La guerre en Ukraine pourrait prendre fin "d'ici quelques semaines", selon Donald Trump

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié lundi de "bonne idée" la proposition de Donald Trump selon laquelle la Russie, les Etats-Unis et la Chine devraient diminuer de moitié leurs dépenses militaires.

"Nous pourrions conclure un accord avec les États-Unis : les Etats-Unis réduiraient 50% et nous réduirions 50%. La Chine se joindrait alors à nous si elle le souhaitait. Nous pensons que cette proposition est bonne et nous sommes ouverts aux discussions à ce sujet", a déclaré M. Poutine lors d'un entretien télévisé.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé lundi que les Européens pouvaient "participer" au processus de règlement du conflit en Ukraine, alors que l'UE craint d'être marginalisée depuis le début de pourparlers directs entre Moscou et Washington.

"Les Européens, mais aussi d'autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela", a déclaré M. Poutine lors d'un entretien télévisé.

Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé lundi vouloir "un deal rapide" quant au règlement du conflit en Ukraine, avertissant néanmoins rejeter un "accord qui soit fragile".

"Nous voulons un deal rapide, mais pas un accord qui soit fragile", a lancé le président français, aux côtés de son homologue américain Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, trois ans jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe. 

Emmanuel Macron a estimé lundi que Donald Trump avait "de bonnes raisons" de renouer le dialogue avec Vladimir Poutine, tout en demandant un "soutien américain" en cas de déploiement de soldats européens en Ukraine.

"Il y a de bonnes raisons pour le président Trump de renouer le dialogue avec le président Poutine", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue américain à Washington. 

Le président russe Vladimir Poutine a assuré lundi que Volodymyr Zelensky devenait une "figure toxique" en Ukraine, répétant certaines des vives critiques formulées la semaine dernière par Donald Trump envers le dirigeant ukrainien.

"Le fait est que le chef, l'actuel chef du régime de Kiev devient une figure toxique", a déclaré M. Poutine lors d'un entretien télévisé, accusant M. Zelensky de "donner des ordres ridicules" à son armée et d'être "un facteur de décomposition de l'armée, de la société et de l'Etat".

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit lundi favorable à des investissement américains pour exploiter les minerais stratégiques se trouvant dans le sol des territoires d'Ukraine occupés par l'armée russe.

"Nous sommes prêts à attirer des partenaires étrangers dans nos nouveaux territoires historiques qui ont été restitués à la Russie. Il y a là certaines réserves. Nous sommes prêts à travailler avec nos partenaires, y compris américains, dans les nouvelles régions", a déclaré M. Poutine lors d'un entretien télévisé.

Emmanuel Macron a assuré lundi vouloir "la paix" en Ukraine, avertissant néanmoins qu'elle ne pouvait signifier la "capitulation de l'Ukraine", trois ans jour pour jour après le début de l'invasion russe.

"Nous voulons la paix. Cette paix ne peut pas signifier la capitulation de l'Ukraine", a prévenu le président français, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, aux côtés de son homologue américain, Donald Trump. "Personne n’a envie de vivre dans un monde où la loi du plus fort peut s’imposer", a par ailleurs prévenu M. Macron, ajoutant qu'un cessez-le-feu entre Moscou et Kiev "ne tient pas" sans garanties de sécurité. 

Le commissaire européen à la stratégie industrielle Stéphane Séjourné a évoqué lundi, lors d'une rencontre avec le gouvernement ukrainien, un accord entre l'Ukraine et l'UE sur les "matériaux critiques" qui serait, selon ses termes, "mutuellement bénéfique" aux deux parties. 

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue lundi à Kiev avec son équipe à l'occasion du troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

Lors d'une session de travail entre les commissaires européens et le gouvernement ukrainien, Stéphane Séjourné a évoqué un possible accord sur les matériaux critiques.

"21 des 30 matériaux critiques dont l’Europe a besoin peuvent être fournis par l'Ukraine dans la cadre d’un partenariat gagnant-gagnant", a expliqué M. Séjourné à l'issue de cette rencontre à Kiev, au moment où le président américain Donald Trump martèle qu'il veut un accès aux terres rares et à d'autres ressources ukrainiennes.

"La plus-value de l’Europe, c’est que nous ne demanderons jamais un accord qui ne soit pas mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

Depuis l'entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, le locataire de la Maison Blanche a complètement renversé la position des Etats-Unis à propos du conflit en Ukraine. Le président américain insiste depuis plusieurs jours pour "récupérer" le montant de l'aide fournie à l'Ukraine. "On demande des terres rares et du pétrole, n'importe quoi qu'on puisse obtenir", a-t-il lancé samedi. 

Des minerais peuvent être qualifiés de critiques ou de stratégiques par des pays pour leur économie ou leur transition énergétique, notamment en cas de craintes de perturbations de l'approvisionnement. Les Etats-Unis en désignent ainsi une cinquantaine, l'UE plus d'une trentaine.

L'Ukraine, qui produit notamment trois minerais critiques - manganèse, titane et graphite - dit par ailleurs avoir sur son territoire "une des plus vastes ressources" de lithium en Europe.

