Le 11 septembre 2024 à 22h30 (TU.)
Le 11 septembre 2024 à 05h00 (TU.)

Washington et Londres promettent de répondre "d'urgence" aux demandes militaires de l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre des Affaires étrangères britannique David ont promis de répondre "d'urgence" aux demandes l'Ukraine. Au coeur des discussions avec le nouveau ministre des Affaires étrangères ukrainien Andriï Sybiga : l'utilisation des armes occidentales contre la Russie. Les horaires sont affichés en temps universel.

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Blinken, Lammy et le ministre des Affaires étrangères ukrainien Andriï Sybiga lors de leur point presse en fin d'après-midi à Kiev ce 11 septembre 2024.

Blinken, Lammy et le ministre des Affaires étrangères ukrainien Andriï Sybiga lors de leur point presse en fin d'après-midi à Kiev ce 11 septembre 2024.

© AP Photo/Mark Schiefelbein
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18H08
aide militaire pour l'Ukraine

Washington et Londres promettent de répondre "d'urgence" aux demandes militaires de l'Ukraine

Les chefs des diplomaties américaine et britannique ont promis à Kiev de répondre "d'urgence" aux demandes de l'Ukraine, qui réclame notamment de pouvoir frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles occidentaux.

Notre soutien ne faiblira pas, notre unité ne se brisera pas. Anthony Blinken, secrétaire d'État 

Cette visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken et de son homologue britannique David Lammy intervient à un moment délicat pour l'Ukraine, ses forces étant en difficulté sur le front Est, malgré une offensive surprise lancée début août dans la région russe de Koursk.

"Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré Blinken lors d'une conférence de presse, précisant que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer discuteraient ensemble vendredi de la question. "Nous nous sommes ajustés et adaptés à l'évolution des besoins, à l'évolution du champ de bataille, et je ne doute pas que nous continuerons à le faire au fur et à mesure de l'évolution de la situation", a-t-il répété. "Notre soutien ne faiblira pas, notre unité ne se brisera pas", a encore ajouté Blinken, qui a dit voir en sa visite le signe d'un engagement en faveur de la "victoire" de l'Ukraine.

À ses côtés, son homologue ukrainien Andriï Sybiga a demandé de "lever toute restriction à l'utilisation d'armes américaines et britanniques contre des cibles militaires légitimes en Russie". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait souligné plus tôt dans la journée que la "victoire" de son pays dans cette guerre dépendait "essentiellement" des États-Unis.
Antony Blinken a annoncé une nouvelle aide de 717 millions de dollars pour le secteur de l'énergie ukrainien, dévasté par les bombardements russes, la fourniture d'eau potable et le déminage.
 

17H45
Risposte

Kiev appelle ses voisins à abattre les missiles et drones russes dans l'ouest de l'Ukraine

L'Ukraine exhorte ses pays voisins membres de l'Otan à abattre les missiles et drones russes qui visent des cibles dans ses régions occidentales.
"Les Russes (...) frappent de plus en plus souvent des installations proches de la frontière de l'Otan", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, en appelant à une "réponse commune, ferme et décisive". Abattre ces projectiles "serait un pas digne et correct", a-t-il ajouté.
 

17H10
guerre des drones

Vilnius estime que l'Otan devrait abattre les drones russes dans l'espace aérien des pays baltes

Le ministre lituanien de la Défense estime que les avions de l'Otan stationnant dans les pays Baltes devraient abattre les drones russes dans l'espace aérien de son pays et de ses voisins, suite à l'écrasement d'un drone russe en Lettonie voisine la semaine dernière.
Depuis l'adhésion de trois pays baltes à l'Otan en 2004, leur ciel est patrouillé par les appareils de l'OTAN, eux-même ne disposant pas des avions nécessaires.
La mission de l'Otan de surveillance du ciel balte "doit non seulement patrouiller mais aussi, si nécessaire, si possible, si le temps le permet, raccourcir la chaîne de décision au niveau de l'OTAN afin de pouvoir décoller immédiatement et détruire les drones", a déclaré à la presse Laurynas Kasciunas. Ces déclarations interviennent après qu'un drone russe de conception iranienne, Shahed, s'est écrasé samedi en Lettonie voisine sans exploser.

Hier, le président letton Edgars Rinkevics a déclaré que son pays discutait de ce problème avec les alliés. "Nous soulevons la question des protocoles d'interception des drones auprès de nos partenaires de l'OTAN et demandons que les chasseurs aériens alliés soient utilisés dès qu'un drone s'approche de nos frontières ", a-t-il dit à la presse, estimant que le problème venait entre autres du fait que les appareils recevaient des ordres de l'Otan, et non pas au niveau local, ce qui ralentit les procédures.

