Direct terminé le 21 octobre 2024 à 20H30 TU
Direct démarré le 21 octobre 2024 à 5H00 TU

L'armée israélienne dit avoir atteint environ 300 cibles du Hezbollah au Liban en 24 heures

Selon un communiqué de l'armée israélienne environ 300 cibles du Hezbollah ont été atteintes ces dernières 24 heures au Liban. Le général Herzi Halevi indique que 30 sont liées au groupe financier proche du Hezbollah, Al-Qard al-Hassan. Un bunker contenant "des dizaines de millions de dollars" aurait été détruit. Les horaires sont affichés en temps universel.

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Le chef d'état-major des armées, le général Herzi Halevi au Liban annonce avoir frappé 30 ciblés liées à un groupe financier proche du Hezbollah, quelque part au Liban, le 21 octobre 2024. Capture d'écran d'une vidéo fournie par l'armée israélienne à AP.

Le chef d'état-major des armées, le général Herzi Halevi au Liban annonce avoir frappé 30 ciblés liées à un groupe financier proche du Hezbollah, quelque part au Liban, le 21 octobre 2024. Capture d'écran d'une vidéo fournie par l'armée israélienne à AP.

© Armée israélienne via AP
26
nouvelle(s) publication(s)
20H16
Cessez-le-feu au Liban

Le ministre français des Armées dit craindre une guerre civile au Liban

Un cessez-le-feu au Liban est une "nécessité pour notre sécurité collective", a affirmé lundi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, mettant en garde contre un effondrement du pays et le risque d'une "guerre civile imminente".

"Notre position, en ce moment, passe surtout par une crainte (...) d'une guerre civile imminente au Liban", a confié Sébastien Lecornu sur la chaîne de télévision LCI. À l'appui, il a évoqué les populations déplacées, les "dynamiques interconfessionnelles qui sont très fortes" ou encore "l'affaiblissement du Hezbollah (qui) est une bonne nouvelle, on ne va pas dire le contraire". "Mais vous voyez bien que le Liban peut complètement s'effondrer encore plus qu'il ne l'est déjà", a-t-il ajouté.

Au-delà des questions humanitaires, la conférence internationale sur le Liban prévue jeudi à Paris vise à donner les moyens à l'armée libanaise pour "assurer la souveraineté du Liban", notamment au sud du fleuve Litani d'où le Hezbollah ne s'est pas retiré malgré l'injonction de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.

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Le Premier ministre libanais Najib Mikati a indiqué qu'il entendait demander une "aide pour la sécurité" relative à "tout ce qui concerne l'armée et les forces de sécurité intérieure" lors de cette conférence.

S'agissant des Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies (Finul), Sébastien Lecornu a déploré que "les mesures de sécurité indispensables aux opérations ne sont pas toujours prises par Tsahal", l'armée israélienne.

Même s'"il y a évidemment une instrumentalisation du Hezbollah de ces contingents de la Finul", "des emprises de la Finul ont été frappées directement par Tsahal la semaine dernière", a-t-il rappelé.

Pour le ministre français, "la succession de victoires tactiques par la neutralisation d'un certain nombre de terroristes -qu'on ne regrettera pas pour être très clair- n'offre pas des perspectives évidentes et automatiques de sécurité pour l'État d'Israël à moyen et long terme, c'est une certitude".
 

20H05
frappes israéliennes sur Beyrouth

Frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après des appels israéliens à évacuer

Une frappe israélienne a visé le quartier d'Ouzai, dans la banlieue sud de Beyrouth, peu après que l'armée israélienne a demandé aux habitants de plusieurs secteurs d'évacuer les lieux, a indiqué l'agence de presse libanaise ANI.
"Une frappe aérienne israélienne a visé le quartier d'Ouzaï. C'est la première fois que ce quartier est visé depuis le début de l'agression israélienne contre le Liban", en octobre 2023, a indiqué l'ANI.
L'agence a aussi fait état de frappes sur le quartier de Haret Hreik et près du plus grand hôpital public du Liban, toujours dans la banlieue sud de la capitale. 

