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L'ONU veut une transition "inclusive" pour éviter une "nouvelle guerre civile"

La transition en Syrie doit être "inclusive" pour éviter une "nouvelle guerre civile" dans le pays, après la chute du président syrien, Bachar al-Assad, défait par une coalition rebelle, selon l'émissaire de l'ONU, Geir Pedersen.
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L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, devant les journalistes à Damas, en Syrie, le 13 février 2023.

L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, devant les journalistes à Damas, en Syrie, le 13 février 2023.

(AP Photo/Omar Sanadiki)
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19h30

le parti Baas du pouvoir déchu annonce la suspension de ses activités jusqu'à nouvel ordre (communiqué)

Le parti Baas, qui a été au pouvoir en Syrie pendant plus de 50 ans, a annoncé mercredi la suspension de ses activités "jusqu'à nouvel ordre", trois jours après la chute du président Bachar al-Assad, chassé par les rebelles.

La direction centrale du parti a décidé de "suspendre toutes les activités du parti (...) jusqu'à nouvel ordre", et de "remettre tous les équipements, véhicules et armes" au ministère de l'Intérieur, a indiqué le secrétaire général adjoint du parti, Ibrahim al-Hadid, dans un communiqué. De plus, "tous les biens et fonds du parti seront placés sous la supervision du ministère des Finances, et leurs revenus seront déposés à la Banque centrale de Syrie", a-t-il ajouté.

16H50

L'ONU demande une transition "inclusive" pour éviter une "nouvelle guerre civile" (émissaire ONU à l'AFP)

La transition en Syrie doit être "inclusive" pour éviter une "nouvelle guerre civile" dans le pays, après la chute du président syrien, Bachar al-Assad, défait par une coalition rebelle, a indiqué mercredi l'émissaire de l'ONU, Geir Pedersen.

"Ma plus grande inquiétude est que la transition crée de nouvelles contradictions qui pourraient conduire à de nouvelles querelles" et "potentiellement à une nouvelle guerre civile", a-t-il dans un bref entretien à l'AFP au siège de l'ONU à Genève.

16H30

Syriens en exil dans l'UE : plus de 100.000 dossiers en attente

Plus de 100.000 demandes de protection internationale émanant de Syriens en exil dans l'UE sont à l'étude dans les 27 pays membres, selon des chiffres rendus publics mercredi par l'agence de l'Union européenne pour l'asile (EUAA).

Fin octobre, on recensait un peu plus de 108.200 requêtes en attente d'une première décision, sachant que les rejets peuvent faire l'objet de recours, a-t-on précisé de même source.

Ces données sont rendues publiques au moment où les autorités de plusieurs Etats membres, notamment l'Allemagne, l'Italie, la Suède et la Belgique, ont annoncé suspendre le traitement des demandes d'asile de Syriens après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad le week-end dernier.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, plus de la moitié de la population de ce pays a fui son domicile, soit 13 millions de personnes, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Si les pays voisins (Turquie, Liban, Jordanie, Egypte, etc.) ont accueilli la grande majorité des six millions de réfugiés syriens, beaucoup ont aussi fui vers l'Europe.

Dans l'UE, l'Allemagne a fait office de premier pays d'accueil, comptant près de 800.000 réfugiés ou demandeurs d'asile syriens, tandis que la Suède s'est classée deuxième. Et, dans d'autres Etats membres, cette nationalité est restée au premier rang en termes de demandes d'asile.

Selon l'EUAA, le nombre des dossiers en attente d'une décision en première instance a fléchi de 6% en un an.

15h30

Syrie: le nouveau Premier ministre s'engage à respecter toutes les communautés

Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bachir, a assuré mercredi que la coalition de rebelles islamistes qui a chassé du pouvoir Bachar al-Assad garantirait les droits de toutes les communautés, et appelé les millions de Syriens exilés à rentrer. 

Alors que des pays occidentaux s'inquiètent de la façon dont le nouveau pouvoir, dominé par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, va traiter les nombreuses minorités en Syrie, M. Bachir a voulu rassurer.  

"C'est précisément parce que nous sommes musulmans que nous garantirons les droits de tous les peuples et de toutes les confessions en Syrie", a-t-il affirmé dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, au lendemain de sa nomination pour diriger un gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars. 

HTS affirme avoir rompu avec le jihadisme mais il reste classé terroriste par plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis. 

M. Bachir a en outre appelé les Syriens de l'étranger à rentrer chez eux pour "reconstruire" le pays où habitent sunnites, alaouites, chrétiens, druzes ou encore Kurdes.