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Cette semaine, les responsables des pays baltes ont également exhorté l'OTAN à accélérer la mise en oeuvre du modèle de rotation de défense aérienne. Les pays de l'OTAN ne disposent pas suffisamment de systèmes de défense aérienne au sol, mais se sont mis d'accord l'année dernière sur un plan visant à les déployer à court terme sur le flanc oriental dans le cadre des efforts de dissuasion de la Russie.

En avril, les Pays-Bas ont déployé des systèmes de missiles Patriot pour des exercices en Lituanie, mais les pays baltes souhaitent que la défense aérienne de la région soit assurée de façon permanente.
Début septembre, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski a estimé que Varsovie devrait avoir le droit d'abattre des missiles russes menaçant son territoire déjà au-dessus de l'Ukraine voisine.

17H07
armes

Le Royaume-Uni va livrer "des centaines" de missiles antiaériens à l'Ukraine cette année, annonce Lammy

Le chef de la diplomatie britannique David Lammy annonce que le Royaume-Uni va livrer en 2024 "des centaines" de missiles antiaériens supplémentaires à l'Ukraine pour lui permettre de repousser l'armée russe. "Nous enverrons également des centaines de missiles de défense antiaérienne supplémentaires, des dizaines de milliers de munitions d'artillerie supplémentaires et davantage de véhicules blindés à l'Ukraine d'ici la fin de l'année", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kiev avec ses homologues américain et ukrainien.

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16H12
économie

L'inflation ralentit en Russie très légèrement, à 9,05% en août

L'inflation en Russie a très légèrement ralenti en août, à 9,05% sur un an, a indiqué l'agence nationale des statistiques Rosstat, un chiffre dopé par l'envolée des dépenses publiques visant à soutenir l'offensive en Ukraine.

En juillet, l'inflation avait atteint 9,13%, selon Rosstat, soit son niveau le plus élevé depuis février 2023, et très loin au-dessus de l'objectif officiel de 4% affiché par les autorités.
L'explosion des dépenses publiques, liées aux commandes dans le complexe militaro-industriel pour équiper l'armée en Ukraine, alimente depuis plusieurs mois un cycle de salaires et de dépenses des ménages à la hausse.

Cette poussée inflationniste a conduit la Banque centrale russe (BCR) à relever son taux directeur de deux points fin juillet, à un niveau élevé de 18%. La BCR, qui dit vouloir maintenir une politique monétaire stricte pour parvenir à une baisse durable de l'inflation, doit tenir vendredi une nouvelle réunion sur le sujet, autour de sa présidente Elvira Nabioullina.

Les autorités s'inquiètent de voir un phénomène de "stagflation" se développer, lorsque l'économie souffre simultanément d'une forte inflation et d'une croissance faible, voire nulle.
Le Kremlin lui-même s'est dit préoccupé à plusieurs reprises par le haut niveau de l'inflation, qui grignote toujours plus le pouvoir d'achat des Russes, déjà touchés par les effets des sanctions.
Le budget de la Défense et de la sécurité dans son ensemble s'élève cette année à "environ 8,7%" du PIB, soit son niveau le plus haut depuis l'époque soviétique, d'après Vladimir Poutine.

16H05
opposant

Un ex-député russe exilé en Ukraine condamné à dix ans de prison par contumace

L'ex-député russe Ilia Ponomarev, opposant à Vladimir Poutine exilé en Ukraine, a été condamné à dix ans de prison par contumace en Russie pour "justification du terrorisme" et diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe.

Ponomarev avait été le seul député russe à avoir voté contre l'annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014. Il avait quitté la Russie en 2016 après avoir été menacé de poursuites pénales et milite depuis pour le renversement de Poutine. Classé en Russie en tant qu'"agent de l'étranger" et "terroriste et extrémiste", l'ex-député a été condamné en son absence par un tribunal militaire, a rapporté le Parquet de Moscou sur Telegram.

Selon le journal en ligne Mediazona, spécialisé dans les affaires judiciaires, il était notamment accusé d'avoir "rapporté sciemment de fausses informations" lors de deux forums d'opposition et d'une interview datant de mars 2022. Il était accusé de "justifier le terrorisme" pour avoir notamment apporté son soutien lors d'une autre interview aux personnes qui incendient des centres d'enrôlement militaire en Russie pour protester contre l'offensive en Ukraine, selon cette source.

