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Direct-Niger : une délégation de la Cédéao est arrivée à Niamey

Une délégation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest  est actuellement au Niger pour "négocier" avec les putschistes selon l'un des responsables de la Cédéao. "L'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité", a déclaré le commissaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) chargé des Affaires politiques et de la Sécurité Abdel-Fatau Musah.

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Manifestants pro junte

Des Nigériens pro-junte manifestent en faveur des militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum.

AP Photo/Sam Mednick
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20h05
Évacuations

Un 5e avion français à Niamey

Un cinquième avion du gouvernement français a atterri à l'aéroport civil de Niamey ce soir pour évacuer des ressortissants français et européens, a indiqué à l'AFP l'état-major des Armées.

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"Une 5e rotation a été déclenchée. L'avion est posé à Niamey", a-t-il déclaré.
Cela devrait être le tout dernier vol pour évacuer les personnes désireuses de quitter le pays, a-t-il précisé.

La France a décidé mardi d'évacuer ses ressortissants du Niger, justifiant cette décision par l'attaque de son ambassade dimanche et la fermeture des frontières qui empêchait ses concitoyens de circuler par voie aérienne.

Entretemps, les frontières terrestres et aériennes du Niger avec cinq pays frontaliers ont été rouvertes.

L'état-major a également précisé que le 4e avion était reparti de Niamey et devrait se poser à Roissy "vers 01H00 du matin locale".

Plus tôt, le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un message posté sur Twitter, rebaptisé X, qu'"à l'issue d'un troisième vol d'évacuation de Niamey, 736 personnes (avaient) été évacuées dont 498 Français". Le Quai d'Orsay n'était pas immédiatement en mesure ce soir de dire combien de personnes avaient pris place à bord du 4e avion.

19h59
Fin de payement

La Banque mondiale suspend ses déboursements "pour toutes ses opérations"

La Banque mondiale (BM) a annoncé dans un communiqué, avoir suspendu les déboursements "pour toutes ses opérations et jusqu'à nouvel ordre" à destination du Niger.

"Nous sommes alarmés par les efforts déployés pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du Niger. En conséquence la Banque mondiale a suspendu les déboursements pour toutes ses opération et jusqu'à nouvel ordre", a déclaré l'institution dans un communiqué, ajoutant "surveiller avec attention la situation" sur place.
 

15h42
"Solutions africaines"

La Russie appelle au "dialogue" pour éviter une "dégradation de la situation"

La Russie appelle au "dialogue" pour éviter une "dégradation de la situation" au Niger, pays sahélien déstabilisé par un coup d'État militaire survenu la semaine dernière, mettant en garde contre toute intervention armée étrangère.

"Nous considérons qu'il est extrêmement important de ne pas permettre une nouvelle dégradation de la situation dans le pays, nous pensons qu'il est urgent d'organiser un dialogue national pour rétablir la paix civile, assurer la loi et l'ordre", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes.

Selon elle, les "problèmes africains (nécessitent) des solutions africaines" et la "menace de recourir à la force contre un État souverain ne contribuera pas à désamorcer les tensions et à résoudre la situation dans le pays".
"Nous espérons que des efforts seront déployés par l'intermédiaire de l'Union africaine et des organisations régionales", a encore ajouté Maria Zakharova.
 

15H05
évacuation

L'Italie évacue 68 ressortissants étrangers

Près de 70 ressortissants étrangers résidant au Niger sont arrivés à Rome ce matin, évacués par l'Italie pour raisons de sécurité.

Parti de Niamey, un Boeing 767 de l'Armée de l'air italienne a atterri peu après 05H00 (03H00 GMT) à l'aéroport Ciampino de Rome avec à son bord 99 ressortissants italiens et d'autres nationalités.

"Retour en sécurité de 99 passagers, italiens et étrangers, qui ont quitté le Niger", s'est félicité le ministre italien de la Défense Guido Crosetto sur Twitter, récemment rebaptisé "X", qui a inclus dans ce décompte l'équipage de l'avion.