Quelque six millions de Syriens, soit un quart de la population, ont fui le pays depuis 2011, quand la répression de manifestations prodémocratie a entraîné une guerre dévastatrice. 

Morcelée par 13 ans de conflit, qui a fait plus d'un demi-million de morts, "la Syrie est désormais un pays libre qui a gagné sa fierté et sa dignité. Revenez", a-t-il clamé. 

14h30

Blinken se rend à nouveau au Moyen-Orient pour des discussions de crise sur la Syrie

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra mercredi en Jordanie, puis en Turquie, pour des entretiens sur la Syrie après le renversement de Bachar al-Assad, dans le cadre d'une nouvelle tentative d'influer sur le cours des évènements dans un Moyen-Orient en pleine ébullition.

Lors des discussions qui se tiendront jeudi à Aqaba, sur la mer Rouge, et un jour plus tard à Ankara, la capitale turque, M. Blinken "réitérera le soutien des Etats-Unis à une transition inclusive, menée par les Syriens, vers un gouvernement responsable et représentatif", a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, dans un communiqué.

Il évoquera aussi "la nécessité pour le processus de transition et le nouveau gouvernement syrien de respecter les droits des minorités, de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, d'empêcher que la Syrie ne serve de base au terrorisme ou ne constitue une menace pour ses voisins, et de veiller à ce que les stocks d'armes chimiques soient sécurisés et détruits en toute sécurité", a-t-il ajouté.

Il s'agit de la douzième visite de M. Blinken au Moyen-Orient depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a perpétré un massacre en Israël, qui a riposté par une campagne militaire massive dans la bande de Gaza.

Le secrétaire d'Etat américain entend justement lors de ce déplacement insister sur "la nécessité urgente de conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantisse la libération des otages" encore retenus par le Hamas, a indiqué le porte-parole.

Malgré d'inlassables efforts, l'administration du président Joe Biden est sous le feu des critiques pour sa politique au Moyen-Orient et son incapacité à conclure un accord entre Israël et le Hamas.

14h12

Paris appelle Israël à "se retirer" de la zone tampon en Syrie

La France "appelle Israël à se retirer de la zone" tampon instaurée entre l'Etat hébreu et la Syrie, ainsi qu'"au respect de la souveraineté et de l4intégrité territoriale de la Syrie", a rapporté mercredi le ministère des Affaires étrangères.

"Tout déploiement militaire dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie constitue une violation de l'accord sur le désengagement de 1974, qui doit être respecté par ses signataires, Israël et la Syrie", insiste la Quai d'Orsay après l'incursion de forces israéliennes dans cette zone située à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël.

13h30

Berlin appelle la Turquie et Israël à la retenue en Syrie

La cheffe de la diplomatie allemande a exhorté mercredi la Turquie et Israël à ne pas mettre en péril la transition pacifique en Syrie après la chute de Bachar al-Assad dimanche.

"Si nous voulons une Syrie pacifique, l'intégrité territoriale du pays ne doit pas être remise en question et les voisins, comme les gouvernements turc et israélien, qui font valoir des intérêts sécuritaires, ne doivent pas mettre en péril le processus par leurs actions", a dit Annalena Baerbock au cours d'un point presse à Berlin.

"La Syrie ne doit pas redevenir le jouet de forces ou de puissances étrangères", a mis en garde la ministre allemande. 

Berlin veut promouvoir, "en étroite collaboration avec ses partenaires", les "développements positifs en Syrie et empêcher les influences négatives", a-t-elle insisté.

La ministre écologiste a par ailleurs fustigé les appels en provenance de l'extrême droite mais aussi des conservateurs de son pays à renvoyer en Syrie les réfugiés, installés en Allemagne et en Europe, à peine le président Bachar al-Assad chassé du pouvoir.

Mme Baerbock a ainsi jugé "étrange" que ceux qui avaient appelé il y a quelques semaines à normaliser les relations avec le président Assad, pour faciliter les expulsions d'Allemagne des Syriens, "sachent déjà après 48 heures que tout le monde peut rentrer chez soi".

"Cela témoigne manifestement d'un manque de réalisme sur la situation au Proche-Orient", a affirmé la ministre.

En Allemagne, le pays de l'UE qui accueille la plus importante diaspora syrienne - près d'un million de personnes -, le débat sur un renvoi des réfugiés bat son plein depuis dimanche.

En pleine campagne électorale en vue des législatives du 23 février, un responsable de l'opposition conservatrice, Jens Spahn, a ainsi proposé d'"affréter des avions" et d'allouer une prime de mille euros à "tous ceux qui veulent rentrer en Syrie".

