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L'OMS alerte sur la situation "catastrophique" à Gaza

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre de graves pénuries de médicaments, de nourriture, d'abris et de carburant dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord, décrivant une situation "catastrophique" sur le terrain. Les horaires sont indiqués en temps universel. 

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Des enfants palestiniens font la queue à une distribution de nourriture, Deir al-Balah, bande de Gaza, 28 novembre 2024.

Des enfants palestiniens font la queue à une distribution de nourriture, Deir al-Balah, bande de Gaza, 28 novembre 2024.

© AP Photo/Abdel Kareem Hana
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nouvelle(s) publication(s)
18H48
urgence humanitaire

L'OMS décrit une situation "catastrophique" à Gaza et alerte sur les pénuries

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre de graves pénuries de médicaments, de nourriture, d'abris et de carburant dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord, décrivant une situation "catastrophique" sur le terrain.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé que lorsque la guerre à Gaza a éclaté il y a plus d'un an après l'attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, presque toutes les personnes déplacées par le conflit s'étaient réfugiées dans des bâtiments publics ou dans leur famille. "Maintenant, 90 pour cent vivent dans des tentes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège de l'OMS à Genève. "Cela les rend vulnérables aux maladies respiratoires et autres, (tandis que) le froid, la pluie et les inondations devraient aggraver l'insécurité alimentaire et la malnutrition."

La situation est particulièrement désastreuse dans le nord de la région sous blocus israélien, où la famine menace selon une évaluation commanditée par l'ONU ce mois-ci.

L'OMS et ses partenaires ont conduit cette semaine une mission de trois jours dans le nord, visitant plus d'une douzaine d'établissements de santé. Tedros a indiqué que son équipe avait vu "un grand nombre de patients traumatisés et un nombre croissant de patients atteints de maladies chroniques exigeant un traitement".

Il y a une pénurie critique de médicaments essentiels. [L'OMS] fait tout ce qu'elle peut - tout ce qu'Israël (lui) permet de faire - pour fournir des services de santé et apporter du matériel. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS

Rik Peeperkorn, le représentant de l'OMS dans les Territoires palestiniens, dit espérer qu'une mission prévue samedi pourra se rendre dans les deux seuls hôpitaux encore en fonctionnement, même "minimal", dans le nord : Kamal Adwan et Al Awda.

Ils ont besoin de tout.. Les hôpitaux manquent en particulier de carburant. Or, sans carburant, il n'y n'a pas du tout d'opérations humanitaires. Rik Peeperkorn, le représentant de l'OMS dans les Territoires palestiniens

Sur une note plus positive, M. Peeperkorn a relevé que l'OMS avait facilité en début de semaine l'évacuation médicale de 17 patients de Gaza vers la Jordanie, dont 12 doivent se rendre aux Etats-Unis pour y être soignés. Ils font partie des près de 300 patients qui ont pu partir depuis qu'Israël a fermé le principal poste frontière de Gaza, Rafah, début mai, a-t-il noté. Mais quelque 12.000 patients attendent actuellement à Gaza d'être évacués pour des raisons médicales, a-t-il affirmé, demandant des couloirs médicaux pour pouvoir sortir hors du territoire.

18H39
aide humanitaire

L'armée israélienne, accusée d'obstruction, montre des cargaisons d'aide destinée à Gaza

L'armée israélienne a montré à la presse l'arrivée de cargaisons d'aide dans la bande de Gaza via le point de passage de Kerem Shalom, alors qu'Israël est accusé d'empêcher l'aide humanitaire d'atteindre le territoire palestinien assiégé.

Les organisations humanitaires internationales ont maintes fois sonné l'alarme sur la crise humanitaire qui sévit dans la bande de Gaza, affirmant que les civils meurent de faim et que les livraisons d'aide sont au plus bas depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Israël, qui a imposé un siège total au territoire, reproche souvent aux organisations humanitaires leur incapacité à distribuer de grandes quantités d'aide. À l'occasion de la première visite organisée pour les médias, dont l'AFP, du côté palestinien du passage de Kerem Shalom, le principal point d'entrée pour l'aide humanitaire, les journalistes ont vu des camions transportant de l'aide provenant principalement d'Égypte, de Jordanie, de Cisjordanie occupée et d'Israël en attente de distribution.

