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Direct Pour l'Américain Anthony Blinken en Jordanie, la nécessité d'un gouvernement syrien "inclusif et représentatif"

En Jordanie, responsables américains, européens, arabes et turcs se retrouvent pour discuter de la Syrie après le renversement de Bachar al-Assad, selon un communiqué. La rencontre vise à "œuvrer collectivement à une transition politique pacifique permettant de préserver l'unité de la Syrie et les droits fondamentaux de tous les Syriens" après la fuite de M. Assad.

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Syrie

En Jordanie, responsables américains, européens, arabes et turcs se retrouvent pour discuter de la Syrie après le renversement de Bachar al-Assad, selon un communiqué

Andrew Caballero-Reynolds/Pool via AP
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20h58

Le Premier ministre libanais appelle au retour des réfugiés en Syrie

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré samedi que "la meilleure solution" est que les Syriens qui ont trouvé refuge au Liban rentrent désormais chez eux, après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad.

"La guerre en Syrie a eu comme conséquence que le Liban abrite le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde", a déclaré M. Mikati à Rome, lors du rassemblement politique annuel organisé par le parti Fratelli d'Italia de la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

"La pression sur nos ressources a été substantielle, elle a aggravé les problèmes économiques existants et entraîné une concurrence féroce pour les emplois et les services", a-t-il poursuivi.

"Aujourd'hui, et après la transformation politique en Syrie, la meilleure solution à ce problème est que les Syriens rentrent dans leur pays", a-t-il dit.

Selon les autorités, le Liban, dont la population s'élève à 5,8 millions d'habitants, accueille actuellement près de deux millions de Syriens (près de 800.000 sont enregistrés auprès des Nations unies), soit le plus haut nombre de réfugiés par habitant dans le monde.

20h56

Au moins quatre combattants d'une faction islamiste tués dans un fief du clan Assad

Au moins quatre combattants d'une faction de la coalition armée qui a destitué Bachar al-Assad ont été tués samedi lors d'une embuscade qui leur a été tendue sur la côte syrienne, fief de l'ancien président, selon un membre de la faction et une ONG.

Dans la foulée, la coalition au pouvoir à Damas et menée par les islamistes a annoncé avoir envoyé "d'importants renforts vers les alentours de Lattaquié, Tartous et Jablé", principales villes de la côte, fief de la minorité alaouite dont est issu le président syrien déchu.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "au moins quatre combattants" du groupe islamiste syrien proturc Faylaq al-Cham ont été tués dans de violents affrontements près de Lattaquié les opposant à des éléments fidèles à l'ancien régime qui volaient des armes".

Selon l'OSDH, des personnes loyalistes au régime ont tendu une embuscade aux combattants de Faylaq al-Cham près d’une villa appartenant à Wassim al-Assad, "un proche de Bachar al-Assad et trafiquant de captagon", une drogue de la famille des amphétamines.

"Ces individus se sont également livrés à des pillages dans les sites, casernes et institutions abandonnés après la chute du régime", ajoute l'ONG.

18h18

Le Hezbollah reconnaît ne plus pouvoir être ravitaillé militairement via la Syrie

Le chef du Hezbollah libanais a reconnu samedi que son groupe ne pouvait plus être ravitaillé militairement via la Syrie, après la chute de son allié Bachar al-Assad, renversé par les rebelles.

"Le Hezbollah perd (...) une ligne de ravitaillement militaire via la Syrie, mais cette perte reste un détail dans le cadre de l’action de résistance" à Israël, a déclaré Naïm Qassem lors d'un discours télévisé, ajoutant que "la résistance doit s’adapter aux circonstances". Sa formation pro-iranienne a soutenu Bachar al-Assad militairement pendant plus d'une décennie de conflit en Syrie.

16h41

Le chef du Hezbollah espère que le nouveau pouvoir en Syrie ne "normalisera pas" ses relations avec Israël.

Le chef du Hezbollah libanais a espéré samedi que les nouvelles autorités syriennes, qui ont renversé son allié Bachar al-Assad, "ne normaliseront pas" leurs relations avec Israël, ennemi juré du mouvement pro-iranien.

Il a "souhaité" que le nouveau pouvoir en Syrie "considère Israël comme un ennemi et qu'il ne normalisera pas ses relations", a indiqué Naïm Qassem dans son premier discours télévisé depuis la chute d'Assad, que sa formation a soutenu militairement pendant plus d'une décennie de conflit en Syrie.