Ponomarev avait affirmé avoir été légèrement blessé début août à son domicile dans une attaque de drone russe, près de Kiev. Député de 2007 à 2016, il avait quitté la Russie pour l'Ukraine après avoir été accusé de détournement de fonds et avait obtenu la nationalité ukrainienne. Il dirigeait jusqu'à récemment l'aile politique d'un groupe armé se revendiquant comme composé de Russes combattant du côté ukrainien, à l'origine de plusieurs incursions en Russie.

15H32
Diplomatie

L'ex-Premier ministre français Attal en Ukraine vendredi et samedi

Gabriel Attal effectue vendredi et samedi un déplacement en Ukraine, où il interviendra notamment lors d'une conférence en présence de Volodymyr Zelensky, a indiqué mercredi à l'AFP l'entourage de l'ancien Premier ministre français.

Attal s'exprimera "au Yalta European Strategy, conférence internationale annuelle réunissant les leaders politiques et économiques de plusieurs pays pour échanger sur la place et l'avenir de l'Ukraine" Le désormais président du groupe macroniste à l'Assemblée (Ensemble pour la République) rencontrera également des dirigeants politiques et économiques ukrainiens, puis la communauté française.

Gabriel Attal, qui se rendra également samedi dans la ville portuaire d'Odessa, fréquemment visée par des frappes russes, sera accompagné de Valérie Hayer, présidente du groupe Renew (Renaissance) au Parlement européen, et des députés français Benjamin Haddad et Anne Genetet.
 

15H06
Livraison de missiles à la Russie

Londres convoque le chargé d'affaires iranien

Le ministère britannique des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade iranienne à Londres pour protester contre la "livraison par l'Iran de missiles balistiques à la Russie" destinés à être utilisés dans le conflit en Ukraine.

"Le gouvernement britannique a clairement indiqué que tout transfert de missiles balistiques vers la Russie serait considéré comme une escalade dangereuse et entraînerait une réponse importante", a déclaré un porte-parole de la diplomatique britannique dans un communiqué.

Le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, actuellement en déplacement à Kiev avec son homologue américain Antony Blinken, "a ordonné" la convocation d'Ali Matinfar, a-t-il encore indiqué.

Cette convocation intervient au lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions par le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Allemagne et la France contre l'Iran, en représailles à ces livraisons de missiles.
Selon ces sanctions, la compagnie aérienne iranienne Iran Air, ciblée pour avoir effectué de telles livraisons, ne pourra plus opérer sur leur territoire.

Le Royaume-Uni a effectivement annoncé la fin de "toutes les liaisons aériennes directes" avec ce pays, dans le cadre de ces sanctions. Iran Air assure des vols directs plusieurs fois par semaine entre l'aéroport londonien de Heathrow et Téhéran. L'Iran a rejeté les accusations occidentales et menacé de prendre des "mesures" en réponse.

14H52
Soutien américain

La "victoire" de l'Ukraine sur la Russie dépend des États-Unis, dit Zelensky

La "victoire" de l'Ukraine dans sa guerre avec la Russie dépend "essentiellement" du soutien américain, déclare le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ces déclarations interviennent à l'approche de l'élection présidentielle de novembre aux États-Unis qui risque de changer la donne pour Kiev en cas de la victoire du républicain Donald Trump.
Ce "plan de victoire (...) dépend essentiellement du soutien des États-Unis" et "des autres partenaires", a dit Zelensky, précisant qu'il allait en discuter avec le président sortant Joe Biden.

Il doit être dévoilé avant le deuxième sommet pour la paix en Ukraine attendu pour la fin de l'année et vise à "sérieusement renforcer l'Ukraine" et à "contraindre la Russie à mettre fin à la guerre", a-t-il précisé.
Le chef de l'État ukrainien avait déjà mentionné la préparation de ce plan au cours d'une conférence de presse fin août, sans donner plus de détails.

Il s'était alors borné à dire que l'incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk entamée au début du même mois en faisait partie, avec l'espoir d'établir un rapport de force plus favorable à Kiev au moment d'éventuelles négociations de paix avec Moscou.

Les républicains sont profondément divisés sur l'Ukraine et un succès à l'élection de Donald Trump face à Kamala Harris, l'héritière politique de Joe Biden, pourrait radicalement modifier la politique étrangère de Washington. Des collaborateurs de Donald Trump ont laissé entendre qu'en cas de victoire, ils utiliseraient l'aide pour forcer Kiev à faire des concessions territoriales à la Russie afin de mettre fin à la guerre.