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Le ministère des Affaires étrangères a de son côté précisé à l'AFP que parmi les 68 civils évacués - à leur demande - se trouvaient 36 Italiens et 21 Américains. Dix-huit militaires italiens ont également été rapatriés.

Une quarantaine de civils italiens ont pour le moment décidé de rester au Niger. "Il s'agit en grande partie de membres d'ONG qui ont une solide expérience, qui connaissent la ville [de Niamey] et le territoire nigérien", a expliqué le chef de la diplomatie, Antonio Tajani, à la télévision publique Rai.

Un peu moins de 500 ressortissants italiens résident au Niger, dont la plupart sont des militaires. Le contingent de soldats italiens déployés dans le pays pour former l'armée nigérienne avec les forces françaises, américaines, belges et allemandes se trouve "consigné" à l'aéroport de Niamey, selon le ministre.
L'ambassade italienne est quant à elle "ouverte et pleinement opérationnelle".

"Les Italiens ne sont pas mal vus par la population nigérienne, et pas non plus par ceux qui ont réalisé le coup d'État, au point qu'ils ont garanti la sécurité du convoi de l'ambassade jusqu'à l'aéroport", a-t-il souligné.
 

13H55
Coupure d'électricité

Le Nigeria coupe son approvisionnement en électricité au Niger

Le Nigeria a coupé son approvisionnement en électricité au Niger, a appris l'AFP de source proche de la direction de la Société nigérienne d'électricité (Nigelec), en ligne avec les sanctions décidées par les voisins ouest-africains du Niger déstabilisé par un putsch.

"Le Nigeria a déconnecté dépuis hier (mardi) la ligne haute tension qui transporte l'électricité au Niger", a déclaré cette source.

Un agent de la Nigelec a de son côté indiqué que la capitale, Niamey, était "alimentée grâce à la production locale".

Dimanche, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dirigée par le président nigérian Bola Tinubu, a décidé de sanctions contre les putschistes qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum il y a une semaine.

En plus d'un ultimatum d'une semaine pour rétablir l'ordre constitutionnel et la suspension des transactions financières avec le Niger, la Cédéao a décrété le gel de "toutes les transactions de service, incluant les transactions énergétiques".

Selon un rapport de la Nigelec - seul fournisseur du pays -, en 2022, 70% de la part d'électricité au Niger provenait de l'achat à la société nigériane Mainstream.

L'électricité est produite par le barrage de Kainji (ouest du Nigeria).
De nombreux quartiers de la ville de Niamey sont en temps normal soumis à des coupures d'électricité et la décision du Nigeria va aggraver cette situation.

Pour s'affranchir de sa forte dépendance énergétique au Nigeria voisin, le Niger s'active à achever d'ici à 2025 son premier barrage, sur le fleuve du même nom.

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À quelque 180 kilomètres en amont de Niamey, le barrage de Kandadji doit générer annuellement 629 gigawattheure (GWh).

13H30
Cédéao

Une intervention militaire "la dernière option sur la table"

Une intervention militaire au Niger serait "la dernière option" envisagée par le bloc ouest-africain pour restaurer l'ordre constitutionnel mais il faut se "préparer à cette éventualité", a indiqué mercredi l'un des responsables de la Cédéao, à l'ouverture de la réunion des chefs d'état-major ouest-africains à Abuja.

"L'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité", a déclaré le commissaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdulfatar Musa.

13H00
Négociations

Une délégation de la Cédéao au Niger

Une délégation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est actuellement au Niger pour "négocier" avec les putschistes, indique  mercredi l'un des responsables de la Cédéao à l'ouverture de la réunion des chefs d'état-major ouest-africains à Abuja.

"Le président de la Commission de la Cédéao aurait aimé être ici, mais à l'heure où nous parlons, il se trouve au Niger dans le cadre d'une délégation de haut niveau dirigée par l'ancien chef d'État du Nigeria, le général Abdulsalami Abubakar, en vue de négocier", déclare le commissaire de la Cédéao chargé des affaires politiques et de la sécurité, Abdulfatar Musa.