Le 29 janvier 2024, des activistes tentaient de bloquer le passage de l'aide humanitaire à destination de Gaza au point de passage de Kerem Shalom. La police israélienne les disperse.

Le 29 janvier 2024, des activistes tentaient de bloquer le passage de l'aide humanitaire à destination de Gaza au point de passage de Kerem Shalom. La police israélienne les disperse.

© AP Photo/Tsafrir Abayov,

L'aide provient également de l'Unicef, de Rahma Worldwide et du World Food Kitchen. Sa distribution est organisée par des organisations internationales qui emploient des chauffeurs locaux.

"Aujourd'hui, nous avons plus de 800 cargaisons qui attendent que la communauté internationale les prenne et les livre aux habitants de Gaza", a déclaré aux journalistes le colonel Abdallah Halabi, qui dirige la division Gaza au sein du Cogat, l'organe du ministère de la Défense israélien chargé des affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés. Selon lui, les marchandises attendent souvent pendant "des mois" du côté palestinien de Kerem Shalom, le point de passage avec le sud d'Israël.
Cependant, les organisations internationales, en particulier l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), accusent les autorités israéliennes d'empêcher les camions d'entrer dans la bande de Gaza. Le colonel Halabi a rejeté cette accusation, affirmant qu'il n'existe aucune restriction sur les camions ou sur la quantité d'aide autorisée à entrer dans le territoire.

Israël et les organisations humanitaires ont également signalé des pillages par des bandes armées ou des civils désespérés. En outre, les routes de livraison sont parfois bloquées par des opérations militaires israéliennes ou des combats avec le Hamas.

Le porte-parole international du Cogat, Shimon Freedman, a indiqué qu'Israël cherchait "toujours" des solutions, ajoutant que de nouveaux points de passage et routes avaient été ouverts.

Selon l'Unrwa, seulement 65 camions d'aide par jour ont pu entrer en octobre dans la bande de Gaza, contre une moyenne de 500 avant la guerre. Aucun camion mandaté par l'ONU n'avait pu atteindre le nord du territoire, en proie à des combats, a ajouté l'agence. "Les conditions de survie s'amenuisent pour les quelque 65.000 à 75.000 personnes qui se trouveraient encore" dans le nord de Gaza, a-t-elle écrit sur X.

18H36
Liban

Netanyahu menace d'une "guerre intensive" en cas de violation de la trêve

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu menace d'une "guerre intensive" en cas de violation de la trêve avec le Hezbollah, en vigueur depuis la veille après deux mois de guerre ouverte avec le mouvement armé libanais soutenu par l'Iran. "Si nécessaire, j'ai donné comme instruction" à l'armée israélienne de mener, "en cas de violation du cessez-le-feu, une guerre intensive", a déclaré M. Netanyahu dans un entretien accordé au média israélien la Chaîne 14.
 

18H32
l'horreur à Gaza

En marge de la trêve au Liban, "le film d'horreur" se poursuit dans le nord de Gaza

Au lendemain de l'entrée en vigueur d'une trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban, "le film d'horreur" se poursuit dans le nord de la bande de Gaza, selon le témoignage d'une habitante de cette zone où l'armée israélienne mène une offensive d'envergure depuis bientôt deux mois.

Voir Gaza : des vies dévastées au milieu de ruines

"Nous vivons un véritable film d'horreur, la situation est indescriptible", dit à l'AFP Oum Ahmad Loubbad, jointe au téléphone à Beit Lahia. Elle évoque "des bombardements israéliens incessants", des drones qui "tirent sur tout ce qui bouge". La quinquagénaire dit avoir "peur" de quitter sa maison et partira "quand l'armée nous le demandera, comme elle l'a fait dans certains quartiers".

En annonçant mardi soir le cessez-le-feu obtenu face au Hezbollah sur le front libanais, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis que la "pression" militaire sur le mouvement islamiste palestinien Hamas allait s'"intensifier" dans la bande de Gaza.

