Direct terminé le 31 juillet 2024 à 21H30 TU
Direct démarré le 31 juillet 2024 à 04H30 TU

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué ce mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, affirme qu'un "châtiment sévère" serait infligé à Israël après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh. "Nous considérons qu'il est de notre devoir de venger son sang versé sur le territoire de la République islamique", a-t-il déclaré.
Les horaires sont donnés en temps universel.

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Ismail Haniyeh

Sur cette photo diffusée par le bureau de la présidence iranienne, le chef du Hamas Ismail Haniyeh est assis lors d'une réunion avec le président Masoud Pezeshkian au bureau de la présidence à Téhéran, Iran, mardi 30 juillet 2024.

Iranian Presidency Office via AP
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20H39
Assassinat d'Ismaïl Hinayeh

Des milliers de manifestants à Istanbul

Des milliers de personnes ont défilé à Istanbul après la prière du soir pour dénoncer la mort du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et l'Iran.

Une foule compacte s'est massée à l'extérieur de l'imposante mosquée du quartier conservateur de Fatih, agitant des drapeaux turcs et palestiniens et scandant des messages hostiles à Israël, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Israël assassin, va-t'en de la Palestine !", ont lancé des manifestants, qui ont défilé sur près de deux kilomètres à l'appel de la grande ONG islamique turque IHH. Des participants à la marche ont brûlé un drapeau israélien, selon un vidéaste de l'AFP.
"Israël, les États-Unis et l'Otan seront vaincus !", indiquait en turc et en anglais un message en lettres blanches inscrit sur deux grandes banderoles noires. "Je suis ici parce qu'Israël a tué en martyr le représentant du peuple palestinien. Les grandes puissances ont un rôle important à jouer. Si elles n'empêchent pas ces massacres (...) alors l'histoire nous accusera d'en avoir été les spectateurs", a expliqué à l'AFP Mehmet, 44 ans, l'un des manifestants.

Des prières funéraires en hommage au chef du Hamas ont été lues dans de nombreuses mosquées de Turquie selon les médias locaux.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est membre de l'Otan, a condamné dans un message écrit l'"assassinat perfide" de son "frère" Ismaïl Haniyeh, oeuvre selon lui de "la barbarie sioniste".
Le chef du Hamas, qui résidait fréquemment en Turquie avant le 7 octobre, avait été reçu en avril à Istanbul par Erdogan, fervent soutien du Hamas qu'il qualifie de "mouvement de libération".

19H46
réactions à la mort de Haniyeh

Rassemblements pro-palestiniens à Rabat et Tunis après la mort du chef du Hamas

Plus d'un millier de manifestants se sont réunis ce soir à Rabat et à Tunis en solidarité avec le peuple palestinien et pour dénoncer la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe à Téhéran, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Devant le Parlement dans le centre de la capitale marocaine, environ un millier de personnes ont manifesté, brandissant des drapeaux palestiniens et scandant "Ismaïl Haniyeh part tranquille, la relève est là", "Que Dieu ait pitié des martyrs" et "Le crime se fait avec la coopération américaine".
"Ismaïl Haniyeh était un leader de la résistance palestinienne, son décès n'est pas une chose acceptable, c'est un crime", a estimé auprès de l'AFP Mustapha Zaimi, 40 ans, participant au rassemblement organisé à l'appel du Groupe de travail national pour la Palestine.

À Tunis, ils étaient entre 400 et 500 manifestants, certains agitant des drapeaux palestiniens, du Hezbollah libanais ou des portraits du chef du Hamas, selon une équipe de l'AFP sur place.
Dans le centre de la capitale tunisienne, on pouvait lire sur une pancarte "Le peuple veut la pénalisation de la normalisation", en référence aux relations qu'entretiennent certains pays arabes avec Israël, comme le Maroc.

Taieb Bouaicha, un activiste politique, a appelé "les peuples arabes et mouvements de libération à prendre conscience de ce qu'il se passe", appelant à la "résistance", au risque sinon de se "retrouver dépassés par les évènements à l'avenir".

La Tunisie, qui a abrité de 1982 à 1994 l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat, soutient fermement la cause palestinienne.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer une abrogation de la normalisation, alors que l'opposition à ce processus était jusque-là limitée.
Le Royaume a officiellement appelé "à l'arrêt immédiat, global et durable de la guerre israélienne sur Gaza", sans remettre en question la normalisation.