11H15
Union des juntes

Un général de la junte nigérienne au Mali

Une figure de la junte au pouvoir au Niger, le général Salifou Mody, est arrivé au Mali dont les dirigeants militaires se sont solidarisés avec leurs homologues nigériens face aux pressions internationales.

Le général Mody, ancien chef d'état-major des Armées limogé en avril et membre du groupe de militaires qui viennent de prendre la tête du Niger par la force, s'est déplacé chez le voisin malien à la tête d'une délégation, ont dit sous le couvert de l'anonymat un haut responsable nigérien et un haut responsable sécuritaire malien.

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06h58

L'Italie a évacué une centaine de ressortissants étrangers

Une centaine de ressortissants étrangers résidant au Niger sont arrivés à Rome mercredi matin, évacués par l'Italie pour raisons de sécurité après le coup d'État militaire survenu la semaine dernière dans ce pays sahélien, ont annoncé les autorités de la péninsule.

Parti de Niamey, un Boeing 767 de l'Armée de l'air italienne a atterri peu après 05H00 (03H00 GMT) à l'aéroport Ciampino de Rome avec à son bord 99 ressortissants italiens et d'autres nationalités.

"Retour en sécurité de 99 passagers, italiens et étrangers, qui ont quitté le Niger", s'est félicité le ministre italien de la Défense Guido Crosetto sur Twitter, récemment rebaptisé "X".

Selon l'agence Ansa, 36 Italiens et 21 Américains font partie des ressortissants évacués, accueillis à leur arrivée par le chef de la diplomatie Antonio Tajani.

Un peu moins de 500 ressortissants italiens résident au Niger, dont la plupart sont des militaires.

05h51
évacuations

Les évacuations françaises devraient s'achever à la mi-journée

Les autorités françaises souhaitent clore mercredi à la mi-journée les opérations d'évacuation par avion de civils du Niger, entamées mardi soir après le putsch de la semaine dernière.

Quatre avions ont pour l'instant été prévus pour évacuer des civils, en grande majorité français. C'est la première évacuation massive organisée par Paris au Sahel où les coups d'État se sont multipliés depuis 2020.

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Un premier avion a décollé de Niamey mardi soir et a atterri, peu après 23h30 GMT, à l'aéroport de Paris-Roissy Charles de Gaulle.

Paris justifie l'évacuation par les "violences qui ont eu lieu" contre son ambassade dimanche lors d'une manifestation hostile à la France, et par "la fermeture de l'espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens".

Niamey, par la voix d'un putschiste, a toutefois annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la réouverture "des frontières terrestres et aériennes" du Niger avec cinq pays voisins (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Tchad).

"Il y a 262 personnes à bord de l'avion qui est un Airbus A330, dont une douzaine de bébés", a indiqué mardi soir la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, expliquant que la "quasi-totalité des passagers sont des compatriotes".

Outre une grande majorité de Français ont également atterri des Nigériens, des Portugais, des Belges, des Éthiopiens et des Libanais, a précisé le Quai d'Orsay à la presse présente à Roissy.

L'évacuation a été "bien organisée, ça a été assez vite, pour ma part tout s'est très bien passé", a témoigné Bernard, qui travaille depuis deux mois au Niger pour l'Union européenne. "A Niamey, il n'y a pas de tensions particulières en ville, pas de stress particulier, la population vaque à ses occupations", a décrit cet homme qui n'a pas donné son nom, parti avec le strict minimum.

"Ca fait du bien", a déclaré, soulagée, Raïssa Kelembho, rentrée du Niger avec ses deux garçons. "A un moment donné, il y a eu une sensation d'insécurité, on savait que tout pouvait basculer", a expliqué la mère de famille, dont le mari est resté au Niger pour le travail.

Sur les quelque 1.200 Français enregistrés sur les listes consulaires au Niger, selon Paris, 600 ressortissants souhaiteraient revenir en France.

L'évacuation des militaires français postés au Niger n'est en revanche "pas à l'ordre du jour", avait auparavant indiqué à la presse l'état-major des armées françaises.

