Live terminé le 12 avril à 16h05
Live démarré le 12 avril 2025 à 5h49

Programme nucléaire : négociations sous haute pression entre l'Iran et les États-Unis à Oman

Ce samedi 12 avril 2025, les États-Unis et l'Iran entament à Oman des discussions aux enjeux considérables sur le dossier du nucléaire iranien, à l'ombre de menaces d'une opération militaire américaine en cas d'échec. Le président Donald Trump a créé la surprise en annonçant la tenue de ces discussions. Depuis des semaines, les deux pays, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans, se livrent une guerre des mots.

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Iran

Le programme nucléaire iranien sera au cœur des discussions entre l'Iran et les États-Unis, ce samedi 12 avril 2025. 

AP Photo
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15h55

Oman affirme que les discussions entre les États-Unis et l'Iran se sont tenues dans une "atmosphère cordiale"

De rares pourparlers sur le nucléaire iranien entre les États-Unis et l'Iran se sont déroulés dans "une atmosphère cordiale", a affirmé samedi le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, qui a servi de médiateur pendant les échanges.

Le chef de la diplomatie omanaise a ajouté "être fier" d'avoir servi de médiateur pour les échanges entre son homologue iranien, Abbas Araghchi, et l'émissaire du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, "pour lancer un processus de dialogue et de négociation, dans le but commun de parvenir à un accord équitable et contraignant", entre les deux pays qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans. 

15h33

Fin des pourparlers entre l'Iran et les Etats-Unis à Oman

De rares pourparlers sur le nucléaire iranien entre les États-Unis et l'Iran se sont achevés samedi à Oman, Téhéran soulignant une "atmosphère constructive" lors d'échanges avec Washington.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, et l'émissaire du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, "ont échangé dans une atmosphère constructive basée sur le respect mutuel", a souligné le ministère iranien des Affaires étrangères, précisant qu'un intermédiaire omanais avait mené les discussions.

Fin du direct

C'est la fin de ce live. Merci d'avoir suivi avec nous cette journée de négociations entre Téhéran et Washington autour du programme nucléaire iranien. 

13h51

L'Iran ne s'attend pas à de "longues discussions" avec les Etats-Unis à Oman

Les pourparlers sur le nucléaire entre l'Iran et les États-Unis, qui ont débuté samedi à Oman, ne devraient pas durer très longtemps, selon le porte-parole de la diplomatie iranienne.

"Il s'agit d'un début (...), nous ne nous attendons pas à ce que ce cycle de discussions soit très long", a déclaré à la télévision d'État Esmaïl Baghaï, ajoutant que les deux parties échangeaient "leurs positions de principe" par le biais d'un intermédiaire omanais.

06h33
Diplomatie

Le chef de la diplomatie iranienne s'entretient avec des responsables omanais

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, s'est entretenu ce jour avec des responsables omanais à Mascate, selon des images de la télévision d'État iranienne.

iran

Sur cette photo partagée par Abbas Araghchi, le ministre iranien des Affaires étrangères(à gauche), il rencontre son homologue omanais Sayyid Badr Albusaidi avant les négociations avec les États-Unis.

AP Photo

Abbas Araghchi est accompagné à Oman du vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires politiques, Majid Takht-Ravanchi, du vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour le juridique, Kazem Gharibabadi, ainsi que du porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï, a précisé la télévision d'État.

05h51
Pourparlers

Une délégation iranienne en route

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, et une délégation de négociateurs ont quitté ce samedi matin Téhéran pour se rendre à Oman, selon l'agence de presse officielle Irna.

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05h50
Éléments de compréhension

Programme nucléaire

Le programme nucléaire iranien a été lancé dans les années 1950, avec l'aide des États-Unis, puis de l'Europe. 

Devenu membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), créée en 1957, l'Iran signe en juillet 1968 le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), adopté par les Nations unies le 12 juin 1968 et devenu effectif le 5 mars 1970. 

