Direct terminé le 12 juillet 2023 à 22h35
Direct démarré le 12 juillet 2023 à 7h00

Le G7 promet un soutien militaire durable à l'Ukraine

À l'issue du sommet de Vilnius, le président Zelensky salue "une victoire importante" pour la sécurité de l'Ukraine.  Mais il a insisté que l'Ukraine "ne pouvait pas simplement rester immobiles et espérer que quelqu'on la soutienne pendant des décennies". Le G7 a promis un soutien durable à l'Ukraine et président un plan de sécurité pour la sécurité de l'Ukraine.

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Sommet de l'OTAN Zelensky + Biden + Stoltenberg

Ce 12 juillet à Vilnius. Avant le début d'une réunion, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg qui pose sa main sur l'épaule de Volodymyr Zelenskyy, Joe Biden le président des États-Unis et le vice-secrétaire général de l'OTAN, Mircea Geoana.

© AP Photo/Pavel Golovkin
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19h29

Joe Biden en Finlande

Le président américain Joe Biden est arrivé ce soir en Finlande pour une visite de 24 heures.

L'avion présidentiel Air Force One, en provenance de Vilnius où se déroulait le sommet annuel de l'Alliance atlantique, s'est posé vers 22H00 heure locale (19H00 TU) à l'aéroport international d'Helsinki, selon un photographe de l'AFP à son bord.

Joe Biden accueili par l'ambassadeur américain en Finlande Douglas Hickey à son arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Helsinki-Vantaan ce 12 juillet 2023.

Joe Biden accueili par l'ambassadeur américain en Finlande Douglas Hickey à son arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Helsinki-Vantaan ce 12 juillet 2023.

© AP Photo/Susan Walsh

Joe Biden doit rencontrer demain le président finlandais Sauli Niinistö, le principal artisan de l'entrée de la Finlande dans l'Otan, ainsi que les dirigeants des autres pays nordiques.

Tournant la page de décennies de neutralité forcée par Moscou après la Deuxième guerre mondiale puis de non-alignement militaire depuis la fin de la Guerre froide, la Finlande est devenue le 4 avril le 31e membre de l'Alliance atlantique, un revers pour Moscou.

Ce pays qui partage avec la Russie une frontière de plus de 1.300 kilomètres de long était jusqu'à l'invasion de l'Ukraine un avocat du dialogue entre les Occidentaux et la Russie.

Une posture qui s'était matérialisée en 2018 par un sommet sur son territoire ayant réuni le président américain de l'époque Donald Trump et son homologue Vladimir Poutine.

Les discussions de jeudi doivent être centrées sur "la coopération entre les pays nordiques et les États-Unis sur les questions de sécurité, d'environnement et de technologie", selon la présidence finlandaise.

Cette visite est la dernière étape de la tournée européenne du président Biden, après un passage à Londres et le sommet de l'Otan à Vilnius largement consacré à la guerre en Ukraine.

17h38
Récit

Des uniformes taillés pour les femmes

Sur un terrain d'entraînement à la périphérie de Kiev, des femmes traversent une course d'obstacles et tirent à la kalachnikov. Une première mise à l'épreuve pour une évolution importante : des uniformes enfin conçus à leur mesure.

Plus de 42.000 femmes sont engagées dans les forces armées ukrainiennes, mais elles ne portent quasi exclusivement que des uniformes masculins.
L'initiative "Arm Women Now" ("Armez les femmes dès maintenant") a donc récolté des dons pour créer et coudre plusieurs milliers d'uniformes adaptés aux femmes, qu'elle a ensuite distribués gratuitement aux soldates.

"C'est très confortable, ça ne limite pas mes mouvements parce que la taille est haute (...) Tout est maintenu en place et on est mobile", constate Alina Pyrenko, psychologue militaire qui a reçu deux treillis.