21h32
Sommet extraordinaire

Les chefs d'état-major de la Cédéao se réunissent de mercredi à vendredi

Les chefs d'état-major des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se réunissent de mercredi à vendredi à Abuja au sujet du putsch au Niger, a annoncé mardi soir l'organisation régionale dans un communiqué. 

Les dirigeants ouest-africains réunis en sommet extraordinaire dimanche dans la capitale nigériane avait condamné le putsch et donné une semaine aux putschistes pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions en se réservant la possibilité d'un recours à la force

Elle avait ainsi annoncé une réunion des chefs d'état-major des pays membres à venir.

Les dirigeants avaient également annoncé la nomination à venir d'un représentant qui serait dépêché au Niger pour soumettre ses exigences.

Une délégation de la Cédéao, conduite par l'ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar doit aussi se rendre mercredi au Niger, ont indiqué sous le couvert de l'anonymat une haute responsable de l'organisation ouest-africaine et un responsable militaire du Niger. 

Lundi soir, le Burkina Faso et le Mali, voisins du Niger et gouvernés également par des militaires, ont affiché leur solidarité avec les putschistes en affirmant que toute intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum serait considérée "comme une déclaration de guerre" à leurs deux pays et entraînerait leur retrait de la Cédéao, "ainsi que l'adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger".

Ils ont ajouté, dans un communiqué commun, qu'ils "refusent d'appliquer" les "sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes" également décidées dimanche par la Cédéao à Abuja.

20h23
Evacuation

Aucune décision d'évacuer les Américains du Niger, selon la Maison Blanche

Les Etats-Unis n'ont pris aucune décision pour le moment d'évacuer leurs ressortissants du Niger à l'instar de la France, après le renversement du président Mohamed Bazoum, mais vont suspendre certaines activités avec l'armée nigérienne, selon des responsables.

Le gouvernement américain "est clairement au courant des efforts menés par la France et d'autres pays européens pour évacuer leurs ressortissants. Dans le même temps, nous n'avons aucune indication de menaces directes visant des citoyens américains ou nos installations" au Niger, a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby.

"Nous n'avons donc pas changé notre posture concernant notre présence au Niger pour le moment", a-t-il dit.

Environ 1.000 soldats américains se trouvent au Niger, dans le cadre de la lutte antijihadiste au Sahel.

Washington juge par ailleurs qu'il y a encore "une petite fenêtre" pour la diplomatie en vue d'un règlement de la crise au Niger, a indiqué John Kirby, tout en disant "surveiller la situation presque d'heure en heure".

"Nous continuons à inciter les citoyens américains encore au Niger de faire en sorte que la sécurité soit leur première priorité", a-t-il poursuivi.

Il a précisé que l'armée américaine ne participait pas à l'évacuation des ressortissants européens.

"Il n'y a pas eu de décision de les utiliser pour appuyer les efforts d'évacuation en cours par d'autres pays", a affirmé John Kirby, et "aucune décision n'a été prise de pré-positionner des forces supplémentaires" au Niger ou dans ses environs.

"Si on doit ajuster, on ajustera. Mais on y est pas encore", a-t-il dit.

En revanche, le Pentagone a annoncé mardi après-midi avoir suspendu certaines activités en lien avec l'entraînement et la formation de l'armée nigérienne.

"En ce qui concerne la coopération sécuritaire, ces activités sont suspendues en raison de la situation", a déclaré le porte-parole du Pentagone Pat Ryder, précisant qu'il s'agissait d'activités de type "entraînement".

Selon lui, les soldats américains restent globalement cantonnés dans leurs bases militaires.

Les faits

Un coup d’État au Niger, mené par le général Abdourahamane Tchiani, a renversé le président élu Mohamed Bazoum la semaine dernière.

La France, ex-puissance coloniale dans la région et soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui l'ont renversé.

Paris a décidé d'évacuer ses ressortissants du pays, "compte tenu de la situation à Niamey" selon le ministère des affaires étrangères.