Direct terminé le 14 juillet à 20h30 TU.
DIRECT DÉMARRÉ LE 14 JUILLET À 05H TU.

Poutine "d'accord" avec Erdogan pour reconduire l'accord céréalier en mer Noire

Recep Erdogan a réussi à convaincre Vladimir Poutine de continuer le corridor des céréales en mer Noire qui permet à l'Ukraine d'exporter sa production. Mais "il n'y a eu aucune déclaration à ce propos côté russe" affirme le porte-parole du Kremlin Peskov. Au sommet de l'Asean en Indonésie, Sergueï Lavrov s'est emporté contre les critiques de la guerre en Ukraine affirmant qu'elles sont la preuve "d'un complot de l'Occident".

(Les horaires sont indiqués en temps universel, soit heure de Paris moins 2 heures)

Partager
Image
Des dockers chargent du blé à Izmail, en Ukraine, le 26 avril 2023. L'accord céréalier en mer Noire qui expirait le 17 juillet a été finalement reconduit par Poutine.

Des dockers chargent du blé à Izmail, en Ukraine, le 26 avril 2023. L'accord céréalier en mer Noire qui expirait le 17 juillet a été finalement reconduit par Poutine.

© AP Photo/Andrew Kravchenko
18
nouvelle(s) publication(s)
19h39
Un espion qui venait du froid

Un espion russe présumé extradé aux États-Unis

Un agent présumé des services de renseignement russes, extradé d'Estonie vers les États-Unis et accusé notamment de contrebande, a été placé en détention provisoire sur le sol américain, au moment où Washington appelle à un échange de prisonniers avec Moscou.

Vadim Konoshchenok est accusé par la justice américaine d'avoir joué un rôle central au sein d'un groupe qui a fourni illégalement à la Russie des composants électroniques sensibles et des munitions en utilisant des sociétés écrans.
Il encourt une peine de 30 ans de prison aux Etats-Unis pour association de malfaiteurs, violation des restrictions à l'exportation, blanchissement et contrebande.

Il est accusé d'avoir "fourni des technologies américaines de pointe et des munitions à la Russie, destinées à son invasion illégale et non provoquée de l'Ukraine", a précisé Andrew Adams, le directeur de l'équipe KleptoCapture, qui dépend du ministère de la Justice.

Konoshchenok a été arrêté en 2022 par les autorités estoniennes sur demande des États-Unis après avoir tenté de franchir la frontière entre l'Estonie et la Russie en possession de semi-conducteurs et de munitions américaines, selon l'acte d'inculpation.

Le ministère américain de la Justice avait annoncé en décembre son inculpation ainsi que celle de quatre autres ressortissants russes et de deux Américains, accusés d'avoir travaillé pour des entreprises "dirigées par les services de renseignement" russes.

Selon les autorités américaines, plus de 450 kg de munitions ont été saisis dans le cadre de cette affaire.

L'extradition de M. Konoshchenok aux États-Unis intervient au moment où Washington cherche à négocier la libération de plusieurs citoyens américains détenus en Russie dont Paul Whelan, ancien sous-officier du corps des Marines, et le journaliste Evan Gershkovich, tous deux accusés d'espionnage.

Washington rejette ces accusations et s'emploie à négocier leur libération. "Je suis sérieux à propos d'un échange de prisonniers", a déclaré hier Joe Biden depuis la Finlande. "Je suis déterminé à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour libérer les Américains qui sont détenus illégalement en Russie ou ailleurs", a-t-il ajouté, précisant que des démarches étaient "en cours".

En décembre, la basketteuse américaine Brittney Griner, arrêtée en Russie pour des accusations de trafic de cannabis, avait été libérée contre Viktor Bout, un marchand d'armes russe prisonnier aux États-Unis.

De même, en avril 2022, l'ex-Marine américain Trevor Reed, condamné à neuf ans de prison en Russie pour des violences qu'il niait, avait obtenu sa libération contre celle d'un pilote russe, Konstantin Iarochenko, incarcéré aux États-Unis depuis 2010 pour trafic de drogue en lien avec les FARC.

18h00
Contre-offensive

Zelensky explique pourquoi la contre-offensive prend plus de temps que prévu

Dans un message vidéo, Volodomyr Zelensky explique que les combats sont très difficiles sur le front sud et est. Il remercie les forces combattantes.

