Les médiateurs russe et ukrainien aux droits humains se sont rencontrés en Biélorussie

Les États-Unis vont envoyer "un petit nombre" d'employés de sociétés militaires privées en Ukraine pour s'occuper de la maintenance technique de l'armement américain, a annoncé vendredi un responsable de la Défense américaine. Premier soutien de Kiev, avec plus de 60 milliards de dollars d'aide militaire alloués depuis le début de l'invasion russe en février 2022, les États-Unis avaient jusque-là interdit aux sociétés militaires privées américaines de travailler en Ukraine. 

Ils "seront loin des lignes de front et ne participeront pas au combat face à l'armée russe. Ils aideront l'armée ukrainienne à réparer et entretenir rapidement les équipements fournis par les Etats-Unis, selon les besoins, afin qu'ils puissent vite retourner sur le front", déclare le responsable sous couvert de l'anonymat. "Nous prenons cette mesure car certains des équipements américains fournis à l'Ukraine -- ou qui seront fournis à l'Ukraine dans les prochains mois -- comme des F-16 ou les systèmes de défense aérienne Patriot demandent une expertise technique spécifique pour être entretenus", précise le responsable. Il ajoute que cette décision a été prise "après une évaluation prudente des risques". 

L'Otan et ses partenaires en Asie (Corée du Sud, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande) condamnent "fermement" l'engagement de la Corée du Nord aux côtés de la Russie, dans sa "guerre d'agression" contre l'Ukraine.

"Le déploiement de milliers de combattants (de la Corée du Nord) constitue une dangereuse intensification du soutien déjà substantiel apporté par ce pays à la guerre d’agression que la Russie mène, en toute illégalité, contre l’Ukraine", indique l'Alliance atlantique dans un communiqué, précisant que ses partenaires en Asie, et l'Ukraine, s'étaient associés à ce texte.

Les médiateurs russe et ukrainien aux droits humains annoncent s'être rencontrés en Biélorussie pour évoquer des questions humanitaires, un rare contact entre des représentants de Moscou et Kiev après plus de deux ans et demi de guerre. "Une réunion en parité a eu lieu avec la partie ukrainienne sur le territoire biélorusse", indique la médiatrice russe, Tatiana Moskalkova, sur Telegram. "J'interagis avec la médiatrice russe pour résoudre les problèmes humanitaires", affirme le médiateur ukrainien, Dmytro Loubinets, peu après l'annonce du rapatriement des corps de 563 soldats ukrainiens.

Le parquet russe requiert six ans de prison contre une pédiatre russe accusée par la mère d'un de ses patients d'avoir critiqué dans une conversation privée l'offensive russe en Ukraine. La médecin, Nadejda Bouïanova, 68 ans, s'est dit innocente devant un tribunal de Moscou.

Le procureur demande à la juge de "reconnaître coupable Bouïanova et lui infliger une peine de six ans de privation de liberté dans une colonie pénitentiaire".  Détenue depuis avril, la sexagénaire est arrivée menottée dans le box vitré réservé aux accusés.

Elle était soutenue par une dizaine de personnes dans la salle. "Je ne reconnais pas ma culpabilité, je suis innocente", dit-elle en pleurs avant le début de l'audience à travers la vitre, après que les menottes lui ont été enlevées.  

Les autorités ukrainiennes ont annoncé vendredi que la Russie leur avait remis les corps de 563 soldats, tués dans la guerre entre les deux pays, sans dire s'il s'agissait d'un échange.

Quelque "320 corps de défenseurs tués dans le secteur de Donetsk et 89 soldats tombés dans le secteur de Bakhmout ont été rapatriés. Nous avons également réussi à rapatrier 154 corps provenant de morgues en Russie", a indiqué l'organisation ukrainienne de coordination pour les prisonniers de guerre.

Un policier se met à l’abri lors d’un bombardement russe à Vovchansk, en Ukraine, le samedi 11 mai 2024. 

