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Direct La Russie accuse les États-Unis de sacrifier l'instabilité énergétique mondiale avec ses sanctions

Moscou accuse Washington de mettre en péril l'instabilité énergétique mondiale avec la prise de sanctions à son encontre. De nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe ont été prises, vendredi, par les États-Unis.

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L'une des plus grandes installations pour le pétrole et les produits pétroliers dans le sud de la Russie

Des pétroliers sont vus dans le complexe Sheskharis, qui fait partie de Chernomortransneft JSC, une filiale de Transneft PJSC, à Novorossiysk, l'une des plus grandes installations pour le pétrole et les produits pétroliers dans le sud de la Russie, le 11 octobre 2022. Les prix du pétrole russe ont augmenté bien au-delà du plafond imposé par les alliés occidentaux dans le cadre des sanctions liées à l'invasion de l'Ukraine.

AP Photo, File
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20h08
Naufrages

La région ukrainienne occupée de Zaporijjia touchée par la marée noire

Du mazout issu de deux pétroliers russes naufragés mi-décembre dans le détroit de Kertch s'est répandu dans la mer d'Azov et a atteint les côtes de la région ukrainienne de Zaporijjia, en partie occupée par la Russie, a déclaré samedi le gouverneur régional installé par Moscou.

Le 15 décembre, deux pétroliers vieillissants se sont échoués lors d'une tempête dans ce détroit, situé entre la Russie et la Crimée annexée, causant une pollution massive.

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"Du mazout a été détecté sur la côte (de la mer) d'Azov", a déclaré sur Telegram Evguéni Balitsky, le gouverneur pro-russe de la région occupée de Zaporijjia.

Il a expliqué qu'une nappe de plus de 14 kilomètres de long contenant de "minuscules fragments de fractions solides de pétrole" avait été découverte le long d'une longue bande de terre s'avançant dans la mer d'Azov, au large de la ville portuaire de Berdyansk. Une autre nappe, beaucoup plus petite, a été découverte plus à l'est, a-t-il ajouté.

18h02
Sanctions

Moscou accuse Washington de risquer l'instabilité énergétique mondiale avec les sanctions

Moscou a accusé samedi les États-Unis d'être prêts à risquer l'instabilité énergétique mondiale en imposant de nouvelles sanctions de grande envergure au secteur énergétique russe.

(Re)lire Une "flotte fantôme", l'arme russe pour contourner les sanctions

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé, vendredi, de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe, notamment le géant pétrolier Gazprom Neft, afin de saper "la plus grande source de financement du Kremlin" au service de l'effort de guerre en Ukraine, quelques jours seulement avant le départ du président Joe Biden.

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Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu'à la veille de la fin du "temps peu glorieux au pouvoir" de Biden, Washington tentait de "causer au moins un peu de tort à l'économie russe, même au prix de la déstabilisation des marchés mondiaux". 

"Bien sûr, les actions hostiles de Washington ne resteront pas sans réaction", a ajouté le ministère.

17h37
Extrême violence

Un soldat russe reçoit une médaille après avoir tué un Ukrainien au corps-à-corps

Vladimir Poutine a décerné la plus haute décoration de Russie à un soldat russe qui, selon les autorités, a tué un soldat ukrainien lors d'un combat au corps-à-corps, nouvelle illustration de l'extrême violence du conflit.

Le président russe a attribué le titre de Héros de la Russie à Andreï Grigoriev pour "son courage et son héroïsme", a indiqué samedi le Kremlin dans un communiqué, sans fournir plus de détails.

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Des blogueurs militaires russes ont publié début janvier une vidéo filmée par une caméra de type GoPro portée par un militaire ukrainien.

Sur les images, ce militaire s'avance vers une maison, puis un échange de tirs débute et il lance une grenade à l'intérieur du bâtiment. Un soldat russe en sort et les deux hommes commencent à se battre à mains nues et au couteau.

Le soldat portant la caméra, qui hurle des appels à l'aide en ukrainien, demande à la fin de la vidéo à son adversaire de le laisser mourir en paix et dit notamment "adieu, maman".

13h46
Respect des frontières internationales

Le respect des frontières vaut pour "tous les pays", prévient Scholz

Le chancelier allemand Olaf Scholz a de nouveau appelé, samedi, "tous les pays, qu'ils se trouvent à l'est ou à l'ouest", au respect des frontières internationales, soulignant qu'"aucun pays n'est l'arrière-cour d'un autre".

"Le principe de l'inviolabilité des frontières s'applique à tous les pays, qu'ils se trouvent à l'est ou à l'ouest (...) qu'il s'agisse d'un petit pays ou d'un pays très grand et très puissant", a déclaré le chancelier devant son parti social-démocrate (SPD) à Berlin, quelques jours avant l'investiture de Donald Trump.