"Nous devons tous comprendre très clairement et le plus clairement possible, que les forces russes dans nos régions du sud et de l'est font tout ce qu'elles peuvent pour arrêter nos soldats. Et chaque millier de mètres d'avancée, chaque succès de nos bataillons méritent notre plus grande gratitude. Tous ceux qui montent à l'assaut, qui repoussent les attaques de l'ennemi, je leur dit bravo, et je suis gréé à chacun de nos soldats."

 

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

Volodomyr Zelensky, 14/07/23

Une vidéo tournée par les forces spéciales ukrainiennes montre une de leurs opérations dans la région de Kherson. Un drone de reconnaissance ukrainien a répéré des positions russes sur une des îles sur le Dniepr. Un commando des forces spéciales est intervenu et filmé l'opération.

Selon le commentaire (traduit par Reuters), un bâteau à moteur russe a été détruit et 5 soldats tués. Si Reuters a pu confirmer les lieux où les images ont été tournées il ne peut pas confirmer la date qui serait le 13 juillet.

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

Opération commando ukrainienne sur une île du Dniepr, dans la région de Kherson, le 13 juillet 2023.

17h00
Portraits

Prisonniers de l'armée russe

Des milliers de civils ukrainiens sont détenus dans des prisons en Russie ou dans les territoires occupés par les Russes en Ukraine. De nouvelles prisons sont construites révèle une enquête d'Associated Press.

L'agence de presse a obtenu un document du gouvernement russe montrant qu'il planifie la construction de 25 nouvelles colonies pénitentiaires et six centres de détention dans les territoires occupées en Ukraine d'ici 2026. 

Vladimir Poutine a signé un décret en mai qui permet d'envoyer des civils depuis les territoires sous loi martiale, ce qui comprend toutes les régions occupées d'Ukraine, vers ceux qui ne le sont pas, comme la Russie. Ce qui rend plus facile de déporter des Ukrainiens qui resistent à l'occupant en Russie et les y maintenir indifiniment. C'est arrivé dans de nombreux cas documentés par AP.

Les Ukrainiens libérés racontent les conditions terrifiantes de leur détention.

Voici une série de portraits d'Ukrainiens qui ont été détenus par l'armée russe réalisés fin mai par le reporter Evgueniy Maloletka.

Olena Yahupova, ancienne prisonnière des Russes

Portrait d'Olena Yahupova à Zaporijjia, 18 mai 2023.

Olena Yahupova, fonctionnaire de mairie, a été forcée par l'armée russe à creuser des tranchées. "Si nous ne parlons pas de ce qui nous est arrivé et nous gardons le silence, alors n'importe qui d'autre - mon voisin, une connaissance, un enfant, peut se retrouver dans la même situation.".

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

 

Au moins 4000 civils sont retenus prisonniers en Russie et au moins le même nombre dans les territoires occupés par les Russes selon Vladimir Osechkin, un activiste russe exilé. Le gouvernement ukrainien croit qu'au moins 10.000 civils pourraient se trouver dans des prisons russes et leur nombre a augmenté très rapidement au cours de la guerre. Les causes de détention peuvent être aussi mineures que parler ukrainien ou être un homme jeunevivant dans une région occupée. 150 civils ont été libérés et renvoyés dans des régions sous contrôle ukrainien. 

Volodymyr Rykun , retenu prisonnier par les Russes pendant 18 jours

Volodymyr Rykun pose pour le photographe ukrainien Evgueni Maloletka le 26 mai à Zaporijjia. Rykun présidait le conseil municipal de la ville occupée de Mykhailivka. Les Russes sont venus le chercher à son travail le 6 avril 2022. Il a refusé de remplacer le drapeau ukrainien avec celui russe. Quelques jours plus tard, on l'a forcé à démissioner. Il dit avoir été torturé à l'électricité et forcé à entendre un de ses collègues subissant des tortures. Il dit aussi que ses tortionnaires mettaient de la musique pendant leurs sévices mais le volume n'était pas assez fort pour couvrir les cris. Il a été relaché après 18 jours de détention et avec sa femme il s'est enfuit.