19H37
une trêve qui s'éloigne

Les frappes à Téhéran et Beyrouth "n'aident pas" à faire baisser les tensions, déplore la Maison Blanche

Les frappes imputées à Israël qui ont tué le chef du Hamas à Téhéran et un commandant du Hezbollah près de Beyrouth "n'aident pas" à faire baisser les tensions dans la région, ont estimé mercredi les Etats-Unis, ne voyant toutefois "pas de signes qu'une escalade soit imminente".
"Les informations reçues au cours des dernières 24 ou 48 heures ne contribuent certainement pas à faire baisser la température" dans un Moyen-Orient déjà secoué par la guerre à Gaza, a déclaré à la presse un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. "Nous sommes bien sûr inquiets d'une escalade."Mais "nous ne pensons pas qu'une escalade est inévitable", a-t-il ajouté.

Voir Proche-Orient : la crainte d'un embrasement régional

Les États-Unis ont relevé au "niveau 4", le plus haut possible, leur recommandation de "ne pas voyager" au Liban "en raison des tensions croissantes entre le Hezbollah et Israël".Ces événements font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis bientôt dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l'Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran.Ils interviennent moins d'une semaine après une visite à Washington du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, alors que les États-Unis poussent en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza.

"Tout ceci s'ajoute à la complexité de ce que nous essayons de faire", a déclaré John Kirby. "Et ce que nous essayons de faire, c'est obtenir un accord de cessez-le-feu" à Gaza.
"Cela ne signifie pas que nous allons cesser de travailler sur le sujet. Nous avons une équipe dans la région en ce moment même", a-t-il ajouté. Il a précisé que le président Joe Biden avait été informé des événements. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a assuré que les États-Unis n'étaient pas "impliqués" dans la mort du chef du Hamas

18H15
Mort de deux journalistes

Al Jazeera condamne l'"assassinat" de deux de ses journalistes dans une frappe israélienne

Al Jazeera condamne la mort de deux de ses journalistes, tués lors d'une frappe israélienne sur la bande de Gaza, dénonçant dans un communiqué un "assassinat de sang-froid".
La chaîne du Qatar a indiqué que son correspondant pour Al Jazeera en arabe, Ismaïl al-Ghoul, et le cameraman Rami al-Refee avaient été "pris pour cible par les forces d'occupation israéliennes" lors de leur couverture de la situation dans le camp de réfugiés d'al-Chati dans la ville de Gaza.
"Cette attaque contre les journalistes d'Al Jazeera s'inscrit dans le cadre d'une campagne de ciblage systématique visant les journalistes de la chaîne et leurs familles depuis octobre 2023", a ajouté Al Jazeera.

Relire Informer sur Gaza, l'impossible mission des journalistes

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza le 7 octobre, Al Jazeera assure une couverture en continu sur le terrain des effets de l'offensive israélienne sur le territoire palestinien.

Son bureau à Gaza a déjà été bombardé et deux autres de ses correspondants tués.
La mort d'al-Ghoul et al-Refee souligne "le besoin urgent d'une action en justice immédiate contre les forces d'occupation", affirme la chaîne dans son communiqué.

Revoir Gaza : deux journalistes palestiniens tués dans une frappe israélienne

Al Jazeera affirme qu'elle va "entreprendre toutes les actions en justice possibles pour poursuivre les auteurs de ces crimes" et a exprimé sa "solidarité sans faille avec tous les journalistes de Gaza".

Le Hamas dénonce un "crime odieux", affirmant dans un communiqué que la frappe de ce mercredi visait à "terroriser et faire taire" les journalistes palestiniens, qui informent sur "le génocide en cours contre notre peuple dans la bande de Gaza depuis près de dix mois."
 

16H36
Politique

Netanyahu va s'adresser à la nation ce soir

Benjamin Netanyahu va s'adresser à la nation mercredi soir, a annoncé le bureau du Premier ministre israélien, précisant qu'il s'exprimerait depuis le ministère de la Défense à Tel-Aviv.

Cette adresse, qui sera diffusée sur toutes les chaînes de télévision israéliennes, intervient après l'annonce dans la matinée par le Hamas de l'élimination de son chef politique, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël qui n'a fait aucun commentaire sur le sujet jusqu'ici.

