatie

Zelensky invité à présenter son "plan de victoire" au sommet de l'UE

Le président du Conseil européen, Charles Michel, annonce qu'il a invité le président ukrainien Volodymyr Zelensky à présenter son "plan de victoire" pour vaincre la Russie lors d'un sommet de l'UE cette semaine. Zelensky cherche à obtenir le soutien des alliés occidentaux de Kiev alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie entre dans sa troisième année.

Sur les réseaux sociaux, Michel a déclaré avoir invité Zelensky "au sommet du Conseil européen du jeudi 17 octobre pour faire le point sur les derniers développements de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et présenter son plan de victoire".

Tweet URL


Le soutien militaire à Kiev et le renforcement du secteur énergétique ukrainien, déjà malmené, figurent parmi les sujets au menu de la réunion des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne, qui se tiendra jeudi à Bruxelles.

La semaine dernière, Volodomyr Zelensky a effectué une visite éclair des capitales européennes, notamment Berlin, Londres, Paris et Rome, alors que son pays est confronté à un troisième hiver de guerre éprouvant.

Ces déplacements ont été organisés à la dernière minute après que le président américain Joe Biden a reporté un voyage en Allemagne initialement prévu la semaine dernière, afin de superviser les préparatifs pour faire face à l'ouragan Milton qui s'approchait de la Floride.

Le dirigeant ukrainien a cherché à obtenir une nouvelle aide militaire et financière de la part de ses alliés européens, craignant une diminution de leur soutien si Donald Trump remportait la présidence américaine le mois prochain.

16H13
identité culturelle de l'Ukraine

La Russie veut effacer l'identité de l'Ukraine déclare le Conseil de l'Europe

Dans une déclaration sur la destruction du patrimoine culturel en Ukraine, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe a "condamné de nouveau la guerre d'agression menée actuellement contre l'Ukraine et réaffirmé son attachement indéfectible à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues".
L'organisation continentale a déploré "les attaques sans cesse par la Fédération de Russie des sites du patrimoine culturel en Ukraine, en violation du droit international humanitaire".

L'opéra d'Odessa protégé par des sacs de sable, le 24 mars 2022. L'UNESCO a inscrit la ville d'Odessa sur la liste du patrimoine mondial en danger.

L'opéra d'Odessa protégé par des sacs de sable, le 24 mars 2022. L'UNESCO a inscrit la ville d'Odessa sur la liste du patrimoine mondial en danger.

© AP Photo/Petros Giannakouris, File


"Compte tenu que plus d'un millier de sites culturels ont été endommagés ou détruits depuis le début de la guerre, le Congrès a souligné que le ciblage et le pillage de sites culturels semblaient refléter une politique systématique visant à effacer l'identité historique et culturelle de l'Ukraine, s'apparentant à une intention génocidaire", insiste encore la déclaration adoptée mardi.
La Russie faisait elle aussi partie du Conseil de l'Europe, mais elle en a été exclue en mars 2022, quelques semaines après son agression de l'Ukraine.
"La Fédération de Russie doit verser des indemnités pour les dommages causés au patrimoine historique, culturel et religieux", rappelle encore le Conseil de l'Europe, qui a mis en place début avril un Registre des dommages causés par l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine.
Dans sa déclaration, le Congrès "appelle les autorités locales et régionales de toute l'Europe à intensifier leurs efforts pour aider l'Ukraine en mettant en place de véritables partenariats pour le patrimoine culturel".

Institué en 1949, le Conseil de l'Europe est une organisation internationale siégeant à Strasbourg qui réunit les 46 pays signataires de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme.
 

13H06
"agent de l'étranger"

Libération d'un père de famille antiguerre après un an et sept mois de détention en Russie

Un père de famille, séparé de sa fille pour un dessin dénonçant l'offensive russe en Ukraine et condamné à un an et dix mois de camp pour "discrédit" l'armée russe, a été libéré ce mardi après avoir purgé sa peine, a indiqué à l'AFP son avocat.