Alina a porté cet uniforme à l'automne dernier près de la ville dévastée de Bakhmout dans l'Est, théâtre d'une bataille longue et sanglante contre les forces russes. Elle dit être satisfaite du pantalon.
Lorsqu'elle a rejoint l'armée ukrainienne, elle se souvient que pendant deux mois, elle n'a reçu "aucun uniforme du tout".
"Ensuite, ils ont commencé à nous fournir des uniformes, mais en nous donnant exclusivement des tailles d'homme, que nous avons ensuite fait recoudre", explique-t-elle.
Les femmes militaires en Ukraine doivent généralement faire ajuster les tenues amples qu'elles reçoivent ou se procurer à leurs propres frais des uniformes féminins auprès des forces armées d'autres pays.

"Les pantalons des hommes tombaient" des hanches, dit-elle en montrant d'un geste leur style rectiligne.

L'ONG Arm Women Now, créé par des Ukrainiennes, a donc conçu un ensemble d'uniformes militaires féminins avec des vestes cintrées, des pantalons à taille réglable et des soutiens-gorge de sport confortables.

Toutes pourraient bientôt en bénéficier : le modèle est testé en vue d'être déployé dans l'ensemble des forces armées ukrainiennes. L'organisation négocie avec le ministère de la Défense pour que l'uniforme devienne la norme.
"J'aimerais que toutes les femmes reçoivent l'uniforme", tranche la fondatrice du projet, Iryna Nykorak, députée du parti Solidarité européenne de l'ancien président Petro Porochenko.

La semaine dernière, le ministère de la Défense a assuré qu'il travaillait à "répondre aux besoins matériels du personnel militaire féminin".
Le vice-ministre de la défense Denys Charapov a lui assisté à une présentation du modèle féminin créé par Arm Women Now, soulignant qu'un "uniforme confortable est l'un des éléments les plus importants, car nos femmes le portent tous les jours".

Arm Women Now a déjà fourni un kit gratuit à près de 5.000 soldates.
La gamme qu'elle propose est très étendue et comprend des sous-vêtements pour missions de combat, qui sont "différents de ceux portés par les civils", explique Mme Nykorak.
"Il est donc difficile pour les filles de trouver les sous-vêtements qui leur conviennent et dans lesquels elles se sentent à l'aise", ajoute-t-elle.

Pour l'hiver, il existe également des hauts à manches longues et des leggings noirs et kaki, des vestes polaires avec fermeture éclaire et des imperméables à capuche.

Si une femme a pris les armes et défend son foyer, sa famille et son pays, elle devrait au moins avoir un uniforme confortable. Une femme ne peut pas se battre en sous-vêtements masculins. Iryna Nykorak, députée du parti Solidarité européenne

Les treillis sont dotés de multiples poches et de velcros permettant d'ajuster la taille aux genoux et aux chevilles.
"Les tailles les plus populaires sont XS et même XXS", souligne Iryna Nykorak, des tailles qui sont très rares pour les vêtements masculins.
"Les femmes qui se battent dans une guerre ne devraient pas avoir à s'inquiéter de ce qu'elles portent", explique encore la députée. "Si une femme a pris les armes et défend son foyer, sa famille et son pays, elle devrait au moins avoir un uniforme confortable", ajoute-t-elle. "Une femme ne peut pas se battre en sous-vêtements masculins".

17h02
"une aide énorme"

Le G7 promet à Kiev un soutien militaire durable

Au deuxième jour du sommet de l'Otan à Vilnius et près de 18 mois après le début de l'invasion russe, les membres du G7 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Italie et Japon) ont présenté un plan pour la sécurité de l'Ukraine.

Il s'agit de l'aider à faire face à l'offensive russe actuelle et de dissuader la Russie de toute "future attaque armée" contre son voisin.

Cette annonce, qui a provoqué la colère de Moscou, a été qualifiée de "victoire importante pour la sécurité de l'Ukraine" par Volodymyr Zelensky.

Après avoir vertement reproché hier aux dirigeants de l'Alliance de ne pas avoir fixé de calendrier pour l'intégration de son pays à cette organisation, le dirigeant ukrainien a veillé à arrondir les angles au dernier jour du sommet.
Tout au long de la journée, il a multiplié les messages de remerciement pour "l'aide énorme" reçue par l'Ukraine.

