Direct terminé à 21H30

Les alliés de l'Ukraine espèrent un tournant après plus de trois années de guerre

Les alliés de l'Ukraine se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à la "capitulation" de Kiev. Les horaires sont affichés en temps universel.

Partager
Image
ukraine

Sommet « Support Ukraine », marquant le troisième anniversaire de l'invasion russe, à Kiev, en Ukraine, le 24 février 2025. 

@Gleb Garanich/Photo via AP
10
nouvelle(s) publication(s)
19H50

Starmer et Macron saluent le travail de Trump pour "une paix durable" en Ukraine (gouvernement britannnique)

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont salué mardi le travail "pour une paix durable" en Ukraine effectué par le président américain Donald Trump, a annoncé le bureau de M. Starmer.

MM. Starmer et Macron ont échangé au téléphone mardi après-midi et ont jugé opportune "l'action du président Trump en faveur d'un travail pour une paix durable en Ukraine", a indiqué Downing Street.            

19H50

Minerais: l'Ukraine a accepté les termes d'un accord avec les Etats-Unis (responsable ukrainien)

L'Ukraine a accepté les termes d'un accord sur ses minerais avec les Etats-Unis, sans clauses défavorables pour Kiev, et pourrait le signer dès vendredi à Washington, a indiqué mardi à l'AFP un haut responsable ukrainien. 

"Les responsables gouvernementaux travaillent sur les détails (...) Nous envisageons une visite à Washington vendredi pour signer l'accord", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat, notant que les Américains avaient "enlevé toutes les clauses qui ne nous convenaient pas, en particulier les 500 milliards de dollars" que les minerais étaient censés rapporter aux Etats-Unis.

18H00

Le Premier ministre britannique recevra ses "alliés" ce week-end pour des discussions sur l'Ukraine

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré mardi qu'il recevrait plusieurs chefs d'Etat de pays "alliés" ce week-end pour des discussions sur l'Ukraine, quelques jours après avoir rencontré le président américain Donald Trump à la Maison Blanche.

"Je vais accueillir (les dirigeants) d'un certain nombre de pays ce week-end, pour que nous puissions continuer à discuter de la manière dont nous allons avancer ensemble, en tant qu'alliés, au vu de la situation à laquelle nous sommes confrontés", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. 

17H25

Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump

Les dirigeants des 27 Etats membres de l'UE se réuniront mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l'Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, Moscou saluant pour sa part la "position équilibrée" du président américain.

Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l'occasion de la visite aux Etats-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une "capitulation" de l'Ukraine.

Une prudence d'autant plus compréhensible que, sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes.

L'armée de l'air ukrainienne a ainsi annoncé mardi avoir abattu 133 des 213 drones envoyés et six des sept missiles de croisière tirés dans la nuit par la Russie sur une grande partie du territoire ukrainien, les autorités locales faisant état de plusieurs blessés.

Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé "des infrastructures d'aérodromes militaires" et assuré que "les objectifs" avaient été "atteints".

La Russie, qui s'est emparée de 20% de la superficie de l'Ukraine, martèle qu'elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui "conviendra" : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l'Otan et que cinq régions qu'elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.

16H50

L'initiative munitions pour l'Ukraine a tenu sa promesse pour 2024

L'objectif de fournir à l'Ukraine en 2024 les 500.000 obus d'artillerie, achetés sur les marchés hors d'Europe et promis par 18 alliés, a été tenu, a déclaré mardi le gouvernement tchèque qui coordonne cette initiative.

La campagne a permis de "fournir 500.000 obus de calibre 155 millimètres" l'année dernière, a détaillé le Premier ministre Petr Fiala devant les journalistes, espérant qu'elle continuerait sur un rythme soutenu en 2025. 

L'Union européenne (UE) avait promis de fournir un million d'obus à l'Ukraine d'ici à la fin du mois de mars 2024, mais elle a échoué en raison de ses capacités de production limitée. 

Pour compenser, 18 pays dont le Canada et l'Allemagne avaient promis d'acheter des munitions hors d'Europe sur les marchés internationaux et avaient collecté quelque 1,8 milliard de dollars jusqu'en juin 2024 pour cela. 

