Paris 2024 : Léon Marchand trois fois en or

Le Chinois Pan Zhanle a remporté le 100 m nage libre pulvérisant en 46 sec 40/100 son propre record du monde de la course reine, devant l'Australien Kyle Chalmers et le Roumain David Popovici.

Soulagé. À Nanterre ce 31 juillet 2024

© AP Photo/Martin Meissner

Le Français Maxime Grousset a pris la 5e place de la course. Encore deuxième aux 50 mètres, le Néo-Calédonien a ensuite laissé s'envoler le champion du monde en titre âgé de 19 ans.
Méconnaissable mardi matin au point de passer à deux centièmes de l'élimination en séries, Pan Zhanle s'était repris en demi-finales après avoir établi samedi un nouveau record olympique (46 sec 92) lors du 4x100 m.

Ce soir, celui que les médias chinois surnomment le "poisson volant" a pris d'emblée les commandes de la course et mis une claque de 40/100e à sa marque de référence établie en février lors des Mondiaux de Doha, à la surprise générale.

Il a par ailleurs devancé de plus d'une seconde ses poursuivants, un gouffre sur cette distance. Kyle Chalmers, titré aux JO-2016 de Rio et argenté aux JO-2020 de Tokyo, s'est imposé à la touche (47:48) devant David Popovici (47:49), qui a détenu le record du monde de la distance entre août 2022 et février 2024.

Le podium du 100 mètres nage libre : Pan Zhanle, avec l'Australien Kyle Chalmers, médaille d'argent et le prodige Roumain David Popovici, médaille de bronze.

© AP Photo/Petr David Josek

Né en 2004 à Wenzhou, ville prospère de la côte est chinoise, Pan Zhanle avait éclos au niveau international en septembre 2023, en remportant l'or des Jeux asiatiques sur 100 m en 46 sec 97, avant d'exploser aux Mondiaux de Doha.
 

Dans la même soirée, le jeune nageur de 22 ans, Léon Marchand remporte le 200 mètres brasse après le 200 mètres papillon ! Deux médailles, un nouveau record olympique, rien ne semble pouvoir l'arrêter.

La piscine de Nanterre retentit des cris du public rassemblé en nombre ce soir.

Le poing de la victoire !

© AP Photo/Petr David Josek

Dans une salle en furie, accompagnant chaque coup de brasse, le Français de 22 ans a bouclé la distance en 2 min 05 sec 85, nouveau record olympique, devant l'Australien Zac Stubblety-Cook et le Néerlandais Caspar Corbeau.

Anastasiia Kirpichnikova a décroché ce soir l'argent du 1500 m nage libre des JO de Paris remporté par l'Américaine Katie Ledecky, qui devient avec son 8e or la deuxième femme la plus titrée de l'histoire des Jeux.

Ce 31 juillet 2024, la jeune Française de 24 ans, Anastasiia Kirpichnikova, a remporté l'argent en 1500 m nage libre.

© AP Photo/Matthias Schrader

Naturalisée l'an dernier après avoir porté les couleurs de la Russie, la Française de 24 ans a nagé en 15 min 40 min 35 sec, pulvérisant de huit secondes son record personnel, alors que Katie Ledecky a établi un nouveau record olympique (15:30.02). L'Allemande Isabel Gose complète le podium.

Kirpichnikova est partie très vite dans le sillage de l'Américaine, placée dans le couloir voisin, et a conservé longueur après longueur une courte avance sur l'Italienne Simona Quadarella et sur Gose, au coude à coude.

L'Américaine Katie Ledecky a établi un nouveau record olympique : 15:30.02.

© AP Photo/Ashley Landis

Sous les clameurs d'une Arena déjà régalée par l'or de Léon Marchand sur 200 m papillon, l'élève de Philippe Lucas a résisté au retour de ses deux rivales pour le podium, pour toucher juste devant l'Allemande.

Détentrice des 19 meilleurs chronos de l'histoire sur la distance, Ledecky devient de son côté la deuxième femme la plus titrée dans les tablettes olympiques derrière la gymnaste soviétique Larissa Latynina (9 médailles d'or entre 1956 et 1964).

Attendue jeudi sur le relais 4x200 m, même si les Australiennes paraissent largement favorites, la nageuse du Maryland enchaînera vendredi avec les séries du 800 m, la distance qui l'avait révélée aux JO-2012 de Londres à seulement 15 ans.

Trois jours après son titre sur 400 m quatre nages, Léon Marchand est devenu champion olympique du 200 m papillon au terme d'une course exaltante, ce mercredi aux JO de Paris, où il replonge en fin de soirée pour tenter de remporter également le 200 brasse.

