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Mort de Nahel : le gouvernement maintient le dispositif de sécurité pour la nuit à venir

Le ministère de l'Intérieur annonce 157 nouvelles interpellations pour la nuit de dimanche 2 à lundi 3 juillet, partout en France. Il y aurait également trois blessés parmi les forces de l'ordre. De nombreux rassemblements ont eu lieu devant des mairies dont les communes ont été touchées par les violences urbaines. La Première ministre Élisabeth Borne a réuni à Matignon les représentants de l'ensemble des groupes politiques au Parlement pour échanger sur des "propositions".

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Elisabeth Borne

Elisabeth Borne, Première ministre (et en arrière plan, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur), le 30 juin, à Evry-Courcouronnes.

© Stefano Rellandini, Pool via AP
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22h00
Enquête

Attaque à l'Haÿ-les-Roses : une quarantaine d'enquêteurs mobilisés

L'enquête ouverte pour "tentative d'assassinat" après l'attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses "se poursuit de manière très active" a annoncé lundi soir le procureur de Créteil, précisant "qu'une quarantaine d'enquêteurs dédiés est aujourd'hui mobilisée".

En plus de la tentative d'assassinat, les chefs de l'enquête ont été élargis à l'"association de malfaiteurs en vue de commettre un crime" et "destruction de bien par incendie en bande organisée", car la présence de plusieurs individus lors des faits est maintenant "confirmée", précise Stéphane Hardouin dans un communiqué.

L'enquête avance grâce notamment à "l'exploitation des traces et indices laissés sur la scène de crime ou encore des images de vidéosurveillance collectées", explique encore le communiqué. "Il a d'ores et déjà été établi avec certitude que la voiture bélier incendiée avait été volée sur la commune de Fresnes (Val-de-Marne) au cours de la même nuit", ajoute cette même source.

21h09
Retour à l'ordre

Élisabeth Borne veut le retour à "l'ordre"

Elisabeth Borne a souhaité le retour à "l'ordre" à l'issue d'une réunion avec l'ensemble des groupes politiques, qui sont apparus divisés dans leurs propositions après ce drame.

"La priorité, c'est d'assurer le retour de l'ordre républicain, ce qui nous conduit notamment à maintenir le dispositif de sécurité pour la nuit qui vient", a déclaré la Première ministre, soit 45.000 policiers et gendarmes.

Élisabeth Borne a admis que cette crise soulevait "de nombreuses questions" mais qu'"on aura l'occasion de se revoir, de poursuivre et d'approfondir ces sujets".

"J'aurais aimé qu'on ait plus de concorde", a affirmé à la sortie de cette réunion la cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé, qui refuse d'établir "un lien" entre la mort du jeune Nahel et les émeutes qui ont suivi et que "rien ne peut justifier".

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a quitté la réunion au bout d'une heure, jugeant "insupportable" de ne pas obtenir de "réponses" du gouvernement.
"La première mesure de l'apaisement c'est la justice" et "poser des actes", a-t-elle estimé en proposant d'abroger une loi de 2017 sur l'usage des armes par les policiers.

Parti plus tôt lui aussi pour présider une séance à l'Assemblée, le député RN Sébastien Chenu, qui remplaçait Marine Le Pen, a pointé "l'immense responsabilité" du gouvernement, en réclamant un "virage à 180 degrés (...) sur les politiques de sécurité, de justice, et la nécessité d'un moratoire sur l'immigration".

Pour les sénateurs LR, Bruno Retailleau a réclamé "de l'ordre" et "de l'autorité".
Pour lui, ces violences ne sont "pas un cri de détresse" et les émeutiers "ne sont certainement pas les déshérités de la République (qui) depuis des années déverse des milliards" dans les quartiers dits sensibles ou prioritaires.

Il a demandé notamment de pouvoir priver leurs familles de prestations sociales.
Ses propos ont été critiqués par la gauche. "Il n'y a pas d'ordre sans justice, et nous avons essentiellement parlé d'ordre aujourd'hui", a déploré le chef de file des députés PS Boris Vallaud.

