Direct terminé le 15 décembre 2024 à 21h30
Direct démarré le 15 décembre 2024 à 06h00 (TU)

Syrie : Israël prévoit de doubler la population du Golan annexé

Le gouvernement israélien a approuvé dimanche un projet de Benjamin Netanyahu qui vise à doubler la population dans la partie du Golan syrien occupée et annexée. Une décision condamnée par l'Arabie Saoudite qui y voit un "sabotage" des "opportunités de restaurer la sécurité et la stabilité" du pays.

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golan

Des soldats israéliens avec le drapeau national se tiennent sur un véhicule blindé après avoir franchi la barrière de sécurité près de la ligne Alpha qui sépare le plateau du Golan contrôlé par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, jeudi 12 décembre 2024. 

© AP Photo/Matias Delacroix
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nouvelle(s) publication(s)
21h22
damas

Jolani a rencontré l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, est arrivé à Damas où il a rencontré le chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête de la coalition ayant renversé le pouvoir de Bachar al-Assad, selon un communiqué du groupe.

Abou Mohammad al-Jolani, qui se fait désormais appeler par son vrai nom, Ahmad al-Chareh, et M. Pedersen ont discuté des "changements survenus sur la scène politique, qui rendent nécessaire une révision" de la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, selon le communiqué publié sur Telegram. Cette résolution adoptée en 2015 établit une feuille de route pour un règlement politique en Syrie.

21h14
vidéo

Que va-t-il advenir de la présence militaire russe en Syrie ?

Moscou a longtemps été un soutien du régime al-Assad alors, forcément, sa chute rebat les cartes. Le décryptage de Loup Bureau dans la vidéo ci-dessous. 

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20h15
diplomatie

Le Qatar rouvrira mardi son ambassade en Syrie

L'ambassade du Qatar en Syrie reprendra ses activités mardi, après la chute il y a une semaine du régime de Bachar al-Assad, chassé du pouvoir par les rebelles. 

Après treize ans de fermeture, "le Qatar annonce la reprise des activités de son ambassade dans la République arabe syrienne sœur à partir de mardi", a annoncé le ministère qatari des Affaires étrangères dans un communiqué.

18h15
réaction

L'Arabie saoudite dénonce un plan israélien visant à doubler la population du Golan annexé

L'Arabie saoudite a condamné le projet israélien qui vise à doubler la population dans la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël. Elle dénonce un "sabotage" des "opportunités de restaurer la sécurité et la stabilité de la Syrie".

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé "la condamnation et la dénonciation par le royaume de la décision du gouvernement d'occupation israélien d'étendre la colonisation dans le Golan occupé". 

18h10
conflit

Benjamin Netanyahu : "Le Golan fera partie de l'État d'Israël pour l'éternité"

Dès le lendemain de la chute du président syrien, Bachar al-Assad, le 8 décembre, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait déclaré que la partie du Golan syrien annexée par Israël appartenait à son pays pour toujours.

"Aujourd'hui, tout le monde comprend l'importance capitale de notre présence sur le Golan, et non au pied du Golan", qui surplombe les collines de Galilée et le lac de Tibériade dans le nord d'Israël, avait-t-il dit en ajoutant : "Le Golan fera partie de l'État d'Israël pour l'éternité".

18h05
conflit

Israël approuve un projet visant à doubler la population du Golan annexé

Le gouvernement israélien vient d'approuver un projet du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël, selon un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

"Le gouvernement a approuvé à l'unanimité le projet du Premier ministre Netanyahu de développement démographique des localités du Golan et de (la ville de) Katzrin pour une somme de 40 millions de shekels (10,6 millions d'euros)", selon le communiqué.

golan

Des soldats israéliens avec le drapeau national se tiennent sur un véhicule blindé après avoir franchi la barrière de sécurité près de la ligne Alpha qui sépare le plateau du Golan contrôlé par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, jeudi 12 décembre 2024. 

© AP Photo/Matias Delacroix

 

Dans le même temps, M. Netanyahu a souligné que son pays ne souhaitait pas entrer en conflit avec la Syrie, une semaine après avoir ordonné à ses troupes de s'emparer de la zone tampon contrôlée par l'ONU séparant les deux pays sur le plateau du Golan. "Nous n'avons aucun intérêt à nous confronter à la Syrie, nous définirons la politique d'Israël envers la Syrie en fonction de la réalité sur le terrain", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée par son bureau.

18h00
diplomatie

Une délégation qatarie arrive en Syrie et rencontre les nouvelles autorités

Une délégation qatarie est arrivée en Syrie où elle a rencontré des responsables du gouvernement de transition installé après le renversement du président Bachar al-Assad, a annoncé le ministère des Affaires étrangères du Qatar.

La délégation diplomatique "est arrivée à Damas pour terminer les démarches nécessaires à l'ouverture de l'ambassade du Qatar", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère, Majed al-Ansari, ajoutant que les Qataris avaient rencontré le gouvernement de transition et réitéré "le plein engagement de Doha à soutenir le peuple syrien frère".