Une douzaine de ministres européens de la Défense ainsi que leur homologue ukrainien se sont réunis lundi par visioconférence pour coordonner leurs positions face à l'offensive diplomatique américano-russe, dont leurs pays sont exclus, en vue de mettre fin aux hostilités, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette réunion, coprésidée par le ministre estonien Hanno Pevkur et son homologue français Sébastien Lecornu, présent à Tallinn, a également rassemblé pendant une heure les ministres de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, d'Islande, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne.

Le ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumarov ainsi que des représentants de l'Otan et de l'Union européenne y ont également participé.

Cette visioconférence, trois ans jour pour jour après le début de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine, avait pour objectif de "faire converger" la vision des Européens sur les conditions d'un paix durable et des garanties de sécurité associées, selon une source française proche des discussions.

Les Européens craignent que le président américain Donald Trump ne mette fin à la guerre dans des conditions favorables à Moscou et sans fournir de garanties de sécurité à Kiev. Ils réclament, pour l'instant en vain, une place à la table des négociations. 

Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron était de son côté reçu par Donald Trump lundi à Washington, quelques jours avant le Premier ministre britannique Keir Starmer.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernements européens avaient été conviés à Paris par M. Macron pour tenter de définir une réponse commune.

Ils s'étaient notamment accordés sur la nécessité d'un "accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité" pour l'Ukraine et sur leur "disponibilité" à "augmenter leurs investissements" dans la défense, selon un résumé obtenu de sources parlementaires.

En dépit du consensus sur la menace russe, les débats restent vifs sur le Vieux continent sur les réponses à lui apporter, en particulier entre partisans et adversaires d'un déploiement militaire sur le territoire ukrainien pour y faire appliquer un éventuel accord de cessez-le-feu.

D'autant que nombre de pays européens, notamment de l'Est, ne cachent pas leur inquiétude pour leur propre sécurité en cas de retrait de tout ou partie des 100.000 militaires américains déployés en Europe.

"Vous ne pouvez pas supposer que la présence américaine durera éternellement", avait menacé mi-février le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth.

Les Européens sont "prêts à aller jusqu'à l'envoi de troupes" en Ukraine pour vérifier que "la paix est bien respectée", a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron devant Donald Trump lors d'une rencontre à la Maison Blanche.

Le président américain a lui assuré que son homologue russe Vladimir Poutine accepterait la présence de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine, alors que Américains et Russes ont entamé des pourparlers de paix sur l'Ukraine sans impliquer directement ni Kiev ni les Européens.

Le président américain Donald Trump a assuré lundi que la guerre en Ukraine, entrée dans sa quatrième année, pourrait prendre fin "d'ici quelques semaines", son homologue français Emmanuel Macron, à ses côtés dans le Bureau ovale, exhortant d'associer Kiev aux pourparlers.

L'Ukraine "doit être impliquée" dans les discussions pour mettre fin à la guerre, a estimé M. Macron, alors que de premiers pourparlers entre Russes et Américains la semaine dernière, sans associer Kiev ni les Européens, avaient suscité de vives inquiétudes sur le Vieux continent. 

Donald Trump a déclaré lundi que son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pourrait venir à la Maison Blanche "cette semaine ou la prochaine", sur fond de rapprochement entre Washington et Moscou, trois ans après le début de la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe.

Cette annonce intervient en pleine période de tensions entre Kiev et Washington, le président américain ayant qualifié la semaine dernière M. Zelensky de "dictateur sans élection".          

Le président américain, Donald Trump, a affirmé lundi qu'un accord avec l'Ukraine sur ses minerais était "très proche", lors d'une discussion avec son homologue français, Emmanuel Macron, à la Maison Blanche.

Le gouvernement ukrainien avait un peu plus tôt affirmé que les négociations sur cet accord qui donnerait à Washington l'accès aux minerais ukrainiens en échange d'une protection, et qui a été au coeur de tensions entre les deux pays, étaient en phase "finale".

Le président américain Donald Trump s'est félicité lundi de "solides discussions" avec son homologue Vladimir Poutine quant au règlement de la guerre en Ukraine, qui est entré dans sa quatrième année, ainsi qu'à propos d'accords économiques "majeurs" avec la Russie.  

"J'ai de solides discussions avec le président russe Vladimir Poutine concernant la fin de la guerre et aussi des opérations majeurs de développement économique entre les Etats-Unis et la Russie. Les discussions se passent très bien!", a écrit, sur sa plateforme Truth Social, le locataire de la Maison Blanche.          

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté lundi une résolution réaffirmant son soutien à l'Ukraine et à son intégrité territoriale, trois ans jour pour jour après l'invasion russe du pays.

Le texte préparé par l'Ukraine et ses alliés européens a recueilli 93 voix pour, 18 contre dont les Etats-Unis, et 65 abstentions.

Le projet de résolution concurrent préparé par les Etats-Unis, qui initialement appelait à une fin rapide du conflit sans référence à l'intégrité territoriale ukrainienne, a été largement modifié par l'adoption de plusieurs amendements de pays européens introduisant cette référence à l'intégrité territoriale et réclamant une "paix juste".

Le texte ainsi amendé a été adopté par 93 voix pour, 8 contre et 73 abstentions, dont celle des Etats-Unis.