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

 

La torture est fréquente, y compris avec des chocs électriques. Les coups suffisament violents pour briser les côtes et fracturer les crânes. On manque d'asphyxier par étouffement. Tous les anciens prisonniers interrogés par AP disent que l'usage de la torture est habituel et nombreux ont été témoins de morts. Un rapport des Nations Unies datant de juin affirme que 91% des prisonniers ont "décrit des tortures et des mauvais traitements". 

Oksana Zayarina et Mykhailo Zayarin, prisionniers des Russes

Oksana Zayarina et Mykhailo Zayarin posent pour le photographe Evgueny Maloletka à Kiev le 20 mai 2023. Le couple marié vient de la ville occupée de Berdyansk. Ils ont été retenus prisonniers des Russes qui - via leur historique de recherch Google sur leurs téléphones portables - ont su qu'ils recherchaient le port de la ville. Ils ont été séparés dans un commissariat local. Ils n'ont pas été torturés mais Mykhailo a fait la description d'un compagnon de cellule qui est revenu d'un interrogatoire couvert d'ecchymoses et qui avait été arrêté pour avoir enlevé d'un mat un drapeau russe. Le couple a été libéré et a réussi à sortir des territoires occupés.

© AP Photo/Evgueny Maloletka

 

La Russie ne veut pas reconnaître qu'elle détient des civils ni expliquer le motif. Certains sont utilisés comme esclaves pour creuser des tranchées ou des fosses communes. Les prisonniers sont aussi utilisés comme monnaie d'échange contre des soldats russes même si le droit international interdit d'échanger des civils contre des prisonniers de guerre. Les Nations unies ont la preuve que des civils sont utilisés comme boucliers humains sur le front. 

Viktoriia Andrusha

Viktoriia Andrusha pose pour le photographe Evgueni Maloletka le 23 mai 2023. Viktoriia raconte comment les Russes n'arrêtaient pas de lui répéter qu'elle mourrait en prison en Russie, qu'ils la lacereraient avec leurs poignards pour la rendre méconnaissable, que son gouvernement n'avait rien à faire d'une institutrice et que sa famille l'avait oubliée, que sa langue était inutile. Ils obligeaient leurs prisonniers à apprendre par cœur l'hymne russe et d'autres chants patriotiques russes. "Je suis arrivée à un point où je leur ai dit : faites ce que vous voulez de moi, je m'en fiche complètement."

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

 

 

Ivan Samoiduk

Ivan Samoiduk était maire-adjoint d'Energodar, la ville la plus proche de la centrale nucléaire de Zaporijjia prise par les forces russes le 19 mars 2022. Il raconte qu'il a été arrêté alors qu'il revenait d'avoir distribué de l'aide humanitaire. Une dizaine de soldats lui ont mis un sac sur la tête et l'ont jeté dans une cellule à Melitopol. Il est resté à l'isolement pendant 138 jours. Ses geoliers mettaient de la musique quand ils torturaient des gens. Ensuite il a été mis dans une salle de gymnastique en sous-sol. On ne lui a jamais dit pour quelle raison il était en détention, une détention durée 333 jours.  Pendant cette période il a fait un infarctus, il a été soigné mais on l'a très vite remis dans sa cellule. Il a finalement été libéré et remis en territoire sous contrôle de l'Ukraine le 16 février 2023.

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

 

 

Anna Vuiko, fille d'un prisonnier

Anna Vuiko posant pour le photographe Evguenniy Maloletka à Kiev, le 19 mai 20232. Le père d'Anna, 50 ans, a été un des premiers habitants à être fait prisonnier. Il a opposé resistance quand les Russes ont voulu occuper sa maison dans la banlieue de Kiev ont raconté des voisins à sa fille. Ils sont entrés dans la cour de sa maison avec un camion militaire, cassé toutes les vitres et ont ensuite passé les menottes à l'ancien ouvrier d'une usine de verre handicappé. "J'y pense tous les jours" dit Anna. "Ça va faire bientôt un an, plus d'un an .... Combien de temps vais-je devoir attendre ?"

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

 

 

15h19
Contre-offensive

La présidence ukrainienne admet que la contre-offensive "n'avance pas si vite",

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andrïï Iermak concède devant un petit groupe de médias, dont l'AFP, que la contre-offensive, confrontée à la résistance des forces russes, "n'avance pas si vite". Il a admis que les combats étaient difficiles. 