15h49

Les États-Unis ont établi un contact "direct" avec le groupe islamiste HTS

Les Etats-Unis ont établi un "contact direct" avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête d'une coalition qui a pris le pouvoir en Syrie, a déclaré samedi le secrétaire d'Etat Antony Blinken, dont le pays avait qualifié de "terroriste" ce groupe islamiste.

"Nous avons été en contact avec le HTS et d'autres parties", a indiqué M. Blinken à des journalistes après des discussions sur la Syrie en Jordanie, sans donner davantage de détails sur les circonstances de ces échanges.

13h30

Six bergers tués par le groupe djihadiste EI

Six bergers syriens ont été tués samedi par des combattants du groupe djihadiste Etat islamique (EI) qui ont volé leur bétail dans le désert de la région centrale de Homs, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Après avoir conquis de vastes zones en Syrie et en Irak voisin en 2014, l'EI a subi des revers successifs jusqu'à être défait en 2019 en Syrie. Les jihadistes repliés dans le désert syrien ont continué cependant de mener des attaques contre des civils, les forces du pouvoir déchu et les forces kurdes.

"Six éleveurs de moutons ont été tués à l'aube par des hommes armés de l'EI" qui ont volé leur bétail et pris la fuite, près de Palmyre, a déclaré l'OSDH.

14h35

Le chef de la diplomatie française en Jordanie pour discuter de la Syrie

Le ministre des Affaires étrangères étrangères français Jean-Noël Barrot s'est rendu samedi à Aqaba, en Jordanie, où responsables américains, européens, arabes et turcs se retrouvent pour discuter de la Syrie après le renversement de Bachar al-Assad, selon un communiqué.

La rencontre vise à "œuvrer collectivement à une transition politique pacifique permettant de préserver l'unité de la Syrie et les droits fondamentaux de tous les Syriens" après la fuite de M. Assad, chassé le 8 décembre par une offensive fulgurante des rebelles islamistes entrés à Damas, affirme le communiqué.

La France est "le seul pays européen représenté politiquement" à cette réunion sur la mer Rouge, précise-t-il.

11h25

Pourquoi la Syrie est si importante pour la stratégie de la Russie en Afrique

La fin du régime de Bachar al-Assad pose la question de l'avenir de la présence russe en Syrie et notamment de ses bases militaires dans ce pays. Moscou négocie avec les nouvelles autorités syriennes le maintien de ces infrastructures aérienne et navale qui jouent un rôle central dans la projection russe en Afrique. L'enjeu est crucial pour appuyer les intérêts et les ambitions du Kremlin sur le continent africain. 

 

Retrouvez notre focus : Pourquoi la Syrie est si importante pour la stratégie de la Russie en Afrique

08H40

Nouvelles frappes israéliennes sur des sites militaires, selon une ONG

De nouvelles frappes israéliennes ont visé tôt samedi des sites militaires à Damas et sa banlieue, près d'une semaine après la prise de la capitale syrienne par une coalition de rebelles, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Depuis la fuite dimanche du président déchu Bachar al-Assad, Israël a lancé des centaines de de frappes contre des sites militaires en Syrie, selon cette ONG basée au Royaume-Uni et disposant d'un vaste réseau de sources à l'intérieur de la Syrie.

"Les frappes israéliennes ont détruit un institut scientifique" et d'autres positions militaires à Barzé, à la limite nord-est de Damas, et visé un "aéroport militaire" dans les alentours de la ville, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les frappes ont également visé des "entrepôts de missiles balistiques" et des lances-roquettes dans la région du Qalamoun, à la périphérie de Damas, ainsi que des "tunnels" sous les montagnes, a ajouté l'Observatoire.

Selon lui, ces séries de frappes contre "les sites militaires de l'ancien régime" visent à "détruire ce qui reste des capacités militaires de la prochaine armée syrienne".

Vendredi, l'armée de l'air israélienne a également visé une "base de missiles sur le mont Qassioun à Damas", a ajouté l'OSDH, ainsi qu'un aéroport dans la province méridionale de Soueida et des "laboratoires de recherche et de défense à Masyaf", dans la province de Hama.

Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l'armée de "se préparer à rester" tout l'hiver dans la zone tampon située à la lisière de la partie du Golan syrien occupée par Israël.

Les troupes israéliennes sont entrées dans la zone tampon juste après la chute d'Assad. L'ONU a dénoncé une "violation" de l'accord de désengagement de 1974 entre la Syrie et Israël.

07h20

Un avion cargo russe quitte la Syrie pour la Libye, d'autres vols sont attendus, selon un responsable

Un avion cargo russe a décollé de la base aérienne russe de Lattaquié à destination de la Libye samedi, a déclaré un responsable de la sécurité syrienne en poste à l'extérieur de l'installation.

