9 septembre 2024 à 20H00
9 septembre 2024 à 5H34 TU

L'Observatoire syrien des droits de l'homme annonce 26 morts en Syrie après un raid de l'aviation israélienne

Le raid de l'aviation israélienne dans la région de Mesyaf a fait au moins 18 morts selon le ministre syrien de la Santé, 26 selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Nous n'avons jamais entendu un tel bruit, c'était une explosion terrifiante. Mes enfants étaient paralysés par la peur" raconte un habitant dont la maison a tremblé dimanche soir. Les horaires sont affichés en temps universel.

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Des ouvriers syriens sur une grue rétablissent des lignes électriques à côté d'un bulldozer renversé par le souffle d'une explosion après les frappes israélienne à Mesyaf, Syrie dans la nuit du 8 au 9 septembre 2024.

Des ouvriers syriens sur une grue rétablissent des lignes électriques à côté d'un bulldozer renversé par le souffle d'une explosion après les frappes israélienne à Mesyaf, Syrie dans la nuit du 8 au 9 septembre 2024. 

© AP Photo/Omar Sanadiki
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nouvelle(s) publication(s)
18H38
Américaine tuée en Cisjordanie

Washington exige une enquête rapide d'Israël sur la mort d'Aysenur Ezgi Eygi

Les Etats-Unis indiquent attendre de la part des autorités israéliennes une enquête "approfondie" et "transparente" après la mort d'une citoyenne américaine d'origine turque en Cisjordanie la semaine dernière.

"Nous avons demandé une enquête rapide, approfondie et transparente, et nous nous efforçons de toute urgence d'obtenir davantage d'informations sur les circonstances de sa mort", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'État, Vedant Patel, à des journalistes. Il a dit qu'Israël s'était engagé à rendre les conclusions de son enquête publiques, et souligné que Washington ne mènerait pas sa propre enquête.

Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, a été tuée vendredi par balle à Beita, près de Naplouse, dans le nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Sa famille a accusé les forces israéliennes de l'avoir tuée et a réclamé une "enquête indépendante".
L'armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu dans le secteur de Beita et dit "examiner les informations selon lesquelles une ressortissante étrangère a été tuée".
 

16H36
frappes israéliennes

Voitures calcinées et feux de forêts après une frappe israélienne meurtrière en Syrie

Dans la région habituellement paisible de Mesyaf, dans le centre de la Syrie, voitures calcinées, câbles électriques sectionnés et arbres encore fumants témoignent de la violence des frappes attribuées par les autorités syriennes à Israël, qui ont fait au moins 18 morts.

Une ambulance passe près d'une voiture calcinée par une frappe israélienne à Mesyaf, Syrie, le 9 septembre 2024.

Une ambulance passe près d'une voiture calcinée par une frappe israélienne à Mesyaf, Syrie, le 9 septembre 2024. 

© AP Photo/Omar Sanadiki

À l'entrée de la localité montagneuse, située à environ 220 kilomètres au nord de la capitale Damas, une pancarte métallique partiellement brûlée indique le nom de la ville.
Les traces des frappes sont visibles sur la route menant à la localité bordée de montagnes et de forêts de pins, ont constaté les journalistes lors d'une tournée organisée par les autorités.
"Le nombre de martyrs de l'agression israélienne a atteint 18", a déclaré à l'AFP le ministre syrien de la Santé, Mohammad al-Ghabbach, lors de la tournée. Il a ajouté que 37 personnes avaient été blessées.
Les autorités syriennes ont imputé ces frappes à Israël, qui n'a pas confirmé. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a pour sa part fait état de 26 morts dans "l'un des raids les plus violents" menés par l'aviation israélienne sur la Syrie.

Une infirmière syrienne soigne un blessé à Mesyaf, Syrie, ce 9 septembre 2024.

Une infirmière syrienne soigne un blessé à Mesyaf, Syrie, ce 9 septembre 2024.