13H22
Chef des rebelles

Pas d'amnistie pour les coupables de torture de détenus

Le chef des rebelles syriens a déclaré que les personnes impliquées dans la torture des détenus ne seraient pas graciées, après la libération de milliers de prisonniers des geôles tristement célèbres du clan Assad.

"Nous n'amnistierons pas les personnes impliquées dans la torture et l'élimination des détenus et nous les poursuivrons dans notre pays", a déclaré Abou Mouhammad al-Jolani, qui se fait appeler désormais par son vrai nom, Ahmad al-Chareh, demandant aux autres pays de leur remettre "tous les criminels ayant fui afin qu'ils soient traduits en justice". 

12H44
Rebelles

Le tombeau de l'ancien président Hafez al-Assad incendié

Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal de la côte a été incendié, selon des  images de l'AFP aujourd'hui.

Situé dans un mausolée de la région alaouite de Lattaquié, le tombeau de Hafez al-Assad, qui a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, a été incendié par des combattants rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

12H18
Droit d'asile

La Grèce a suspendu temporairement l'examen des demandes d'asile de Syriens

La Grèce, pays d'entrée dans l'Union européenne de nombreux réfugiés, a suspendu temporairement l'examen des demandes d'asile de Syriens, a indiqué le ministre des Migrations, Nikos Panagiotopoulos, emboîtant ainsi le pas de nombreux autres pays européens.

"Nous gelons temporairement (...) toutes les procédures (de demandes d'asile de Syriens) jusqu'à ce que nous puissions évaluer les nouvelles données" politiques en Syrie après le renversement de Bachar al-Assad, a-t-il affirmé sur la radio Real FM.

10H16
Diplomatie

Le Qatar annonce la réouverture de son ambassade

Le Qatar a annoncé qu'il allait rouvrir "bientôt" son ambassade à Damas, après le renversement de l'ancien président syrien Bachar al-Assad.

09H31
Russie

Le Kremlin dit vouloir une situation "stabilisée le plus vite possible"

Le Kremlin a dit vouloir une situation "stabilisée le plus vite possible" en Syrie après la chute de son allié Bachar al-Assad. Il a également condamné les frappes d'Israël et son déploiement près du Golan occupé.

Moscou a déclaré être en contact avec les nouvelles autorités en Syrie, notamment concernant l'avenir des deux bases militaires russes dans le pays.

(Re)lire : Syrie : que vont devenir les bases militaires russes ?

09H04
Interview

Le Premier ministre appelle les Syriens de l'étranger à rentrer chez eux

Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bachir, a appelé les Syriens de l'étranger à rentrer chez eux pour permettre au pays "de prospérer", dans une interview publiée dans le quotidien italien Corriere della Sera.

Leur capital humain, leur expérience permettront au pays de prospérer. Je lance un appel à tous les Syriens de l'étranger: la Syrie est désormais un pays libre qui a gagné sa fierté et sa dignité. Revenez. Nous devons reconstruire, renaître et nous avons besoin de l'aide de tous.
Mohammad al-Bachir.

Il a assuré que les droits de toutes les confessions seront garantis dans le pays.

Reconnaissant "le comportement erroné de certains groupes islamistes", Mohammad al-Bachir a insisté sur le fait que "la signification de l'islam, qui est la religion de la justice, a donc été déformée". "C'est précisément parce que nous sommes islamiques que nous garantirons les droits de tous les peuples et de toutes les confessions en Syrie", souligne-t-il.

08H54
Khamenei

La chute d'Assad n'affaiblira pas l'Iran, assure le guide suprême iranien

La chute de Bachar al-Assad n'affaiblira pas l'Iran, a estimé le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, dont le pays a été un soutien indéfectible du président syrien déchu.

S'imaginer que lorsque la résistance est affaiblie, l'Iran islamique est aussi affaibli, c'est ne pas connaître la signification de résistance.
 L'ayatollah Ali Khamenei dans un discours.

08H47
discours

Le pape appelle les diverses religions au "respect réciproque"

Le pape François a appelé les diverses religions en Syrie à "l'amitié et au respect réciproque", à l'issue de son audience générale place Saint-Pierre.

Parlant de "ce moment délicat de son histoire", il a exprimé le souhait que "le peuple syrien puisse vivre en paix et en sécurité dans sa terre aimée et que les diverses religions puissent cheminer ensemble dans l'amitié et le respect réciproque".

Qui anime ce direct ?

AFP