L'affaire, symbole de la répression des voix critiques de l'assaut russe, avait choqué la société russe, fortement attachée au cadre familial. "Alexeï (Moskaliov) est en liberté. Il se sent plus ou moins bien, il a pu enfin voir sa fille", a indiqué son avocat Vladimir Bilienko.

L'ONG spécialisée OVD-Info, déclarée "agent de l'étranger" par les autorités, a publié une vidéo des retrouvailles d'Alexeï Moskaliov avec sa fille de 14 ans Maria, en larmes, à la sortie du camp numéro 6 à Novomoskovsk, dans la région de Toula, au sud de Moscou.

Tweet URL


"Ils rentrent chez eux, à Efremov, et vont de nouveau vivre ensemble", a précisé l'avocat.
Alexeï Moskaliov, 56 ans, avait attiré l'attention des autorités lorsque sa fille, Maria, alors âgée de 13 ans, avait fait un dessin en classe montrant des missiles russes se dirigeant vers une femme et un enfant près d'un drapeau bleu et jaune ukrainien. La directrice de l'établissement scolaire avait ensuite contacté la police, qui a découvert sur les réseaux sociaux des messages du père critiquant l'offensive des forces russes.

Le père avait été aussitôt séparé de sa fille qui a été placée dans un foyer pour mineurs.
Alexeï Moskaliov, élevant seul sa fille Maria dans la ville d'Efremov, au sud de Moscou, a ensuite été poursuivi en justice et condamné en mars 2023 à deux ans de prison pour avoir "discrédité" l'armée russe. 

Quelques heures avant sa condamnation, Moskaliov avait rompu son assignation à résidence et fui de manière rocambolesque au Bélarus - pays voisin allié de Moscou - où il a été rapidement arrêté et extradé vers la Russie.

Le tribunal régional de Toula avait ensuite réduit en appel sa peine de deux mois. Alexeï a passé au total en prison un an et sept mois, car une journée en détention provisoire est comptée, selon la loi russe, comme une journée et demi dans un camp à régime ordinaire où il a purgé sa peine.
 

11H07
Sport et diplomatie

Le patron du Comité olympique russe présente sa démission

Le patron du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, annonce sa démission, une décision surprise censée selon lui "renforcer le mouvement olympique russe", dont les athlètes sont bannis des compétitions internationales en raison de l'offensive russe en Ukraine depuis 2022.

Stanislav Pozdniakov lors d'un point presse à Moscou, le 25 mars 2021.

Stanislav Pozdniakov lors d'un point presse à Moscou, le 25 mars 2021. 

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

La Russie, mise au ban du sport mondial, a ainsi été exclue en tant que nation des Jeux olympiques cet été à Paris et n'était représentée que par une petite équipe de 15 athlètes, concourant sous bannière neutre, après une sélection stricte. Les athlètes autorisés à concourir devaient notamment avoir montré qu'ils n'avaient pas soutenu l'intervention militaire russe en Ukraine et qu'ils n'appartenaient pas à un club sportif lié aux forces armées ou de sécurité, comme c'est parfois le cas en Russie.

"Les défis géopolitiques auxquels notre pays fait face rendent nécessaire une optimisation et une centralisation de la gestion des domaines clés, y compris du sport de haut niveau", a déclaré Stanislav Pozdniakov, 51 ans, dans un communiqué pour justifier sa décision.

En poste depuis 2018, ce quadruple champion olympique d'escrime a assuré voir actuellement des "prémisses opportunes, notamment économiques, pour remplacer le leader et l'équipe" olympiques afin de "renforcer le mouvement olympique russe". "Pour cette raison, le comité exécutif du Comité olympique russe, lors de sa prochaine réunion le 7 novembre, va soutenir, j'en suis sûr, ma proposition et fixer la date de l'élection du nouveau dirigeant", a-t-il conclu.

Sous sa présidence, le Comité olympique russe a dénoncé à plusieurs reprises la soi-disant "russophobie" des autorités sportives internationales, en amont des JO de Paris. Privés de leur drapeau et d'hymne dans la capitale française, de nombreux athlètes russes avaient choisi de renoncer aux compétitions, dénonçant des critères "discriminatoires". Dans ce contexte, Moscou avait critiqué "le racisme et le néonazisme" du Comité international olympique (CIO) dans un climat extrêmement tendu, l'organisation accusant en retour la Russie de "politiser le sport", en plein assaut des forces russes contre l'Ukraine.
 