© AP Photo/Omar Sanadiki

La route est gravement endommagée, tout comme les câbles des réseaux électriques et de télécommunications, que des ouvriers s'efforcent de réparer. Des voitures calcinées, parfois réduites à de simples carcasses métalliques, sont dispersées de part et d'autre de la route, où une pelleteuse jaune est renversée.
"Nous n'avons jamais entendu un tel bruit, c'était une explosion terrifiante. Mes enfants étaient paralysés par la peur", raconte à l'AFP Mohamed Akkari, 47 ans, qui était chez lui lorsque sa maison a tremblé vers 23h30 dimanche. "Ce que nous avons vu cette fois est complètement différent", témoigne Mohamed Chmeil, membre d'une équipe de pompiers âgé de 36 ans, alité à l'hôpital national de Mesyaf. "Ils ne font aucune distinction entre civils et militaires", accuse l'homme blessé à la jambe.

L'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a précisé que des sites militaires sensibles, dont "le centre de recherche scientifique de Mesyaf", avaient été visés. Des experts iraniens travaillent dans ce centre qui "développe des armes, notamment des missiles de précision et des drones", selon cette ONG. "Vers 23H20 (20H20 GMT) dimanche, l'ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le nord-ouest du Liban, visant un certain nombre de sites militaires dans la région centrale", a indiqué l'agence de presse syrienne Sana, citant une source militaire.

La Syrie a tenté de rester à l'écart des violences régionales, mais les raids israéliens visent fréquemment sur son sol des objectifs du Hezbollah libanais pro-iranien, qui échange des tirs avec l'armée israélienne depuis le sud du Liban.
Les autorités israéliennes commentent rarement ces opérations mais ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles ne permettraient pas à l'Iran d'étendre sa présence en Syrie.
 

14H01
Nouveau bilan

18 morts dans des frappes israéliennes sur des sites militaires dans le centre de la Syrie

"Le nombre de martyrs de l'agression israélienne a atteint 18", a déclaré à l'AFP le ministre syrien de la Santé, Mohammad al-Ghabbach, lors d'une tournée dans la région de Mesyaf, visée par les frappes. Il a ajouté que 37 personnes avaient été blessées.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a pour sa part fait état de 26 morts. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a souligné qu'il s'agissait de "l'un des raids les plus violents" menés par l'aviation israélienne sur la Syrie. L'ONG a précisé que des sites militaires sensibles avaient été visés par les frappes qu'il a imputées aussi à Israël.

Interrogée par l'AFP à Jérusalem, l'armée israélienne a indiqué "ne pas commenter les informations de médias étrangers". Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l'armée du président Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui le soutiennent.
Lors d'une tournée encadrée par les autorités syriennes, les journalistes ont pu voir des voitures calcinées et des dégâts dans les infrastructures dans la route menant à la ville de Mesyaf.

Le directeur de l'OSDH a précisé à l'AFP que les frappes avaient visé "le centre de recherche scientifique de Mesyaf et des sites environnants". Selon lui, ce centre dans lequel oeuvrent des experts iraniens "développe des armes, notamment des missiles de précision et des drones". L'OSDH a indiqué que les morts étaient "cinq civils, quatre militaires syriens, 14 Syriens travaillant pour des groupes pro-iraniens et trois victimes non identifiées".

13H42
mort d'Aysenur Ezgi Eygi

Hommage en Cisjordanie à une militante américano-turque tuée

Des centaines de personnes ont rendu hommage ce lundi à Naplouse en Cisjordanie occupée à une militante américano-turque tuée la semaine dernière lors d'une manifestation contre la colonisation juive.

Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, a été tuée vendredi par balle à Beita, près de Naplouse, dans le nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Sa famille a accusé les forces israéliennes de l'avoir tuée et réclamé une "enquête indépendante". La Turquie a aussi accusé Israël alors que les Etats-Unis ont déploré une mort "tragique".
 

Le corps d'Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, portée par une garde d'honneur à Naplouse ce 9 septembre 2024.

Le corps d'Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, portée par une garde d'honneur à Naplouse ce 9 septembre 2024.

© AP Photo/Nasser Nasser

Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, a été tuée vendredi par balle à Beita, près de Naplouse, dans le nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Sa famille a accusé les forces israéliennes de l'avoir tuée et réclamé une "enquête indépendante". La Turquie a aussi accusé Israël alors que les États-Unis ont déploré une mort "tragique".
L'armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu dans le secteur de Beita et dit "examiner les informations selon lesquelles une ressortissante étrangère a été tuée".
À Naplouse, des centaines de personnes dont des personnalités locales palestiniennes ont participé à une cérémonie de recueillement en hommage à la militante, avant ses funérailles qui pourraient avoir lieu en Turquie.