Son homologue au Sénat Patrick Kanner a souhaité que la "réponse forte (...) sur l'ordre, la police, les sanctions soit contrebalancée au plus vite aussi par des politiques de prévention", refusant que le "pacte républicain" ne "fonctionne que sur une seule jambe, celle de la répression".

Cyrielle Chatelain, pour les députés EELV, a dénoncé un "gouvernement sans propositions, sans vision".

Au nom des députés PCF, André Chassaigne a réclamé une "politique de plus long terme", refusant la solution de "la matraque".

20h29
Le coût des émeutes

Un milliard d'euros de dégâts selon le Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, dit estimer à un milliard d'euros les dégâts pour les entreprises provoqués par les émeutes, dans un entretien au Parisien publié ce soir.

Le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bezieux lors d'une réunion à l'Élysee le 18 avril 2023.

Le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bezieux lors d'une réunion à l'Élysee le 18 avril 2023.

© Stéphanie Lecocq/Pool via AP

"Il est trop tôt pour donner un chiffre précis mais on est à plus d'un milliard d'euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme. Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l'image de la France", a déclaré le dirigeant du Medef, syndicat patronal le plus influent.

Selon ses chiffres, plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés, "avec des modes opératoires d'une violence absolue. Tout a été volé, même des caisses enregistreuses, avant de mettre le feu pour détruire".

Au sujet des indemnistations qui préoccupent de nombreuses entreprises et notamment les plus petites, Roux de Bézieux assure que "les assureurs sont mobilisés pour aller le plus vite possible, je suis assez confiant sur le fait que les commerces concernés seront indemnisés".

Écartant un retour au "quoi qu'il en coûte", ces dispendieuses mesures de soutien aux entreprises prises face aux crises sanitaire et énergétique, le patron des patrons estime qu'il faut envisager "des avances ponctuelles, car certains ne pourront pas exercer leur activité pendant un certain temps".

Samedi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait exhorté les assureurs à prolonger les délais de déclaration, à indemniser rapidement les victimes et à réduire les franchises.

20h11
Coût des dégâts

"Au moins 20 millions d'euros" de dégâts pour les transports publics en Ile-de-France, selon IDFM

Les émeutes ont causé "au moins 20 millions d'euros de dégâts" pour les transports publics en Ile-de-France, selon une première estimation, publiée aujourd'hui, d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports.

Dans cette somme, il faut compter "les bus brûlés, un tramway brûlé, deux tramways endommagés et les mobiliers urbains qui ont été cassés", a précisé IDFM à l'AFP, confirmant une information du Parisien.

Au total, 39 bus ont été brûlés, partout en Ile-de-France depuis le début des émeutes, notamment 12 bus dans le dépôt RATP d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et 14 bus dans le dépôt de la société ProCars à Provins (Seine-et-Marne), a détaillé IDFM.

Il faut compter environ 350.000 euros pour un bus, selon l'autorité régionale des transports.

La carcasse d'un bus brûlé à Nanterre, le 1er juillet 2023.

La carcasse d'un bus brûlé à Nanterre, le 1er juillet 2023.

© AP Photo/Lewis Joly

IDFM a rappelé la reconduction ce lundi soir de l'arrêt dès 21H00 de la circulation des bus et tramways, mis en place depuis plusieurs jours, soulignant que "hormis le dépôt d'Aubervilliers, les dégâts ont été fortement limités depuis la mise en place de cet arrêté".

Ainsi les transports de surface d'Ile-de-France, c'est-à-dire les bus et tramways, retourneront à nouveau au dépôt lundi au plus tard à 21H00, "pour préserver la sécurité des agents et voyageurs", même si l'intensité des émeutes a nettement diminué, avait indiqué IDFM à la mi-journée. "Cette mesure est renouvelée pour préserver la sécurité des agents et voyageurs", a expliqué l'autorité régionale, qui avait invité "les voyageurs à anticiper leurs déplacements".