La partie la plus septentrionale du petit territoire palestinien reste le théâtre d'une offensive d'ampleur, lancée le 6 octobre par l'armée israélienne autour de la ville de Jabalia et ses environs, et qui vise selon l'armée israélienne à empêcher le Hamas d'y reconstituer ses forces. La situation y est particulièrement "tragique et très difficile car l'occupation (Israël, NDLR) ne permet pas d'introduire quoi que ce soit dans la région", affirme le Dr Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwan, à la lisière des villes de Jabalia et Beit Lahia. Selon lui "les tirs n'ont pas cessé autour de l'établissement", l'un des deux seuls à fonctionner encore, et partiellement seulement, au nord de la ville de Gaza.

Les hôpitaux du territoire palestinien ont été touchés à de multiples reprises depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste sur Israël le 7 octobre 2023. L'armée israélienne affirme que le Hamas utilise ces bâtiments comme bases, dissimulant ses activités au milieu des civils, ce que démentent le Hamas et des soignants. Elle a indiqué jeudi que 34 patients des hôpitaux Kamal Adwan et Al-Awda ont été transférés vers des établissements "sûrs" de la bande de Gaza. 

"Au cours des sept dernières semaines, l'opération militaire en cours dans le nord de la bande de Gaza a déraciné 130.000 personnes", a déclaré jeudi sur X le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.


L'Unrwa estime par ailleurs que "les conditions de survie s'amenuisent pour les 65.000 à 75.000 personnes qui, selon les estimations, restent sur place".

Depuis le centre de la bande de Gaza, un autre habitant, Abou Mohammed Al-Madhoun, âgé de 55 ans, assure que la "situation est catastrophique" et "empire de jour en jour" sur fond de "bombardements incessants". "Il fait froid et la nourriture est chère, un kilo de tomates coûte 200 shekels (environ 50 euros, NDLR). Qui a l'argent pour acheter ça?", se désole-t-il.

16H32
cessez-le-feu

L'armée libanaise accuse Israël d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu

L'armée libanaise accuse Israël, qui a mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu entré en vigueur la veille.

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur tôt mercredi au Liban, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement armé libanais soutenu par l'Iran.
 

15H37
récit

Dans la ville libanaise de Tyr, des quartiers sinistrés sans eau ni électricité

À Tyr, dans le sud du Liban, des centaines de familles regagné leurs maisons dévastées après le cessez-le-feu, mais les raids israéliens, qui ont aussi ciblé les infrastructures, rendent certains quartiers de cette ville côtière inhabitables.

Un homme marche dans les décombres de sa maison, Tyr, Liban, le 28 novembre 2024.

Un homme marche dans les décombres de sa maison, Tyr, Liban, le 28 novembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla


Près de ruines encore fumantes d'un immeuble, une famille chargée de bagages gravit un escalier sombre pour découvrir son appartement aux portes et aux fenêtres arrachées.
Seul le salon est resté intact. "Je ne m'attendais pas à de tels dégâts. On avait vu les images, mais la réalité est plus dure", confie Dounia Najdé, 33 ans.

Tandis qu'elle s'efforce de protéger ses enfants des éclats de verre éparpillés sur leurs livres et jouets, son beau-père, Sleiman Najdé, 60 ans, se désole en regardant l'étendue des destructions dans la ville millénaire. "Il n'y a plus ni eau ni électricité, même les générateurs privés ne fonctionnent plus, les câbles ont été sectionnés", déplore ce propriétaire d'un rest-house sur la plage de Tyr, prisée par les touristes. "Tyr et le Liban ne méritent pas ce qui s'est passé (..) mais Dieu nous dédommagera, et Tyr reviendra encore mieux qu'avant", assure-t-il.

Dans les rues de Tyr, 27 novembre 2024.

Dans les rues de Tyr, 27 novembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla

L'aviation israélienne s'est acharnée depuis septembre sur Tyr, dont les sites antiques sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Des quartiers entiers ont été gravement endommagés, et des centaines de logements ainsi que des infrastructures vitales ont été détruits.

Sur les principales artères de cette ville qui comptait plus de 120.000 habitants avant la guerre, des bulldozers s'activent jeudi pour déblayer les décombres. Le maire, Hassan Dbouq, affirme à l'AFP que "plus de 50 immeubles de trois à 12 étages ont été entièrement détruits par les frappes israéliennes", et des dizaines d'autres endommagés jusqu'à 60%. "On peut dire qu'aucune maison n'a été épargnée", souligne-t-il.