Des images de l'AFPTV ont montré deux panaches de fumée s'élevant de la banlieue sud de Beyrouth, et des correspondants de l'AFP ont entendu deux fortes détonations avant les frappes.
Plus tôt dans la soirée, l'armée israélienne avait appelé les habitants à quitter deux zones de la banlieue sud, une des bastions du Hezbollah. "Vous habitez près d'installations et d'intérêts affiliés au Hezbollah que l'armée va frapper dans un avenir proche", a annoncé sur X le porte-parole de l'armée pour le public arabophone, Avichay Adraee, en désignant notamment une zone proche de l'aéroport de Beyrouth.
 

19H11
Diplomatie

Blinken retourne au Proche-Orient en quête de cessez-le-feu à Gaza

Antony Blinken arrivera en Israël mardi pour une série d'entretiens, avant de se rendre dans plusieurs capitales arabes jusqu'à vendredi, selon le département d'État qui n'a toutefois pas précisé lesquelles.

Antony Blinken s'embarque pour Israël, 21 octobre 2024.

Antony Blinken s'embarque pour Israël, 21 octobre 2024.

© Nathan Howard/Pool Photo via AP


Il y "discutera de l'importance de mettre fin à la guerre à Gaza, de garantir la libération de tous les otages et d'alléger les souffrances du peuple palestinien", a indiqué le département d'Etat dans un communiqué. Il plaidera également en faveur d'une "solution diplomatique" au Liban, où les États-Unis se sont abstenus d'exiger un cessez-le-feu immédiat.
Il sera aussi question de préparer le "jour d'après" la guerre en matière de reconstruction et de gouvernance dans le territoire palestinien où la tâche s'annonce gigantesque, selon le département d'État.

Peu de détails concrets ont filtré sur ces préparatifs, notamment pour savoir qui pourra y assurer la sécurité, mais les pays arabes ont dit ne pas être prêts à payer seuls la facture sans perspective de création d'un État palestinien, ce qu'Israël rejette. En parallèle, les États-Unis font miroiter la possibilité d'une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, ce qui constituerait un tournant historique dans la région.
 

18H51
succession de Yahya Sinouar

Le Hamas va être dirigé temporairement par un comité (sources au sein du mouvement)

"L'approche de la direction du Hamas est de ne pas désigner de successeur au chef décédé, le martyr Yahya Sinouar, avant les prochaines élections" du mouvement palestinien prévues en mars "si les conditions le permettent", a indiqué à l'AFP une source au sein du Hamas.

Relire Hamas : l'après Yahya Sinouar

Yahya Sinouar, désigné chef du Hamas après l'assassinat en Iran en juillet d'Ismaïl Haniyeh, a été déclaré mort jeudi par l'armée israélienne, qui l'a tué dans le sud de la bande de Gaza, territoire palestinien où la guerre fait rage depuis un an.

Le comité de cinq membres du Hamas formé en août après l'assassinat de Haniyeh pour faciliter la prise de décisions au vu des difficultés de communication avec Sinouar à Gaza "prendra la direction du groupe", d'après la source.

Ce comité, basé à Doha, est composé de représentants pour Gaza (Khalil al-Haya), la Cisjordanie occupée par Israël (Zaher Jabareen) et la diaspora (Khaled Mechaal), ainsi que du Conseil consultatif de la Choura du Hamas (Mohammed Darwish) et le secrétaire du bureau politique, toujours anonyme pour des raisons de sécurité, a-t-elle poursuivi.

Une autre source du Hamas a assuré que la direction du groupe avait discuté de la possibilité de nommer un chef politique sans annoncer son nom, une option écartée.

18H27
Frappes contre le Hezbollah au Liban

Israël dit avoir frappé un bunker du Hezbollah contenant "des dizaines de millions de dollars"

L'armée israélienne affirme avoir frappé un bunker du Hezbollah contenant "des dizaines de millions de dollars" dans le cadre de son offensive au Liban contre les intérêts financiers du mouvement islamiste libanais. "L'aviation israélienne a mené une série de frappes de précision contre les intérêts financiers du Hezbollah", a déclaré le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari. "L'une de nos cibles prioritaires était un coffre-fort souterrain contenant des dizaines de millions de dollars en espèces et en or. L'argent servait à financer les attaques du Hezbollah contre Israël", a-t-il ajouté sans préciser où il se trouvait exactement.
 