Enveloppé dans un drapeau palestinien, le corps d'Aysenur Ezgi Eygi, dont le visage était couvert d'un keffieh noir et blanc, a été porté sur une civière par les forces de sécurité palestiniennes.
Au son du clairon, une couronne de fleurs a été déposée sur son corps, avant le départ du cortège parsemé de drapeaux pour une procession dans les rues de Naplouse.

De nombreux Palestiniens ont suivi la dépouille de la jeune femme. "La Palestine se souviendra toujours de ton sacrifice et l'honorera", pouvait-on lire sur l'une des pancartes portées par eux.
Mahmoud al-Aloul, un responsable du Fatah, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a fait état d'un désaccord entre les États-Unis et la Turquie sur "des détails" tels que l'endroit où elle sera enterrée. "La Palestine serait honorée que la martyre soit enterrée ici", a-t-il dit.

La militante américano-turque était membre de l'organisation propalestinienne International Solidarity Movement (ISM). Les colonies israéliennes sont illégales au regard du droit international.

11H48
Escalade de la violence

Les opérations israéliennes aggravent la situation "calamiteuse" en Cisjordanie

Les opérations israéliennes en Cisjordanie aggravent une situation "calamiteuse" déjà exacerbée par les violences meurtrières de colons, a affirmé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, lundi.
Dans son discours général devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, Volker Türk a dénoncé l'escalade de la violence en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Re(voir) Cisjordanie : l'armée israélienne poursuit son opération sur Jénine

La Cisjordanie va-t-elle subir le même sort que Gaza ?
 

En Cisjordanie, des opérations meurtrières et destructrices, dont certaines sont d'une ampleur inégalée au cours des deux dernières décennies, aggravent une situation calamiteuse, déjà exacerbée par les violences meurtrières de colons.

Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme

Dimanche, trois vigiles israéliens ont été tués par un chauffeur de camion qui a ouvert le feu au point de passage contrôlé par Israël entre la Cisjordanie et la Jordanie, selon l'armée israélienne.
Türk a souligné que "près de 10.000 Palestiniens sont détenus dans des prisons ou des installations militaires ad hoc israéliennes", précisant que le nombre réel devait être "probablement plus élevé".
"Beaucoup" de ces personnes sont détenues de manière "arbitraire", et plus de 50 personnes sont mortes "en raison de conditions inhumaines et de mauvais traitements". "Mettre fin à cette guerre et éviter un conflit régional de grande ampleur est une priorité absolue et urgente", a également soutenu le Haut-Commissaire.
 

9H50
Au moins 16 morts

Frappes israéliennes sur des sites militaires, selon Damas

Au moins 16 personnes ont été tuées lundi dans une série de "frappes israéliennes" sur des sites militaires dans le centre de la Syrie, a annoncé l'agence officielle Sana, une ONG faisant état d'un bilan plus élevé.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a pour sa part fait état de 25 morts. Le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahman, a souligné qu'il s'agissait de "l'un des raids les plus violents" menés par l'aviation israélienne sur la Syrie.

8H25
Attaque en Syrie

L'Iran condamne une "attaque criminelle" israélienne en Syrie

Le ministère iranien des Affaires étrangères condamne une "attaque criminelle" qu'il a imputée à Israël, après des frappes sur le centre de la Syrie qui ont fait au moins 14 morts selon l'agence officielle syrienne.
 

Nous condamnons fermement cette attaque criminelle du régime sioniste sur le sol syrien. Nous pensons qu'il est grand temps que les soutiens du régime (israélien) cessent de le soutenir et de l'armer.

Nasser Kanani, porte-parole du ministère iranien

6H21
14 morts

Frappes israéliennes sur la province de Hama, dans le centre de la Syrie

Quatorze personnes ont été été tuées et 43 autres blessées dans une série de frappes israéliennes dans la nuit sur la province de Hama, dans le centre de la Syrie, a indiqué lundi l'agence officielle Sana.
 

"Le nombre de martyrs résultant de l'agression israélienne sur plusieurs sites dans les environs de Mesyaf s'est élevé à 14 et les blessés sont au nombre de 43", a déclaré le directeur de l'hôpital de cette région, cité par Sana. Une ONG avait fait état de sept morts dans un bilan précédent.

