Des milliers d'Israéliens sont à nouveau descendus dans les rues de Tel-Aviv ce soir pour critiquer l'absence d'un accord de trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, qui permettrait d'aboutir à libération des otages capturés lors de l'attaque du 7 octobre.
Manifestation pour la libération des otages ce 21 septembre 2024 à Tel Aviv.
Les manifestations hebdomadaires sont devenues plus critiques à l'égard du gouvernement depuis que des responsables israéliens ont annoncé au début du mois que les cadavres de six otages avaient été retrouvés dans le sud de la bande de Gaza.
Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a déclaré que des militants du mouvement islamiste palestinien avaient tué les six otages d'une balle dans la nuque. Il a reproché aux dirigeants du Hamas d'avoir rejeté les conditions d'une éventuelle trêve et d'un accord de libération des otages après bientôt un an de guerre, mais les détracteurs de M. Netanyahu estiment que c'est lui qui devrait faire des concessions pour obtenir le retour des 97 otages encore retenus à Gaza, dont 33 sont morts selon l'armée.
Les critiques de Netanyahu affirment également qu'il cherche avant tout à se maintenir au pouvoir en apaisant les membres de la droite dure de sa coalition gouvernementale, farouchement opposés à tout accord avec le Hamas.
"Si des civils et des soldats sont abandonnés à des meurtriers et à des violeurs pour des considérations de coalition, il n'y aura pas de rédemption", a lancé l'acteur Lior Ashkenazi devant la foule rassemblée à Tel-Aviv, la deuxième ville d'Israël.
Comme les semaines précédentes, des proches d'otages se sont adressés à la foule, notamment Eli Elbag, père de l'otage Liri Elbag : "Liri, Liri, Liri... Cela fait un an que je ne t'ai pas embrassée, un an que je n'ai pas ri avec toi", a dit Eli Elbag.
La manifestation s'est déroulée à un moment où les échanges de tirs transfrontaliers depuis des mois entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hezbollah au Liban sont de plus en plus fréquents et intenses.
Chahar Mor, neveu de l'otage tué Avraham Munder, redoute que la lutte contre le Hezbollah ne détourne l'attention des responsables israéliens de la libération des otages à Gaza.