"Merci beaucoup. Vous, tous les Américains, le Congrès (...) Vous êtes à nos côtés depuis les premiers jours de cette guerre. Nous y sommes très sensibles", a-t-il lancé à l'occasion d'un tête-à-tête avec son homologue américain Joe Biden.

"L'avenir de l'Ukraine est dans l'Otan", a assuré Joe Biden. Mais, en attendant, "nous allons aider (les Ukrainiens) à bâtir de fortes capacités défensives sur terre, sur mer et dans les airs", a-t-il dit, avant de louer le courage de ce pays, un exemple "pour le monde entier".

La déclaration du G7 constitue un cadre en vue de la conclusion ultérieure d'accords bilatéraux entre ses États membres et Kiev détaillant les armes qu'ils fourniront.

Huit autres pays se sont joints à cette initiative, selon Madrid : l'Espagne, les Pays-Bas, le Portugal, l'Islande, la Norvège, le Danemark, la Pologne et la République tchèque.

"Nous devons nous assurer que, quand la guerre se terminera, il y ait des mécanismes crédibles en place pour la sécurité de l'Ukraine afin que l'histoire ne se répète pas", a aussi fait valoir le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, avant la première réunion du "Conseil Ukraine-Otan" avec Volodymyr Zelensky.
"Aujourd'hui, nous nous rencontrons en tant qu'égaux et j'attends avec impatience le jour où nous nous rencontrerons en tant qu'alliés", a poursuivi le Norvégien, qui vient d'être reconduit pour un an à la tête de cette organisation.

16h26
Armes à l'Ukraine

Le Royaume-Uni "n'est pas Amazon", dit le ministre de la Défense

Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a déclaré que le Royaume-Uni n'était "pas Amazon" quand il s'agit de fournir des armes à l'Ukraine.
"Que ça plaise ou non, les gens veulent voir de la gratitude", a dit aux médias britanniques Ben Wallace, en marge du sommet de l'Otan.

Le ministre de la Défense brittanique Ben Wallace,  à gauche, parlant avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à Vilnius, ce 12 juillet 2023.

Le ministre de la Défense brittanique Ben Wallace,  à gauche, parlant avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à Vilnius, ce 12 juillet 2023.

© AP Photo/Pavel Golovkin

"Parfois il faut persuader des pays d'abandonner leurs propres stocks. Et oui, cette guerre est une guerre noble (...) mais parfois il faut convaincre des parlementaires aux États-Unis. Il faut convaincre des responsables politiques qui dans d'autres pays se demandent si ça en vaut la peine", a dit Ben Wallace.

La presse britannique rapporte que son ministre de la Défense a aussi exprimé sa frustration quand, au cours d'un voyage en Ukraine l'an dernier, il lui a été remis une "liste" d'armes dont l'Ukraine avait besoin.

"Vous savez, nous ne sommes pas Amazon. Je leur ai dit ça l'année dernière, quand j'avais roulé 11h juste pour qu'on me donne une liste", a dit Ben Wallace.
Également présent à Vilnius, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a tenté de calmer le jeu.

"Le président Zelensky a exprimé sa gratitude pour ce que nous avons fait à de nombreuses occasions, notamment dans son allocution incroyablement émouvante au Parlement (britannique) plus tôt cette année", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak en conférence de presse à l'issue du sommet de Vilnius, ce 12 juillet 2023.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak en conférence de presse à l'issue du sommet de Vilnius, ce 12 juillet 2023.

© Paul Ellis/Pool Photo via AP

"Je sais que lui et son peuple sont incroyablement reconnaissants du soutien que nous montrons, de l'accueil que nous avons fourni à de nombreuses familles ukrainiennes mais aussi du leadership dont nous faisons preuve dans ce conflit", a-t-il ajouté.

Intérrogé sur les propos du ministre britannique de la Défense Ben Wallace, Volodomyr Zelensky a répondu : "Nous avons toujours été reconnaissants envers le Royaume-Uni", avant de s'interroger dans un sourire sur ce que le ministre avait voulu dire.

16h21

L'Ukraine a conscience que le soutien occidental dépend de la situation sur le front

"Vous et moi, nous devons comprendre que tout cela dépend de ce qui se passe sur le champ de bataille", a déclaré Volodomyr Zelensky lors d'une conférence de presse.