10H26
élections en géorgie

Le Kremlin accuse les Occidentaux d'ingérence avant les élections législatives géorgiennes

"Nous constatons des tentatives non dissimulées de pays occidentaux d'exercer des pressions sur les autorités locales et une influence directe et non-dissimulée sur les élections", a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.

Ces déclarations interviennent à moins de deux semaines d'élections législatives en Géorgie, prévues le 26 octobre et attendues comme serrées entre le parti conservateur au pouvoir, Rêve géorgien, et les formations d'opposition pro-européennes, surmontant semble-t-il des divisions historiques.

Rêve géorgien, fondé par le richissime Bidzina Ivanichvili, est accusé par ses opposants de s'enfoncer dans une dérive autoritaire prorusse et d'éloigner le pays de l'Union européenne, dont l'adhésion est inscrite dans la Constitution du pays, et de l'Otan, qu'elle ambitionne de rejoindre. Certains de ses dirigeants sont très critiques envers l'Occident, qu'ils accusent notamment de saper les "valeurs traditionnelles".

Les Occidentaux craignent de leur côté un rapprochement avec la Russie, acteur historique du Caucase, où Ivanichvili a fait une partie de sa fortune à la chute de l'URSS. La Géorgie a été secouée ces derniers mois par des manifestations massives contre une loi sur "l'influence étrangère", vertement critiquée en Occident et proche d'une législation russe sur les "agents de l'étranger" utilisée pour réprimer toute opposition.

Revoir Géorgie : adoption définitive de la loi sur l'"influence étrangère"

Dernier élément de tension en date : la promulgation début octobre par Tbilissi d'une loi restreignant les droits des minorités LGBT+, un texte vu comme un obstacle sur le chemin de la Géorgie vers l'Union européenne. Bruxelles et Washington ont fermement condamné la loi, les États-Unis imposant en parallèle une série de sanctions contre des responsables géorgiens pour leur "répression brutale" des manifestations contre la loi sur "l'influence étrangère". Tbilissi a réagi en menaçant de "revoir" ses relations diplomatiques avec Washington.
 

09H53
avancée russe sur le front est

L'armée russe revendique la prise d'un village dans la région sud de Zaporijjia

L'armée russe a revendiqué hier la prise d'un petit village dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, au moment où ses troupes grignotent en parallèle du terrain dans l'Est ukrainien.
Les forces russes "ont libéré la localité de Levadné dans la région de Zaporijjia et ont pris des positions plus favorables", a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Levadné, qui se trouve environ à équidistance entre les villes de Zaporijjia et Donetsk, avait été repris par l'armée ukrainienne aux forces russes en juin 2023, lors d'une contre-offensive dans cette zone du front à la réussite toutefois très limitée.

L'armée russe, qui contrôle près de 20% du territoire ukrainien, est à l'offensive depuis près d'un an. Elle progresse plus particulièrement dans le Donbass (est), en direction de Pokrovsk, un carrefour ferroviaire et routier stratégique pour les forces ukrainiennes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit en fin de semaine dernière vouloir la fin de la guerre avec la Russie en 2025, alors même que les revendications de Kiev et Moscou pour obtenir la paix semblent toujours irréconciliables à ce stade.

07H53
relations tendues

La Russie réduit sa présence consulaire à la demande d'Oslo

La Russie va réduire sa présence consulaire en Norvège à la demande des autorités norvégiennes, a annoncé son ambassade à Oslo. "Conformément à une demande de la partie norvégienne de procéder à des réductions d'ici au 17 octobre 2024, le contingent diplomatique de la section consulaire de l'ambassade sera réduit à seulement deux diplomates", indique la légation sur sa page Facebook lundi soir.