18H00
frappes contre le Hezbollah

L'armée israélienne dit avoir atteint environ 300 cibles du Hezbollah au Liban en 24 heures

Environ 300 cibles du Hezbollah au Liban ont été atteintes en 24 heures, a annoncé lundi dans un communiqué l'armée israélienne qui a élargi son offensive contre le groupe islamiste libanais en visant son système financier.

Plutôt le chef d'état-major de l'armée, le général Herzi Halevi, avait indiqué que l'armée israélienne avait atteint près de 30 cibles liées à un groupe financier proche du Hezbollah lors de frappes aériennes au Liban. "Nous avons frappé près de 30 cibles à travers le Liban", a-t-il indiqué dans un communiqué, affirmant que le groupe Al-Qard al-Hassan "reçoit des fonds de l'Iran, octroie des prêts et finance le terrorisme" du mouvement islamiste libanais.

 

17H07
Frappes au Liban

L'ONU condamne "les dégâts considérables" causés aux installations civiles libanaises lors des frappes d'Israël

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a condamné lundi les "dégâts considérables" causés à des installations civiles par les bombardements israéliens ayant visé la veille au Liban un groupe financier lié au Hezbollah pro-iranien.

Des documents dans les débris de la banque Al-Qard al-Hassan éparpillés au sol, Beyrouth, 21 octobre 2024.

Des documents dans les débris de la banque Al-Qard al-Hassan éparpillés au sol, Beyrouth, 21 octobre 2024.

© AP Photo/Hassan Ammar

"Nous condamnons les bombardements israéliens massifs de diverses zones urbaines et résidentielles (...) qui visaient selon l'armée israélienne des installations affiliées à l'association financière Al-Qard al-Hassan", a déclaré le Bureau des droits de l'homme de l'ONU dans un communiqué, ajoutant que ces attaques avaient causé des "dégâts considérables aux installations civiles".
 

17H00
Syrie

Deux morts dans une frappe israélienne à Damas

Deux personnes ont été tuées et trois autres blessées dans une frappe israélienne visant une voiture dans le quartier de Mazzé, à Damas, abritant le QG de l'ONU ainsi que des ambassades, a indiqué le ministère syrien de la Défense.

"Vers 17h05 (14h05 TU), l'ennemi israélien a mené une attaque aérienne visant une voiture civile dans le quartier résidentiel de Mazzé à Damas, faisant deux morts civils et trois blessés", a indiqué le ministère.
Un correspondant de l'AFP a indiqué qu'un hôtel avait été endommagé et des véhicules calcinés par l'explosion qui a eu lieu près du ministère de l'Information et du quartier général de l'ONU.

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De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que l'explosion avait été "causée par un missile tiré par un drone israélien". Il a ajouté que le missile a visé un homme non-Syrien qui était au volant de sa voiture dans ce quartier, où se tenait une cérémonie à la mémoire du chef du Hamas Yahya Sinouar, tué par Israël dans la bande de Gaza la semaine dernière.

Le 8 octobre, une violente frappe aérienne israélienne sur ce même quartier huppé de la capitale syrienne avait fait 13 morts, dont neuf civils, selon l'OSDH. Elle avait visé d'après l'ONG un immeuble fréquenté par des membres du Hezbollah libanais et des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l'Iran.

À Mazzé également, quatre personnes avaient été tuées quelques jours plus tôt dans un raid israélien, selon l'ONG. Parmi les morts figurait le gendre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lui-même tué dans une frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre.
 

16H54
déplacés par les bombardements

Heurts à Beyrouth entre la police et des déplacés du conflit avec Israël

La police libanaise a tenté d'évacuer par la force à Beyrouth un squat accueillant des familles ayant fui les bombardements israéliens, déclenchant des heurts avec ces déplacés, selon une journaliste de l'AFP.

Des déplacés se heurtent à la police qui tentent d'expulser des squatteurs. Beyrouth le 21 octobre 2024.

Des déplacés se heurtent à la police qui tentent d'expulser des squatteurs. Beyrouth le 21 octobre 2024.

© AP Photo/Hassan Ammar


Le bâtiment sur l'artère animée de Hamra, dans le centre-ville, était abandonné avant d'être occupé par plusieurs familles, nombre d'entre elles originaires de la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah visé ces dernières semaines par d'intenses frappes aériennes israéliennes.

