Direct terminé à 20h00 TU
Direct démarré à 04h30 TU

Niger : le régime militaire compte poursuivre Mohamed Bazoum pour "haute trahison"

La Cédéao déclare que les menaces de poursuites judiciaires contre le président Bazoum pour "haute trahison" constituent une nouvelle "provocation". Les États-Unis s'élèvent contre ces poursuites, estimant que cela "ne contribuera certainement pas à une résolution pacifique de cette crise". Antony Blinken appelle à "maintenir la pression" sur les militaires au pouvoir à Niamey, 

 

Les horaires sont affichés en temps universel (TU). 

Partager
Image
Le Secrétaire d'État américain Antony Blinken posant avec le président du Niger Mohamed Bazoum à Niamey le 16 mars 2023.

Le Secrétaire d'État américain Antony Blinken posant avec le président du Niger Mohamed Bazoum à Niamey le 16 mars 2023.

© Boureima Hama/Pool Photo via AP
8
nouvelle(s) publication(s)
17h44
Les critiques de Washington

Washington "consterné" par la menace de poursuites contre le président du Niger

Les États-Unis s'élèvent contre les perspectives, évoquées par le régime militaire dimanche, de poursuites judiciaires visant le président déchu Mohamed Bazoum, estimant que cela ferait monter la tension.

 "Nous sommes extrêmement consternés par les informations selon lesquelles on rajoute un cran à la détention injuste du président Bazoum", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État Vedant Patel, ajoutant que cela "ne contribuera certainement pas à une résolution pacifique de cette crise".

"Cette action est complétement déplacée et injustifiée" a dit Vedant Patel, ajoutant que cela "ne contribuera certainement pas à une résolution pacifique de cette crise".

Le chef de la diplomatie Antony Blinken s'est entretenu aujourd'hui au téléphone avec le président du Nigeria Bola Tinubu. Le secrétaire d'Etat a salué son action au sein de la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et appelle à "maintenir la pression" sur les militaires au pouvoir à Niamey, selon un communiqué.
 

16h25
Cédéao

Les menaces de poursuites contre le président Bazoum sont une "nouvelle forme de provocation"

Les menaces de poursuites judiciaires contre le président Bazoum pour "haute trahison" constituent une nouvelle "provocation" des autorités militaires à Niamey, dénonce la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dans un communiqué.

Cette menace est "une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l'ordre constitutionnel par des moyens pacifiques", selon ce communiqué de presse signé à Abuja.

Ces accusations surviennent après l'accueil par le régime militaire d'une délégation de chefs religieux nigérians musulmans samedi, menée avec l'accord du président nigérian Bola Tinubu, également à la tête de la Cedeao, pour "apaiser les tensions créées par la perspective d'une intervention militaire" de l'organisation.

Selon un communiqué de la médiation religieuse nigériane, le chef du régime militaire, le général Abdourahamane Tiani, a "déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre" la crise.

Jeudi, lors d'un nouveau sommet, les dirigeants de la Cedeao ont réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions, tout en ordonnant une mobilisation et un déploiement de la "force en attente" de la Cedeao.

Le calendrier et les modalités d'une éventuelle intervention militaire ouest-africaine n'ont pas été dévoilés. Mais le président ivoirien Alassane Ouattara a estimé qu'elle devrait pouvoir intervenir "dans les plus brefs délais".
 

14h09
Politique

La condamnation d'un dirigeant du M62 a été annullée

La Cour d'appel de Niamey "annule" la condamnation à neuf mois de prison d'un dirigeant d'une coalition soutenant le régime militaire écroué depuis sept mois pour une affaire liée à une attaque djihadiste, a annoncé son entourage.

"La Cour d'appel de Niamey a annulé la décision du tribunal de grande instance (...) qui avait condamné notre camarade Abdoulaye Seydou à neuf mois de prison ferme", a déclaré aux journalistes Sanoussi Mahaman, secrétaire général du mouvement M62 - qui soutient les militaires au pouvoir - dont Abdoulaye Seydou est le coordonnateur.