11H50
attaques ukrainiennes

Trois drones ukrainiens abattus dans la région de Mourmansk, dans l'Arctique

Trois drones ont été abattus mercredi dans la région de Mourmansk, dans l'Arctique russe, à plus de 2.000 km de la frontière ukrainienne, a annoncé le gouverneur local.

"Notre région est attaquée par des drones ennemis", a déclaré le gouverneur Andreï Tchibis sur Telegram, assurant que "toutes les mesures visant à renforcer la sécurité sont en train d'être prises".
"Les trois drones" ayant participé à l'attaque, qui a notamment perturbé le fonctionnement de l'aéroport de Mourmansk, "ont été abattus", a-t-il affirmé quelques heures plus tard.

La Russie annonce quasi quotidiennement intercepter des drones ukrainiens lancés contre son territoire, mais il est rare qu'ils parviennent à frapper aussi loin en profondeur du pays.

Hier, une femme a été tuée, selon les autorités russes, à la suite d'une frappe de drone ukrainien ayant atteint un immeuble résidentiel dans la région de Moscou, rarement touchée par ce genre d'attaques.
Kiev affirme mener ces frappes en réplique aux bombardements russes qui dévastent son territoire et ses villes depuis plus de deux ans et demi.

10H28
Aide pour l'Ukraine

Débloquer de l'aide militaire

C'est après un long voyage en train depuis la Pologne qu'Antony Blinken et David Lammy sont arrivés à Kiev. Antony Blinken a assuré que ce voyage montrait leur engagement "en faveur de la victoire de l'Ukraine", lors de discussion avec le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga.
David Lammy a lui promis le soutien britannique jusqu'à la fin de cette guerre "d'agression et d'impérialisme russe".

Cette visite intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne cesse de réclamer aux Occidentaux des armes dotées d'une plus grande puissance de feu et moins de restrictions dans leur usage. Son homologue américain Joe Biden, interrogé à ce sujet à Washington, a déclaré : "Nous sommes en train d'y réfléchir en ce moment même". Le président américain veut à tout prix éviter un conflit direct entre son pays et la Russie, les deux principales puissances nucléaires mondiales.

À Londres mardi, Blinken a promis que les États-Unis fourniraient à l'Ukraine ce qu'il lui faut "pour être la plus efficace possible". Toutefois, le secrétaire américain tient à vérifier que les forces ukrainiennes sont en mesure d'entretenir et d'utiliser certaines des armes livrées.

Interrogé sur un éventuel feu vert de Washington à l'acquisition d'armes de longue portée par Kiev, Blinken a répondu, sur la chaîne de télévision Sky News, ne pas "l'exclure", tout en voulant être certain que cela fera "progresser les objectifs" des Ukrainiens.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a averti ce mercredi que la Russie aurait une réponse "appropriée" si l'Ukraine était autorisée à utiliser ces armes contre son territoire.
Chaque décision occidentale de ce type prouve le "caractère justifié, nécessaire et sans alternative" de l'intervention militaire de l'armée russe en Ukraine, a-t-il affirmé.
 

09H58
Sanctions

Londres impose de nouvelles sanctions contre la "flotte fantôme" russe

Londres annonce de nouvelles sanctions visant "la flotte fantôme" de navires servant à la Russie à exporter son pétrole et contourner les restrictions occidentales décidées depuis l'invasion de l'Ukraine. 

Ces nouvelles sanctions tombent alors que le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken sont en Ukraine mercredi, avec au programme, des discussions sur un allègement des règles pour l'utilisation des armes occidentales contre la Russie. 

Dix navires sont visés par ces sanctions, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères britannique. Ils ne pourront plus entrer dans les ports britanniques et se verront refuser l'accès au registre britannique des navires.

Trois de ces bateaux ont permis de transporter "pour plus de 5 milliards de dollars de pétrole russe" depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022, affirme le ministère. 

C'est la troisième fois que le Royaume-Uni cible "la flotte fantôme" de la Russie, des navires d'appartenance parfois opaque ou démunis d'assurance. Elle est utilisée par la Russie pour "contourner les sanctions du Royaume-Uni et du G7 et poursuivre le commerce sans entrave du pétrole russe", selon le gouvernement britannique.

"La machine de guerre de Poutine est financée par un système économique sombre et illicite que ce gouvernement s'est engagé à déstabiliser", a déclaré David Lammy, cité dans le communiqué.