5H44
Israël-Liban

"L'heure du Nord a sonné "

L'ancien membre du cabinet de guerre israélien Benny Gantz a estimé dimanche à Washington qu'il était temps pour Israël de s'occuper de la situation dans le nord du pays face au Hezbollah libanais et appelé à faire face à l'Iran.
 

"L'heure du Nord a sonné et, en fait, je pense que nous sommes en retard sur ce point", a déclaré Benny Gantz, qui participait à un forum de discussion sur le Moyen-Orient (MEAD) dans la capitale américaine, jugeant qu'Israël avait "fait une erreur" en évacuant autant de personnes du nord du pays après l'attaque du Hamas le 7 octobre.
 

liban israël

Un travailleur de la Défense civile inspecte les restes d'une voiture brûlée qui a été touchée par une frappe israélienne dans la ville portuaire de Sidon, dans le sud du pays, le lundi 26 août 2024. 

AAP Photo/Mohammed Zaatari

Des milliers d'Israéliens ont dû fuir le nord, alors que depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le Hezbollah et l'armée israélienne échangent presque quotidiennement des tirs à la frontière israélo-libanaise.
Le mouvement islamiste libanais pro-iranien affirme soutenir ainsi son allié du Hamas et les Palestiniens de Gaza.

Re (voir) Grand Angle : Israël-Liban, la dangereuse escalade 

03H00
Vote

Les Jordaniens votent aux législatives sur fond de crise économique et de guerre à Gaza

Les Jordaniens voteront demain pour élire un nouveau Parlement, dans un climat de mécontentement face à une économie morose et à la guerre en cours à Gaza.

Deux jours plus tôt, cette frustration s'est manifestée par une fusillade meurtrière, lorsqu'un Jordanien a tué trois gardes israéliens à un poste-frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée.

Ces élections, qui ont lieu tous les quatre ans, sont les premières depuis l'adoption d'une nouvelle loi en janvier 2022, qui a augmenté le nombre de sièges au parlement, relevé le quota réservé aux femmes et abaissé l'âge minimum des candidats.

Parmi les candidats, figurent des représentants des principales tribus jordaniennes, des centristes, des soutiens du gouvernement, ainsi des indépendants, des membres de la gauche et du Front d'action islamique (FAI), branche politique des Frères musulmans et plus grand parti d'opposition.
Dans un marché animé du centre d'Amman, où les affiches de campagne sont visibles, les avis sont partagés. "Les élections sont (...) notre chance de nous faire entendre et de choisir nos représentants au parlement, même si nous doutons qu'il y ait un changement significatif", estime Issa Ahmed, un retraité de 65 ans.

Il fait partie des plus de 5,1 millions de personnes inscrites sur les listes électorales, pour une population de 11,5 millions d'habitants, selon la commission électorale.

"Notre pays est malheureusement entouré d'une série de crises et de guerres sans fin", déplore Ahmed.
L'offensive israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas palestinien le 7 octobre contre Israël, a suscité la colère de nombreux électeurs jordaniens, dont près de la moitié sont d'origine palestinienne.

"Où que l'on regarde à Gaza, il y a des tueries quotidiennes, des destructions, des tragédies (...), cela nous plonge dans la douleur et dans un sentiment d'impuissance, et nous détourne des élections", lâche Omar Mohammed, un fonctionnaire de 43 ans. "Je ressens de l'amertume. Je ne suis pas encore sûr de voter," ajoute-t-il.

La plupart des slogans de campagne abordent les défis quotidiens des Jordaniens, mais la guerre à Gaza reste au centre des préoccupations, notamment chez les candidats du FAI, alors que le royaume et Israël sont liés par un traité de paix depuis 1994.

"La guerre à Gaza et la cause palestinienne occupent une place centrale dans les élections jordaniennes. Tous les regards sont tournés vers Gaza et la Palestine et sur les massacres qui s'y déroulent", affirme Saleh al-Armouti, ancien député et candidat du parti islamiste.

"Les élections ne doivent pas être retardées et elles servent la cause palestinienne et la région, mais je crains une abstention due à ces événements," ajoute-t-il.
 

Qui anime ce direct ?

AFP