17h55
diplomatie

Le Royaume-Uni affirme avoir des "contacts diplomatiques" avec HTS

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a affirmé que le Royaume-Uni a des "contacts diplomatiques" avec le groupe islamiste syrien HTS, qui a mené la rébellion ayant renversé le président Bachar al-Assad en Syrie.

HTS "reste une organisation terroriste interdite (au Royaume-Uni), mais nous pouvons avoir des contacts diplomatiques, donc nous avons des contacts diplomatiques", notamment afin d'assurer la mise en place d'un "gouvernement représentatif" et la sécurisation des stocks d'armes chimiques en Syrie, a déclaré le chef de la diplomatie à des médias britanniques.

17h50
asile politique

En France, les réfugiés syriens s'inquiètent pour leur statut

De nombreux Syriens installés en France souhaitent se rendre dans leur pays, au moins provisoirement, à la recherche de proches parfois disparus, mais ils risquent ce faisant de perdre leur statut de réfugié, a alerté une association.

Environ 45.000 Syriens bénéficient du statut de réfugié politique sur le territoire français, y compris ceux qui ont fui leur patrie depuis le début des soulèvements contre Bachar al-Assad en 2011, selon l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra).

syriens paris

Les Syriens de Paris se rassemblent sur la place de la République après la chute du gouvernement syrien. Paris, le dimanche 8 décembre 2024. 

©AP Photo/Aurelien Morissard

Nombre d'entre eux sont face à un dilemme depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad, estime Michel Morzière, le président d'honneur de l'association Revivre, qui accueille depuis 2004 les réfugiés syriens en France.

"Certains ont besoin d'aller voir leur famille, ils n'ont pas embrassé leurs parents depuis plus de dix ans. Certains veulent avoir des nouvelles de proches disparus, voir les listes, ils ont hâte de repartir", a souligné M. Morzière, en marge d'une manifestation réunissant un peu plus de 200 Syriens et sympathisants de l'opposition syrienne ce dimanche à Paris.

17h30
aide humanitaire

Londres annonce une aide de 50 millions de livres pour les Syriens

Le gouvernement britannique va débloquer 50 millions de livres (60,1 millions d'euros) pour aider les "Syriens les plus vulnérables" en Syrie, au Liban et en Jordanie, a annoncé le ministère britannique des Affaires étrangères.

Après la chute du président Bachar al-Assad, "nous sommes déterminés à soutenir le peuple syrien au moment où il se trace un nouveau chemin", a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy cité dans un communiqué. Cette contribution financière, qui sera versée pour l'essentiel à des agences de l'ONU, doit permettre de "renforcer en urgence l'aide humanitaire" fournie à la population syrienne, notamment des biens essentiels et la "remise en état" de services capitaux, comme les hôpitaux et les écoles.

17h13
Syrie après al-Assad

"Une partie" du personnel diplomatique russe a été évacué dimanche par avion

Une partie du personnel diplomatique russe à Damas a été rapatriée ce dimanche depuis la Syrie vers la Russie, a annoncé la diplomatie du Kremlin.

"Le 15 décembre, le retrait d'une partie du personnel de la répresentation (diplomatique) russe à Damas a été effectué lors d'un vol spécial de l'armée de l'air russe (...) parti de la base aérienne de Hmeimim" en Syrie, a indiqué sur Telegram le département des situations de crise du ministère russe des Affaires étrangères.

15h00
Chute de Bachar al-Assad

Un émissaire de l'ONU se rend à Damas

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé à une aide humanitaire accrue et à éviter les actes de "vengeance", après son arrivée à Damas, une semaine après la chute du président Bachar al-Assad. La France a de son côté annoncé l'envoi d'une mission diplomatique mardi à Damas, la première depuis 12 ans, pour notamment "établir de premiers contacts" avec les nouvelles autorités.

Nous devons veiller à ce que la Syrie reçoive une aide humanitaire immédiate accrue pour la population et pour tous les réfugiés qui souhaitent rentrer.

Geir Pedersen

"Nous devons veiller à ce que la Syrie reçoive une aide humanitaire immédiate accrue pour la population et pour tous les réfugiés qui souhaitent rentrer", a déclaré M. Pedersen, dont la visite est la première d'un haut responsable de l'ONU depuis la fuite de M. Assad en Russie.

On ignorait dans l'immédiat si le responsable de l'ONU rencontrerait Abou Mohammad al-Jolani, le chef du groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à la tête de coalition de groupes rebelles qui a chassé M. Assad du pouvoir.

13h35
voyage

Une mission diplomatique française se rendra en Syrie mardi

Une mission diplomatique française se rendra mardi à Damas, en Syrie, pour la première fois depuis 12 ans, a annoncé sur France Inter le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. L'objectif des quatre diplomates envoyés en Syrie sera de "reprendre possession de nos emprises sur place", "établir de premiers contacts" avec les nouvelles autorités et "mesurer les besoins urgents de la population" au plan humanitaire, a-t-il précisé.