"Si nous voyons que quelque chose ne va pas comme il faut, nous allons le dire. Personne ne va embellir" la situation, a-t-il ajouté.
Celui qui est considéré comme le bras droit du président Volodymyr Zelensky a par ailleurs assuré que les alliés occidentaux ne mettaient pas la pression sur Kiev à ce sujet. "Il n'y a aucune pression, juste une question : comment pouvons-nous encore vous aider ?", a-t-il assuré.

"Tous dans le monde comprennent qu'il est impossible de faire pression sur l'Ukraine", a-t-il ajouté.

Répondant à une question sur la possibilité de négocier une paix il a déclaré "notre position est très claire. Même penser à ces négociations n'est possible qu'après que les troupes russes quittent notre territoire".

"Tout le monde comprend que nous n'allons pas parler aux Russes" avant cela, a-t-il poursuivi.

14h12
Négociations impossibles

Pas de négociation avec Moscou avant le départ des troupes russes

L'Ukraine ne négociera pas avec la Russie tant que les troupes de Moscou seront sur le territoire ukrainien, déclare le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

"Même penser à ces négociations n'est possible qu'après que les troupes russes quittent notre territoire", a déclaré Andrïï Iermak à un petit groupe de médias, dont l'AFP. "Tout le monde comprend que nous n'allons pas parler aux Russes" avant cela, a-t-il ajouté.

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne rencontrait ce midi le vice-ministre des affaires étrangères indien, Sanjay Vermal, avec lequel il a abordé les "moyens pour mettre en œuvre un protocole de paix".

Tweet URL
13h52
Wagner reprend du service

Les combattants Wagner ont commencé à travailler comme "instructeurs" au Bélarus

Les combattants du groupe paramilitaire Wagner ont commencé à travailler comme "instructeurs" pour les forces de défense territoriale du Bélarus.

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

La journaliste de Voen-TV Svetlana Smyk explique : "de nombreux centres d'entraînement ont été déployés près d'Osipovichi. D'un grand intérêt sont les technique de tir et d'approche sur le terrain. Les soldats sont des conscrits provenant d'unités de défense. Les instructeurs sont des combattants du groupe Wagner qui transmettent leur expertise aux Bélarusses."

"Des sessions d'entraînement avec des unités des troupes territoriales se déroulent près d'Assipovitchi", dans l'est du pays, a indiqué le ministère bélarusse de la Défense: "Les combattants de Wagner jouent le rôle d'instructeurs dans un certain nombre de disciplines militaires"

Le ministère bélarusse a également publié une vidéo des exercices sur YouTube.
"Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une expérience très utile pour notre armée", déclare un militaire dans cette vidéo.

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

Un soldat bélarusse entraîné par les mercenaires Wagner.

"Nous n'avons pas participé à des combats depuis la fin de la guerre en Afghanistan", a-t-il ajouté, en référence à l'invasion soviétique de l'Afghanistan en 1979.

Les combattants de Wagner ont joué un rôle majeur dans l'offensive russe en Ukraine, notamment en étant en première ligne dans la sanglante bataille pour Bakhmout, ville dévastée dont la capture a été revendiquée en mai par Moscou.
 

13h47
"Complot de l'Occident"

Lavrov s'emporte contre les critiques de la guerre en Ukraine

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est emporté lors de la réunion de l'Asean contre les critiques de la guerre en Ukraine, "complot de l'Occident".

"Lavrov m'a répondu de manière très agressive et a expliqué son point de vue, disant que tout est 'un complot de l'Occident' et que la guerre continuera", a dit le chef de la diplomatie européenne devant la presse, à l'issue d'une réunion à Djakarta de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), à laquelle participaient également les États-Unis, la Chine et le Japon.

Josep Borrell a déclaré avoir expliqué à son homologue russe pourquoi l'Union européenne soutenait l'Ukraine et demandé à la Russie de retirer ses troupes d'Ukraine "comme le seul moyen d'arrêter la guerre", ce que Sergueï Lavrov a exclu.

Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi avec lequel il a évoqué "le rôle que la Chine peut jouer pour aider à mettre un terme au conflit en Ukraine et apporter une aide humanitaire."