Toutefois, l'Iran, de même qu'Israël et le Pakistan dans la région, n'ont pas paraphé le texte qui impose à ses signataires des restrictions en matière de recherches dans le domaine de l'armement nucléaire.

(Re)voir AIEA : La saga du nucléaire iranien

C'est en 2002 que la première unité de la centrale nucléaire iranienne est lancée. Depuis, le pays est suspecté de développer son programme nucléaire militaire. Des agents de l'AIEA font des inspections des installations iraniennes. 

Un accord pour encadrer le nucléaire iranien a été signé le 14 juillet 2015 à Vienne en Autriche. Ce deal, limite le nombre de centrifugeuses et le niveau d'enrichissement de l'uranium et institue un système de contrôle international de ce programme. Négocié en échange d'une levée de la plupart des sanctions économiques qui touchaient alors le pays, l'accord a été mis à bas par Donald Trump lors de son premier mandat. 

Après le retrait des américains de l'accord de 2015, l'Iran a pris ses distances avec le texte et accéléré son programme nucléaire. Il a accru son niveau d'enrichissement de l'uranium jusqu'à 60% très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l'accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d'une bombe atomique.

00h46
Donald Trump

L'Iran ne peut pas avoir d'arme nucléaire

L'Iran ne peut pas avoir d'arme nucléaire, a averti le président américain Donald Trump.

Steve Witkoff était en visite vendredi en Russie, un allié de l'Iran, après des consultations entre experts chinois, russes et iraniens mardi à Moscou. "Je pense que notre position commence par le démantèlement de votre programme. C'est notre position aujourd'hui", a déclaré Steve Witkoff au Wall Street Journal, en parlant du message qu'il entend livrer aux Iraniens.

(Re)lire L'Iran estime possible un accord sur le nucléaire si Washington en a la volonté

Donald Trump a averti qu'une intervention militaire contre l'Iran était "tout à fait" possible si les négociations n'aboutissaient pas. 

"S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force (...) Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

L'Iran a prévenu que les menaces pourraient entraîner l'expulsion des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Cela constituerait "une escalade et un mauvais calcul", a réagi Washington.

Berlin comme l'Union européenne ont souligné l'importance de parvenir à une "solution diplomatique".

17h50
Maison Blanche

Les négociations avec l'Iran seront "directes"

Les négociations entre les États-Unis et l'Iran seront "directes", a insisté la Maison Blanche, hier vendredi.

"Je veux le dire très clairement : il s'agira de discussions directes avec les Iraniens", a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt en conférence de presse. "Le président croit en la diplomatie, dans les négociations directes, les discussions directes dans une même pièce", a-t-elle ajouté. 

(Re)voir États-Unis/Iran : un retour des discussions

Plus tôt dans la journée, Téhéran a dit rechercher un accord "sérieux et équitable" avec les États-Unis. Ces discussions se tiennent malgré les menaces de Donald Trump de recourir à l'option militaire en cas d'échec.

Qui anime ce direct ?

avec AFP
Les faits
  • L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent piloter ces discussions à huis clos à Mascate, la capitale de ce pays du Golfe voisin de l'Iran.
  • Les pourparlers seront les premiers à ce niveau entre les deux pays ennemis depuis le retrait américain en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, d'un accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales.
  • Signe de la distance qui sépare les deux camps, même le format n'est pas confirmé : la Maison Blanche a encore affirmé ce vendredi qu'il s'agirait de négociations directes "dans une même pièce", tandis que Téhéran parle de discussions menées via un médiateur.
  • Affaibli par les sanctions qui étranglent son économie et les revers infligés par Israël à ses alliés régionaux, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l'Iran a intérêt à négocier selon des experts.
  • Les États-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l'Iran, qu'ils accusent de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Une accusation niée par Téhéran, qui a indiqué chercher "un accord sérieux et équitable".