Suite à une plainte des propriétaires de l'immeuble, une décision judiciaire en a ordonné l'évacuation.
Des heurts ont éclaté devant l'immeuble entre la police et l'armée d'un côté et des déplacés de l'autre, ces derniers mettant le feu à des bennes à ordure et lançant des projectiles sur les forces de l'ordre, selon des images de l'AFP.

Les forces de sécurité "ont soudainement pris d'assaut le bâtiment, comme si c'était Israël qui attaquait ses ennemis, pas comme si les deux camps étaient des Libanais", a fustigé Amal, ayant abandonné avec ses parents la banlieue sud à cause des bombardements israéliens. "Ils ont voulu nous faire sortir par la force. Quand une porte était fermée, ils la défonçaient", a-t-elle déploré.
Les forces de sécurité "sont entrées, elles ont commencé à taper, les femmes criaient", a raconté Lara, une jeune femme de 18 ans qui se trouvait aussi dans le squat avec sa famille. "Nous n'avons nulle part où aller", a-t-elle ajouté.

Après les heurts, le parquet a décidé d'accorder un délai supplémentaire de 48 heures aux familles pour quitter les lieux, selon les autorités.

L'escalade entre Israël et le Hezbollah, il y a près d'un mois, a déplacé un million de personnes dans un pays qui compte environ six millions d'habitants. Des dizaines de milliers de personnes ont afflué dans la capitale, s'entassant dans les écoles, chez des proches ou dans des appartements. Des déplacés sont entrés par effraction dans des bâtiments vides.

Le ministre de l'Intérieur Bassam al-Mawlaoui s'est engagé ce lundi à prendre des "mesures exceptionnelles" pour mettre un terme à "toute violation des propriétés publiques et privées à Beyrouth".
 

16H31
combats au sol entre Hezbollah et Israël

Le Hezbollah dit avoir visé des soldats israéliens à Aïta el-Chaab, village frontalier d'Israël

Le mouvement libanais Hezbollah a dit avoir visé des soldats israéliens dans le village frontalier de Aïta el-Chaab, où de violents combats l'opposent à l'armée israélienne qui y a dynamité des maisons.
Dans un communiqué, le Hezbollah a indiqué que ses combattants avaient visé des soldats israéliens "aux abords de la municipalité de Aïta el-Chaab avec une salve de roquettes". Dans la matinée, l'armée israélienne y avait dynamité des maisons, selon l'Agence nationale libanaise d'information (ANI).
 

15H56
Gaza

Des militants d'extrême droite en Israël appellent à reconstruire des colonies dans Gaza

Plusieurs centaines de militants d'extrême droite, y compris des députés et ministres, se sont rassemblés ce lundi près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza pour réclamer l'installation de colonies juives dans la bande de Gaza.

La foule était réunie pour "préparer le retour" à Gaza, à l'appel d'élus du Likoud, le parti du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de partis et d'organisations en faveur de la colonisation. "Si nous le voulons, nous pouvons nous réinstaller à Gaza", a affirmé le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir, applaudi par le public, en majorité composé de juifs religieux.

Le ministre d'extrême droite Itamar Ben Gvir, au centre, dance lors d'une manifestation réclamant l'installation de colonies juives le long de la frontière avec Gaza le 21 octobre 2024.

Le ministre d'extrême droite Itamar Ben Gvir, au centre, dance lors d'une manifestation réclamant l'installation de colonies juives le long de la frontière avec Gaza le 21 octobre 2024. 

© AP Photo/Tsafrir Abayov


"La Terre d'Israël est à nous", a clamé Ben Gvir alors que de nombreux participants portaient des autocollants sur lesquels était écrit "Gaza est à nous pour l'éternité".

En 2005, Israël s'était retiré de la bande de Gaza, détruisant les colonies sur place et délogeant environ 8.000 Israéliens qui y vivaient.

Le retour éventuel d'une présence civile juive dans ce territoire où vivent 2,4 millions de Palestiniens a été rejeté par Netanyahu mais il est évoqué par les ministres les plus radicaux du gouvernement.

Pour les opposants à la colonisation, les discours en faveur d'un retour à Gaza font reculer les chances de libérer les 97 otages encore détenus dans le territoire.