16H25
Assassinat d'Ismaïl Haniyeh

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira cet après-midi en urgence à la demande de l'Iran suite à la mort du chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe à Téhéran, a annoncé la présidence russe du Conseil.

La demande de l'Iran pour cette réunion qui est programmée à 20H00 TU a été soutenue par la Russie, l'Algérie et la Chine, a précisé un porte-parole.
 

15H32
Les failles des services secrets iraniens

L'assassinat du chef du Hamas à Téhéran, nouvelle faille des services iraniens

Ismaïl Haniyeh, l'un des visages publics du Hamas, qui effectuait des voyages à l'étranger, comme en avril en Turquie où il s'était entretenu avec le président Recep Tayyip Erdogan, était en Iran pour participer à la cérémonie d'investiture du nouveau président Massoud Pezeshkian.

Ismaïl Haniyeh le 30 juillet, lors de la prestation de serment du président iranien à Teheran.

Ismaïl Haniyeh le 30 juillet, lors de la prestation de serment du président iranien à Teheran.

© AP Photo/Vahid Salemi

Il a été tué selon des médias iraniens en pleine nuit par une frappe ciblée aérienne contre la résidence pour anciens combattants iraniens où il était logé dans le nord de Téhéran. Un quartier chic et tranquille de la capitale où vivent des gens fortunés.

Même si les Israéliens n'ont pas confirmé être derrière cette opération, "il paraît évident que ça ne peut venir que d'Israël dans le contexte actuel" de la guerre à Gaza, estime Agnès Levallois, de l'Institut de recherche et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient.

Un tel assassinat "montre que la sécurité de l'Iran ressemble à du fromage suisse, où les failles sont alignées de manière à ce qu'une menace puisse traverser toutes les défenses", ironise Ali Vaez, analyste du Crisis group.
Car le responsable du mouvement islamiste palestinien a été assassiné "dans un lieu considéré comme sûr", ce qui souligne que l'Iran et ses services sont "incapables de sécuriser les invités du Guide suprême et du président", observe Hasni Abidi du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, basé à Genève.

Pour autant, souligne Thierry Coville, spécialiste de l'Iran à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), ce genre de faille n'est ni nouvelle, ni surprenante. Il cite en particulier les assassinats des scientifiques iraniens liés au programme nucléaire, dont le professeur de physique des particules Massoud Ali Mohammadi, le 12 janvier 2010 et Majid Shahriari, fondateur de la Société nucléaire d'Iran le 29 novembre de la même année.

D'autres assassinats auront lieu en 2011 et 2012 puis le 27 novembre 2020, lorsque le physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh est tué près de Téhéran dans une attaque contre son convoi, également imputée aux Israéliens qui disposent de complicité. "Cela fait des années qu'on entend parler de vulnérabilité de l'Iran, notamment du côté des Pasdaran", les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, reprend Thierry Coville.

À l'extérieur, "l'Iran a une capacité de nuisance évidente par ses missiles, par ses drones, mais il n'a pas des moyens de défense" pour sa propre sécurité intérieure, ajoute Agnès Levallois. 

Téhéran a en effet établi un "axe de la résistance" hostile à Israël, son ennemi juré, en s'appuyant sur des forces alliées dans la région, notamment le Hezbollah au Liban, des groupes armés en Irak et en Syrie et les rebelles Houthis au Yémen. Mais sur le plan intérieur, l'Iran semble plus faillible. En avril dernier, des explosions avaient ainsi retenti dans le centre du pays, là encore attribuées à Israël, en représailles aux frappes iraniennes contre son territoire.

La République islamique a aussi subi ces dernières années plusieurs attentats sanglants revendiqués par le groupe État islamique, dont le dernier en janvier a fait au moins 91 morts.

Revoir Iran : 103 morts dans un double attentat à Kerman

Téhéran rend publiques des arrestations d'agents travaillant pour des services de renseignement étrangers, notamment le Mossad israélien. Quatre d'entre eux, jugés coupables de "guerre contre Dieu", "corruption sur terre" et "collaboration avec le régime sioniste", ont été exécutés fin décembre.
"Que les Iraniens n'aient pas été capables d'arrêter cet assassinat est très embarrassant pour l'Iran", poursuit Agnès Levallois.