Des habitants reviennent à Tyr, 18 novembre 2024

Des habitants reviennent à Tyr, 18 novembre 2024

© AP Photo/Hussein Malla

Les rues de la ville côtière sont embouteillées ce jeudi, avec le retour de centaines d'habitants, mais tous les commerces et même les restaurants restent fermés. "Les habitants ont commencé à revenir pour inspecter leurs maisons durant la journée, mais les quittent la nuit car il n'y a plus d'eau dans toute la ville, et plus d'électricité dans les quartiers les plus touchés par les frappes israéliennes", explique le maire. Il insiste sur l'importance de "déblayer les rues pour que les gens puissent revenir".

Le 18 novembre, une frappe israélienne avait ciblé l'Office des eaux de Tyr, détruisant le bâtiment et tuant deux employés. La frappe a privé d'eau 30.000 abonnés dans la ville et ses environs, explique le président de l'Office, Walid Barakat. Elle a également détruit des pompes à eau et leur réseau de canalisations, ont constaté jeudi des correspondants de l'AFP dans le cadre d'une tournée organisée par le Hezbollah pour les journalistes.

14H49
bilan humain

Les hostilités entre le Hezbollah et Israël ont fait 3.961 morts et 16.520 blessés en 13 mois au Liban

Le ministère de la Santé du Liban indique que 3.961 personnes avaient été tuées et 16.520 blessées en 13 mois d'hostilités entre Israël et le Hezbollah, la grande majorité au cours de ces deux derniers mois de guerre déclenchée fin septembre.

Une femme cherche des objets personnels dans les ruines de sa maison dans le village de Hanouiyeh, dans le sud du Liban, 28 novembre 2024.

Une femme cherche des objets personnels dans les ruines de sa maison dans le village de Hanouiyeh, dans le sud du Liban, 28 novembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla


"Le nombre total de morts et de blessés depuis le début de l'agression jusqu'à mardi a atteint 3.961 morts et 16.520 blessés", indique un communiqué du ministère, ajoutant que la hausse du nombre de victimes s'explique également par le fait que des corps ont été retirés des décombres.

14H26
bilan humain

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 44.330 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza annonce un nouveau bilan de 44.330 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.
Au moins 48 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.933 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

14H20
Houthis

Le chef des rebelles houthis du Yémen affirme qu'ils continueront d'attaquer Israël

Les attaques contre Israël vont continuer en solidarité avec les Palestiniens, affirme ce jeudi le chef des rebelles houthis du Yémen, au lendemain d'un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban. "A partir du front yéménite, les opérations de soutien au peuple palestinien consistant à tirer des missiles ou des drones vont continuer", a déclaré Abdel Malek al-Houthi dans un discours diffusé par la télévision Al-Massirah, contrôlée par les rebelles.
 

14H14
nouvelles frappes israéliennes au Liban

L'armée israélienne dit avoir mené une frappe aérienne sur une installation du Hezbollah au sud du Liban

L'armée israélienne annonce avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, au lendemain de l'entrée en vigueur d'une trêve.
L'armée a indiqué dans un communiqué avoir "identifié une activité terroriste" dans "une installation utilisée par le Hezbollah pour stocker des roquettes de moyenne portée dans le sud du Liban", et avoir "déjoué la menace" avec un avion militaire.
 

10h45
syrie

Plus de 140 morts dans des combats entre armée et jihadistes près d'Alep

Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG.
 

Le ministère de la Défense syrien a dit faire face à "vaste attaque" encore en cours dans la région d'Alep.
Il s'agit des "plus violents" affrontements depuis des années dans ce secteur, où la province d'Alep, aux mains du régime de Bachar al-Assad, jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
 

08h50
réunion

Le Parlement libanais doit élire un chef d'État

Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d'État depuis plus de deux ans, a annoncé un média officiel. L'annonce intervient au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien.


"Le président du Parlement, Nabih Berri, appelle les députés à une session pour élire un président de la République le 9 janvier."

Ani, agence nationale d'information. 

Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, les divergences entre le puissant Hezbollah et ses adversaires empêchaient l'élection d'un chef de l'État, aucun des deux camps ne disposant de la majorité au Parlement. Mais le chef du Hezbollah Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre, a promis dans un discours le 20 novembre d'apporter "une contribution efficace à l'élection d'un président".