Il s'agira aussi de "vérifier si les déclarations de cette nouvelle autorité plutôt encourageante qui appelait au calme, qui apparemment ne s’est pas livrée à des exactions, sont bien suivies d’effet sur le terrain".

12h15

Une justice "crédible" est nécessaire pour éviter les actes de "vengeance" (ONU)

La mise en place en Syrie d'une justice "crédible" est nécessaire pour éviter les actes de "vengeance", a affirmé l'émissaire de l'ONU, Geir Pedersen, à son arrivée dimanche à Damas.

"Nous avons besoin de voir qu'il y a une justice et des responsabilités établies pour les crimes commis. Et nous devons nous assurer que cela passe par un système judiciaire crédible, et qu'il n'y ait pas de vengeance", a-t-il affirmé, selon ses déclarations envoyées aux journalistes.         

11h25

La justice suisse envisage de classer la procédure contre un oncle d'Assad (presse)

Le tribunal pénal fédéral suisse envisage de classer la procédure contre un oncle du président syrien déchu, Rifaat al-Assad, poursuivi pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité, selon la presse dominicale et une ONG.

Rifaat al-Assad, ancien commandant des Brigades de Défense, est accusé par le parquet fédéral suisse d'avoir, dans le cadre du conflit armé et de l'attaque généralisée lancée en février 1982 contre la population de cette ville syrienne, "ordonné des meurtres, des actes de torture, des traitements cruels et des détentions illégales". 

Ce massacre, qui a fait entre 10.000 et 40.000 morts, lui a valu le surnom de "boucher de Hama".

La date de son procès n'a pas été annoncée.

Et le 29 novembre, soit quelques jours avant le renversement de Bachar al-Assad, chassé du pouvoir par une coalition de factions rebelles, le tribunal pénal fédéral a informé les parties civiles, des victimes, "qu'il souhaite clore la procédure", ont indiqué dimanche les journaux suisses Le Matin Dimanche et SonntagsZeitung.

Selon ces journaux, le tribunal suisse a informé les parties que l'accusé octogénaire souffre de maladies qui l'empêchent de voyager et de participer à son procès.

C'est suite à une dénonciation de l'organisation non gouvernementale suisse Trial International, en décembre 2013, que le parquet fédéral avait ouvert la procédure pénale. Alertée par des Syriens vivant à Genève, l'ONG avait retrouvé sa trace dans un grand hôtel genevois.

"Trial confirme l'intention exprimée par le tribunal aux parties de clôturer. Mais la décision formelle n'est pas encore prise", a confirmé dimanche à l'AFP Benoit Meystre, conseiller juridique de l'ONG.

"En cas de clôture, l'opportunité d'un recours sera examiné et il est fort probable que cette décision soit contestée", a-t-il indiqué, précisant toutefois que "Trial n'a pas la capacité de recourir, s'il y a recours ce sera du fait de la volonté des parties plaignantes, victimes".

Le parquet fédéral suisse avait ouvert la procédure en vertu de la compétence universelle et de l'imprescriptibilité des crimes de guerre.

Se présentant comme un opposant à Bachar al-Assad, Rifaat al-Assad est rentré en Syrie en 2021 après 37 ans d'exil en France, pour échapper à une condamnation à 4 ans de prison qui lui avait été infligée en France pour blanchiment en bande organisée et détournement de fonds publics syriens. Il avait quitté son pays en 1984 après une tentative ratée de coup d'Etat contre son frère Hafez.

Qui anime ce direct ?

AFP, AP
Les faits
  • Une semaine après la chute de Bachar al-Assad, renversé par une coalition menée par le groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, est arrivé à Damas où il a plaidé pour une aide humanitaire accrue.
  • Geir Pedersen est arrivé dimanche à Damas, la première visite d'un haut responsable des Nations unies depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre. Il a aussi appelé à éviter les actes de "vengeance".
  • Une délégation qatarie est arrivée dimanche en Syrie où elle a rencontré des responsables du gouvernement de transition, tout en préparant la réouverture de l'ambassade de Doha dans ce pays.
  • La France a annoncé l'envoi d'une mission diplomatique mardi à Damas, la première depuis 12 ans, pour notamment "établir de premiers contacts" avec les nouvelles autorités.
  • Après Washington samedi, Londres a affirmé dimanche avoir des "contacts diplomatiques" avec le groupe HTS qui "reste une organisation terroriste interdite" (au Royaume-Uni)", selon le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy 
  • Après plus de 13 ans d'une guerre dévastatrice, des pans entiers du territoire syrien sont infestés de mines. Une ONG britannique a lancé ce dimanche 15 décembre un appel à un "effort international" pour éliminer les mines et obus non-explosés dans le pays.