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L'Ukraine prévoit que sa contre-offensive sera "longue et difficile"

Le conseiller de la présidence ukrainienne explique que la contre-offensive ukrainienne est "longue et difficile. [...] La Russie a construit un énorme système de défense, il n'est pas si facile de le briser". La Russie a déclaré qu'avec la fin de l'accord sur l'exportation des céréales, elle considerait tout navire circulant en mer Noire comme de "potentiels bateaux militaires". Les cours du blé ont fini en forte hausse clôturant à plus de 8% sur le marché européen.

(Les heures sont indiquées en Temps Universel, soit heure de Paris moins 2 heures)

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Soldat de la 10e brigade d'assaut Edelweiss tirant sur des positions russes près de Bakhmout

Un soldat de la 10e brigade d'assaut Edelweiss tire sur des positions russes près de Bakhmout, le 5 juillet 2023. Le conseiller à la présidence ukrainienne explique que l'armée ukrainienne a besoin d'obus de gros calibre car ils en utilisent 4500 à 6000 par jour.

© AP Photo/Libkos
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19h20
Prigojine, le retour

Prigojine réapparait au Bélarus

Une video publiée sur des chaînes Telegram proches du groupe Wagner semblent montrer Evgueni Prigojine au Bélarusse accueillant des combattants et critiquant les récents développements sur le front ukrainien les qualifiant de "honte".

Sur les images on peut voir un homme dont la silhouette ressemble à celle de Prigojine. Et voici ce qu'il dit : 

La silhouette d'un homme que l'on pense être Evgueni Prigojine. Capture d'écran d'une vidéo publiée sur Telegram.

La silhouette d'un homme que l'on pense être Evgueni Prigojine. Capture d'écran d'une vidéo publiée sur Telegram.

© AP

"Bienvenue les gars ! Nous sommes heureux de vous saluer tous. Bienvenue sur la terre biélorusse ! Nous nous sommes battus avec dignité ! Nous avons beaucoup fait pour la Russie. Ce qui se passe maintenant au front est une honte à laquelle nous n'avons pas besoin de participer. Nous devons attendre le moment où nous pourrons faire nos preuves pleinement."

Ensuite il poursuit en expliquant pourquoi il va rester en Biélorussie, pour entraîner l'armée bélarusses. "C'est pourquoi il a été décidé que nous stationnerons ici en Biélorussie pendant un certain temps. Je suis sûr que pendant cette période, nous ferons de l'armée biélorusse la deuxième plus grande au monde. Et s'il le faut, nous les défendrons s'il y a lieu. Je veux demander à tout le monde de vraiment faire attention au fait que les Biélorusses nous ont accueillis non seulement en héros, mais aussi en frères."

Et pour finir il évoque également l'Afrique : "Nous devons nous préparer davantage, élever notre niveau et faire un nouveau voyage en Afrique. Peut-être reviendrons-nous lorsque nous serons sûrs qu'on ne nous demandera pas de nous mettre dans l'embarras ni de notre expérience."

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Prigojine haranguant ses troupes quelque part au Bélarus.

 

19h00
Moissons de feu

La récolte à Kostiantynivka (Donetsk) en partie brûlée par les frappes russes

Dans la région de Donestk 4 500 hectares de grains ont été déjà moissonnés. Plus de 200 000 hectares ont été semés et 28 ont été brulés par des frappes russes.

Champ de blé brûlé dans la région de Kramatorsk, oblast de Donetsk

Champ de blé brûlé dans la région de Kramatorsk, oblast de Donetsk. Capture d'écran vidéo UAPBC via eurovision.net

© eurovision

Mais à cause de la proximité avec le front, le travail est devenu très difficile : il y a des mines et des bombes non explosées dans les champs.

12 hectares de blé ont brûlé dans les environs du village d'Illinivka le 18 juillet. Et les débris des explosifs compliquent la tâche des agriculteurs. Anatolii Poliatskovyi explique qu'il a déjà récolté 25% de ses champs, soit une surface de 160 hectares. La récolte de l'année dernière a été vendue à 100% mais les prix ont chuté cette année. 

Anatolii Poliatskovyi directeur d'une exploitation agricole céréalière à Illivnika, oblast de Donetsk, 19 juillet 2023.

Anatolii Poliatskovyi directeur d'une exploitation agricole céréalière à Illivnika, oblast de Donetsk, 19 juillet 2023.