 

15H10
tirer sur les ambulances

Quatre secouristes tués dans le Sud du Liban dans des frappes d'Israël en 24 heures

Quatre secouristes ont été tués et cinq autres blessés en 24 heures dans des frappes israéliennes sur plusieurs localités du sud du Liban, rapporte le ministère de la Santé, faisant état de trois ambulances endommagées. 

Les quatre secouristes appartiennent à des organisations affiliées au mouvement pro-iranien Hezbollah, cible au Liban des bombardements d'Israël depuis plusieurs semaines, ou de son allié Amal, l'autre grand parti chiite libanais. Ils ont été tués "dans les dernières 24H dans des frappes de l'ennemi israélien ayant ciblé des équipes de secouristes", selon un communiqué du ministère de la Santé libanais.
 

14H26
trafic aérien

Le trafic reprend à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv après une brève interruption

Le trafic aérien a été brièvement interrompu à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv cet après-midi, ont annoncé les autorités aéroportuaires, sans préciser les raisons de cette décision.

Selon les site d'informations Ynet, citant ces autorités, "l'armée de l'Air a demandé à faire stopper les décollages et les atterrissages pendant une demi-heure, apparemment après avoir repéré un objet suspect".

L'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv, le 2 septembre 2024.

L'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv, le 2 septembre 2024.

© AP Photo/Ohad Zwigenberg

L'armée israélienne a rapporté dans un communiqué distinct l'interception de cinq drones par l'armée de l'Air au-dessus de la mer Méditerranée, avant leur entrée en territoire israélien. "Il n'y a pas d'inquiétude pour la sécurité autour de l'aéroport Ben-Gourion", a-t-elle souligné.

Le nord d'Israël et la ville de Tel-Aviv sont la cible régulière de roquettes tirées par le Hezbollah depuis le Liban voisin. Le trafic aérien avait déjà été interrompu en Israël quand l'Iran avait tiré près de 200 missiles balistiques le 1er octobre sur le territoire israélien, également visé par les rebelles houthis yéménites, soutenus par Téhéran.
 

13H21
espionnage

Sept Israéliens arrêtés pour espionnage pour le compte de l'Iran

La police israélienne annonce avoir arrêté sept Israéliens accusés d'espionnage pour le compte de l'Iran en ayant rassemblé des informations "sensibles" sur des bases militaires et des sites énergétiques.
Cinq adultes et deux mineurs ont été recrutés par des agents des services de renseignement iraniens et les informations qu'ils ont rassemblées ont "causé des dommages en matière de sécurité", a indiqué la police dans un communiqué. "Ce réseau était chargé de recueillir des informations sensibles sur les bases (militaires) des Forces de défense israéliennes et les infrastructures énergétiques", est-il ajouté.

Ils devraient être formellement inculpés vendredi, a indiqué dans un communiqué séparé le ministère de la Justice, soulignant que c'était "l'une des affaires les plus graves de ces dernières années" en matière d'espionnage.

Originaires d'Haïfa et du nord du pays, ils ont été arrêtés lors d'une opération conjointe de la police, des services de renseignements intérieurs (Shin Bet) et de l'armée après plus de deux ans d'enquête.
Selon les enquêteurs, le réseau a mené des missions de reconnaissance approfondies sur des bases militaires dans tout le pays en se concentrant sur des sites de l'aviation et de la Marine, des ports, des bases du système de défense anti-missiles Dôme de fer et des infrastructures énergétiques comme la centrale électrique de Hadera (nord). Ils auraient également rassemblé des informations sur des ressortissants israéliens. Ils auraient reçu plusieurs centaines de milliers de dollars pour ces missions, notamment en cryptomonnaie. Les membres du réseau étaient conscients que les informations rassemblées "menaçaient la sécurité nationale et pouvaient potentiellement aider les attaques de missiles de l'ennemi", a souligné la police.

12H30
Aide humanitaire

L'entrée d'aide humanitaire à Gaza a-t-elle augmenté après les annonces d'Israël?

De nombreux travailleurs humanitaires intervenant dans la bande de Gaza restent sceptiques après les récentes annonces des autorités israéliennes promettant de faciliter l'acheminement d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.