20h10
Réponse du gouvernement

Le dispositif de sécurité maintenu pour la nuit à venir

Elisabeth Borne a reçu à Matignon les représentants de l'ensemble des groupes politiques au Parlement pour échanger sur des "propositions", après six nuits de violences en France qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier.

La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a quitté la réunion avant la fin, jugeant "insupportable" qu'on ne réponde pas "à nos questions". Elle avait expliqué à son arrivée être venue présenter un "plan de sortie de crise".

À leur arrivée à Matignon, les parlementaires socialistes et écologistes ont dit souhaiter entendre les propositions du gouvernement et présenter les leurs.

La Première ministre a annoncé qu'elle maintiendrait le dispositif de sécurité pour la nuit à venir. Elle a également commenté l'initiative de "l'extrême droite" de lancer une cagnotte pour le policier, disant qu'elle ne "contribue pas à l'apaisement".

18h26
Soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses

Emmanuel Macron assure le maire de L'Haÿ-les-Roses de son soutien

Emmanuel Macron assure le maire LR de L'Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, dont le domicile a été la cible d'une violente attaque à la voiture bélier, de sa "confiance" et son "soutien", a indiqué l'Elysée.

"On va bâtir ensemble les solutions", lui a dit le président, qui ne s'est pour l'heure pas exprimé publiquement sur l'attaque, lors d'un échange téléphonique.

La Première ministre Elisabeth Borne, venue apporter son soutien au maire dans sa ville hier, avait déclaré que l'exécutif ne laisserait "rien passer" et serait aux "côtés des maires".

17h42
Le "Plan banlieue"

Quand Jean-Louis Borloo tirait la sonnette d'alarme en mars 2022

En mars 2022, Jean-Louis Borloo, dont le plan Banlieue baptisé "réconciliation nationale" avait été retoqué en 2018 par Emmanuel Macron, avait une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme sur la situation dans les quartiers défavorisés.
À l'heure où la mort du jeune Nahel, tué par un policier, a causé émeutes, destructions de bâtiments publics et pillages dans de nombreuses villes de France, "L'Alarme" résonne d'une étonnante actualité.

Dans ce petit ouvrage de 96 pages publié sur internet, l'ancien ministre décrivait un pays "aux poutres fissurées et en danger" et appelait à un "sursaut immédiat et puissant", estimant "urgent de refaire nation".
"Parce que cela peut mal finir", écrivait-il, reprenant l'expression de l'ancien ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, selon laquelle "nous vivons côte à côte, peut-être finirons nous par vivre face à face".

L'ancien ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, présentant son plan d'urgence pour les banlieues le 22 mai 2018 à Paris.

L'ancien ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, présentant son plan d'urgence pour les banlieues le 22 mai 2018 à Paris.

© Ludovic Marin, Pool via AP

"Je vois la société se radicaliser et être de plus en plus violente (...) la France condamnée pour traitement indigne dans ses prisons pour la dixième fois, la gronde des magistrats, celle des avocats (...) la désespérance des agriculteurs, celle des professeurs dans certains quartiers, seuls devant une tâche immense (...) l'inquiétude des parents devant une école qui n'est plus partout une promesse (...) l'affaiblissement du Parlement (...) je vois monter la discrimination sur notre sol".

Après "la colère des émeutes urbaines de 2005 et des Gilets Jaunes de 2018", il dénonçait "l'envie de trouver des boucs-émissaires", "cette peur de l'altérité de la part d'un des peuples pourtant les plus généreux du monde" et "l'échec ("provisoire", a-t-il espéré) de la cohésion sociale".

Jean-Louis Borloo appelait de ses vœux un examen des "causes réelles et sérieuses" de l'"affaiblissement" des "poutres de la République" et la prise de "décisions essentielles dans l'organisation des pouvoirs publics", faute de quoi "cela pourrait devenir explosif".