Cette année, le prix d'achat n'a pas encore été fixé mais de toutes façons dans la région, il va être influencé par la logistique et les circuits d'exportation explique-t-il. Monsieur Poliatskovyi doit l'acheminer vers un port et Marioupol et Berdiansk leur sont fermés.

 

18h15
Céréales parties en fumée

Zelensky dénonce les frappes russes sur le port d'Odessa

Dans un message sur Facebook dans la soirée, le président Zelensky dénonce les frappes russes sur Odessa et affirme qu'elles ne touchent pas uniquement l'Ukraine mais tous ceux qui tentent de vivre une vie normale et sûre.

"Cette attaque prouve que leur cible n'est pas seulement l'Ukraine, et pas seulement la vie de notre peuple" dit-il. 

"Environ un million de tonnes de nourriture sont stockées dans les ports qui ont été attaqués aujourd'hui. C'est le volume qui aurait dû être livré aux pays consommateurs d'Afrique et d'Asie depuis longtemps."

Il a également affirmé que "le terminal portuaire qui a le plus souffert de la terreur russe hier soir contenait 60 000 tonnes de produits agricoles stockés, qui devaient être expédiés en Chine." Et il pousuit : "C'est-à-dire que tout le monde est touché par cette terreur russe Tout le monde dans le monde devrait être intéressé à traduire la Russie en justice pour sa terreur."

17h57
Accord céréalier

La Russie retournera à l'accord céréalier avec l'Ukraine si ses demandes sont respectées

"Nous examinerons la possibilité de retourner (à l'accord), mais à une condition : que tous les principes de participation de la Russie à cet accord soient pris en compte et réalisés sans exception et dans leur totalité", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion gouvernementale retransmise à la télévision.

Vladimir Poutine présidant une réunin gouvernementale ce 19 juillet.

Vladimir Poutine présidant une réunin gouvernementale ce 19 juillet.

© Alexander Kazakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

La Russie a décidé cette semaine de ne pas prolonger l'accord visant à permettre les exportations de céréales ukrainiennes après des mois de critiques envers ce texte, Moscou affirmant que ses propres livraisons de produits agricoles et d'engrais sont entravées par les sanctions.

Elle réclame aussi que des banques et institutions financières russes soient reconnectées au système bancaire international SWIFT, dont elles ont été privées après le début de l'offensive en Ukraine en 2022.

Le secteur agricole de la Russie, l'un des plus grands exportateurs mondiaux de céréales avec l'Ukraine, doit aussi faire face au manque de pièces détachées pour les machines et l'industrie, ainsi qu'à des problèmes d'assurance des navires.

Moscou réclame enfin la reprise du fonctionnement du gigantesque pipeline reliant la ville russe de Togliatti au port ukrainien d'Odessa servant à l'exportation d'ammoniac, composant-clef des engrais. Ce tube, hors service depuis le conflit, a été victime d'une explosion attribuée à Kiev par Moscou en juin.

"Dès que (ces conditions) seront remplies, nous reviendrons immédiatement à cet accord", a martelé Poutine, accusant les Occidentaux d'avoir "profité sans vergogne" des exportations de céréales depuis l'Ukraine.

"Au lieu d'aider les pays qui en ont réellement besoin, l'Occident a utilisé l'accord sur les céréales à des fins de chantage politique et en a fait un outil d'enrichissement de multinationales, de spéculateurs sur le marché mondial", a-t-il accusé.

Selon lui, l'accord céréalier a provoqué des pertes chiffrées à 1,2 milliards de dollars chez les agriculteurs russes et une baisse de rentabilité des exportations.
"Notre pays est en mesure de remplacer les céréales ukrainiennes à la fois commercialement et gratuitement", a poursuivi M. Poutine, prédisant une "récolte record" cette année.

17h35
Aide militaire

Washington annonce 1,3 milliard de dollars d'aide militaire à l'Ukraine

Les États-Unis annoncent un nouveau plan d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 1,3 milliard de dollars.

Ce plan prévoit notamment la livraison de quatre systèmes de missiles de défense anti-aérienne, de missiles anti-char, de munitions d'artillerie, de matériel de déminage, et de drones explosifs, détaille le Pentagone dans un communiqué.