À l'issue d'une finale haletante, disputée dans un vacarme stratosphérique dans la piscine de Paris La Défense Arena, Marchand n'a pas devancé n'importe qui! Il a pris le dessus sur le champion olympique en titre et détenteur du record du monde Kristof Milak.

Pour ses deuxièmes Jeux olympiques à 22 ans, Marchand s'est attaqué à un pari audacieux, en tentant de doubler le 200 m brasse et le 200 m papillon, deux nages totalement différentes, dont les finales ont lieu le même soir à moins de deux heures d'intervalle. Un challenge que même la légende absolue des bassins Michael Phelps n'avait jamais tenté. En cinq participations aux JO, l'Américain ne s'était en effet jamais aligné sur deux finales individuelles lors d'une même soirée.

"C'est un très grand challenge, probablement plus grand que n'importe quel défi que Michael Phelps a dû affronter, parce qu'il faut faire deux courses, trois fois de suite (séries, demies et finales, NDLR). C'est très difficile", a expliqué Bob Bowman, le coach du Français, qui a aussi été l'entraîneur de l'Américain.

Dans une arène scandant son nom, Marchand a fait son entrée à 20h37 pour la première finale de sa folle soirée. Face à Milak, le Français était loin de partir favori. Le fantasque Hongrois s'était montré très à l'aise en demie en signant, en 1 min 52 sec 72, la meilleure performance mondiale de l'année.
Avant mercredi, le Français n'était passé qu'une fois sous ce chrono, il y a un an, pour l'or des Mondiaux de Fukuoka (1 min 52 sec 43), où Milak était absent.

Seul au monde sur 400 m quatre nages, Marchand, placé couloir 5 avec le Hongrois à sa gauche, a dû cette fois se livrer à une bataille acharnée jusqu'au bout. Deuxième jusqu'aux 150 m, il a réussi à revenir puis à doubler le champion du monde 2022 dans les derniers 25 m pour toucher le mur en 1 min 51 sec 21, soit la quatrième meilleure performance de tous les temps.

Le podium du 200 mètres papillon : Léon Marchand, le Hongrois Kristof Milak, en argent, et le Canadien Ilya Kharun, en bronze. 31 juillet 2024

© AP Photo/Matthias Schrader

Mais le Toulousain a à peine eu le temps de savourer les acclamations des 13.000 spectateurs, qu'il a dû filer vers le bassin d'échauffement pour entamer sa récupération. Car à 22h31, il devra de nouveau se présenter sur le plot de départ pour essayer de décrocher le titre du 200 m brasse.
 

Nikola Karabatic marque le point salvateur pour la France qui parvient à égaliser face à la redoutable équipe de handball égyptienne, 16 à 16. Un match nul qui change tout pour la France qui rencontrera dans deux jours l'Argentine.

Hugo Descat tentant de marquer contre l'Égypte ce 31 juillet.

© AP Photo/Aaron Favila

Les sabreurs français ont décroché mercredi le bronze aux dépens de l'Iran (45-25) dans l'épreuve par équipes des Jeux olympiques de Paris, ce qui porte à 23 le total de médailles de la France.
Le sabre masculin hexagonal n'avait plus glané de médaille aux JO depuis 2008 et le titre olympique à Pékin. Avec déjà six médailles, l'escrime française n'est plus qu'à une longueur de ses moissons historiques de 1996 et 1992.

Bolade Apithy, Jean-Philippe Patrice, Maxime Pianfetti et Sebastien Patrice après avoir remporté la médaille de bronze ce 31 juillet 2024.

© AP Photo/Andrew Medichini

Les six derniers matches de la dernière session de tir à l'arc sur l'Esplanade des Invalides et la rencontre entre les Pays-Bas et la Chine en hockey sur gazon femmes prévue à Colombes, à l'ouest de Paris, ont été reportés en raison des orages, ont annoncé les organisateurs.

Le 16e de finale entre la Britannique Megan Havers et la Française Amélie Cordeau venait juste de se terminer avec la qualification de Havers, lorsque le speaker a annoncé la fin prématurée de la session en raison des orages qui arrivaient sur le site dans le centre-ouest de Paris.

Amelie Cordeau félicite son adversaire victorieuse la Britannique Megan Havers ce 31 juillet 2024.

© AP Photo/Brynn Anderson

Les six dernières rencontres (quatre 32es de finale et deux 16es de finale) se disputeront demain, en plus des autres rencontres déjà programmées.

À Colombes, la session de hockey sur gazon a également été suspendue en raison des "conditions météorologiques", selon un message affiché par l'organisation qui invitait les spectateurs à évacuer le site. Les Néerlandaises devaient initialement affronter les Chinoises à 20h15.
 

Si le président ukrainien fustige la participation des athlètes russes et bélarusses sous bannière neutre, d'autres athlètes concourent à Paris sans les couleurs de leur pays, mais eux c'est pour un motif bien différent.