Dans cet opus, il proposait la création d'une "sorte de conseil national de la République" et "d'organiser la coalition de tous les grands acteurs publics sur six urgences absolues": "la justice et l'ordre républicain,la réconciliation nationale, la jeunesse, la santé, l'habitat, l'énergie et la lutte contre le dérèglement climatique".

Interrogé hier sur ce que lui inspiraient les violences urbaines des derniers jours, il a répondu à l'AFP: "relisez l'appel de Grigny de 2017, le plan de réconciliation nationale de 2018 et l'Alarme 2022. Tout était dit, je crois".

16h46
Condamnations des violences

Le Conseil de l'Europe condamne les violences contre les élus en France

Le président du Congrès du Conseil de l'Europe condamne "l'intensification et la multiplication inquiétante de violences, agressions et menaces" envers les élus locaux ces derniers jours en France, dans un contexte de vague de violences urbaines après la mort de Nahel.

Depuis la mort de l'adolescent, tué par un policier à Nanterre mardi dernier, "plus de 150 mairies et bâtiments municipaux, ainsi que de nombreuses écoles et centres culturels, ont été endommagés, privant les citoyens d'un fonctionnement normal de leurs services publics", a rappelé Leendert Verbeek, cité dans un communiqué.

Il a également déclaré "(s'associer) à l'appel de l'Association des Maires de France (AMF) à la mobilisation civique contre les violences".
Dimanche, l'AMF avait appelé à "une mobilisation civique pour un retour à l'ordre républicain", quelques heures après une violente attaque à la voiture-bélier ayant visé le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) et causé une indignation générale.

Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, présidé par Leendert Verbeek, fait partie du Conseil de l'Europe, qui siège à Strasbourg et réunit les 46 États signataires de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme.

L'institution, chargée de "renforcer la démocratie locale et régionale", pourra "s'entretenir de ce sujet avec les autorités françaises" dans le cadre du suivi de la charte de l'autonomie locale à partir du 5 septembre.
 

16h14
Solidarité autour du maire de L'Haÿ-les-Roses

De nombreux élus marchent avec le maire visé par une violente attaque

Une marche solidaire d'élus et une foule dense d'habitants se sont élancées sous les applaudissements lundi de l'hôtel de ville de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), au lendemain de l'attaque à la voiture-bélier contre le domicile du maire.

Un millier d'habitants de la commune (environ 30.000 habitants) ont participé à cette marche circulaire autour de l'hôtel de ville menée par le maire Vincent Jeanbrun (LR), a constaté un journaliste de l'AFP.

Acclamé par la foule, l'élu marchant derrière une banderole "Ensemble pour la République !" était encadré en tête de cortège des ténors de son parti, dont le président du Sénat Gérard Larcher, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse et le patron des Républicains Eric Ciotti. La cheffe de file des députés Renaissance (majorité présidentielle) Aurore Bergé était également présente en tête de cortège.

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Ce 3 juillet, une marche solidaire d'élus et d'habitants s'élance de l'hôtel de ville de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

Une Marseillaise a été entonnée par la foule, tandis que le maire de ce chef-lieu d'arrondissement répondait aux cris de soutien en formant un coeur avec les doigts.

"Ce qui lui est arrivé aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous", estime Mathieu Viskovic, maire socialiste de Noisiel (Seine-et-Marne).
Anne-Laurence Delaule, maire-adjointe de L'Haÿ en charge de l'éducation, espère que cette marche sera un "déclencheur pour un sursaut citoyen".

Dans la nuit de samedi à dimanche, une voiture-bélier destinée à enflammer le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses avait enfoncé le portail de la maison, où se trouvaient ses enfants et son épouse, blessée au tibia en tentant de s'enfuir.

15h48
JO-2024

La protection des sites des JO-2024 "légèrement renforcée"

La "sécurisation des infrastructures" des JO-2024 à Paris a été "légèrement renforcée", assure la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera.
"Dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques, on a pris des mesures ces derniers jours pour renforcer encore la sécurisation des infrastructures", a indiqué la ministre, en marge d'un évènement sur les violences dans le sport.

