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Paris dément les accusations de la junte sur une intervention militaire

Les putschistes accusent la France de vouloir "intervenir militairement", une accusation démentie par la Ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna ce soir. Plusieurs ministres ont été arrêtés tels que le ministre du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou - fils de l'ex-président Mahamadou Issoufou - et la ministre des Mines, Ousseini Hadizatou.

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Catherine Colonna au Conseil de sécurité de l'ONU le 17 juillet 2023

Catherine Colonna au Conseil de sécurité de l'ONU le 17 juillet 2023.

© AP Photo/Mary Altaffer
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18h26
Rétablir Mohamed Bazoum

Catherine Colonna Paris dément les accusations de la junte sur une intervention militaire

"C'est faux", a déclaré la ministre des Affaires étrangères sur la chaîne BFM.
"Il faut démonter les intox et ne pas tomber dans le panneau", a-t-elle ajouté à propos des slogans anti-français qui ont notamment fleuri lors d'une manifestation devant l'ambassade de France à Niamey dimanche.

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"Nous avons vu une manifestation organisée, non spontanée, violente, extrêmement dangereuse, avec des cocktails molotov des drapeaux russes qui sont apparus, des slogans anti-français copié collé de ce que l'on peut avoir ailleurs", a-t-elle déploré, relevant "tous les ingrédients habituels de la déstabilisation à la mode russo-africaine".

Catherine Colonna a rappelé que la priorité absolue de la France était "la sécurité de ses ressortissants" tandis que la sécurité de l'ambassade de France à Niamey a été renforcée. Elle a en outre estimé qu'il était "possible" de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement. "Et c'est nécessaire car ces déstabilisations sont périlleuses pour le Niger et ses voisins", a-t-elle commenté.

À l’Élysée, on souligne que le président Emmanuel Macron "suit activement la situation en cours". "Il a pu échanger à plusieurs reprises avec les présidents Bazoum et Issouffou, ainsi qu'avec les chefs d'État de la Cédéao, et tout particulièrement les présidents du Nigeria, Tchad, Côte d'Ivoire, Bénin et Sénégal et (avec) nos partenaires européens et internationaux impliqués dans la résolution de la crise nigérienne", a-t-on indiqué.

Au Quai d'Orsay, comme à l'Élysée, on condamne fermement le putsch militaire et demande "la restauration de l'ordre constitutionnel".

15h24
Démenti du Quai d'Orsay

Paris dément l'usage d'un moyen létal contre les manifestants

"Contrairement à ce qu'affirment certains responsables militaires nigériens, aucun moyen létal n'a été utilisé par les forces de sécurité françaises", déclarent dans un communiqué conjoint le ministère des Affaires étrangères et le ministère des Armées.

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Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont réunis dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, capitale du Niger, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes.

Certains ont voulu entrer dans le bâtiment, d'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russe et nigérien.

"L'Ambassade de France à Niamey a été violemment attaquée hier par des groupes visiblement préparés, que les forces de sécurité nigériennes ne sont pas pleinement parvenues à maîtriser", ont regretté les ministères français.

"La France rappelle que la sécurité des emprises et personnels diplomatiques, ainsi que des résidents étrangers, sont des obligations au titre du droit international, et notamment des Conventions de Vienne", ont-ils rappelé.

Les militaires nigériens qui ont renversé le président Bazoum ont accusé lundi la France - ex-puissance coloniale au Niger et soutien indéfectible du président déchu - de "vouloir intervenir militairement", au lendemain d'un sommet des voisins ouest-africains du Niger qui ont menacé d'utiliser la "force" s'il n'était pas rétabli dans ses fonctions d'ici dimanche.
 

12h02
arrestations

Arrestation de membres du gouvernement

Quatre ministres, un ancien ministre et le chef du parti de Mohamed Bazoum, président élu renversé par un coup d’État , ont été arrêtés, selon un communiqué du parti présidentiel.

"Après la séquestration du président de la République", Mohamed Bazoum, "les putschistes reviennent à la charge et multiplient les interpellations abusives", a dénoncé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).