Elles sont Ethiopienne ou Afghane, découvrez ici quelques-uns de ces athlètes hors du commun, un symbole fort pour les quelques 120 millions de personnes ayant fuit leur pays.

Le président ukrainien qualifie de "demi-mesures" les sanctions imposées à la Russie et au Bélarus aux Jeux Olympiques de Paris. Il dénonce la présence d'athlètes russes sous bannière neutre, quand des centaines de sportifs ukrainiens sont morts depuis le début de l'invasion.

Chaque pays du monde voit bien que les athlètes sous bannière neutre sont des athlètes de Russie et du Bélarus. Moi je pense que ces sanctions sont des demi-mesures. Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine

À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie avec le soutien du Bélarus, le Comité international olympique a banni ces deux pays des JO-2024. Mais une poignée de ressortissants russes et bélarusses n'ayant jamais soutenu l'assaut russe participent à titre individuel, sous bannière neutre et sans hymne, aux Jeux.
"Trente (Russes et Bélarusses) participent. Et (la Russie) a tué 488 de nos athlètes et entraîneurs au cours de la guerre. Ils les ont juste tués", a insisté Zelensky.
Il s'est aussi offusqué de l'absence de sanctions contre la Corée du Nord, accusée de fournir d'énormes quantités d'obus à la Russie, mais aussi du fait que les sanctions économiques imposées par les Occidentaux à Moscou sont contournées. "Si on décide d'imposer des sanctions, imposons-les, mais s'il s'agit de demi-sanctions, alors autant ne pas le faire. C'est mieux de ne pas faire de populisme", a-t-il estimé.
Enfin, il a expliqué son absence à la cérémonie d'ouverture à Paris par la situation "tendue" sur le front Est où l'armée russe progresse. "J'aurais aimé être présent, si la situation dans mon pays n'était pas aussi difficile", a fait valoir Zelensky, "les Russes nous frappent, ils se fichent qu'il y ait des Jeux".

Le boxeur français Makan Traoré a été éliminé ce mercredi en 8e de finale des -71kg par le Danois Nikolai Terteryan à l'Arena Paris Nord à Villepinte.

Après un premier round disputé, le champion d'Europe 2023 a progressivement pris le dessus sur le Français de 23 ans, qui avait battu au premier tour l'Irlandais Aidan Walsh.
Plus précise, le Danois a gagné aux points par quatre juges contre un pour Makan Traoré.

Makan Traoré, à droite, et le Danois Nikolai Terteryan ce 31 juillet 2024.

© AP Photo/Ariana Cubillos

Pour sa préparation des JO, ce fils de gardien d'immeuble avait élargi sa panoplie de boxeur. Contre-attaquant par nature et se jugeant "trop attentiste", il avait travaillé à l'INSEP les changements de rythme pour diriger davantage le compat.

Il y a un an, le jeune homme de Royan était arrivé troisième aux Jeux européens de Cracovie. Il envisage de passer professionnel après les JO.

Maxime-Gaël Ngayap Hambou a perdu en demi-finale du tournoi olympique de judo (-90 kg), mais va disputer encore un combat pour tenter de décrocher une médaille de bronze.

Pour sa première participation aux Jeux, le Français de 23 ans, s'est incliné face au représentant du Japon Sanshiro Murao, qui l'avait déjà battu lors de leurs deux précédentes confrontations.

Maxime-Gael Ngayap Hambou et Sanshiro Murao à l'Arena du Champ-de-Mars Arena ce 31 juillet.

© AP Photo/Eugene Hoshiko

Trois fois médaillé en Grand Chelem (un argent, deux bronze), Ngayap n'est encore jamais monté sur le podium d'un grand championnat international.
Il avait gagné sa sélection pour les Jeux dans cette catégorie sans leader naturel en France grâce à une médaille de bronze au Grand Chelem de Paris début 2024.
Après cinq journées, le judo français ne compte toujours aucune médaille d'or, même si son bilan est bon avec deux médailles d'argent et quatre de bronze.

Les sabreurs français, dominés par la Corée du Sud (45-39) en demi-finale ce mercredi, peuvent encore décrocher la médaille de bronze de l'épreuve par équipes des Jeux de Paris.

Les tireurs doivent ferrailler à 19h30 face à l'Iran dans le match pour la troisième place.

Sébastien Patrice, Maxime Pianfetti et Boladé Apithy ont pris trop de retard face à la Corée du Sud, rapidement menés (35-20) face aux doubles tenants du titre.

Le cri de délivrance de Boladé Apithy après sa victoire en quarts contre l'Égyptien Mohamed Amer ce 31 juillet.