Les sections consulaires russes à Kirkenes (nord), près de la frontière russo-norvégienne, et à Barentsburg, communauté minière russe sur l'archipel norvégien du Svalbard dans l'Arctique, ont quant à elles annoncé sur X et Telegram qu'elles allaient interrompre leurs services pour les mêmes raisons. Le ministère norvégien des Affaires étrangères a confirmé mardi avoir "mené un dialogue depuis un certain temps avec la partie russe afin de garantir la présence diplomatique dans les deux pays". "Il ne s'agit pas d'une expulsion de diplomates de Norvège", a affirmé une porte-parole, Ragnhild Håland Simenstad, à l'AFP.

Ni la Russie ni la Norvège n'ont précisé l'ampleur de la réduction du personnel consulaire russe que cette décision engendrera.
Dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Norvège avait expulsé en avril 2023 quinze employés de l'ambassade russe à Oslo, qu'elle soupçonnait d'espionnage.
En représailles, la Russie avait expulsé dix diplomates norvégiens de Moscou.

La Norvège, qui a fermé son consulat à Mourmansk (nord-ouest de la Russie), n'a plus qu'une présence diplomatique limitée en Russie avec une ambassade aux effectifs fortement réduits à Moscou et un consulat à Saint-Pétersbourg.

7h18
Conflit armé

Un mort et 16 blessés lors de frappes russes nocturnes sur Mykolaïv

Une personne a été tuée et seize blessées dans une série de bombardements nocturnes russes, qui ont touché la ville méridionale de Mykolaïv, ont annoncé mardi les services d'urgence ukrainiens. "Une femme a été tuée et 16 personnes ont été blessées suite à une attaque de missiles ennemis", indiquent les services d'urgence (DSNS) sur leur compte Telegram.

La zone visée par les bombardements est un "quartier résidentiel de la ville" où des incendies se sont déclarés, mais ils "ont été circonscrits sur une surface de 1 400 mètres carrés", selon la même source. Des images diffusées par DSNS montrent des bâtiments en flammes dans la nuit noire, et des pompiers luttant pour éteindre le feu.

Mykolaïv, située à un peu plus de 50 km du fleuve Dniepr, qui constitue la ligne de front entre les armées ukrainienne et russe dans cette zone, reste toutefois relativement épargnée par les attaques des forces de Moscou depuis la reprise par Kiev de la grande ville voisine de Kherson en novembre 2022.

6h26
Justice

15 ans de prison pour un habitant de Crimée accusé d'espionnage pour l'Ukraine

Un habitant de Sébastopol, en Crimée ukrainienne annexée par Moscou, a été condamné en Russie à 15 ans de prison pour espionnage au profit de l'Ukraine, ont indiqué mardi les services russes de sécurité (FSB). Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022, les procès pour "sabotage", "trahison", "terrorisme" ou "espionnage" (qui sont très généralement assortis de lourdes peines), se sont largement multipliés en Russie, un moyen de limiter la contestation.

Accusé d'être entré "sur sa propre initiative" en contact avec les services spéciaux ukrainiens (SBU), l'habitant de Sébastopol (un citoyen russe né en 1979) a fourni à l'Ukraine, selon les enquêteurs, des informations et des photos sur la localisation des unités militaires et des navires russes en Crimée. Il a été reconnu coupable de haute trahison et d'espionnage et condamné à 15 ans de prison, selon un communiqué du FSB, cité par les agences de presse russes.

5h45
Diplomatie

Le ministre russe de la Défense reçu par un haut responsable militaire chinois

Le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, en visite officielle à Pékin, est reçu par un haut responsable militaire chinois, annonce l'armée russe dans un communiqué. La rencontre entre Andreï Belooussov et le vice-président de la Commission centrale militaire chinoise, Zhang Youxia, a eu lieu au lendemain de l'entretien entre le ministre russe et son homologue chinois Dong Jun, selon la même source.

"Nous avons eu des pourparlers très substantiels avec le ministre chinois de la Défense et nous voyons que nous avons des points de vue communs, une évaluation commune de la situation et une vision commune de ce que nous devons faire ensemble", déclare Andreï Belooussov, cité dans le communiqué, lors de sa rencontre avec Zhang Youxia.