Lundi matin, le ministre du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou - fils de l'ex-président Mahamadou Issoufou - puis la ministre des Mines Ousseini Hadizatou, ont été arrêtés. Les putschistes ont également "procédé à l'arrestation du président du Comité exécutif national du PNDS", Fourmakoye Gado, ajoute le communiqué.

"Ceci fait suite" aux "arrestations" du ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Hama Amadou Souley, du ministre des Transports, Oumarou Malam Alma, et du député et ancien ministre de la Défense Kalla Moutari, rappelle le parti.

Le PNDS "exige" la "libération immédiate" des ministres arrêtés et "injustement séquestrés", disant craindre que le Niger n'évolue vers "un régime dictatorial et totalitaire".

Le journaliste de l'AFP Amaury Hauchard et notre correspondante Anne-Fleur Lespiaut confirment cette information.

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10H50
RÉACTION

L'Allemagne suspend ses aides au Niger

Berlin a annoncé lundi, comme Paris samedi, la suspension de son aide au développement et de son appui budgétaire au Niger après le coup d'Etat militaire contre le président élu Mohamed Bazoum.

"Nous avons suspendu tous les paiements directs de soutien au gouvernement du Niger", a déclaré le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, lors d'un point presse régulier à Berlin. 

"Ce matin a été décidé de suspendre toute coopération bilatérale pour le développement", a ajouté sa collègue au ministère du Développement, Katharina Koufen. 

Par ailleurs, Berlin "est en train d'examiner l'ensemble de l'engagement bilatéral au Niger" et, en fonction de l'évolution des prochains jours, prendra "éventuellement d'autres mesures", a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

10h10
Russie

Le Kremlin appelle à "la retenue" et au retour à "la légalité"

Le Kremlin appelle "toutes les parties à la retenue" au Niger et à un retour à la "légalité", après un coup d’État militaire la semaine dernière.

"Ce qui se passe là-bas suscite une sérieuse préoccupation", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov: "Nous appelons à un rétablissement au plus vite de la légalité dans le pays, à la retenue de toutes les parties".

Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe. Moscou - Russie, 23 décembre 2021.
Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.  Moscou - Russie, 23 décembre 2021. 
Alexander Zemlianichenko / ASSOCIATED PRESS
10h00
Présence française au Niger

Les putschistes accusent la France de vouloir "intervenir militairement"

Les militaires nigériens qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum ont accusé la France de vouloir "intervenir militairement" pour le rétablir dans ses fonctions, indique un communiqué lu à la télévision nationale.

"Dans sa ligne de conduite, allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l'état-major de la Garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires", affirme le communiqué.

Dans un autre communiqué, les putschistes accusent "les services de sécurité" d'une "chancellerie occidentale", sans préciser laquelle, d'avoir tiré dimanche à Niamey du gaz lacrymogène sur des manifestants soutenant la junte, avec "pour conséquence six blessés, pris en charge par les hôpitaux" de la capitale.

  • Voir aussi : Niger : qui est le général Adourahamane Tchiani ?
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09h30
Cédéao

L'Afrique de l'Ouest décide un blocus économique et n'exclut pas le recours à la force

Les pays d'Afrique de l'Ouest ont fixé un ultimatum d'une semaine à la junte putschiste au Niger, affirmant ne pas exclure un "recours à la force" et ordonné un blocus économique. 

Le président français Emmanuel Macron a lui menacé de répliquer "de manière immédiate et intraitable" à toute attaque contre les ressortissants de la France et ses intérêts au Niger, où des milliers de manifestants favorables au putsch militaire ont ciblé son ambassade à Niamey.

Certains ont voulu y entrer, avant d'être dispersées par des grenades lacrymogènes. Une plaque affichant "Ambassade de France au Niger" a été arrachée, avant d'être piétinée et remplacée par des drapeaux russes et nigérien.

  • Voir aussi : Niger : la Cédéao fixe un ultimatum d'une semaine
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Qui anime ce direct ?

AFP