Le premier lot était parti pour l'Ukraine en juin et en octobre, plusieurs pays dont le Danemark et les Pays-Bas avaient déclaré vouloir poursuivre cette initiative en 2025. 

Selon Petr Fiala, la médiation tchèque continue et Prague envoie toujours des dizaines de milliers d'obus d'artillerie par mois en Ukraine grâce au soutien financier de plusieurs pays, dont le Canada.

Toutefois, le gouvernement tchèque a prévenu qu'il avait besoin de plus de liquidités pour poursuivre ses livraisons et M. Fiala a incité les pays occidentaux à utiliser pour cela les actifs russes gelés.

Rien que dans l'UE, 235 milliards de dollars de fonds provenant de la banque centrale russe sont recensés, soit la grande majorité des actifs immobilisés dans le monde.        

15H20

Russie: 16 ans de prison pour avoir fourni des informations à l'Ukraine

Un habitant de la région de Moscou a été condamné à 16 ans de prison pour avoir fourni à l'Ukraine des informations militaires et préparé des attaques, ont affirmé mardi les enquêteurs, dans un contexte de répression en Russie.

Depuis le début de l'assaut russe contre l'Ukraine il y a trois ans, les procès se multiplient pour "trahison", "espionnage", "sabotage" ou "terrorisme".

La plupart de ces affaires sont jugées à huis clos et peu de détails sont rendus publics. Elles sont très souvent assorties de lourdes peines de prison.

Dans cette nouvelle affaire, un homme a été jugé pour avoir pris en photo en avril 2024 le lieu de déploiement d'un système de défense anti-aérienne à Podolsk, à environ 40 km au sud de Moscou, a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué.

Il était également soupçonné d'avoir ensuite envoyé ces images accompagnées de coordonnées de localisation à l'Ukraine, afin de "guider une frappe de drones contre ce site militaire", selon cette même source.

Cet homme était également accusé d'avoir ramené des armes depuis le territoire ukrainien en Russie en 2017 et de préparer des attaques dans plusieurs régions du pays.

Un tribunal militaire russe l'a reconnu coupable de préparation d'attentat, de trafic d'armes et de complicité d'activités terroristes et l'a condamné à 16 ans de prison, a précisé le Comité d'enquête.

Dans une autre affaire, un habitant de la région de Rostov, dans le Sud de la Russie, a été arrêté pour avoir transféré de l'argent à un citoyen ukrainien lié à l'armée ukrainienne, ont indiqué mardi les services de sécurité russes (FSB).

Cet homme se trouvait en Géorgie lorsqu'il a effectué de février à août 2023 ces "transferts de fonds répétés à un citoyen ukrainien, condamné par contumace en Russie, qui interagit activement avec les commandants des formations militaires ukrainiennes", selon le FSB, cité par l'agence TASS.

Il est accusé de "trahison" et a été placé en détention provisoire, selon la même source.

           

12H55
Exercice diplomatique "périlleux"

Starmer à Washington pour essayer de rapprocher Trump et l'Europe

Après Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer se rend à son tour jeudi à Washington pour essayer de convaincre Donald Trump que des garanties de sécurité sont nécessaires à tout accord de cessez-le feu avec la Russie en Ukraine.

L'exercice diplomatique s'annonce périlleux pour l'ancien avocat des droits humains, travailliste très attaché au multilatéralisme, face à un président américain, unilatéraliste souvent imprévisible.

keir starmer

Le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'une réception à l'occasion du troisième anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Londres, le lundi 24 février 2025. 

@AP Photo/Frank Augstein

Alors que le président français a estimé lundi qu'une "trêve" est possible "dans les semaine à venir", le principal objectif de Keir Starmer est d'obtenir de Trump que les États-Unis fournissent un filet de sécurité, peut-être sous la forme d'une couverture aérienne, de renseignement et de logistique, pour soutenir d'éventuelles troupes européennes envoyées en Ukraine pour surveiller un cessez-le-feu.

Londres et Paris sont les fers de lance de propositions visant à envoyer une "force de réassurance" de milliers de soldats européens pour protéger l'Ukraine dans le cadre d'une cessation des combats.