© AP Photo/Andrew Medichini

Deux ultimes relais épiques ont redonné un vain espoir, ceux de Boladé Apithy (10-5) puis de Sébastien Patrice (9-5) face au nouveau champion olympique Gu Sanguk.
Les sabreurs peuvent encore offrir une sixième médaille à l'escrime française, qui s'est fixée un objectif de huit dans ces Jeux.

Adriana Ruano Oliva offre au Guatemala la première médaille d'or olympique de son histoire, mercredi, en remportant la finale de la Fosse olympique féminine des Jeux 2024, à Châteauroux.

Adriana Oliva Ruano célèbre sa médaille d'or à Chatouroux le 31 juillet 2024.

© AP Photo/Manish Swarup

Avec 45 cibles touchées sur 50 possibles, Oliva a même amélioré le record olympique pour une finale, devançant l'Italienne Silvana Stanco et l'Australienne Penny Smith.

C'est déjà la deuxième médaille au tir lors des Jeux de Paris pour le petit État d'Amérique centrale qui n'en avait remporté qu'une dans toute son histoire jusque là.

De nouveaux orages, potentiellement importants, sont à nouveau ce soir en région parisienne, a annoncé Météo-France, au cinquième jour des Jeux olympiques de Paris-2024. Touchant d'abord la Normandie, ces orages pourraient "se décaler ensuite vers la région parisienne, où le risque devient important à partir de la fin d'après-midi et en soirée, avant de diminuer en milieu de nuit", indique le prévisionniste national sur son site internet.
Le risque orageux s'étendra "au nord d'une ligne allant des Pays de Loire au Massif central et aux Alpes", est-il précisé.
"Sur la région parisienne, ces orages pourraient s'accompagner localement de grêle, de fortes rafales de vent et de cumuls de pluie pouvant atteindre 20 à 30 mm en moins d'une heure".

Ce matin, Météo-France avait placé Paris et l'Ile de France en vigilance jaune pour mercredi et jeudi pour les orages comme pour la canicule, ce qui correspond à un risque modéré (deuxième des quatre niveaux d'alerte). Le prévisionniste avait toutefois averti que la prévisibilité était "encore très faible tant en localisation qu'en intensité". En tout, 68 départements étaient alors placés en vigilance jaune orages pour la journée d'aujourd'hui. 

Hier, Météo-France avait placé dès la fin de matinée Paris et sa région en alerte orange aux orages pour la soirée. Finalement, ces orages ont surtout concerné l'ouest et le sud de l'Ile-de-France, épargnant Paris et sa petite couronne, qui accueille nombre de sites d'épreuves olympiques.

Les averses se sont généralisées en milieu de nuit. Il est tombé 31 mm à Nemours (77), et plus de 22 mm à Pontoise et Wy-Dit (95), précise Météo-France. En revanche, des orages plus importants ont touché l'est du pays, notamment dans l'Yonne où une "mini tornade soudaine" a engendré d'importants dégâts sur le réseau ferroviaire, entraînant l'interruption de la ligne à grande vitesse LGV-Est.

La trajectoire et l'intensité des orages, phénomènes météorologiques particulièrement instables, sont difficiles à prévoir. Par ailleurs, ce mercredi se poursuit la vague de chaleur qui touche la France depuis plusieurs jours "notamment sur la façade méditerranéenne où la canicule va persister jusqu'à ce week-end", indique Météo-France.

Bob de rigueur avec le mercure qui frôle les 30° lors des compétitions de tir à l'arc ce matin à l'esplanade des Invalides ce 31 juillet 2024. Ici l'Italien Mauro Nespoli lors des phases éliminatoires.

© AP Photo/Brynn Anderson

Aujourd'hui, les maximales amorcent "une baisse" mais restent "très élevées", entre 28 et 35°C, notamment de l'ouest-Provence à la vallée du Rhône à l'Occitanie, avec des températures souvent comprises entre 35 et 38°C, et ponctuellement 39°C.

La nuit de mercredi à jeudi devrait encore être chaude particulièrement dans l'Est, avec des minimales au-delà des 20°C du Sud-Ouest à la façade est, et de l'ordre de 23 à 25°C de Rhône-Alpes à la Méditerranée.

Le Britannique Alex Yee a décroché la médaille d'or du triathlon masculin ce mercredi aux JO de Paris, devant le Néo-Zélandais Hayden Wilde et le Français Léo Bergère.

Le Français Pierre Le Corre a pris la quatrième place à l'issue de ce triathlon qui avait été reporté de 24 heures en raison de la mauvaise qualité de l'eau de la Seine la veille.

Le Britannique Alex Yee participe à l'épreuve individuelle masculine de triathlon aux Jeux olympiques d'été de 2024, le mercredi 31 juillet 2024, à Paris, en France.

AP Photo/Vadim Ghirda