Le président Volodymyr Zelenskyy répond aux questions des journalistesà Vilnius ce 12 juillet 2023.

Le président Volodymyr Zelenskyy répond aux questions des journalistesà Vilnius ce 12 juillet 2023.

© AP Photo/Pavel Golovkin

"Nous ne pouvons pas simplement rester immobiles et espérer que quelqu'un nous soutiendra pendant des décennies", a déclaré le président ukrainien en rajoutant que l'Ukraine ne se contentera pas d'une situation "gelée" avec la Russie.

"Nous voulons récupérer nos terres, restaurer la sécurité sur notre territoire, obtenir le retour des personnes qui ont été forcées de quitter le pays" et "punir tous les crimes" russes, a-t-il insisté. "C'est ça, la victoire" et "un conflit gelé, n'est pas une victoire", a-t-il ajouté.

15h35
Suède dans l'Otan

L'adhésion de la Suède à l'Otan ne sera pas ratifiée par la Turquie avant octobre

Le parlement turc ratifiera l'adhésion de la Suède à l'Otan "dès que possible" mais pas avant le mois d'octobre au mieux, déclare le président Recep Tayyip Erdogan.
"Il y a des vacances parlementaires de deux mois (et) il y a beaucoup d'accords internationaux à examiner, beaucoup de propositions législatives qui doivent être discutées par ordre d'importance", souligne le chef de l'État turc, répondant à la question d'un journaliste sur l'éventualité d'une ratification au mois d'octobre.
"Mais nous avons l'intention d'en finir dès que possible", a-t-il ajouté.

Recep Tayyip Erdogan arrive à un point presse le 12 juillet 2023, à l'issue du sommet de l'Otan à Vilnius. 

Recep Tayyip Erdogan arrive à un point presse le 12 juillet 2023, à l'issue du sommet de l'Otan à Vilnius. 

© AP Photo/Pavel Golovkin

"Quand le Parlement ouvrira sa session, je pense que son président sera d'accord pour donner la priorité à cet accord sur les autres accords internationaux".

Recep Erdogan a mis fin lundi à quatorze mois de blocage en levant son veto à l'adhésion de la Suède à l'Otan.

Le chef de l'État a cependant mis en garde Stockholm contre de nouvelles atteintes au Coran : "Nous attendons de la Suède qu'elle ne tolère plus les attaques contre le Coran qui offensent plus de deux milliards de musulmans dans le monde", a-t-il dit.

À deux reprises ces derniers mois, dont la dernière fin juin, des individus ont brûlé publiquement des pages du livre saint des musulmans en Suède, des actions qualifiées de "terroristes" et "barbares" par Recep Erdogan.

15h21
Armes

Wagner a remis à l'armée russe plus de 2.000 équipements militaires et 20.000 armes légères

L'armée russe a annoncé par la voix de son porte-parole, Igor Konachenkov, avoir reçu de la part du groupe paramilitaire Wagner plus de 2.000 équipements, 2.500 tonnes de munitions et 20.000 armes légères, grâce à l'accord passé après sa rébellion avortée en juin.

Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe

Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe - capture d'écran vidéo


"Les forces armées russes, conformément au plan, achèvent la réception des armes et du matériel militaire des unités du groupe Wagner", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Il a également publié une vidéo montrant des militaires inspectant des chars, des blindés de transport de troupes, des caisses de munitions, de kalachnikovs et de mines.

Le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, avait accepté de remettre aux troupes régulières russes les armements de ses hommes après l'abandon de sa rébellion fin juin.

Selon le ministère, l'armée russe a reçu "plus de 2.000 équipements et armements" dont des chars T-90, des systèmes lance-roquettes Grad et Ouragan, des systèmes de défense antiaérienne Pantsir et des obusiers.
Elle a également obtenu "plus de 2.500 tonnes de munitions diverses et environ 20.000 armes légères""Tous les équipements ont été livrés à l'arrière (du front), où les unités de réparation des forces armées russes effectuent leur maintenance", a ajouté le ministère.

