Direct terminé le 18 décembre 2024 à 21h45
Direct démarré le 18 décembre 2024 à 06h30 (TU)

Syrie : découverte de corps et d'ossements près de Damas

Les Casques blancs ont annoncé, mercredi 18 décembre, la découverte de corps et ossements dans un entrepôt en banlieue de Damas. Les trouvailles se multiplient depuis la chute de Bachar al-Assad. 

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corps syrie

Un membre du groupe de défense civile syrien, connu sous le nom de Casques blancs, brandit un os humain lors de la recherche de corps dans une morgue précédemment utilisée par des unités iraniennes pro-gouvernementales, au sud de Damas, en Syrie, le mercredi 18 décembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla
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nouvelle(s) publication(s)
18h44
conflit

Syrie: 21 combattants proturcs tués dans le nord

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que 21 combattants proturcs avaient été tués après avoir attaqué un site tenu par les Kurdes dans le nord de la Syrie, malgré l'annonce la veille par les États-Unis de l'extension d'une trêve entre les deux camps.

"Au moins 21 membres de factions proturques ont été tués et d'autres blessés par des tirs du Conseil militaire de Manbij. Ces tirs sont survenus après une attaque des factions proturques dans le secteur du barrage de Tishreen, situé à environ 25 kilomètres de Manbij", a indiqué l'ONG. Le Conseil militaire de Manbij est affilié aux Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes.

17h46
"moment d'espoir"

Le responsable de l'aide humanitaire de l'ONU appelle à une aide "massive"

Le responsable de l'aide humanitaire de l'ONU, Tom Fletcher, a appelé à une augmentation "massive" de l'aide à la Syrie et a demandé à la communauté internationale de saisir "ce moment d'espoir", après l'éviction de Bachar al-Assad.

"Je veux augmenter massivement l'aide internationale, mais cela dépend maintenant des donateurs. Le fonds pour la Syrie a été historiquement, honteusement sous-financé, et maintenant il y a cette opportunité", a déclaré M. Fletcher. "Nous devons soutenir (le peuple syrien) et saisir ce moment d'espoir. Et si nous ne le faisons pas rapidement, je crains que cette fenêtre ne se referme", a-t-il ajouté. 

17h05
diplomatie

Erdogan affirme que la Turquie et le Liban sont d'accord pour agir ensemble

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que son pays et le Liban s'étaient entendus pour agir ensemble au sujet de la Syrie.

"Une nouvelle ère a commencé en Syrie. Nous sommes convenus que nous devions agir ensemble, étant deux voisins importants de la Syrie", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libanais Najib Mikati."La stabilité de la Syrie détermine la stabilité de la région", a-t-il ajouté, soulignant que la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre serait la priorité.

 

16h41
Décryptage

À quoi va ressembler la future armée ?

Près d'une semaine après le changement de régime, que va devenir l'armée syrienne ? Le chef du groupe radical islamiste HTS a annoncé une série de mesures. Découvrez-les dans la vidéo ci-dessous.

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15h07
Récit

Les survivants du régime Assad témoignent

La Ghouta est devenu l'emblème de la répression du régime de Bachar Al-Assad: détentions arbitraires, tortures, famine organisée, bombardements, armes chimiques. Aujourd'hui, les rescapés se remémorent et demandent justice. Retrouvez les témoignages des victimes dans la vidéo ci-dessous. 
 
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14h15
mission diplomatique

Ankara salue l'envoi de diplomates français à Damas

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui soutient le nouveau pouvoir syrien, a salué l'envoi d'une mission diplomatique française à Damas dans un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, a annoncé Ankara.

"Au cours de l'entretien, le président Erdogan a déclaré (...) qu'il était satisfait de la décision de la France de rouvrir son ambassade en Syrie", a souligné la présidence turque dans un message diffusé sur X, même si, pour l'instant, Paris s'est borné à dépêcher à Damas des émissaires sans annoncer la réouverture officielle de la mission diplomatique française.

La Turquie a rouvert samedi son ambassade à Damas, qui était fermée depuis 2012.

13h46
droits humains

Les Casques blancs annoncent la découverte de corps et d'ossements près de Damas

Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé la découverte de corps et ossements dans un entrepôt en banlieue de Damas, où de telles découvertes se multiplient après la chute de Bachar al-Assad.

Situé à une cinquantaine de mètres du mausolée de Sayyeda Zeinab, un site révéré par les chiites au sud de la capitale syrienne, l'entrepôt était plein de boîtes de médicaments éventrées par terre. Sur place, des secouristes, la plupart vêtus d'une combinaison blanche, transportent des dépouilles dans des sacs noirs pour les évacuer à bord d'un camion. 

syrie fouilles

Des Casques blancs transportent des corps d'une morgue précédemment utilisée par des militants iraniens pro-gouvernementaux, située au sud de Damas, Syrie, mercredi 18 décembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla

