Direct terminé le 21 septembre 2024 à 20h15 (TU)
Direct démarré le 21 septembre 2024 à 5h15 (TU)

Le Premier ministre libanais annule sa participation à l'Assemblée générale de l'ONU

Suite aux frappes israéliennes sur le Sud du Liban, le Premier ministre libanais annulle sa participation à l'Assemblée générale de l'ONU. Najib Mikati a appellé "à la fin des terribles massacres". L'armée israélienne a frappé ce samedi des milliers de rampes de lancement de roquettes au Liban et dit avoir touché "180 cibles" sans préciser lesquelles.

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Après des frappes israéliennes de la fumé s'élève sur les monts d'Al-Rihan, vus depuis la ville de Marjayoun dans le sud du Liban, 21 septembre 2024.

Après des frappes israéliennes de la fumé s'élève sur les monts d'Al-Rihan, vus depuis la ville de Marjayoun dans le sud du Liban, 21 septembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla
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19H54
Otages

Manifestation à Tel-Aviv pour réclamer la libération des otages à Gaza

Des milliers d'Israéliens sont à nouveau descendus dans les rues de Tel-Aviv ce soir pour critiquer l'absence d'un accord de trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, qui permettrait d'aboutir à libération des otages capturés lors de l'attaque du 7 octobre.

Manifestation pour la libération des otages ce 21 septembre 2024 à Tel Aviv.

Manifestation pour la libération des otages ce 21 septembre 2024 à Tel Aviv.

© AP Photo/Mahmoud Illean

Les manifestations hebdomadaires sont devenues plus critiques à l'égard du gouvernement depuis que des responsables israéliens ont annoncé au début du mois que les cadavres de six otages avaient été retrouvés dans le sud de la bande de Gaza. 

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a déclaré que des militants du mouvement islamiste palestinien avaient tué les six otages d'une balle dans la nuque. Il a reproché aux dirigeants du Hamas d'avoir rejeté les conditions d'une éventuelle trêve et d'un accord de libération des otages après bientôt un an de guerre, mais les détracteurs de M. Netanyahu estiment que c'est lui qui devrait faire des concessions pour obtenir le retour des 97 otages encore retenus à Gaza, dont 33 sont morts selon l'armée.

Les critiques de Netanyahu affirment également qu'il cherche avant tout à se maintenir au pouvoir en apaisant les membres de la droite dure de sa coalition gouvernementale, farouchement opposés à tout accord avec le Hamas.
"Si des civils et des soldats sont abandonnés à des meurtriers et à des violeurs pour des considérations de coalition, il n'y aura pas de rédemption", a lancé l'acteur Lior Ashkenazi devant la foule rassemblée à Tel-Aviv, la deuxième ville d'Israël.

Comme les semaines précédentes, des proches d'otages se sont adressés à la foule, notamment Eli Elbag, père de l'otage Liri Elbag : "Liri, Liri, Liri... Cela fait un an que je ne t'ai pas embrassée, un an que je n'ai pas ri avec toi", a dit Eli Elbag.

La manifestation s'est déroulée à un moment où les échanges de tirs transfrontaliers depuis des mois entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hezbollah au Liban sont de plus en plus fréquents et intenses.

Chahar Mor, neveu de l'otage tué Avraham Munder, redoute que la lutte contre le Hezbollah ne détourne l'attention des responsables israéliens de la libération des otages à Gaza.

18H24
frappes au liban

L'armée israélienne dit mener des frappes "massives" dans le sud du Liban

"Au cours de la dernière heure, nous avons lancé une vaste attaque dans le sud du Liban après avoir identifié des préparatifs du Hezbollah en vue de tirer sur le territoire israélien", a déclaré le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d'un point presse à la télévision, ajoutant que "des dizaines d'avions de l'armée de l'air" étaient engagés dans ces opérations.
Plus tôt dans la journée, l'armée avait affirmé avoir touché des milliers de lance-roquettes et d'autres cibles du Hezbollah au Liban.

"Il est possible que des roquettes et d'autres menaces soient lancées vers le pays dans un avenir proche", a encore dit Daniel Hagari. Dans une déclaration séparée samedi en fin de journée, l'armée israélienne a indiqué qu'elle renforçait les restrictions concernant les rassemblements publics dans le nord d'Israël.

"Les rassemblements seront limités à 30 participants dans un espace ouvert, et à 300 participants dans un espace fermé. Se rendre au travail est autorisé tant qu'il y a un espace protégé disponible, et les activités éducatives peuvent se poursuivre tant qu'il y a des espaces protégés disponibles", a souligné l'armée en faisant référence aux abris antiaériens.
 