Car cela montre qu'Israël a pu de nouveau obtenir d'informations "extrêmement précises" via "des relais de premier niveau", qui disposent de détails qui ne sont normalement partagées que par quelques uns", abonde Hasni Abidi.

Pour Arash Azizi, maître de conférences à l'Université de Clemson aux Etats-Unis, "c'est une confirmation de ce que nous savons tous depuis longtemps: l'ampleur de la pénétration des services de sécurité iraniens par Israël".
 

15H21
mort de journalistes

Al Jazeera annonce la mort de deux de ses journalistes lors d'un bombardement israélien à Gaza

Deux journalistes d'Al Jazeera ont été tués lors d'une frappe israélienne sur la bande de Gaza, a annoncé mercredi la chaîne qatarie.

"Le journaliste d'Al Jazeera Arabic, Ismaïl al-Ghoul, et son cameraman, Rami al-Refee, ont été tués dans une attaque israélienne sur la bande de Gaza", a rapporté la chaîne, ajoutant que la frappe avait visé "une voiture près du secteur d'Aidia, à l'ouest de la ville de Gaza".

15H19
vols suspendus

Air France et Transavia prolongent jusqu'à samedi la suspension de leurs vols vers Beyrouth

Les compagnies aériennes Air France et Transavia France ont décidé de prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu'à samedi inclus "en raison de la situation sécuritaire", annonce leur maison mère, Air France-KLM.

Air France "prolonge la suspension de ses liaisons entre Paris-Charles de Gaulle et Beyrouth (effective depuis le 29 juillet 2024) jusqu'au 3 août 2024 inclus", a indiqué un porte-parole, en précisant que cette mesure s'appliquait aussi à Transavia France, compagnie low-cost du groupe franco-néerlandais.

Hier après-midi, Air France-KLM avait pourtant annoncé que ses compagnies prévoyaient de reprendre mercredi la desserte de Beyrouth, initialement suspendue lundi sur fond de craintes d'une escalade militaire entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah.

Mais le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et l'Iran, qui ont promis de venger sa mort, faisant craindre un embrasement de la région en pleine guerre à Gaza.

Quelques heures avant l'attaque à Téhéran, l'armée israélienne avait annoncé avoir "éliminé" près de Beyrouth le commandant du Hezbollah responsable selon elle de l'attaque de samedi à Majdal Shams dans le Golan occupé, qui a tué 12 jeunes sur un terrain de football. Selon Air France-KLM, "la reprise des opérations (de vol) sera soumise à une nouvelle évaluation de la situation sur place".
"Des mesures commerciales sont en place, permettant aux clients en possession d'une réservation pour des vols de/vers Beyrouth prévus avant le 11 août 2024 inclus de reporter ou d'annuler leur voyage sans frais", selon la même source.

Outre Air France et Transavia, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers la capitale libanaise, dont celles du groupe allemand Lufthansa jusqu'au 5 août.
En temps normal, Air France exploite une liaison quotidienne avec Beyrouth depuis Paris-Charles-de-Gaulle en gros porteur Airbus A330. Transavia France, qui exploite des monocouloirs Boeing 737 et Airbus A320neo, relie de son côté le Liban depuis Paris (8 vols par semaine), mais aussi Marseille et Lyon (2 vols chacun) et Nice (un vol).
 

13H30
diplomatie

Le président palestinien en visite en Turquie mi-août

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas effectuera une visite en Turquie les 14 et 15 août, annonce la présidence turque, quelques heures après la mort en Iran du chef du Hamas palestinien.

Mahmoud Abbas rencontrera en Turquie le président Recep Tayyip Erdogan, avant de s'exprimer le lendemain devant le Parlement à Ankara, a indiqué sur le réseau social X le porte-parole de la présidence turque, Fahrettin Altun.

Selon la presse turque, le président Erdogan avait invité Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh en Turquie en réponse à l'invitation la semaine passée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au Congrès américain, vivement dénoncée par Ankara.
Mahmoud Abbas, homme fort du Fatah, mouvement rival du Hamas, s'était rendu en Turquie début mars à l'invitation du président Erdogan.

Le chef de l'État turc a condamné mercredi l'"assassinat perfide" à Téhéran de son "frère" Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et l'Iran.
Haniyeh, qui résidait fréquemment en Turquie avant l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, avait été reçu en avril par le président Erdogan, fervent soutien du Hamas qu'il qualifie de "mouvement de libération".
 