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"Elles étaient déjà bien protégées, avec pas mal notamment de surveillance et une présence humaine. Elle a pu être légèrement renforcée. La nation est abimée par tout cela. Ce qui se passe n'est évidemment pas bon pour l'image de la France. Il y a des priorités, le retour de l'ordre républicain, la fin des violences", a-t-elle ajouté.

"Des évènements de ce type s'étaient déjà produits quasiment un an en amont des Jeux de Londres, avec des manifestations de violences très fortes dans la foulée de violences policières. L'édition des Jeux de Londres avait été très positive", a-t-elle encore rappelé.

Différents sites des JO, notamment en Ile-de-France, se trouvent au cœur des quartiers sensibles qui ont pu s'embraser ces derniers jours après le décès d'un jeune de 17 ans.

"Nous sommes tous atteints, déboussolés, a également assuré la ministre Oudéa-Castera. C'est l'occasion de redire notre émotion collective après la mort de Nahel, notre choc face au déferlement inacceptable de violences dans notre pays. Il semble y avoir une décrue".

15h17
JO-2024

La mairie de Paris n'a "pas d'inquiétude" sur d'éventuelles répercussions sur les JO-2024

Bien que "préoccupée" par les violences urbaines des derniers jours en France, la mairie de Paris n'a "pas d'inquiétude" quant à d'éventuelles répercussions sur les Jeux olympiques de 2024.
"Le contexte social et sociétal est assez préoccupant, mais on est à un an des Jeux. Il ne faut pas confondre les échéances", a estimé le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire, interrogé par la presse en marge d'une présentation du parcours de la flamme olympique dans la capitale, les 14, 15 et 26 juillet 2024.

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"Le Tour de France s'organise chaque année très bien", a souligné Emmanuel Grégoire. Même "préoccupé par la situation" en France depuis la mort de Nahel, il dit n'avoir "pas d'inquiétude sur l'incidence que cela aura" à l'été 2024.

"Dans un monde qui ne va pas bien, dans un pays qui montre des signes extrêmement inquiétants, cette flamme est une opportunité extraordinaire pour porter une espérance", a déclaré Anne Hidalgo.

En 2008, pour les Jeux de Pékin, le passage de la flamme olympique à Paris avait été marqué par les manifestations des défenseurs du Tibet : la flamme avait fini sa course à bord d'un bus en raison des échauffourées."On a tous en tête le souvenir de choses qui ne s'étaient pas forcément bien passées, on travaille pour que cela apporte de la joie et de l'enthousiasme", a ajouté Anne Hidalgo.
"Oui, nous serons au rendez-vous de la sécurité" même si des perturbations surviendront "sans doute à Paris", a admis son adjoint aux sports Pierre Rabadan, "persuadé que d'ici aux JO, on trouvera un climat social beaucoup plus apaisé".
"Le risque sécuritaire est là, on le gère (...) mais il faut arrêter de se focaliser là-dessus", a demandé Emmanuel Grégoire. "Notre pays a l'habitude d'accueillir les événements de façon optimale."

En 2022, la finale de la Ligue des champions au Stade de France, épicentre de ces prochains JO, avait tourné au fiasco, remettant en question les capacités du pays à organiser cet événement sportif planétaire.
 

15h09
Entreprises

Le patronat réclame des mesures de soutien

Les principales organisations patronales françaises ont demandé au gouvernement de mettre en place des mesures de soutien en faveur des commerçants et entrepreneurs affectés par six nuits de violences.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait demandé samedi 1er juillet aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d'indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes.
Un report de paiement de charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté sera également possible.

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, en avril, à Washington.