15H20
Frappes israéliennes au Liban - Récit

Dans la banlieue sud de Beyrouth, destructions et inquiétude après le raid israélien

Dans la banlieue sud de Beyrouth, les services de secours sont toujours samedi à la recherche d'éventuels survivants dans les décombres d'un immeuble détruit la veille par un raid israélien qui ciblait des dirigeants du Hezbollah mais a causé des victimes civiles.
"On était à la maison quand on a entendu un vacarme. On a pensé que la guerre avait éclaté", déclare à l'AFP Zeinab, une femme au foyer de 35 ans qui demande à être identifiée par son seul prénom. La frappe, dit cette habitante du quartier densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth, "est arrivée au moment où les gens étaient au travail. Mes enfants ont commencé à pleurer, je ne savais pas quoi faire: fuir ou rester?".
Après avoir "rassemblé quelques vêtements", elle dit s'être finalement calmée et être restée chez elle.

La frappe a fait 37 morts, selon un dernier bilan du ministère de la Santé libanais. Le ministre de la Santé, Firass Abiad, avait indiqué plus tôt que trois enfants et sept femmes figuraient parmi les morts et que 68 personnes avaient été blessées. Une source proche du Hezbollah a annoncé que la frappe avait visé une réunion, dans le sous-sol d'un immeuble, du commandement de la force d'élite du mouvement, l'unité Radwan, dont 16 membres ont été tués.

Les forces de sécurité ont mis en place des barrière métalliques autour du secteur visé par la frappe.
Près de deux bulldozers déblayant les montagnes de gravats, des secouristes de la défense civile vêtus de vestes oranges fouillent les décombres à main nue.
Au sol, des morceaux de métal, issus de l'ossature de l'immeuble effondré, sont recouverts de sable et de poussière.
Selon l'agence de presse officielle libanaise ANI, plusieurs personnes sont toujours portées disparues.
Près de la barrière métallique, des femmes sont assises à l'ombre d'un immeuble, dans l'attente de nouvelles sur leurs proches, selon un photographe de l'AFP.
"Je n'étais pas dans la banlieue lorsque le bombardement a eu lieu (...) Tous nos amis et voisins du secteur (en) ont été victimes", dit l'une d'elles, refusant de donner son nom. "J'étais chez moi lorsque j'ai entendu une explosion. Au début, j'ai pensé (qu'un avion avait franchi) le mur du son", l'aviation israélienne survolant régulièrement Beyrouth, témoigne un homme présent sur le site qui a requis l'anonymat. "Mais ensuite, j'ai vu de la fumée et des flammes, et j'ai immédiatement compris qu'il s'agissait d'un bombardement israélien", ajoute-t-il.

Dans ce fief du Hezbollah, des bâtiments proches ont aussi été touchés par la frappe, certains partiellement détruits, d'autres dont les vitres ont volé en éclats. Ali al-Haraké, responsable de la municipalité de Haret Hreik, dont dépend le quartier touché par le raid, a indiqué "qu'un immeuble est entièrement démoli, tandis qu'un autre a vu ses deux étages inférieurs détruits". "Un troisième est détruit à 30%, tandis que d'autres bâtiments ont été plus légèrement endommagés", a-t-il précisé à l'AFP.
"Les secouristes et les ambulanciers ont travaillé toute la nuit pour extraire les blessés et les victimes des décombres", a indiqué Abiad, précisant "qu'un immeuble résidentiel s'est effondré sur ses occupants", à la suite du raid.

14H52
nouvelles frappes au Liban

Israël dit avoir frappé des milliers de rampes de lancement de roquettes au Liban

L'armée israélienne indique ce samedi avoir frappé des milliers de rampes de lancement de roquettes dans le sud du Liban, d'où le Hezbollah tire des roquettes contre Israël en soutien au Hamas palestinien, son allié à Gaza.
"Au cours des heures écoulées, l'armée de l'air israélienne a frappé des milliers de rampes de lancement (de roquettes) qui étaient prêtes à être utilisées immédiatement pour tirer en direction du territoire israélien", a précisé l'armée dans un communiqué, ajoutant avoir touché "180 cibles" sans préciser lesquelles.
 

14H33
Desescalade

Berlin appelle à désamorcer d'urgence l'escalade au Proche-Orient

Les autorités allemandes insistent sur le "besoin urgent" de mesures au Proche-Orient, en suggérant de passer par la voie diplomatique, au moment où le front de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza s'étend au Liban. "Encore une fois, toute la région retient son souffle", c'est pourquoi "nous avons un besoin urgent de mesures concrètes au Proche-Orient pour désamorcer la situation et éviter de nouvelles victimes civiles", a écrit le ministère des Affaires étrangères sur X.

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a été en contact avec ses homologues en Israël et au Liban pour discuter des prochaines étapes nécessaires, est-il précisé.