L'aide annoncée "souligne l'engagement continu des États-Unis à répondre aux besoins pressants de l'Ukraine en fournissant des moyens essentiels à court terme tout en construisant la capacité durable des forces armées de l'Ukraine à défendre son territoire et à repousser l'agression russe à moyen et long terme", déclare en outre le Pentagone.

Le matériel ne sera pas livré de sitôt sur le front car l'aide annoncée tombe sous l'égide de l'Initiative d'aide sécuritaire à l'Ukraine, par laquelle les États-Unis fournissent de l'équipement provenant de l'industrie de défense ou d'alliés, plutôt que de le prélever directement dans l'arsenal des forces armées américaines.

17h06
Spéculation

Le blé clôture en hausse de plus de 8% sur le marché européen

Le prix du blé meunier a clôturé ce mercredi en forte hausse, à 253,75 euros la tonne sur l'échéance de septembre sur Euronext, gagnant 8,2% dans la journée, après l'intensification des bombardements russes en Ukraine.

Les cours ont ainsi retrouvé leur niveau de début avril, le marché réagissant fortement à l'escalade du conflit après la suspension du corridor maritime céréalier et la menace de Moscou contre tout navire se rendant vers l'Ukraine, considéré dès jeudi comme de "potentiels bateaux de guerre".

Le maïs grimpait de 5,4%, juste sous la barre des 250 euros la tonne sur l'échéance d'août.

Lundi, le marché ne croyait pas vraiment à "une histoire sérieuse" et avait à peine accusé le coup de la nouvelle de la fermeture, peut-être provisoire, de cette voie maritime qui assurait alors la moitié des exportations ukrainiennes, selon Andreï Sizov, du cabinet SovEcon.

Mais depuis, les attaques aériennes russes visant Odessa et Tchornomorsk (sud), deux des trois ports ukrainiens du corridor, ainsi que les nouvelles de "la suspension de couverture" du risque en mer Noire par les assureurs ont assombri les perspectives, souligne Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage.

Pour Sébastien Poncelet, spécialiste des céréales au cabinet Agritel, "on ouvre une nouvelle page d'incertitude sur le marché des grains, mais on n'est en aucune mesure face au choc subi sur les marchés après l'invasion de l'Ukraine en février 2022", qui avait propulsé le blé à plus de 400 euros la tonne.

La situation est moins tendue pour plusieurs raisons, résume-t-il : les flux s'étaient déjà récemment considérablement ralentis, et l'hémisphère Nord est en pleine récolte, avec de bonnes prévisions de moisson pour le blé en Russie et en Europe, et pour le maïs au Brésil.

Par ailleurs, "les opérateurs ukrainiens affirment avoir la capacité d'exporter jusqu'à 3,8 millions de tonnes par mois par les voies alternatives: terrestres, ferroviaires et fluviale - via le Danube", ce qui pourrait couvrir un volume d'exportation en baisse, relève Damien Vercambre.

Mais "on assiste à une escalade en ce moment et on pourrait la voir se poursuivre dans les semaines ou les mois à venir", prévient Andreï Sizov, qui ne serait "pas surpris" de voir les Ukrainiens "essayer de perturber le transport des grains russes, comme mesure de rétorsion" aux attaques sur Odessa.

16h02
Assurances

Des assureurs se retirent de la zone du corridor céréalier

"On a arrêté de couvrir les voyages" vers les trois ports du corridor, Odessa, Tchornomorsk et Yuzni, a déclaré à l'AFP Frédéric Denefle, directeur général du groupement Garex, basé en France et spécialiste de l'assurance des risques de guerre, notamment maritimes.

S'il est "difficile d'identifier ce que font les concurrents (...) ce qui est certain c'est que tous les marchés considèrent qu'il y a un danger supplémentaire et que maintenant que le corridor est suspendu ce sera beaucoup plus difficile d'assurer", a-t-il ajouté.

De toute façon, explique-t-il, "il n'y a plus aucun armateur prêt à aller là-bas".
Une source proche du courtier londonien Marsh a indiqué à l'AFP que la couverture qu'il proposait avec l'assureur Ascot était "actuellement suspendue", confirmant une information de Reuters.

16h02
Tensions consulaires

La Finlande annonce la fermeture d'un consulat russe sur son territoire

La Finlande va fermer le consulat de Russie à Turku, dans le sud-ouest de son territoire, à partir du 1er octobre.
Cette décision est une réponse à la fermeture du consulat de Finlande à Saint-Pétersbourg - annoncée par la Russie le 6 juillet, a expliqué dans un communiqué le bureau du Premier ministre finlandais.