© AP Photo/Mariam Zuhaib

Pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), ce report de charges risque de ne pas être "suffisant". L'organisation, qui défend les intérêts des PME, demande "des mesures de soutien immédiates et massives" pour les commerçants et buralistes, notamment, qui n'ont pas accès au chômage partiel.

"Pour ceux qui ont tout perdu, il est essentiel de leur assurer un moyen de subsistance", insiste la CPME, plaidant pour la mise en place "d'un fonds de secours" ainsi qu'un délai dans le remboursement des prêts garantis par l'Etat (PGE) accordés pendant la crise sanitaire.

Le 1er juillet, le ministère de l'Economie avait recensé, en quatre nuits de troubles, une dizaine de centres commerciaux et plus de 200 enseignes de la grande distribution attaqués et pillés - dont 15 incendiés -, ainsi que 250 débits de tabac, également 250 agences bancaires, des magasins de toutes tailles et des établissements de restauration rapide.

Interrogé ce lundi par l'AFP, le ministère de l'Économie a indiqué ne pas disposer d'un bilan actualisé. "Ces entreprises ne pourront reprendre leur activité avant plusieurs semaines, et beaucoup d'autres, notamment à caractère commercial, subissent déjà d'importantes baisses d'activité en raison des émeutes", pointe l'Union des entreprises de proximité (U2P).

Elle demande au gouvernement de mettre en place "les dispositifs adaptés" - tels que l'activité partielle et le report de charges -, aux assurances d'indemniser de manière rapide et proportionnée, et aux banques d'accorder aux entreprises concernées "des facilités" de remboursement.

Outre les pertes d'activité, le Mouvement des entreprises de France (Medef) déplore "une dégradation de l'image de la France""Au-delà des annulations déjà enregistrées dans le secteur du tourisme, des investisseurs pourraient renoncer à des projets si le calme n'est pas restauré et la sécurité assurée", selon lui.

La CPME est favorable au report d'une semaine de la date de fin des soldes, prévue le 25 juillet.
 

14h26
Polémique

Une cagnotte de soutien au policier dépasse le million d'euros

Une cagnotte de soutien à la famille du policier auteur du tir qui a tué le jeune Nahel, la semaine dernière à Nanterre, recueillait ce lundi plus d'un million d'euros, quatre jours après son lancement.

À 14h00, cette cagnotte lancée sur la plateforme en ligne Gofundme totalisait environ 50.600 dons, pour une valeur totale de 1,002 million d'euros.
"Soutien pour la famille du policier de Nanterre, Florian M. qui a fait son travail et qui paie aujourd'hui le prix fort", dit le texte accompagnant la cagnotte, créée par l'ancien porte-parole de la campagne d'Eric Zemmour, Jean Messiha.

Le policier qui a tué Nahel, 17 ans, lors d'un contrôle routier a été mis en examen jeudi pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. La mort de l'adolescent a provoqué plusieurs nuits d'émeutes mais une décrue est observée depuis samedi soir.

La création et le succès de cette cagnotte ont provoqué l'indignation de la classe politique à gauche, la députée LFI du Val-de-Marne Clémence Guetté dénonçant sur Twitter une "indécence et horreur absolue".

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"Près d'un million d'euros collecté à l'initiative d'un polémiste d'extrême-droite en soutien à un policier qui tue un adolescent. Le message ? Cela rapporte de tuer un jeune arabe", a de son côté réagi l'eurodéputée Manon Aubry, demandant sa suppression.

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Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Gofundme a assuré que la cagnotte était "conforme" à ses règles car les fonds "seront versés directement à la famille en question. La famille a été ajoutée comme bénéficiaire et donc les fonds leur seront directement versés".

Une seconde cagnotte de soutien à la famille du policier, lancée sur Leetchi par un policier au nom de l'Amicale motocycliste des Hauts-de-Seine, cumulait près de 60.000 euros.

Une cagnotte de soutien à la famille de Nahel a quant à elle été créée sur Leetchi et atteignait lundi à 14h00 un peu moins de 200.000 euros.