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Mercredi, le Premier ministre Najib Mikati avait exprimé l'espoir que l'accord de cessez-le-feu ouvre "une nouvelle page" dans l'histoire du Liban et appelé à élire rapidement un président. M. Berri, qui préside l'influent mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, s'était également prononcé pour "hâter l'élection d'un président de la République". Il a souligné que ce président devait "rassembler et non diviser" les Libanais, dont la guerre, déclenchée par le parti Hezbollah, a accentué les divergences.
 

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite, le Premier ministre est un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.
 

06h45
beyrouth

Le Hezbollah proclame une "victoire" malgré les dégâts

Dans les ruines de la banlieue sud, des partisans du Hezbollah ont brandi jeudi les drapeaux jaunes du mouvement et des portraits de leur chef, Hassan Nasrallah, tué fin septembre par Israël."Cette banlieue héroïque" a "vaincu, nous sommes fiers", affirme Nizam Hamadé, ingénieur. 

beyrouth

Un homme porte une photo du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah à Dahiyeh, Beyrouth. Le mercredi 27 novembre 2024. 

© AP Photo/Bilal Hussein

Le mouvement chiite, décapité par les frappes israéliennes, a néanmoins proclamé sa "victoire", ajoutant que ses combattants "resteront totalement prêts pour faire face (...) aux attaques de l'ennemi israélien".

06h30
avertissement

Le gouvernement israélien met en garde les habitants du Liban

Le porte-parole de l'armée israélienne Avichay Adraee a réitéré jeudi matin un avertissement aux habitants du Liban à ne pas pénétrer dans la zone jouxtant la frontière israélienne, et délimitée par une ligne allant des localités de Mansouri à l'ouest à Chebaa à l'est.

"Vous n'avez pas le droit de retourner dans vos foyers au sud de cette ligne, jusqu'à nouvel ordre (...) Quiconque se déplace au sud de cette ligne s'expose à un danger."

Avichay Adraee

village libanais ravagé

Le village libanais de Meiss El-Jabal est visible de l'autre côté de la frontière dans le nord d'Israël. Le mercredi 27 novembre 2024. 

© AP/Ohad Zwigenberg
06h15
retour à la maison

Les Libanais retrouvent leurs villages ravagés par la guerre

Des dizaines de milliers de Libanais chassés par la guerre entre le Hezbollah et Israël sont sur le chemin du retour depuis mercredi. Ils retrouvent leurs villes et villages dévastés après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, malgré des avertissements de l'armée israélienne.

Beyrouth

Des résidents déplacés retournent à Dahiyeh, à Beyrouth, le mercredi 27 novembre 2024. 

© AP/Bilal Hussein

La trêve offre met en principe fin au conflit enclenché il y a plus de 13 mois entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais, qui a tourné en septembre à la guerre ouverte et fait des milliers de morts. Environ 900.000 personnes ont été déplacées au Liban et 60.000 dans le nord d'Israël.  

Retour au Liban

Des habitants déplacés rentrent dans leur village, assis dans leur voiture avec leurs biens, alors qu'ils passent devant une mosquée détruite. Bint Jbeil (Sud-Liban), le mercredi 27 novembre 2024. 

© AP/Hussein Malla

 

Depuis mercredi avant l'aube, les habitants déplacés du sud du Liban, de la banlieue sud de Beyrouth et de la Békaa, dans l'est du pays, des bastions du Hezbollah, ont pris par milliers la route du retour, à bord de voitures et de minibus surchargés, matelas et valises entassés sur les toits. 

 

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AFP
Les faits
  • Après deux mois de guerre, le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi 27 novembre. 
  • Le Hezbollah a soixante jours pour se replier au nord du fleuve Litani. Les troupes israéliennes, elles, devront évacuer leurs positions dans le sud du Liban. 
  • Israël a mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban. L'armée libanaise accue Israël d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu.
  • Selon le ministère de la santé libanais, les hostilités entre le Hezbollah et Israël ont fait 3.961 morts et 16.520 blessés en 13 mois.
  • Netanyahu menace d'une "guerre intensive" au Liban en cas de violation de la trêve.
  • "90 pour cent des Palestiniens vivent dans des tentes" déclare le directeur de l'OMS qui alerte sur de graves pénuries de médicaments, de nourriture et de carburant à Gaza.