Les combattants de Wagner ont notamment été en première ligne dans la sanglante bataille pour Bakhmout, ville dévastée dont la capture a été revendiquée en mai par Moscou.

15h20
Céréales

Les négociations pour l'accord sur les céréales continuent assure Erdogan

Les négociations en vue de prolonger l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes qui expire le 17 juillet "se poursuivent", assure depuis Vilnius le président turc Recep Tayyip Erdogan qui en est un des garants.

Recep Tayyip Erdogan répondant aux questions des journalistes à l'issue du sommet de l'Otan à Vilnius ce 12 juillet 2023.

Recep Tayyip Erdogan répondant aux questions des journalistes à l'issue du sommet de l'Otan à Vilnius ce 12 juillet 2023.

© AP Photo/Pavel Golovkin

"Nous poursuivons nos efforts pour prolonger l'accord sur le corridor céréalier" en mer Noire, affirme président turc en marge du sommet de l'Otan à Vilnius.
Le président ukrainien Volodymyr "Zelensky le souhaite et (le président russe) M. (Vladimir) Poutine a des suggestions. Nous travaillons à une solution qui prendrait ces propositions en compte", a poursuivi Recep Erdogan.
Il a réaffirmé que la Turquie était "prête à jouer les médiateurs".

La Russie a dit la semaine dernière ne voir "aucune raison" de prolonger cet accord, se plaignant d'entraves à ses propres livraisons de produits agricoles.
Dans la nuit de mardi à mercredi une série d'attaques de drones russes a visé un terminal céréalier de la région d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, qui abrite trois ports clés pour l'exportation des céréales.

Moscou a régulièrement menacé au cours de l'année de se retirer en dénonçant les sanctions occidentales qui "bloquent les exportations agricoles russes".
Signée en juillet 2022 à Istanbul avec la Russie et l'Ukraine sous l'égide de la Turquie et des Nations unies, l'Initiative sur les céréales en mer Noire a permis d'exporter près de 33.000 tonnes de céréales d'Ukraine malgré la guerre.

14h40
La Russie est "fragile"

La Russie est "fragile" militairement déclare Emmanuel Macron

"La Russie est fragile militairement et politiquement, plus que d'aucuns ne le disaient, et notre soutien à l'Ukraine est durable plus que d'aucuns ne le pensaient", a lancé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à Vilnius.

Emmanuel Macron à Vilnius ce 12 juillet 2023.

Emmanuel Macron à Vilnius ce 12 juillet 2023.

© AP Photo/Pavel Golovkin


"Elle a montré ses premiers signes de division", a-t-il insisté, en référence à la tentative de coup de force des mercenaires du groupe Wagner, signe selon lui de la "faiblesse du pouvoir russe".

Emmanuel Macron a concédé que les Ukrainiens avaient pu être déçus de ne pas avoir obtenu d'engagement plus concret de l'Otan en faveur de leur adhésion à l'Alliance. "Il est légitime de la part du président ukrainien (Volodymyr Zelensky) d'être exigeant avec nous parce qu'il se bat sur le terrain, que son armée est engagée et qu'il défend l'intégrité de son territoire, la souveraineté de son peuple", a-t-il dit.

Mais "ce chemin vers l'Otan est là", "la voie la plus directe a été ouverte à l'Ukraine", a-t-il assuré. "À mes yeux, nous avons fait ce que nous devions faire", a ajouté le président français. "Dans ce moment de grande incertitude, il fallait envoyer un message clair à la Russie qu'elle ne divisera ni n'épuisera les partenaires européens et les alliés (..) et que l'aspiration de l'Ukraine à rejoindre l'Alliance sera respectée", a-t-il asséné. "Ce que nous devons montrer collectivement c'est que le temps joue désormais en faveur de l'Ukraine", a-t-il ajouté.

13h45
Aide militaire

Le G7 aidera Kiev à bâtir une défense "sur terre, sur mer et dans les airs"

Le président américain Joe Biden a assuré mercredi à Vilnius que le G7 apporterait à l'Ukraine une aide militaire significative pendant qu'elle attend de pouvoir rejoindre l'Otan.