Il fait l'éloge d'un partenariat stratégique russo-chinois, mis en place grâce aux efforts des présidents Xi Jinping et Vladimir Poutine. "Et notre tâche est de le renforcer et de le développer", souligne-t-il, en disant espérer "un travail fructueux" et "la prise de décisions importantes" au cours de sa visite en Chine.

Pour sa part, Zhang Youxia, dit accorder "une attention particulière" à cette visite et espérer "un renforcement des relations entre les forces armées russes et chinoises", selon ses propos traduits en russe et cités dans le communiqué. Andreï Belooussov est arrivé hier pour une visite officielle à Pékin, sur fond d'approfondissement des relations diplomatiques, militaires et économiques entre la Russie et la Chine, dans le contexte des sanctions occidentales visant Moscou.

3h01
Diplomatie

Un différend historique fait monter à nouveau la tension entre Varsovie et Kiev

Varsovie réclame de façon de plus en plus pressante l'exhumation des victimes des "massacres de Volhynie", région orientale de l'Etat polonais d'avant 1939, désormais l'ouest de l'Ukraine.  Entre 1943 et 1945, quelque 100 000 civils au sein de la minorité polonaise y ont été tués, selon Varsovie, par les nationalistes de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA). Un "génocide" que la Pologne commémore chaque année. 

Revoir Guerre en Ukraine : la Pologne lâche-t-elle vraiment Kiev ?

Soulignant "l'importance pour les Polonaises et les Polonais d'allumer une bougie sur les tombes de leurs proches décédés", le président de la chambre basse du Parlement polonais, Szymon Holownia, rappelait début octobre au chef de la diplomatie ukrainienne que "pour ce faire, il est essentiel que nous sachions où ils sont enterrés". Et le ton monte à l'approche du 1er janvier, date à laquelle la Pologne assurera la présidence de l'Union européenne (UE).

03H00
Au fond des mines du Donbass

Dans le Donbass, des mineurs de charbon ukrainiens "sur le front de l'énergie"

A 470 mètres sous terre, Serguiï Faraonov tient de l'or noir dans sa main : du charbon extrait, malgré la guerre, d'une mine du Donbass, dans l'Est de l'Ukraine. La roche est d'autant plus précieuse que les bombardements russes ont ravagé l'infrastructure énergétique de l'Ukraine depuis deux ans et demi. Donc chaque source d'énergie est cruciale, à l'approche de l'hiver et face aux coupures quotidiennes d'électricité.

Mineurs descendant au fond du puit dans la mine de charbon de Donetsk, en octobre 2014.

Mineurs descendant au fond du puit dans la mine de charbon de Donetsk, en octobre 2014.

© AP Photo/Dmitry Lovetsky

"Le charbon est très important", insiste Serguiï Faraonov, chef du département production de la mine auprès de l'AFP, estimant fièrement que ses travailleurs sont des soldats sur "le front de l'énergie".
Autour de lui, dans d'étroites galeries, les gueules noires s'activent dans l'air chargé de poussière. Au-dessus de leurs têtes, de drôles de ballons noirs sont suspendus. Ils contiennent de l'eau, à déverser en cas d'incendie.

Le travail est physique, épuisant, dangereux.
Oksana Petrenko, en charge de la communication de la mine, explique aussi que si les mineurs, sous-terre, sont à l'abri des bombardements, ils vivent avec l'anxiété de savoir leurs familles en danger.
"C'est difficile de rester calme et concentré quand vos enfants sont en danger", dit-elle.
Mais les mineurs "savent comment affronter les difficultés", assure Serguiï Faraonov, 52 ans. Et, sans eux "il n'y aura pas de lumière ni de chauffage pour notre Ukraine", rappelle-t-il.

Mineurs dans le bus les ramenant chez eux après leur journée de travail, Donetsk, mai 2014.

Mineurs dans le bus les ramenant chez eux après leur journée de travail, Donetsk, mai 2014.