12h10
négociations

Les États-Unis ne sont pas "impliqués" affirme Antony Blinken

Le secrétaire d’État américain  a déclaré que les États-Unis n'étaient pas "impliqués" dans la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe à Téhéran. Antony Blinken a souligné l'"impératif" de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Tout d'abord, nous n'étions pas au courant et nous ne sommes pas impliqués", a-t-il affirmé dans une interview à la chaîne Channel News Asia dont des extraits ont été fournis par son entourage aux journalistes l'accompagnant .

La réaction du chef de la diplomatie américaine traduit une certaine prudence de Washington qui cherche à faire baisser la température.

Interrogé sur l'impact que cela pouvait avoir sur les négociations de cessez-le-feu, il a répondu: "Je ne peux pas vous dire ce que cela signifie. Je peux vous dire que l'impératif d'obtenir un cessez-le-feu, l'importance que cela revêt pour tout le monde, demeure".

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien. Chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, 61 ans, avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d'investiture du président réformateur Massoud Pezeshkian, dont le pays est l'ennemi juré d'Israël et un allié du Hamas et du Hezbollah libanais.

Peu auparavant, s'exprimant devant un forum de discussion à Singapour, il avait estimé "que rien ne remet en question l'importance de parvenir à un cessez-le-feu".

"Depuis le premier jour, nous nous efforçons non seulement d'améliorer la situation à Gaza, mais aussi d'empêcher le conflit de s'étendre, que ce soit dans le nord avec le Liban et le Hezbollah, dans la mer Rouge avec les Houthis, en Iran, en Syrie, en Irak, et j'en passe", a déclaré Antony Blinken.

"Le meilleur moyen de faire baisser la température partout est d'instaurer un cessez-le-feu à Gaza", a-t-il insisté.

Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis sont impliqués depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, après neuf mois de guerre provoquée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier.

10h20
réactions

Berlin dénonce la "logique des représailles" au Moyen-Orient

"La logique des représailles" au Moyen-Orient "n'est pas la bonne voie", a estimé le mercredi gouvernement allemand, traditionnel soutien d'Israël, après l'assassinat du chef du Hamas à Téhéran et une action militaire visant un commandant du Hezbollah au Liban.

"Il est essentiel d'éviter une escalade supplémentaire et une contagion régionale du conflit (...), il s'agit avant tout de garder la tête froide et de réagir avec sang-froid", a indiqué à la presse le porte-parole du ministère allemand des Affaires Etrangères Sebastian Fischer.

10h00
Mort d'Ismaïl Haniyeh

Le chef du Hamas sera enterré vendredi à Doha après des funérailles à Téhéran

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué mercredi dans une frappe à Téhéran imputée à Israël, sera enterré vendredi à Doha, au lendemain de funérailles officielles dans la capitale iranienne, a annoncé le mouvement islamiste palestinien.

La cérémonie funéraire "officielle et publique" se tiendra demain à Téhéran et la dépouille doit être transportée à Doha, où le "martyr" sera enterré vendredi en présence de représentants des factions palestiniennes ainsi que des dirigeants arabes et musulmans, a précisé le Hamas dans un communiqué.

9h45
négociations en péril

Doha s'interroge sur l'opportunité de continuer les discussions sur une trêve à Gaza

Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, s'est interrogé mercredi sur l'opportunité de poursuivre la médiation entre Israël et le Hamas après l'assassinat du chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël.

"Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d'être pris pour cible à Gaza (...) nous amènent à nous demander comment une médiation peut réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie", a écrit cheikh Mohammed sur X. "La paix a besoin de partenaires sérieux", a-t-il dit, alors que les négociations sur une trêve à Gaza piétinent.

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9h40
réactions

La mort du chef du Hamas risque de "déstabiliser considérablement" la région, estime le Kremlin

Le Kremlin a dénoncé mercredi la mort du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran lors d'une frappe imputée à Israël, jugeant que cette attaque risquait de déstabiliser encore plus la région.

"Nous condamnons fermement cette attaque (...) Nous estimons que de tels actes sont dirigés contre les tentatives de rétablir la paix dans la région et peuvent considérablement déstabiliser une situation déjà tendue", a affirmé à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

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AFP