Dans le même temps, le gouvernement fédéral se dit "profondément préoccupé" par la récente escalade du conflit au Proche-Orient au Liban, se disant aussi convaincu que celle-ci "n'est pas inévitable", selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit. "Une solution diplomatique au conflit doit être possible", est-il ajouté.

À l'instar du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, début septembre, Berlin appelle samedi à l'application de la résolution 1701 de l'ONU.
Cette résolution, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipule que seule l'armée libanaise et la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) soient déployées dans le sud du Liban.
Depuis mardi, des attaques menées par Israël ou qui lui sont imputées ont fait plus de 70 morts et quelque 3.000 blessés au Liban.

Ce conflit "ne doit pas se transformer en un embrasement régional", prévient la chancellerie. Un tel scénario "aurait des conséquences terribles et durables pour les populations de toute la région", et les destructions résultant d'une telle confrontation "seraient catastrophiques", conclut-elle.

14H31
Roquettes

L'armée israélienne dit que le Hezbollah libanais a tiré environ 90 roquettes vers Israël

L'armée israélienne indique que le Hezbollah a tiré samedi environ 90 roquettes vers Israël, depuis le Liban où le mouvement islamiste libanais échange des tirs quasi quotidiens avec l'armée, en soutien à son allié palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
"Environ 90 roquettes" ont été tirées par le Hezbollah en direction du territoire israélien samedi jusqu'à 17H00 (14H00 TU), a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué transmis à l'AFP.
 

14H21
Frappes israéliennes au Liban

Le Premier ministre libanais annule sa participation à l'Assemblée générale de l'ONU

Le Premier ministre libanais a annulé sa participation à l'Assemblée générale de l'ONU qui se tient à New York, à la suite des frappes israéliennes qui ont provoqué une nouvelle escalade entre Israël et le Hezbollah libanais. 

Le Premier ministre libanais Najib Mikati, à droite sur la photo, avec Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, le 12 septembre 2024 à Beyrouth.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati, à droite sur la photo, avec Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, le 12 septembre 2024 à Beyrouth.

© AP Photo/Hussein Malla

Dans un communiqué diffusé samedi, Najib Mikati a appelé "à la fin des terribles massacres", alors que depuis mardi, des attaques menées par Israël ou qui lui sont imputées ont fait plus de 70 morts et quelque 3.000 blessés au Liban.
 

11h15
Nouvelles frappes au Liban

L'armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur des sites du Hezbollah au Liban

L'armée israélienne a annoncé samedi de nouvelles frappes aériennes contre des sites du Hezbollah au Liban, au lendemain d'un bombardement meurtrier visant le mouvement islamiste libanais dans la capitale Beyrouth.

"L'armée israélienne frappe actuellement des sites appartenant à l'organisation terroriste du Hezbollah au Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué, ajoutant qu'au moins 16 combattants du Hezbollah avaient été tués dans la frappe de vendredi à Beyrouth.

10h40
Frappe sur une école

La Défense civile fait état de 17 morts dans une frappe sur une école accueillant des déplacés à Gaza

La Défense civile de Gaza a indiqué samedi qu'une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés à Gaza-ville avait fait 17 morts, l'armée israélienne indiquant avoir visé des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

"Au moins 17 martyrs parmi lesquels huit enfants, et plus de 30 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes (...) à la suite d'un tir de roquette israélien sur l'école Al-Zaytoun C", a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, précisant que des milliers de personnes déplacées par la guerre avaient trouvé refuge dans cette école.

10h00
Nouveau bilan à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 41 391 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, a annoncé samedi un nouveau bilan de 41 391 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, dans son douzième mois.

Au moins 119 personnes ont été tuées ces dernières 72 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 95 760 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

8h45
nouveau bilan

31 morts, dont trois enfants, dans la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth

La frappe israélienne de vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 31 morts, dont trois enfants, et 68 blessés, a annoncé samedi lors d'une conférence de presse le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.

"Le bilan s'élève à 31 morts", dont "trois enfants et sept femmes", a indiqué le ministre au lendemain de la frappe qui a visé une réunion en sous-sol du commandement de la force d'élite du Hezbollah, l'unité al-Radwan, tuant 16 de ses membres. 

8h00
frappes israéliennes au Liban

La frappe israélienne a visé une réunion de la force d'élite du Hezbollah tuant 16 membres

La frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a visé une réunion dans un sous-sol du commandement de la force d'élite du Hezbollah, l'unité al-Radwan, tuant 16 de ses membres, a indiqué à l'AFP une source proche de la formation pro-iranienne samedi.

"Le commandement de la force al-Radwan était réuni au sous-sol" d'un immeuble visé par la frappe israélienne vendredi, a précisé cette source. Seize membres de la force, dont son chef et un haut commandant, ont été tués selon elle.

