Le Cap-Vert, membre de la Communauté des États ouest-africains (Cedeao), est opposé à une intervention militaire de l'organisation au Niger pour faire partir les militaires qui ont pris le pouvoir par la force, affirme le président José Maria Neves vendredi.
José Maria Neves, président du Cap Vert lors de la COP27 en Égypte en novembre 2022.
Nous devons tous œuvrer pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger, mais en aucun cas par une intervention militaire ou un conflit armé en ce moment", a-t-il dit sur l'île de Fogo, selon des propos tenus à des journalistes, dont ceux de la télévision nationale.
"Nous devons mener des négociations intenses et, par la voie diplomatique, résoudre ces problèmes car toute intervention par des moyens militaires en ce moment aggraverait la situation et transformerait la région en un espace explosif", a-t-il souligné.
Lors d'un sommet au Nigeria où le Cap-Vert était représenté par son ambassadeur, la Cedeao a donné jeudi son feu vert à une action militaire au Niger sans en révéler le calendrier ni les modalités.
Le président cap-verdien a dit peu probable que son pays prenne part à une intervention militaire si la Cedeao décidait de passer aux actes.
"Le Cap-Vert pourrait difficilement intégrer une force de cette nature", a-t-il affirmé.