Le responsable en poste à la porte a déclaré que d'autres départs russes de la base aérienne de Hmeimim, dans la province côtière syrienne de Lattaquié, sont attendus dans les prochains jours.

Vendredi, des images satellite ont montré la Russie déplaçait du matériel militaire sur la base aérienne syrienne de Hmeimim, avec deux avions cargo Antonov AN-124 visibles, après le renversement du président Bachar al-Assad par les rebelles le week-end dernier.

20h25

La Turquie rouvre samedi son ambassade à Damas (ministre)

La Turquie rouvre samedi son ambassade en Syrie, fermée depuis 2012, à Damas, a affirmé vendredi soir le ministre turc des Affaires étrangères.

L'équipe de l'ambassade et le chef de mission désigné jeudi "sont partis aujourd'hui" (vendredi) à Damas et l'ambassade "sera opérationnelle demain" (samedi), a déclaré Hakan Fidan lors d'un entretien diffusé en direct sur la chaîne privée turque NTV.

La Turquie a nommé jeudi un nouveau chef de mission pour son ambassade à Damas, fermée depuis 2012 et qu'elle s'est engagée à rouvrir après le renversement du président syrien Bachar al-Assad.

Nommé chargé d'affaires, M. Koroglu était précédémment l'ambassadeur de Turquie à Nouakchott, en Mauritanie.

On ignore pour le moment combien de temps il exercera ses fonctions provisoires à Damas.

L'ambassade de Turquie à Damas avait fermé ses portes le 26 mars 2012, un an après le début de la guerre civile en Syrie, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et sur fond d'appels du gouvernement turc à la démission de Bachar al-Assad.              

20h15

L'offensive éclair des rebelles islamistes planifiée depuis un an, selon un de leurs commandants

Les rebelles islamistes syriens, qui ont pris le monde de court en renversant le président Bachar al-Assad lors d'une offensive éclair, avaient planifié cette opération il y a un an, a affirmé un de leurs commandants militaires au Guardian.

Dans un entretien publié vendredi par le journal britannique, Abou Hassan al-Hamwi, commandant militaire de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et ancien chef de la branche militaire du groupe islamiste, est revenu longuement sur les coulisses de cette opération qui a mis fin aux 24 années de règne sans merci du président Assad.

Baptisée "repousser l'agression", la préparation de cette opération avait commencé il y a un an, bien que le groupe s'y préparait depuis des années. 

Ce n'est que fin novembre qu'il a estimé que le moment était venu.

Pour ce faire, il a d'abord fallu coaliser les différents groupes rebelles qui opéraient dans le pays. "Le problème fondamental était l'absence d'un leadership unifié", a déclaré Al-Hamwi, 40 ans.

Une salle des opérations a été créée, réunissant les commandants d'environ 25 groupes rebelles dans le sud, qui coordonneraient les mouvements de leurs combattants entre eux et avec HTS, dans le nord.

Une fois la coalition ficelée, avec comme fer de lance le groupe HTS, elle s'est attelée à la formation des combattants et à l'élaboration d'une doctrine militaire.

"Nous avons étudié l'ennemi en profondeur, analysé ses tactiques, de jour comme de nuit, et nous avons utilisé ces connaissances pour développer nos propres forces", a-t-il ajouté.

Le groupe, qui était composé d'insurgés, s'est lentement transformé en une force de combat disciplinée, décrit le journal. 

HTS a également commencé à produire ses propres armes, véhicules et munitions. Des ressources qui restaient limitées, contrairement à celles du président Assad, qui disposait du soutien de la Russie et de l'Iran.

Dans ce contexte, une unité militaire dédiée aux drones a été créée, réunissant des ingénieurs, des mécaniciens et des scientifiques. 

"Nous avons unifié leurs connaissances et fixé des objectifs clairs : nous avions besoin de drones de reconnaissance, de drones d'attaque et de drones explosifs, en mettant l'accent sur la portée et l'endurance", a souligné Al-Hamwi ajoutant que leur production avait commencé en 2019.

Ces "drones explosifs" ont été déployés ce mois-ci contre les forces de l'ex-président syrien.
A l'issue d'une offensive de 11 jours, la coalition rebelle dominée par HTS a renversé dimanche le pouvoir de Bachar al-Assad, qui a fui en Russie avec sa famille, selon les agences russes.

Un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, a été nommé mardi pour diriger un gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars.       

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