Ces nouvelles sanctions "compromettent encore davantage la capacité de la Russie à faire du commerce de pétrole grâce à sa flotte fantôme", a poursuivi le ministre. 

Les exportations de pétrole sont "la principale source de revenus de Poutine pour financer sa guerre illégale en Ukraine", représentant environ un quart du budget russe en 2023, selon le ministère des Affaires étrangères britannique. 

09H51
Réaction

Le Kremlin promet une réponse "appropriée" si Kiev est autorisé à utiliser des armes à longue portée

Le Kremlin déclare que la réponse de la Russie serait "appropriée" si l'Ukraine était autorisée par ses partenaires occidentaux à utiliser des armes à longue portée contre son territoire.

"Chaque décision de ce type prise par l'Occident (...) est la preuve supplémentaire du caractère justifié, nécessaire et sans alternative de l'opération spéciale" en Ukraine, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

06h00
sabotage ?

Un train de marchandises déraille dans une région frontalière de l'Ukraine

Un train de marchandises a déraillé mardi soir dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, à la suite de l'intervention de "personnes non autorisées", a indiqué mercredi l'antenne locale de la société russe des chemins de fer.

"Onze wagons vides et une locomotive d'un train de marchandises ont déraillé" à 20H17 GMT mardi sur un tronçon reliant le village de Volokonovka à la ville de Novyï Oskol, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

L'accident, qui n'a pas fait de blessés, s'est produit "à la suite de l'intervention de personnes non autorisées", explique le communiqué, sans plus de précisions.

Le trafic a été suspendu sur le tronçon affecté et des travaux de réparation étaient en cours mercredi matin, selon la même source.

Une enquête pour "attentat ayant entraîné un important préjudice" a été ouverte, a annoncé pour sa part le Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations dans le pays. 

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, plusieurs sabotages de voies ferrées ont eu lieu en Russie et été imputés par les autorités à des agents ukrainiens ou des partisans de Kiev, le rail étant élément logistique clé pour l'armée russe.

Plusieurs personnes ont aussi été condamnées à de lourdes peines pour avoir endommagé des infrastructures électriques liées au transport par train.

La région de Belgorod est très régulièrement visée par des frappes et bombardements meurtriers, et a fait l'objet de plusieurs tentatives d'incursion des forces ukrainiennes depuis le début du conflit en 2022.

La région voisine de Koursk est le théâtre depuis le 6 août d'une offensive d'une ampleur sans précédent de l'armée ukrainienne, qui affirme s'être emparée de dizaines de localités.        

04h10
Diplomatie

Blinken et Lammy à Kiev

Les chefs de la diplomatie américaine et britannique se rendent ensemble en Ukraine mercredi avec, au programme, des discussions sur un allègement des règles pour l'utilisation des armes occidentales contre la Russie, accusée d'avoir acheté des missiles balistiques à l'Iran.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a pris le train pour Kiev en compagnie du ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy, dont le gouvernement travailliste, en place depuis deux mois, s'est engagé à rester l'un des principaux soutiens de l'Ukraine.

Partis tôt mercredi matin de la ville frontalière polonaise de Przemysl, les deux hommes devraient rencontrer à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ne cesse de réclamer des armes dotées d'une plus grande puissance de feu et moins de restrictions auprès des Occidentaux.

"Nous sommes en train d'y réfléchir en ce moment même", à déclaré à ce sujet le président américain Joe Biden, interrogé à Washington.

Joe Biden, tout en soutenant fermement l'Ukraine, souhaite éviter un conflit direct entre les États-Unis et la Russie, les deux principales puissances nucléaires mondiales.

A Londres, aux côtés de M. Lammy, M. Blinken a promis que les États-Unis fourniraient à l'Ukraine "ce dont elle a besoin, au moment où elle en a besoin, pour être la plus efficace possible dans sa lutte contre l'agression russe".

Toutefois, le secrétaire américain, qui effectue son cinquième voyage à Kiev depuis le début de la guerre, considère également important de vérifier que les forces ukrainiennes sont en mesure d'entretenir et d'utiliser certaines des armes.

Interrogé sur un éventuel feu vert de Washington à l'acquisition d'armes à longue portée par Kiev, M. Blinken a déclaré, sur Sky News: "nous n'excluons pas de le faire, mais lorsque nous le faisons, nous voulons être sûrs que c'est fait de manière à faire progresser les objectifs que les Ukrainiens essaient d'atteindre".

Qui anime ce direct ?

AFP