Le mesure russe avait elle-même été prise en représailles à l'expulsion par Helsinki en juin de neuf diplomates russes pour leurs activités de "renseignement".

L'avenir du consulat de Russie à Mariehamn, sur l'île d'Åland, fait également l'objet de discussions, a précisé le bureau du Premier ministre dans son communiqué.
Les relations entre ces deux voisins se sont fortement détériorées après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine, fin février 2022.

À tel point que la Finlande a rompu avec des décennies de non-alignement militaire : elle a posé sa candidature en mai 2022 à l'Otan, dont elle est devenue officiellement membre en avril.

15h40
Mer Noire

La Russie considèrera dès jeudi les navires en route vers l'Ukraine comme de "potentiels bateaux militaires"

La Russie affirme qu'elle considèrera dès jeudi les navires se rendant vers l'Ukraine en mer Noire comme de "potentiels bateaux militaires" et les pays dont ils battent le pavillon comme parties prenantes au conflit.

"Tous les navires naviguant dans les eaux de la mer Noire à destination des ports ukrainiens seront considérés comme des bateaux transportant potentiellement des cargaisons militaires", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, ajoutant que "les pays du pavillon de ces navires seront considérés comme parties prenantes du conflit".
 

15h03
Contre-offensive

L'Ukraine prévoit que sa contre-offensive sera "longue et difficile"

La contre-offensive sera "longue et difficile", du fait de problèmes d'approvisionnement en armes occidentales et des mines posées par les Russes. C'est le conseiller à la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak qui l'explique dans un entretien à l'AFP. 

Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne en février 2023.

Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne en février 2023.

© AP Photo/Efrem Lukatsky, File

"Sans aucun doute, cette opération sera assez difficile, longue et prendra beaucoup de temps" a-t-il déclaré en citant "l'intensité du minage" en tant que frein à la contre-offensive.

Il a énuméré les besoins en armement de l'armée ukrainienne. "Nous avons besoin de véhicules blindés supplémentaires, 200 à 300, des chars avant tout", de "60 à 80 avions F-16" et de "5 à 10 systèmes supplémentaires de défense antiaérienne" américains Patriot ou leurs équivalents français SAMP/T.

"Nous avons besoin d'obus", a-t-il poursuivi, révélant que les forces ukrainiennes utilisent "4.500-6.000 obus de gros calibre par jour". "Nous devons pouvoir utiliser 150 à 200 missiles à longue portée chaque mois", voire même "300 ou 400", a encore indiqué Podoliak.
Le conseiller de la présidence a aussi exclu toute négociation avec la Russie, dont l'objectif est selon lui de "détruire" l'Ukraine et de récupérer un "contrôle total" des pays de l'ex-URSS.

"Pour nous, il n'existe pas de compromis possible car la Russie nous hait, elle est venue pour détruire le concept même d'un État ukrainien", a tranché Mykhaïlo Podoliak.

14h28
Des armes pour la Garde nationale

La Garde nationale russe va s'équiper d'armes lourdes

Les députés russes ont voté mercredi en première lecture un projet de loi autorisant la Garde nationale à s'équiper d'armes lourdes, y compris de chars, qu'elle pourrait recevoir des stocks du groupe paramilitaire Wagner.

En vertu de ce texte rédigé par plusieurs députés influents de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, les unités de la Garde nationale auront désormais le droit d'être dotées d'armes lourdes, alors qu'elles ne disposent jusqu'à présent que de véhicules blindés de transport de troupes et d'artillerie légère.

Formée en 2016, à l'origine pour suppléer la police dans le maintien de l'ordre public, la Garde nationale russe a depuis pris une tournure plus martiale, ayant notamment participé aux premiers assauts au moment du déclenchement de l'offensive russe en Ukraine.

Le texte de loi ne mentionne pas Wagner mais après la rébellion manquée de ce groupe paramilitaire, le 24 juin, le chef de la Garde nationale avait évoqué la possibilité de recevoir ses chars et autres équipements lourds.

"Nous n'avons ni chars, ni armes lourdes de longue portée. Nous les introduirons dans les troupes en fonction du financement", avait déclaré Viktor Zolotov, un très proche lieutenant de Vladimir Poutine, cité par l'agence de presse Interfax.