"Nous avons reçu des signalements faisant état d'odeurs putrides émanant de ce site. Dans l'entrepôt, on a trouvé un frigo où gisaient des corps en décomposition", détaille Ammar al-Salmo, un responsable des Casques blancs. Des ossements humains étaient également éparpillés par terre et le nombre de "victimes" retrouvées est estimée à "pas plus d'une vingtaine". Aucune autre indication sur l'identité des personnes décédées n'a été trouvée.

corps syrie

Un membre du groupe de défense civile syrien, connu sous le nom de Casques blancs, brandit un os humain lors de la recherche de corps dans une morgue précédemment utilisée par des unités iraniennes pro-gouvernementales, au sud de Damas, en Syrie, le mercredi 18 décembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla

 

11h20

L'ONU appelle à des élections "justes et libres" après la période transitoire

L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Geir Pedersen, a appelé mercredi depuis Damas à des "élection libres et justes" après la période de transition, insistant sur le besoin d'une "aide humanitaire immédiate" dans ce pays exsangue après des années de guerre.

Dans une déclaration aux journalistes, M. Pedersen a par ailleurs dit espérer une "solution politique" dans le nord-est de la Syrie concernant les zones autonomes kurdes, qui constituent l'un "des plus grands défis" du nouveau pouvoir en place après la chute de Bachar al-Assad.

07h35

Décollage du premier avion de Damas pour Alep depuis la chute de Bachar al-Assad (AFP)

Un premier avion depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre a décollé mercredi de l'aéroport de Damas, en direction d'Alep, dans le nord de la Syrie, d'où est partie l'offensive de la coalition qui a pris les rênes du pays.

A son bord étaient présentes 32 personnes, dont des journalistes et du personnel administratif, ont constaté des journalistes de l'AFP. L'ancienne armée syrienne et les forces de sécurité avaient déserté l'aéroport de Damas à la prise de la ville par les forces antigouvernementales le 8 décembre.

04h00

Chute d'Assad en Syrie: plus de frappes américaines mais plus de liberté pour l'EI

La chute de Bachar al-Assad va permettre à l'armée américaine d'intensifier ses frappes contre l'État islamique dans des zones auparavant protégées par les défenses anti-aériennes syriennes et russes mais les jihadistes vont eux profiter du vide laissé par les troupes syriennes pour manoeuvrer plus librement.

L'armée américaine, qui procède régulièrement à des frappes aériennes, a annoncé avoir tué lundi 12 membres de l'EI lors d'opérations "pour empêcher le groupe terroriste de mener des actions extérieures et pour s'assurer que l'EI ne cherche pas à tirer profit de la situation pour se reconstituer dans le centre de la Syrie", selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Ces frappes ont eu lieu dans les zones anciennement contrôlées par le pouvoir de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes radicaux après 13 ans de guerre civile.

Washington affirme avoir intensifié les frappes depuis la chute de Bachar al-Assad.

Le 8 décembre, le jour où les rebelles syriens ont pris la capitale Damas, Washington a annoncé des frappes sur plus de 75 cibles de l'EI. 

02h20

L'ONU prévient que le conflit n'est pas "terminé" en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

L'ONU a prévenu mardi que le conflit n'était pas "encore terminé" en Syrie, où les nouvelles autorités dominées par des islamistes radicaux s'efforcent de rassurer sur leur capacité à pacifier et réunifier le pays, morcelé et dévasté par 13 ans de guerre civile. 

Alors que plusieurs missions étrangères ont rencontré à Damas les nouveaux dirigeants, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a évoqué devant le Conseil de sécurité les affrontements dans le nord du pays entre les forces kurdes syriennes et des groupes soutenus par la Turquie, dans le sillage de l'offensive rebelle qui a chassé du pouvoir Bachar al-Assad le 8 décembre.

Washington a annoncé la prolongation "jusqu'à la fin de la semaine" du cessez-le-feu entre ces deux camps.

Dans un communiqué, les pays membres du Conseil ont appelé à un processus politique "inclusif" qui soit "mené par les Syriens", soulignant la nécessité que la Syrie et ses voisins s'abstiennent de toute "interférence" pouvant menacer la sécurité.

Soutien du nouveau pouvoir syrien, la Turquie estime que les forces kurdes implantées dans le Nord-Est -- soutenues par les Etats-Unis face aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) -- émanent de son ennemi juré, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), séparatiste. 

02h15

Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à un processus politique "inclusif" et "mené par les Syriens"

Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mardi dans un communiqué à ce que le processus politique en Syrie soit "inclusif" et "mené par les Syriens", près de dix jours après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad.

Les membres du Conseil -- dont la Russie, soutien historique d'Assad, et les Etats-Unis -- "ont aussi souligné le besoin que la Syrie et ses voisins s'abstiennent chacun de toute action ou interférence qui pourrait mettre à mal la sécurité de l'autre", relève également le communiqué.

Ils "réaffirment également leur fort engagement pour la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie et appellent tous les Etats à respecter ces principes", note encore le texte.

Les nouvelles autorités, dominées par des islamistes radicaux qui ont évincé Bachar al-Assad du pouvoir le 8 décembre, s'efforcent désormais de rassurer sur leur capacité à pacifier et réunifier le pays, morcelé et dévasté par 13 ans de guerre civile.