"Nous allons les aider à bâtir de fortes capacités défensives sur terre, sur mer et dans les airs", a déclaré le président Biden lors d'une cérémonie en présence des autres dirigeants du G7 (Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Italie, Japon). "L'avenir de l'Ukraine est dans l'Otan", a ajouté le locataire de la Maison Blanche.

Vous donnez l'exemple au monde entier en termes de courage. Pas seulement vous, ici, mais aussi votre peuple, vos fils, vos filles, vos maris, vos femmes, vos amis: vous êtes incroyables. Joe Biden, président des États-Unis

Le président Biden a salué le courage "stupéfiant" de l'Ukraine qui est un exemple "pour le monde entier".
 

12h54
Droits humains

La FIDH dénonce une "répression de masse" au Bélarusse

Le pouvoir du président bélarusse d'Alexandre Loukachenko a lancé depuis 2020 "une répression de masse" et détruit de façon systématique toute opposition et toute société civile, ont accusé mercredi des ONG à Paris.

"La situation des droits de l'Homme est catastrophique, il y a un climat de terreur politique, d'intimidation et de peur généralisée", a dénoncé Dziyana Pinchuk, membre de Viasna, principal groupe de défense des droits humains du Bélarus, lors d'une conférence de presse au siège de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) à Paris.

La FIDH et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) publient aujourd'hui un rapport sur le procès d'Ales Bialiatski, fondateur du centre Viasna et co-lauréat du prix Nobel de la Paix 2022, condamné en mars à 10 ans de prison lors d'un procès qualifié de "parodie de justice" par les ONG.

Le 14 juillet marquera les deux ans de détention pour Ales Bialiatski et ses co-accusés, Vallantsin Stefanovic, vice président de la FIDH, et Uladzimir Labkovic, avocat, ont rappelé les ONG.

Ales Bialiatski, président de l'ONG Vyasna

Ales Bialiatski, président de l'ONG Viasna lors d'une audition à Minsk, Biélorussue, le 5 janvier 2023. Le prix Nobel de la Paix a été depuis transféré dans un bagne et sa femme n'a plus de nouvelles depuis mars. 

© Vitaly Pivovarchyk/BelTA Pool Photo via AP, File


"Nous n'avons pas de nouvelles d'Ales depuis le mois d'avril, il est détenu dans une colonie pénitentiaire sans visite, sans possibilité de communiquer", s'est inquiétée Mme Pinchuk, rappelant que les prisonniers politiques - plus de 1.500 selon les estimations - au Bélarus sont détenus dans des conditions terribles.
L'un d'entre eux, l'artiste Ales Pouchkine, est mort mardi derrière les barreaux à l'âge de 57 ans, a-t-elle rappelé.

"Ce qui se passe au Bélarus, c'est une répression de masse. Le pouvoir a décidé de détruire de façon systématique toute opposition et toute société civile", a renchéri Eugenia Andreyuk de l'OMCT. "Il n'y a plus aucune organisation de défense des droits humains au Belarus, nous n'avons plus personne dans le pays pour témoigner", a-t-elle ajouté.

En 2020, pendant des semaines, des dizaines de milliers de Bélarusses avaient manifesté contre la réélection pour un sixième mandat du chef de l'État, jugée frauduleuse. Allié et obligé du président russe Vladimir Poutine, Loukachenko a également laissé son pays servir de base arrière pour la guerre en Ukraine menée par Moscou.

"Nous sommes dans un contexte géopolitique très changeant, il peut toujours se passer des choses inattendues", a estimé Dziyana Pinchuk. Viasna continue à travailler pour préparer l'avenir du Bélarus, a-t-elle assuré. "Les milliers de Bélarusses en exil ne rêvent que d'une chose, rentrer chez eux".
 

12h33
Boycott des JO ou pas ?

La championne ukrainienne d'escrime Kharlan plaide pour affronter les Russes

Pour l'escrimeuse ukrainienne Olha Kharlan, boycotter les épreuves auxquelles participent des Russes n'est pas la bonne solution: elle plaide, dans un entretien avec l'AFP, pour pouvoir participer à toutes les compétitions, et affronter les Russes "sur tous les fronts".