Le général Viktor Zolotov, commandant de la Garde nationale avant une réunion avec Vladimir Poutine au Kremlin, le 26 juin 2023.

Le général Viktor Zolotov, commandant de la Garde nationale avant une réunion avec Vladimir Poutine au Kremlin, le 26 juin 2023. 

© Valery Sharifulin, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Après leur rébellion avortée, les combattants de Wagner se sont vu proposer par le président russe de rejoindre les troupes régulières, de partir pour le Bélarus ou de retourner à la vie civile.

La semaine dernière, l'armée russe a annoncé que ce groupe lui avait remis 2.500 tonnes de munitions, 20.000 armes légères et 2.000 autres équipements, dont des chars T-90, des systèmes lance-roquettes Grad et Ouragan, des systèmes de défense antiaérienne Pantsir et des obusiers.

14h00
Wagner inquiète les Baltes

Les présidents de Lituanie et de Lettonie inquiets de la présence de Wagner au Bélarus

Le président lituanien Gitanas Nauseda s'est rendu à Vilnius pour rencontrer le nouveau président de Lettonie Edgar Rinkevics. Les deux présidents pensent que la présence de Wagner au Bélarus aggrave la situation sécuritaire dans la région. Même si le président letton ne voit pas de risques immédiats pour la sécurité de son pays, il n'exclue pas des opérations hybrides et des provocations.

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"Nous ne pouvons pas exclure des scénarios du style guerre hybride, comme utiliser des flux migratoires comme arme" a déclaré Edgars Rinkevics.

Les deux États partagent chacun une frontière avec le Bélarus et Minsk affirme que des mercenaires Wagner entraînent leurs forces de défense. 

Les deux dirigeants ont également discuté de l'urgence pour la Lituanie de développer son réseau électrique en dehors du Bélarus et de la Russie. Nauseda a déclaré que ce serait mieux pour son pays de quitter l'accord sur la distribution d'énergie contrôlé par la Russie (BRELL) qui les lie avec la Lettonie et l'Estonie.

Dans un communiqué, les deux présidences annoncent que "les dirigeants se sont axés sur la situation sécuritaire et de défense dans la région, les mesures concrètes pour mettre en œuvre les décisions prises lors du sommet de l'OTAN à Vilnius, le soutien à l'Ukraine, la responsabilité de la Russie pour les crimes de guerre et le crime d'agression, ainsi que des sanctions contre la Russie agresseuse et son satellite le Bélarus".

13h44
Au service de sa Majesté

Le renseignement britannique appelle les Russes à devenir espions pour Londres

Le chef des renseignements extérieurs britanniques a appelé ce mercredi les Russes "consternés" par l'invasion de l'Ukraine par leur pays à rejoindre ses services à Londres, dans un rare appel public pour trouver de nouveaux agents.

Le MI6 à Londres

Vue générale du bâtiment du MI6, les services de renseignement britanniques.

© AP Photo/Matt Dunham

Dans un discours à Prague, Richard Moore, à la tête du MI6, a affirmé que "beaucoup de Russes aujourd'hui sont consternés en silence à la vue de leurs forces armées bombardant des villes ukrainiennes, expulsant des familles innocentes de leur foyer et kidnappant des centaines d'enfants".

"Alors qu'ils sont témoins de la vénalité, des luttes intestines et de l'incompétence pure et simple de leurs dirigeants, de nombreux Russes sont confrontés aux mêmes dilemmes et aux mêmes tiraillements de conscience que leurs prédécesseurs en 1968", quand Moscou était intervenu pour écraser le Printemps de Prague.

"Je les (ces Russes) invite à faire ce que d'autres ont déjà fait ces 18 derniers mois et à se joindre à nous", a-t-il lancé. "Notre porte est toujours ouverte", a-t-il ajouté, assurant que le recrutement d'espions serait géré "avec discrétion et professionnalisme".

Dans une interview au site Politico, Richard Moore a assuré que la protection de tels espions était "sacrée" : "Si nous ne pouvions pas assurer ça, nous ferions faillite, et je peux vous assurer que nous sommes bien en activité."