Le chancelier allemand Olaf Scholz

Le chancelier allemand Olaf Scholz participe à une convention spéciale du parti à Berlin, Allemagne, samedi 11 janvier 2025. 

AP Photo/Markus Schreiber

La référence aux visées expansionnistes de Donald Trump était transparente samedi, même s'il n'a pas cité le nom du futur président américain. Il a également dénoncé "la guerre d'agression impitoyable de la Russie" contre l'Ukraine.

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"L'inviolabilité des frontières est un principe central du droit international. Aucun pays n'est l'arrière-cour d'un autre. Aucun petit pays ne doit avoir à craindre ses grands voisins. C'est au cœur de ce que nous appelons les valeurs occidentales", a dit le dirigeant allemand qui s'exprimait lors d'un congrès du SPD à Berlin organisé en vue des élections législatives du 23 février en Allemagne.

13h27
Corée du Nord

L'Ukraine dit interroger deux soldats nord-coréens faits prisonniers

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé, samedi, que ses troupes avaient fait prisonniers, dans la région russe de Koursk, deux soldats nord-coréens qui ont été transférés à Kiev où ils sont interrogés.

"Ce sont deux soldats qui, bien que blessés, ont survécu et ont été acheminés à Kiev où ils parlent avec des enquêteurs du SBU", les services de sécurité ukrainiens, a déclaré M. Zelensky sur Telegram.

"Ce n'était pas une tâche aisée : généralement, les Russes et les autres soldats nord-coréens achèvent leurs blessés et font tout pour effacer les preuves de la participation d'un autre État, la Corée du Nord, à la guerre contre l'Ukraine", a-t-il poursuivi.

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Le dirigeant a accompagné son message de photos en détention des deux militaires présumés. L'un d'eux a des pansements visibles autour des mains, l'autre autour du menton.

Selon M. Zelensky, ces prisonniers reçoivent "toute l'aide médicale nécessaire". Il a affirmé avoir ordonné au SBU de fournir à la presse un accès aux détenus : "Le monde doit savoir ce qu'il se passe", a-t-il indiqué.

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Fin décembre 2024, Volodymyr Zelensky avait déclaré que des soldats nord-coréens très grièvement blessés étaient morts en Ukraine après avoir été faits prisonniers.

Selon Kiev, 12.000 soldats nord-coréens, dont environ 500 officiers, se trouvent dans la région de Koursk, dont l'armée ukrainienne occupe plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août. 

Ni la Russie ni la Corée du Nord n'ont confirmé la présence de ce contingent.

12h58
Ukraine

L'armée russe dit progresser au nord-ouest de Kourakhové

L'armée russe a affirmé, samedi, avoir gagné du terrain au nord-ouest de la ville ukrainienne de Kourakhové, un bastion important que Moscou a dit avoir conquis en début de semaine dans la région de Donetsk (est).

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a annoncé que des unités du groupement Centre avaient "libéré" la localité de Chevtchenko.

Un homme à vélo à Kurakhove, dans la région de Donetsk

Un homme roule à vélo devant le bureau de poste qui a été détruit par une frappe aérienne russe à Kurakhove, dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 7 novembre 2024.

AP Photo/Anton Shtuka, File

Ce village est situé à environ 10 kilomètres au nord-ouest du centre de Kourakhové. Selon l'agence de presse russe Ria Novosti, son contrôle permet de limiter les tirs ukrainiens sur cette ville et de continuer à avancer vers les frontières ouest de la région de Donetsk.

Moscou avait affirmé, lundi, avoir conquis Kourakhové, une position défensive d'importance pour les troupes ukrainiennes dans le sud du bassin minier du Donbass. La perte de cette ville, qui comptait environ 18.000 habitants avant la guerre, n'a depuis pas été confirmée officiellement par l'Ukraine. 

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L'état-major ukrainien a indiqué, samedi, que les troupes de Kiev avaient repoussé des attaques russes dans la zone, notamment autour de Kourakhové.

Samedi matin, la carte des combats établie par le blog militaire DeepState, proche de l'armée ukrainienne, fait apparaître la totalité de Kourakhové, ainsi que celle de Chevtchenko, sous contrôle russe.

00h40

Washington et Londres annoncent de nouvelles sanctions contre le pétrole et le gaz russes

Les gouvernements américain et britannique ont annoncé vendredi de nouvelles sanctions coordonnées contre le secteur énergétique russe, notamment contre Gazprom Neft, afin de saper "la plus grande source de financement du Kremlin" au service de l'effort de guerre en Ukraine.

A quelques jours de l'investiture le 20 janvier du président américain élu Donald Trump, le département du Trésor a détaillé une série de sanctions visant entre autres deux des principales sociétés russes du secteur, Gazprom Neft et Sourgoutneftegaz.