6h30
Hezbollah

Le Hezbollah annonce la mort d'un deuxième commandant dans la frappe israélienne près de Beyrouth

Le Hezbollah a annoncé samedi la mort d'un deuxième haut commandant dans la frappe israélienne menée la veille sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement libanais, qui a fait au moins 15 morts.

Le groupe pro-iranien a affirmé qu'Ahmed Mahmoud Wahbi avait dirigé jusqu'au début de cette année les opérations militaires de son unité d'élite Radwan en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Quinze combattants du Hezbollah ont péri dans la frappe de vendredi, a-t-il indiqué, dont le plus important est le chef de l'unité Radwan, Ibrahim Aqil.

5h15

Un important chef du Hezbollah tué par Israël dans une frappe près de Beyrouth

Un important chef du mouvement libanais Hezbollah a été tué vendredi dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait au moins 14 morts. Cela arrive au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.

Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après une série d'explosions meurtrières, imputées à Israël, ayant visé cette semaine ses systèmes de transmission. "Très inquiète", l'ONU a appelé vendredi à la "désescalade" et à la "retenue maximale".

"Des avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont effectué une frappe ciblée (...) éliminant Ibrahim Aqil, chef de l'unité des opérations du Hezbollah, commandant de l'unité Radwan", a déclaré un porte-parole de l'armée.

Il a ajouté qu'une "dizaine de commandants" du Hezbollah, "responsables des tirs de roquettes quotidiens" sur Israël, avaient été tués dans le raid.

Le Hezbollah a confirmé dans la soirée la mort d'Ibrahim Aqil. Aqil, "un de nos grands dirigeants", a été tué "sur la route de Jérusalem", selon la formule utilisée par le Hezbollah pour désigner les victimes d'Israël.

Une source proche du Hezbollah a indiqué plus tôt qu'Aqil avait été tué "lors d'une réunion avec des commandants".

Quatorze personnes ont péri dans le raid et 66 autres ont été blessées, dont neuf grièvement, selon le ministère libanais de la Santé, qui a souligné que les secouristes s'attendaient à découvrir davantage de victimes sous les décombres.

Il s'agit du deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que le mouvement pro-iranien a ouvert le front du sud du Liban il y a près d'un an, en soutien au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

03H00
cessez-le-feu

L'Arabie saoudite durcit le ton à l'égard d'Israël pour empêcher une guerre régionale

Un an après s'être montrée ouverte à un rapprochement avec Israël, l'Arabie saoudite a durci le ton à son égard pour essayer de pousser en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et empêcher un embrasement de la région, selon des analystes.

Le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, a affirmé mercredi que son pays n'établirait pas de relations diplomatiques avec Israël avant la "création d'un État palestinien", en fustigeant "les crimes" des forces israéliennes dans le territoire palestinien, assiégé et bombardé depuis plus de onze mois.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une rencontre avec le prince Mohammed ben Salman à Djeddah, le 20 mars 2024.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une rencontre avec le prince Mohammed ben Salman à Djeddah, le 20 mars 2024.

Evelyn Hockstein/Pool Photo

"La violence de la guerre et les atrocités commises contre les Palestiniens ont tué la possibilité qu'une normalisation puisse être acceptée par l'opinion publique en Arabie saoudite", affirme Rabha Saif Allam, du Centre d'études stratégiques du Caire. 

Les déclarations du prince Mohammed interviennent après les explosions meurtrières d'appareils de transmission du Hezbollah au Liban dans une attaque attribuée à Israël, faisant peser le risque d'une nouvelle guerre à sa frontière nord. 

"Israël a franchi toutes les lignes rouges et essaye de déclencher une guerre sur plusieurs fronts, qui déstabiliserait davantage le Moyen-Orient", dit l'analyste Anna Jacobs de l'International Crisis Group.
Rabha Saif Allam souligne qu'une "extension du conflit pourrait affecter les projets de développement" et la capacité de la monarchie pétrolière à attirer des investissements, alors qu'elle mène un vaste programme de réformes visant à transformer son économie.

Alors que les négociations sur une trêve, menées par l'entremise des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte, semblent dans l'impasse, le prince Mohammed "essaye d'augmenter la pression sur Israël et les États-Unis pour parvenir à un cessez-le-feu", estime Anna Jacobs.
Il cherche aussi à "empêcher une guerre régionale plus large qui opposerait les États-Unis et Israël d'un côté à l'Iran et ses alliés de l'autre". Un tel scénario serait "terrible pour Ryad et tous les États du Golfe, qui risquent d'être pris entre deux feux", ajoute-t-elle.

Le royaume saoudien, qui abrite deux des sites les plus saints de l'islam, n'a jamais reconnu Israël et ne s'est pas joint aux accords d'Abraham négociés par les Etats-Unis en 2020, qui ont vu ses voisins du Golfe, Bahreïn et les Émirats arabes unis, établir des liens formels avec Israël, de même que le Maroc.

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AFP