11H20
Le Kremlin ne commente pas

Un média russe dit avoir identifié 95.000 soldats russes tués

Le média russe indépendant Mediazona a indiqué avoir identifié, en collaboration avec la BBC, 95.000 soldats russes tués via des données en sources ouvertes, un bilan que le Kremlin n'a ni commenté ni démenti mardi.

Une nouvelle infographie détaillée, publiée lundi à l'occasion du troisième anniversaire de l'assaut contre l'Ukraine, identifie des dizaines de milliers de soldats russes, donnant leur nom, date de naissance, date de décès, unité et leur région d'origine.

soldats russes

Sur cette photo tirée d'une vidéo publiée par le service de presse du ministère russe de la Défense le mercredi 12 février 2025, des soldats russes se trouvent dans un lieu tenu secret dans l'est de l'Ukraine. 

@Service de presse du ministère russe de la Défense via AP
10H30
Alerte aérienne dans tout le pays

L'Ukraine dit avoir abattu six des sept missiles lancés dans la nuit par la Russie

L'armée de l'air ukrainienne a indiqué mardi avoir abattu 133 drones russes et six des sept missiles de croisière lancés dans la nuit par la Russie.

La Russie a lancé sur l'Ukraine 213 drones de divers types et sept missiles X-101, tirés depuis des bombardiers stratégiques Tu-95, a indiqué l'armée de l'air dans son rapport quotidien.

"Six missiles de croisière X-101 et 133 drone de type Shahed et d’autres types ont été abattus dans les régions de Poltava, Soumy, Kiev, Tcherniguiv, Tcherkassy, Kirovograd, Jytomyr, Mykolaïv et Dnipro", a indiqué l'armée de l'air à la suite de l'alerte aérienne nocturne déclarée dans tout le pays.

Le chef de l'administration militaire de Jytomyr, Vitaly Bounetchko a qualifié l'attaque contre sa région de "massive". Une femme a été blessée et des bâtiments ont été endommagés.

Re(lire) aussi : L'Ukraine dénonce une attaque massive "inhumaine" de Moscou le jour de Noël

Ukraine : 9 morts dans une frappe russe à Zaporijjia

Dans la région de Kiev, une femme de 44 ans a été blessée également, et des maisons privées ont subi des dommages, selon l'administration militaire régionale.

Enfin, selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, deux personnes ont été blessés lors d'une attaque de drone dans la région de Soumy.

La Russie a de son côté affirmé avoir visé "des infrastructures d'aérodromes militaires" ukrainiens. "Les objectifs de la frappe ont été atteints", a affirmé le ministère russe de la Défense.



 

7H30
Vers une trêve ?

Donald Trump a renversé la politique américaine à l'égard de l'Ukraine

Une trêve "dans les semaines à venir", la Russie ouverte à une participation européenne dans le règlement du conflit : les alliés de l'Ukraine se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à la "capitulation" de Kiev.

Mardi matin, l'ensemble du territoire ukrainien est à nouveau placé en état d'alerte aérienne, et des missiles de croisière se dirigent vers Kiev, selon les autorités.

macron et Trump

Le président Donald Trump serre la main du président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, le lundi 24 février 2025. 

@Ludovic Marin/ via AP

Lundi à Washington, le président français Emmanuel Macron a essayé d'infléchir la position de son homologue américain Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a renversé la politique américaine à l'égard de l'Ukraine. Il a multiplié les invectives envers son président Volodymyr Zelensky, allant jusqu'à lui attribuer la responsabilité de la guerre, négocié directement avec la Russie en laissant Kiev et les Européens à l'écart, et fait miroiter à Moscou "des opérations majeures de développement économique".

La guerre en Ukraine pourrait prendre fin "d'ici quelques semaines", a assuré lundi Donald Trump, déclarant en outre que M. Zelensky pourrait venir à la Maison Blanche "cette semaine ou la suivante" pour parapher un accord sur l'accès des Américains aux minerais ukrainiens, exigé par Washington en compensation de son soutien militaire à Kiev.

"Il faut d'abord une trêve. Je pense qu'elle pourrait être conclue dans les semaines à venir", a affirmé lui aussi M. Macron dans un entretien à la chaîne Fox News, après sa rencontre avec Donald Trump.

 



 

Qui anime ce direct ?

AFP