© AP Photo/Vadim Ghirda

Car le charbon représentait en 2022 près de 22% de son approvisionnement énergétique total, selon l'Agence internationale de l'énergie. Depuis, il n'a fait que gagner en importance à mesure que des mines furent conquises, détruites ou obligées de fermer à cause des combats. A cela s'ajoute l'occupation russe de la principale centrale nucléaire du pays, à Zaporijjia, privant l'Ukraine du tiers de sa production électrique. Et si Kiev ambitionne de développer un jour ses énergies renouvelables, elle doit d'abord, grâce aussi à son industrie minière, survivre au conflit.

Or la plupart des infrastructures charbonnières se trouvent dans le Donbass, le bassin minier de l'Est et priorité numéro un du président russe Vladimir Poutine, quitte à raser des villes entières et leur industrie, comme Avdiïvka, tombée en février 2024 aux mains des soldats russes. Depuis, l'armée du Kremlin, malgré des pertes importantes, avance, bombardant villes et villages et leurs sites industriels et miniers.

Dans la mine de Serguiï Faraonov, des générateurs ont été installés pour permettre aux mineurs de remonter à la surface en cas de coupures d'électricité dues aux frappes.
La localisation de cette mine en activité est tenue secrète, pour des raisons de sécurité, à la demande de DTEK, l'opérateur énergétique ukrainien.

Ces derniers mois, les avancées des Russes dans le Donbass ont conduit les employés d'autres mines, situées plus à l'Est, à fuir. Certains ont trouvé une place dans celle de Faraonov. C'est le cas de Vitaliï Grygortchouk, 44 ans dont 25 de charbon, casque rouge pétant et yeux bleu azur. Il a rejoint la mine le 21 août, après voir quitté la veille Selydové, ville à l'époque menacée et aujourd'hui quasi-encerclée par les Russes. Son ancienne mine, à Novogrodivka, est déjà occupée. "Je n'ai pris avec moi que mes habits d'hiver et d'automne", explique Vitaliï, laissant derrière lui ses meubles, ses souvenirs. "Vous pouvez imaginer à quel point c'est difficile".

Mais il relève que ses collègues qui ont choisi de rester "ne sont plus en vie". La mine de Faraonov a vu en outre environ un millier de ses travailleurs mobilisés dans l'armée ukrainienne depuis février 2022. Soixante-quinze ont péri. Une centaine d'autres ont été démobilisés, mais seule la moitié d'entre eux a repris le travail. Et "certains reviennent sans des membres, sans un bras", explique Serguiï Faraonov.
Il assure qu'ils ne sont pas pour autant "abandonnés" et qu'on leur trouve des fonctions adaptées à leurs handicaps.

Svetlana Momot, superviseuse de 30 ans, à la mine de charbon de Donetsk, octobre 2014.

Svetlana Momot, superviseuse de 30 ans, à la mine de charbon de Donetsk, octobre 2014.

© AP Photo/Dmitry Lovetsky

Pour faire face, la mine s'est aussi féminisée. Environ 140 femmes y travaillent désormais.
Qu'il s'agisse du front ou des mines, après près de trois ans de guerre face à une force mieux armée et plus nombreuses, le défi est le même. "Il y a une pénurie d'hommes", dit d'une voix timide et devant sa machine industrielle, Anastassia Loktyeva, 32 ans. Elle qui a rejoint la mine, et son mari l'armée.

2h38
Armement

L'Iran, accusée de livrer des missiles balistiques à la Russie, sanctionnée par l'UE

L'Union européenne annonce avoir décidé de prendre des sanctions contre l'Iran, accusé de livrer des missiles balistiques à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine. Le Royaume-Uni annonce de son côté des sanctions contre plusieurs dirigeants de l'armée iranienne, dont le commandant en chef des forces armées Abdolrahim Moussavi, après l'attaque de missiles lancée par l'Iran contre Israël le 1er octobre.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, rejette ces sanctions, les qualifiant d'"injustifiées et contraires au droit international". "Il a également souligné le droit inaliénable de l'Iran à la défense et à la coopération militaire avec d'autres pays, y compris la Russie", rapporte l'agence de presse officielle iranienne Irna.

Qui anime ce direct ?

AFP