"Nous avons toujours dit que la détention d'Abdoulaye Seydou est une décision arbitraire (...) orchestrée de bout en bout", ajoute Sanoussi Mahaman.

Le mouvement M62, né il y a un an, est une coalition d'une dizaine d'associations et d'ONG opposées à la présence des forces militaires françaises au Niger.
À l'appel du M62, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Niamey pour "soutenir" les militaires qui ont renversé le président nigérien Mohamed Bazoum le 26 juillet et sont également très critiques à l'égard de la France.

Abdoulaye Seydou avait été placé en détention préventive en janvier, avant d'être condamné mi-avril.

Son mouvement avait accusé les Forces de défense et de sécurité (FDS) de massacres sur des populations civiles en représailles à une attaque djihadiste le 24 octobre 2022 contre un poste de police à Tamou (sud).

Après cette attaque, l'armée avait riposté et tué sept "assaillants" sur un site d'orpaillage clandestin voisin.

L'opposition politique et des organisations de la société civile avaient affirmé que les frappes avaient fait beaucoup plus de victimes.

10h54
Union africaine

L'UA organise une réunion sur la situation au Niger.

L'Union africaine (UA) a annoncé tenir une réunion pour discuter de "l'évolution de la situation au Niger et des efforts pour y remédier", dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter).

La réunion du Conseil de paix et sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l'UA, se déroule à son siège, à Addis Abeba, en Éthiopie. 

10h42
"Défi injuste"

Le Niger capable de "surmonter" les sanctions, selon le Premier ministre nommé par le régime militaire.

Le Niger est en mesure de "surmonter" les sanctions imposées à la suite du coup d’État, même si elles représentent "un défi injuste", a assuré le Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, dans une interview donné au média allemand Deutsche Welle.

"Nous pensons que même s'il s'agit d'un défi injuste qui nous a été imposé, nous devrions être en mesure de le surmonter. Et nous le surmonterons", a-t-il ajouté, à propos des mesures prises par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

09h55
Evolution de la crise

Une alliance de putschistes au Sahel et une solution diplomatique ?

Les putschistes du Sahel vont-ils s'allier contre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ? La situation semble évoluer après la visite de chef religieux nigérians. D'après ces derniers, les putschistes seraient ouverts à la discussion. Selon Niagalé Bagayoko, présidente du Réseau africain pour la sécurité, le fait que des autorités informelles aient l'oreille des militaires remet "sur le devant la scène l'importance des mécanismes traditionnels de gestion des conflits."

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...
05h24
Accusations

Les militaires affirment avoir "réuni les preuves pour poursuivre" le président Mohamed Bazoum.

"Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour" les "preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger", a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, un des membres du régime, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

Tweet URL

Le gouvernement appuie ses accusations sur des "échanges" entre Mohamed Bazoum et des "nationaux", des "chefs d’État étrangers", et des "responsables d'organisations internationales."

En outre, le régime a appelé à "s'interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu'il est séquestré, alors même que les militaires n'ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu'il dispose encore de tous les moyens de communication." Il assure que Mohamed Bazoum "reçoit régulièrement la visite de son médecin."

Selon un conseiller du président renversé, une consultation a eu lieu samedi. "Après cette visite, le médecin n'a soulevé aucun problème quant à l'état de santé du président déchu et des membres de sa famille", a ajouté Amadou Abdramane.

04h30
CEDEAO

Les putschistes dénoncent les sanctions "illégales, inhumaines" de la Cédéao.

Les putschistes ont dénoncé, hier soir, "les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes" de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Les populations nigériennes sont "durement éprouvées par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cédéao, qui vont jusqu'à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires" et "de fourniture en courant électrique", a affirmé un des membres du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

Tweet URL

-14.0739770266, -8.89892578125

Qui anime ce direct ?

Avec AFP