Londres a aussi sanctionné ces deux entreprises, "qui produisent à elles seules plus d'un million de barils de pétrole par jour, soit une valeur d'environ 23 milliards de dollars (22,5 milliards d'euros) par an aux prix actuels".

Une décision immédiatement dénoncée comme "injustifiée et illégitime" par Gazprom Neft, filiale du grand groupe étatique Gazprom, citée par les agences de presse russes.

Daleep Singh, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche pour l'économie internationale, a indiqué que ces sanctions étaient "les plus importantes jamais imposées" par les Etats-Unis au secteur énergétique russe. 

"Ces sanctions frapperont durement tous les maillons clés de la chaîne de production et de distribution du pétrole russe", a-t-il ajouté.

Elles pourraient entraîner "une augmentation des prix de l'essence", a concédé le président américain Joe Biden lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, "entre trois et quatre cents le gallon".

"Mais cela aura un impact bien plus profond sur la capacité de la Russie de continuer d'agir telle qu'elle le fait dans sa conduite de la guerre", a-t-il insisté.

Selon lui, son homologue russe Vladimir Poutine est en "mauvaise posture", et il est "vraiment important de ne lui laisser aucun répit".

Le ministère britannique des Affaires étrangères a également assuré que les revenus pétroliers sont "vitaux pour l'économie de guerre de la Russie, représentant environ un quart de l'ensemble du budget russe en 2023".

"S'attaquer aux compagnies pétrolières épuisera le trésor de guerre de la Russie, et chaque rouble que nous retirons des mains de Poutine contribuera à sauver des vies ukrainiennes", a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy.

Washington a par ailleurs annoncé vendredi des sanctions contre près de 200 pétroliers et méthaniers opérant depuis la Russie et présentés comme faisant partie de la "flotte fantôme" de Moscou.

Un certain nombre des navires ciblés sont cependant enregistrés sous pavillon de la Barbade et du Panama.

00h30

Biden affirme que Poutine est en "mauvaise posture"

Joe Biden a déclaré vendredi que le président russe Vladimir Poutine était en "mauvaise posture" actuellement, après avoir annoncé avec Londres de nouvelles sanctions coordonnées contre le secteur énergétique russe en raison de la guerre en Ukraine.

"Il est vraiment important de ne lui laisser aucun répit", a déclaré à la presse le président américain à propos de son homologue russe.

22h40

Zelensky dit qu'il a parlé au président Biden, l'a remercié pour son "soutien sans faille"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait savoir qu'il s'était entretenu vendredi avec son homologue américain Joe Biden et qu'il l'avait remercié pour son "soutien sans faille", moins de deux semaines avant qu'il ne cède le pouvoir à Donald Trump. 

M. Zelensky a remercié M. Biden pour son "soutien sans faille à l'indépendance de l'Ukraine et pour le rôle vital que les Etats-Unis ont joué pour unifier la communauté internationale", a déclaré le dirigeant ukrainien dans un message sur X.

Joe Biden s'est employé à fournir autant d'aide que possible à Kiev avant l'investiture du président élu Donald Trump, le 20 janvier, par crainte que son successeur ne réduise son soutien une fois au pouvoir.

M. Trump a promis de résoudre le conflit en "24 heures" dès son retour à la Maison blanche, ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque toujours de moyens.

Volodymyr Zelensky dit également avoir "exprimé (ses) condoléances pour les incendies dévastateurs en Californie et la perte tragique de vies humaines".
 

20h05

Vols civils en Russie: "risques élevés" selon l'UE, Moscou dénonce une recommendation "absurde"

L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a mis en garde vendredi contre les "risques élevés" encourus par les avions de ligne survolant la Russie, en raison de "carences" de coordination avec l'armée illustrées selon elle par le récent crash d'un appareil azerbaïdjanais, une recommandation jugée "absurde" par Moscou.

Dans un "bulletin de sécurité sur les zones de conflit" consulté vendredi, l'AESA a renouvelé sa recommandation aux compagnies aériennes de ne pas emprunter l'ouest de l'espace aérien russe, ce dernier étant déjà interdit par Moscou aux transporteurs basés dans l'Union européenne (UE) mais restant emprunté par des avions de ligne chinois, turcs ou du Golfe entre autres.

La zone concernée est située "à l'ouest du 60e méridien Est à toutes les altitudes et tous les niveaux de vol", a ajouté l'agence européenne, qui indépendamment des mesures souveraines prises par la Russie, recommande d'éviter le survol d'une partie de ce territoire depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Dans son nouveau bulletin, l'AESA a également souligné que le conflit créait le risque de voir "des avions civils pris pour cible de manière non intentionnelle (...) en raison de possibles carences dans la coordination entre autorités civiles et militaires" lors de l'entrée en action de la défense aérienne.

"Cela crée des risques élevés pour les opérations de vol, comme l'a montré l'incident du vol 8243 d'Azerbaijan Airlines", a souligné l'AESA.

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