Les médaillées d'or olympiques à Pékin en 2008 : Olena Khomrova, Olha Kharlan, Halyna Pundyk et Olha Zhovnir posent avec leur or par équipe à Pékin, le 14 août 2008.

Les médaillées d'or olympiques à Pékin en 2008 : Olena Khomrova, Olha Kharlan, Halyna Pundyk et Olha Zhovnir posent avec leur or par équipe à Pékin, le 14 août 2008.

© AP Photo/Andrew Medichini

Comme tous ses compatriotes, la quadruple championne du monde de sabre souffre de la guerre lancée contre son pays par la Russie. Elle s'inquiète pour ses proches. Son père dort depuis un an dans un abri antiaérien, par peur des bombardements.

Elle est surtout furieuse que le CIO et la Fédération internationale d'escrime (FIE) aient permis aux Russes et à leurs alliés bélarusses de revenir dans les compétitions internationales, même si c'est à titre individuel sous bannière neutre. Mais elle reproche aussi à son propre gouvernement d'interdire à ses athlètes de participer aux épreuves où combattent les Russes. Elle a partagé sur Instagram une vidéo tournée par de nombreux autres athlètes ukrainiens.

"Combien de chances devons-nous donner aux Russes ? La guerre n'est pas encore terminée", lâche-t-elle. Le président du CIO "Thomas Bach dit qu'il y a d'autres guerres dans le monde, mais à ma connaissance, personne à part la Russie n'en a déclenché trois de mémoire récente".
"Comment les athlètes ukrainiens sont-ils censés se sentir? Le CIO devrait être à nos côtés et rendre justice, alors qu'en fait, ils font des choses totalement contre nous", s'interroge-t-elle.

Pour Kharlan, c'est même une double peine, puisqu'en raison de la politique de Kiev, la double médaillée olympique de bronze individuelle - elle a également remporté l'or par équipe en 2008 et l'argent en 2016 - pourrait manquer sa qualification pour les Jeux de Paris, faute de participer aux tournois qualificatifs.

Elle plaide donc pour que les escrimeurs puissent faire comme leurs homologues du tennis, qui serrent les dents et jouent bel et bien contre les Russes et Bélarusses. "Je suis vraiment fière de nos joueurs de tennis et je m'imagine à leur place, affronter les gens dont le pays bombarde et tue nos compatriotes."
"Ça doit être très dur, admet-elle, mais tu sais que tu dois le faire car c'est une façon de se battre, tu es un combattant à ta manière", poursuit l'Ukrainienne, qui justifie totalement le refus des Ukrainiens de serrer la main des Russes et Bélarusses après les matches. "Ils ont raison de ne pas leur serrer la main, je ne peux pas m'imaginer le faire moi-même", dit-elle, "il y a plusieurs fronts, nous en sports, c'est aussi un combat et une lutte".

D'autant que les retours qu'elle a eu des combattants du front l'ont émue aux larmes : "J'espère que je participerai aux épreuves individuelles (des Jeux) car je pense que c'est très important pour les Ukrainiens en général", explique-t-elle.
"Les militaires qui nous protègent suivent nos résultats", assure-t-elle : "Quand j'ai entendu dire que quelqu'un sur le front regardait mon combat en ligne, j'étais sans voix. J'avais du mal à y croire! Oh mon Dieu! Ils prennent le temps quand ils protègent ma famille de regarder l'escrime ! Tu te sens fière de toi, c'est trop cool, quel honneur!"

Depuis son départ au début de la guerre en février 2022, Kharlan n'est retournée que deux fois en Ukraine - elle vit avec son petit ami Italien lui aussi champion d'escrime et médaillé olympique - et chaque séjour a été un rappel salutaire de ce à quoi sa famille et ses compatriotes sont confrontés quotidiennement.