"Il n'y a pas de changement majeur, ce qui est entré (ces derniers jours), c'est très, très peu, et dans tous les cas, insuffisant par rapport aux besoins", résume pour l'AFP Juliette Touma, porte-parole de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Après des déclarations d'habitants et d'organisations d'aide internationales interrogés par l'AFP, aucune amélioration de la situation n'a été constatée dans l'immédiat.

L'accès

La plupart des camions contenant de l'aide humanitaire entrent par le point de passage de Kerem Shalom à la frontière entre Israël et le sud de la bande de Gaza. Les chargements doivent ensuite être contrôlés pour des raisons de sécurité. Ces contrôles sont la principale raison de la lenteur des livraisons, selon des ONG, mais les autorités israéliennes évoquent l'incapacité de ces organisations à prendre en charge les quantités d'aide.

Une fois entrée, l'aide doit être acheminée vers la population mais ces trajets sont aussi soumis à une coordination avec le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense chargée de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens. De nombreuses ONG expliquent qu'il est très difficile d'échanger avec cet organisme.

La pénurie de carburant pour les camions, le mauvais état des routes et les combats dans des zones très denses ajoutent à la complexité des opérations. Plusieurs acteurs humanitaires ont dit à l'AFP sous couvert d'anonymat que, récemment, jusqu'à la moitié des marchandises était pillée, en particulier les biens de première nécessité. Face à ces défis, certains pays ont fait des largages aériens (encore 81 colis samedi, selon le Cogat), et un couloir maritime a même été brièvement ouvert, mais aucune de ces solutions ne semble durable.

La position de l'armée israélienne

"L'armée israélienne, en coordination avec le Cogat, reste déterminée à faciliter l'aide humanitaire", ont déclaré mardi les deux institutions dans un communiqué, évoquant notamment l'évacuation de patients d'un hôpital à l'autre et la livraison de "68.650 litres de carburant pour les hôpitaux".

Le Cogat a aussi dit "faciliter" la campagne en cours de vaccination contre la polio, et l'armée a annoncé que 30 camions du Programme alimentaire mondial (PAM) avaient pu utiliser un des rares points de passage dans le nord de Gaza pour transporter de la farine. 

"Israël a subi des pressions (diplomatiques, NDLR) pour permettre l'entrée de davantage d'aide, en particulier dans le nord", commente Tania Hary, directrice de l'ONG Gisha qui documente les points de passage entre Gaza et Israël.

Les États-Unis ont en effet menacé de suspendre une partie de leur assistance militaire si Israël n'améliorait pas rapidement l'accès à l'aide humanitaire. Mais selon Tania Hary, seul un cessez-le-feu pourrait avoir un impact significatif.

"Sans cela, les autorités israéliennes devraient prendre de véritables mesures et coopérer pour que l'aide et le personnel (humanitaire) puissent circuler librement et en toute sécurité, et depuis le début, cette volonté sincère n'existe pas", estime-t-elle.

Risque de famine

"Nous demandons que de l'aide soit envoyée dans le nord, Jabalia est en train d'être anéantie", lance à l'AFP Oum Firas Shamieh, 42 ans, depuis cette partie du territoire où l'armée israélienne mène une offensive depuis le 6 octobre. "Si nous ne mourons pas sous les bombardements et les tirs, nous allons mourir de faim", dit-elle.

Pour Sarah Davies, porte-parole du Comité international de la Croix Rouge (CICR), même si davantage d'aide entrait dans Gaza, "il serait très difficile de (la) distribuer efficacement" à cause des combats. Selon les Nations unies, 396 camions sont entrés en octobre dans la bande de Gaza, contre 3.003 en septembre, 3.096 en août et 4.681 en juillet. Le Cogat conteste régulièrement les chiffres onusiens.

"On a énormément de mal à faire entrer des concentrateurs d'oxygène, des générateurs, des outils de reconstruction, car ils sont considérés comme étant à 'double usage', militaire et médical, par les autorités israéliennes", explique un travailleur humanitaire du secteur médical dont l'ONG est largement présente sur place. "Ça nous affecte énormément, on a des cliniques qui peuvent même manquer de paracétamol", commente-t-il, "le mois d'octobre est catastrophique".

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AFP