(AP Photo/Evgeniy Maloletka)

La présence de soldats nord-coréens aux côtés de la Russie contre l'Ukraine pose de multiples questions d'ordre tactique et militaire, jusqu'à faire douter les analystes de son efficacité et de ses objectifs réels.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé jeudi que des soldats nord-coréens avaient "pris part aux hostilités" et subi des "pertes". Vendredi, le Kremlin a éludé la question.

Re(voir) aussi : Ukraine : des soldats nord-coréens prêts au combat ?

Au moins une personne a été tuée et plus d'une quarantaine blessées lors d'une série de frappes ayant visé les villes de Kharkiv et d'Odessa en Ukraine, ont annoncé les autorités locales vendredi, au lendemain de bombardements meurtriers sur Zaporijjia.

Des missiles, des drones et des bombes planantes ont été utilisés contre les régions d'Odessa, de Kharkiv et de Kiev.

Volodymyr Zelensky, président ukrainien

Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a tiré cinq missiles, 92 drones et des bombes planantes au cours de la nuit, quatre missiles et 62 drones ayant été abattus.

Sur cette photo fournie par l'administration régionale de Kharkiv, on voit un immeuble d'appartements endommagé par une attaque russe à Kharkiv, en Ukraine, tôt le vendredi 8 novembre 2024. 

@Administration régionale de Kharkiv via AP

A Kharkiv, la deuxième ville du pays située dans le nord-est près de la frontière russe, 25 personnes ont été blessées, selon les autorités locales.

Un Russe a été condamné à treize ans de prison pour "haute trahison", coupable d'avoir soutenu financièrement l'armée ukrainienne, l'agence Ria Novosti précisant vendredi qu'il s'agissait d'un virement de 50 euros.

Un tribunal de Moscou a reconnu Alexandre Kraïtchik "coupable de haute trahison pour avoir apporté un soutien financier à un État étranger", pour des "motivations de haine politique et idéologique".

Il devra purger treize ans de prison dans une "colonie pénale de haute-sécurité", selon le verdict qui date du 1er novembre mais a été rendu public vendredi. 

Le bilan de frappes russes jeudi sur la ville de Zaporijjia, a été relevé à huit morts, tandis qu'une personne a été tuée à Odessa dans la nuit, également dans le sud de l'Ukraine, ont indiqué vendredi des responsables locaux et les secours.

"Le nombre de morts résultant de l'attaque russe sur Zaporijjia a augmenté à huit, dont un garçon de un an", a déclaré le gouverneur de la région de Zaporijjia, Ivan Fedorov, faisant état de 42 blessés sur son compte Telegram.

Les sauveteurs ont sorti deux enfants blessés et une femme blessée des décombres, avait-il indiqué précédemment sur le même réseau social.

Dans la ville portuaire d'Odessa, les services d'urgence ukrainiens ont indiqué qu'une personne était morte à la suite de frappes dans la nuit de jeudi à vendredi.

Cette photo, fournie par le chef de l'administration militaire régionale d'Odessa, Oleh Kiper, montre des pompiers travaillant sur le site d'un bâtiment endommagé après une attaque russe à Odessa, en Ukraine, tôt le vendredi 8 novembre 2024. 

@Chaîne Telegram du gouverneur de la région d'Odessa, Oleh Kiper via AP

"Selon des premières informations, une personne est morte et neuf ont été blessées", ont indiqué les services de secours sur Telegram, rapportant des incendies de maisons et d'entrepôts.  

A Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, dans le nord-est du pays, au moins 25 personnes ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi dans une frappe russe sur un immeuble d'habitation, a annoncé Igor Terekhov, le maire de la ville sur son comte Telegram.

"A Kharkiv les Russes ont frappé intentionnellement un bloc d'appartements. Les Russes attaquent aussi Kiev avec des missiles", a déclaré Andriï Iermak, chef de cabinet du président Zelensky, sur le même réseau social.