14h18
Gouvernement

Élisabeth Borne réunit l'ensemble des groupes politiques à 17h00

Elisabeth Borne recevra à 17h00 à Matignon les représentants de l'ensemble des groupes politiques au Parlement. La Première ministre s'exprimera lors d'un point de presse à l'issue de la réunion, qui devrait durer entre une et deux heures.

Emmanuel Macron lui avait demandé dimanche, lors d'une réunion à l'Elysée avec plusieurs ministres sur ces événements, de "recevoir les présidents de groupes politiques au Parlement lundi".

Le chef de l'État doit pour sa part s'entretenir en début d'après-midi avec les présidents de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher, avant de recevoir demain les maires des "plus de 220 communes victimes d'exactions" lors des émeutes des derniers jours.

Selon une source gouvernementale, "nous ne sommes pas encore sortis de cette situation et il faut rester concentrés sur les heures qui viennent". Il faut "montrer l'unité de la Nation", a insisté la Première ministre. 

Elisabeth Borne

Elisabeth Borne, Première ministre (et en arrière plan, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur), le 30 juin, à Evry-Courcouronnes.

© Stefano Rellandini, Pool via AP

Côté Assemblée nationale, ont indiqué à l'AFP qu'ils seraient présents : les présidents des groupes PCF, André Chassaigne, PS Boris Vallaud, EELV Cyrielle Chatelain, LFI Mathilde Panot, Renaissance Aurore Bergé, MoDem Jean-Paul Mattei, Horizons Laurent Marcangeli, LR Olivier Marleix, et Liot Bertrand Pancher.

En revanche, le groupe RN sera représenté par le député Sébastien Chenu et non sa présidente Marine Le Pen, parce que cette dernière réclamait d'être reçue par Emmanuel Macron, a indiqué l'entourage de Marine Le Pen.

Côté Sénat, les président de groupe Bruno Retailleau (LR), Guillaume Gontard (écologistes), Eliane Assassi (communistes), Claude Malhuret (Les Indépendants), Jean-Claude Requier (radicaux) ou encore l'élu centriste Laurent Lafon sont annoncés.

Le chef de file des socialistes Patrick Kanner, qui sera également présent à Matignon, a d'ores et déjà demandé par courrier un débat parlementaire à Elisabeth Borne.

Les maires de France ont appelé population et élus à se rassembler lundi vers midi devant toutes les mairies pour "une mobilisation civique" après la violente attaque qui a visé le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), alors qu'une nette accalmie a été observée pour la sixième nuit d'émeutes.

13h17
Police

Macron demande le maintien d'une présence policière "massive" sur le terrain

Emmnuel Macron a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de maintenir une "présence massive" sur le terrain afin de garantir le "retour au calme" alors qu'une décrue des violences est observée après six nuits d'émeutes liées à la mort du jeune Nahel, a indiqué lundi l'entourage du chef de l'Etat

"Le président de la République souhaite que l’exécutif maintienne un haut niveau d’engagement et de pression sur le terrain, avec une présence massive, pour conforter le retour au calme et à l’ordre", relève-t-on de même source.

Le ministre de l'Intérieur a estimé lundi, à l'issue d'une nuit où aucun incident majeur n'a été signalé, que "l'ordre" était "en train d'être rétabli", "grâce à une fermeté qui a été affichée".

Gérald Darmanin a reconduit dimanche soir un dispositif de 45.000 policiers et gendarmes sur tout le territoire pour faire face aux émeutes déclenchées par la mort du jeune Nahel, tué par un policier, lors d'un contrôle routier mardi à Nanterre.

Lors d'une réunion dimanche soir à l'Elysée avec la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne et sept ministres, Emmanuel Macron a demandé de "continuer à tout faire pour rétablir l’ordre et garantir le retour au calme".

"Sans tirer de conclusion hâtive, à ce stade tout porte à croire qu’il a bien fait de trancher pour une réponse graduée", souligne-t-on dans son entourage.

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AFP