Elle était à Lviv en octobre dernier pour les championnats d'Ukraine - "incroyable même en temps de guerre, on a pu les organiser", se réjouit-elle. "J'étais avec ma mère... et pour la première fois de ma vie, j'ai entendu des explosions, des sirènes d'attaques aériennes et des roquettes".
"J'avais peur. Mais ma mère me regarde et me dit : C'est comme ça, d'accord, c'est comme ça, tu dois rester calme."
Dans un monde idéal - "tout le monde sait que le monde n'est pas parfait" dit-elle - Kharlan aimerait que sa famille puisse venir à Paris l'été prochain pour la soutenir pendant les Jeux.
"Ce n'est pas mon rêve, nuance-t-elle, mon rêve, ce serait la fin de la guerre, mais c'est mon objectif d'être à Paris, et d'avoir ma famille là pour me voir".

 

12h06
Diplomatie

Un soutien militaire "sur le long terme" de la part du G7

Les pays du G7 se sont engagés mercredi à apporter un soutien militaire "sur le long terme" à l'Ukraine, afin de l'aider à combattre l'offensive russe actuelle et dissuader Moscou de toute attaque future contre son voisin. 

"Nous allons travailler avec l'Ukraine sur des engagements de sécurité spécifiques et bilatéraux sur le long terme, afin de garantir une force durable capable de défendre l'Ukraine aujourd'hui et de dissuader toute agression russe à l'avenir", indique la déclaration des membres du G7 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Italie, Japon).

10h41
Sommet de l'Otan

L'Ukraine va-t-elle rejoindre l'Otan après la guerre ?

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit "confiant" en une adhésion de son pays à l'Otan "après la guerre" en cours contre la Russie, lors d'un sommet de l'Alliance à Vilnius.

"Je suis confiant qu'après la guerre, l'Ukraine sera membre de l'Otan. Nous ferons tout ce qui est possible pour que cela arrive", déclare le dirigeant ukrainien lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

10h35
Diplomatie

Les promesses du G7 peuvent-elles remplacer une adhésion à l'OTAN ?

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué mercredi l'annonce à venir de "garanties de sécurité" de la part des pays du G7 tout en soulignant qu'elles ne pouvaient se substituer à une future adhésion à l'Otan.

"Les garanties de sécurité sont très importantes pour le peuple ukrainien, mais il s'agit de garanties pour l'Ukraine vers une adhésion à l'Otan" et non "à la place de (l'adhésion à) l'Otan", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse commune à Vilnius avec le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

La meilleure garantie pour l'Ukraine est d'être dans l'Otan. (...) Nous ferons tout ce qui est possible pour que cela arrive.

Volodymyr Zelensky, président ukrainien

Les membres du G7 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Italie, Japon) doivent présenter un plan d'engagements à long terme pour la sécurité de l'Ukraine.

45.5753783, 11.4565888

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Les puissances du G7 se sont engagées ce mercredi  à apporter un soutien militaire sur le long terme à l'Ukraine. Il s'agit de l'aider à faire face à l'offensive russe actuelle et de dissuader la Russie de toute "future attaque armée" contre son voisin.

Joe Biden a salué le "courage" de l'Ukraine qui est un exemple "pour le monde entier." Il a déclaré que "l'avenir de l'Ukraine est dans l'Otan." Il est arrivé en Finlande ce soir où il passera la journée de jeudi, fin de sa tournée en Europe.

Les États-Unis se sont engagés à fournir une aide militaire substantielle à l'Ukraine dans la durée.

Emmanuel Macron affirme que la Russie est "fragile politiquement et militairement".

Recep Tayyip Erdogan assure que les négociations sur l'exportation des céréales ukrainiennes - qui expire dans 5 jours - "se poursuivent".

L'armée russe annonce avoir reçu de la part du groupe paramilitaire Wagner plus de 2.000 équipements, 2.500 tonnes de munitions et 20.000 armes légères, grâce à l'accord passé après sa rébellion avortée en juin.

L'Ukraine  a affirmé avoir abattu 11 drones russes lancés contre Kiev et ses environs lors d'une deuxième nuit consécutive d'attaques.

La Norvège fournira des drones ultra-légers, des éléments de systèmes sol-air, des rations militaires en plus de 10 milliards de couronnes pour l'année en cours à l'Ukraine.