"Ce processus politique doit répondre aux aspirations légitimes de tous les Syriens, les protéger tous et leur permettre de déterminer pacifiquement, de manière indépendante et démocratique, leur propre avenir", a encore déclaré le Conseil de sécurité de l'ONU, qui siège à New York.

Le "conflit n'est pas encore terminé" en Syrie, avait averti plus tôt dans la journée l'envoyé spécial de l'ONU Geir Pedersen, évoquant des affrontements dans le nord du pays entre les forces prokurdes et les groupes proturcs.

Il a aussi critiqué les "plus de 350 frappes" menées depuis le 8 décembre par Israël sur des sites militaires dans le pays et a appelé Israël à "cesser toute activité de colonisation dans le Golan syrien occupé, qui est illégale".

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, le Conseil avait été largement paralysé sur le dossier syrien, la Russie utilisant régulièrement son droit de veto pour protéger le régime de Bachar al-Assad - jusqu'à sa chute.

Moscou dispose encore de bases militaires sur le territoire syrien et leur avenir n'est toujours pas tranché, a fait savoir lundi le Kremlin.

20h55

L'ONU "déconseille" un retour massif des réfugiés pour l'instant (AFP)

La directrice générale de l'agence de l'ONU pour les migrations, Amy Pope, a "déconseillé" mardi un retour massif des réfugiés syriens dans leur pays tant que la situation n'y est pas stabilisée.

"Les gens ont le droit de rentrer chez eux (..) mais nous déconseillons des retours à grande échelle", les infrastructures "ne pourraient pas supporter un tel afflux", a déclaré à l'AFP Amy Pope, qui dirige l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d'une visite au Liban.

L'ONU a estimé mardi qu'un million de réfugiés syriens pourraient retourner dans leur pays entre janvier et juin 2025, après l'offensive éclair lancée le 27 novembre par une coalition de groupes rebelles menés par les islamistes radicaux, et qui a évincé du pouvoir Bachar al-Assad le 8 décembre.

La moitié de la population syrienne a été déplacée dans le pays pendant près de 14 ans de guerre civile, et des millions de personnes ont trouvé refuge à l'étranger.

Mme Pope a ajouté que "sans investissements en Syrie (...), renvoyer des gens ne fera que déstabiliser davantage le pays et créera probablement des pressions incitant" à une nouvelle vague de migration. 

"Concentrons-nous sur la stabilisation de la situation sur le terrain en Syrie avant de commencer à encourager ou à renvoyer de force les personnes qui ont reçu l'asile ou qui ont vécu ailleurs", a-t-elle plaidé.

20h45

Fin des recherches des secouristes turcs à la prison de Saydnaya

Des secouristes turcs ont mis fin mardi à des recherches infructueuses entamées la veille pour retrouver d'éventuelles personnes détenues dans des cachots souterrains à la prison de Saydnaya, en Syrie, a annoncé leur responsable.

"L'ensemble du bâtiment a été fouillé et passé au scanner et aucune personne vivante n'a été trouvée", a déclaré sur place à la presse Okay Memis, le directeur de l'Agence turque de gestion des catastrophes (Afad), qui avait dépêché 120 secouristes.

La prison de Saydnaya, située au nord de Damas, est devenue le symbole de la répression exercée par le clan Assad sur la population syrienne, en particulier depuis de la guerre civile en 2011. 

Des milliers de détenus entassés dans cette prison qu'Amnesty International a qualifiée d'"abattoir humain" ont été libérés par les rebelles syriens qui se sont emparés du pouvoir à Damas le 8 décembre.

Les images de prisonniers hagards et décharnés, certains portés par des camarades car trop faibles pour avancer, ont fait le tour du monde.

Le complexe pénitentiaire avait déjà été fouillé, en vain, par les secouristes syriens des Casques blancs.

L'Association des détenus et des disparus de la prison de Saydnaya (ADMSP) avait nié catégoriquement l'existence de cachots souterrains, alors que des proches de disparus étaient accourus en nombre sur les lieux la semaine dernière, convaincus que certains des leurs se trouvaient dans des sous-sols secrets.

Qui anime ce direct ?

AFP, AP
Les faits
  • La Syrie est entrée dans une fragile période de transition, après la chute, il y a dix jours, de Bachar al-Assad, qui a gouverné le pays sans partage pendant plus de 20 ans, et la mise en place d'un nouveau pouvoir issu d'une coalition de rebelles dominée par des islamistes radicaux.
  • L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Geir Pedersen, a appelé mercredi depuis Damas à des "élections libres et justes" après la période de transition. Il a insisté sur le besoin d'une "aide humanitaire immédiate". 
  • Un premier avion commercial a décollé ce mercredi de l'aéroport de Damas. 
  • Le chef militaire du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête de la coalition qui a pris le pouvoir, a annoncé que "la prochaine étape" serait la dissolution des factions armées syriennes, à commencer par la sienne, pour les fondre au sein de la future institution militaire. 
  • Les minorités religieuses demeurent toutefois dans l'incertitude.