Le chef du MI6 s'est toujours montré optimiste sur la capacité de l'Ukraine à reprendre les territoires pris par la Russie depuis l'invasion en février 2022.
"Il semble maintenant qu'il y ait peu de chances que les Russes reprennent leur élan", a-t-il encore dit.

Dans son discours, délivré à l'ambassade britannique à Prague, Richard Moore a aussi évoqué le rôle grandissant de l'intelligence artificielle dans les renseignements et l'espionnage.

Le MI6 utilise l'IA pour "augmenter mais pas remplacer notre propre jugement concernant la façon dont les gens peuvent se comporter dans certaines situations" liées à la guerre en Ukraine. Ses équipes utilisent aussi l'IA dans leurs activités concernant la Chine, a-t-il précisé.
"Je m'attends à ce que nous soyons de plus en plus souvent chargés d'obtenir des renseignements sur la manière dont des États hostiles utilisent l'IA de manière irresponsable et non-éthique", a-t-il noté.
"Mon service et nos alliés ont l'intention de gagner la course à la maîtrise de l'utilisation éthique et sûre de l'IA", a-t-il déclaré.

13h30
Aide

Zelensky reçoit le Premier ministre d'Irlande

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a été reçu par le président Zelensky.

Comme le souligne le président ukrainien, même si l'Irlande est un pays neutre, son soutien est très important.

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Le Premier ministre irlandais a promis 5 millions d'euros d'aide humanitaire. Deux millions vont être alloués via le fond d'aide humanitaire des Nations unies et trois millions vont être utilisés par la Croix Rouge en Ukraine pour répondre aux situations d'urgence provoquées par la destruction du barrage de Kakhovka. 

Le Premier ministre irlandais s'est rendu à Boutcha.

12h00
Céréales

60.000 tonnes de céréales détruites à Odessa

Soixante-mille tonnes de céréales destinées à l'exportation et entreposées dans le port ukrainien de Tchornomorsk, près d'Odessa, ont été détruites dans les frappes russes nocturnes, affirme le ministre ukrainien de l'Agriculture.

"Il faudra au moins un an pour réparer intégralement les infrastructures endommagées. Dans le port de Tchornomorsk, 60.000 tonnes de céréales ont également été détruites, qui auraient dû être (...) expédiées par le couloir céréalier il y a 60 jours", a annoncé Mykola Solsky, dans un communiqué publié sur le site de son ministère.

"L'infrastructure céréalière des négociants et transporteurs internationaux et ukrainiens a été la plus touchée", a-t-il poursuivi, estimant que "la sécurité alimentaire mondiale est à nouveau en danger" avec ces attaques visant les sites ukrainiens liés à l'exportation des céréales.

Parmi les entreprises dont les infrastructures ont subi des dégâts, le ministre a cité la française CMA-CGM ou le groupe canadien Viterra.
 

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avec agences
Les faits

L'Ukraine réclame de nouveaux chars, des avions F-16, des systèmes de défense antiaérienne et des obus. Le conseiller du président Zelensky, Mykhaïlo Podoliak, explque que la contre-offensive "sera assez difficile, longue et prendra beaucoup de temps". 

Les États-Unis annoncent 1,3 milliard de dollars d'aide militaire à l'Ukraine.

L'Ukraine accuse la Russie de cibler "délibérément" les infrastructures utilisées pour l'exportation des produits agricoles ukrainiens. Des terminaux céréaliers et les infrastructures portuaires des ports d'Odessa et de Tchornomorsk ont été endommagés.

Conséquence de la fin de l'accord céréalier, trois compagnies d'assurance n'assureront plus les navires opérant dans la zone.

La Russie considèrera dès jeudi les navires en route vers l'Ukraine comme de "potentiels bateaux militaires".

Selon Kiev, des missiles de croisière Kalibr, des drones explosifs Shahed mais aussi des missiles anti-navires Onyx et Kh-22, plus rarement utilisés par Moscou, ont été lancés, principalement sur la région d'Odessa.

Un terrain militaire a été incendié dans le district de Kirovski dans l'est de la Crimée annexée par les Russes. Plus de 2000 personnes ont été évacuées par les autorités locales installées par Moscou.

La présidence sud-africaine annonce que Vladimir Poutine ne participera pas au sommet des Brics (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie) fin août à Johannesburg.

Les combats continuent sur le front est.

Le président Biden reçoit à Washington l'envoyé spécial du pape François, le cardinal Zuppi.