 

I expressed EU expectations as to China's role to help ending Russia's war of aggression against Ukraine and to provide humanitarian assistance.

Tweet URL

 

L'aggressivité du ministre des Affaires étrangères russe a été pointée aussi par le secrétaire d'État américain Antony Blinken qui a déclaré à l'issue d'une conférence de presse que la participation de Sergueï Lavrov n'a été "ni constructive ni productive" et il a offert "une présentation et un agenda totalement négatifs."

13h23
Médiation turque

L'accord céréalier reconduit

Le président russe Vladimir Poutine est "d'accord avec moi" sur l'extension de l'accord céréalier en mer Noire qui expire lundi soir, affirme le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Recep Erdogan le 12 juillet à Vilnius

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une réunion au sommet de l'OTAN à Vilnius le 12 juillet 2023.

© AP Photo/Pavel Golovkin

"Nous nous préparons à accueillir Vladimir Poutine en août et nous sommes d'accord sur l'extension du corridor des céréales en mer Noire", qui permet à l'Ukraine d'exporter sa production, a déclaré à la presse le président Erdogan à l'issue de la prière du vendredi.

Le chef de l'État turc a précisé avoir échangé avec son homologue russe sans dire quand avait eu lieu cet appel. Évoquant le courrier que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a adressé au chef du Kremlin pour garantir son consentement, Erdogan a également "espéré qu'avec cette lettre nous assurerons la prolongation du corridor céréalier, avec nos efforts conjoints et ceux de la Russie".

Vladimir Poutine souffle le chaud et le froid à quelques jours de la fin de l'accord, qui expire lundi soir à minuit à Istanbul (21h00 TU). Hier soir, il déclarait que "pas une seule" des demandes russes n'avait été prise en compte à ce stade. "Nous allons réfléchir à ce que nous allons faire, nous avons encore quelques jours pour cela", avait-il ajouté.

Antonio Guterres souhaite, pour le convaincre, lever les obstacles à l'exportation d'engrais russes - l'autre volet de l'accord de juillet 2022 dont Poutine dénonce le non-respect - en "éliminant les entraves aux transactions financières de la banque agricole de Russie".

C'est le sens de la lettre qu'il a adressée au chef de l'État russe et cet accord était également au centre d'une rencontre entre le patron de l'ONU et l'Union européenne, jeudi et vendredi près de Bruxelles.

13h15
Contre-offensive

L'Ukraine dit avoir progressé de près de 2 km en une semaine vers le sud

L'armée ukrainienne a progressé dans le cadre de sa contre-offensive de 1,7 kilomètre en une semaine en direction de Melitopol, dans la zone sud du front, a annoncé vendredi un haut gradé ukrainien.

Melitopol, il y a exactement un an, sous occupation russe

Le 14 juillet 2022, la Russie organise un referendum pour les habitants de cette région du Sud qu'ils ont occupée en leur demandant s'ils veulent être rattachés à la Russie. Photo prise lors d'un voyage de presse organisé par le ministère russe de la Défense.

© AP Photo

Les forces armées ukrainiennes "continuent de mener des opérations offensives" en direction de Melitopol, une importante ville ukrainienne sous contrôle de la Russie, et "les brigades d'assaut appuyées par des chars ont avancé de 1,7 km" en une semaine dans cette zone, a précisé lors d'un briefing ce porte-parole, le colonel Mykola Ourchalovitch.

Mykola Ourchalovitch, un représentant de la Garde nationale ukrainienne, a précisé qu'autour de Kherson, "les forces de défense vont continuer de faire pression sur l'ennemi" via des opérations de reconnaissance et de combat pour "préparer la zone en vue d'actions offensives".

Dans l'est de l'Ukraine, il a précisé que "les unités de la Garde nationale préparent une tête de pont pour étendre leur offensive en direction d'Avdiïvka", où des combats ont été rapportés récemment.

Soldat ukrainien tirant au mortier près d'Avdiivka

Soldat ukrainien tirant avec leur RPG-9 sur des positions russes près d'Avdiivka en juin 2023.

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

Contrôlé par l'Ukraine, Avdiïvka est une ville d'environ 30.000 habitants quasiment accolée à Donetsk, capitale régionale sous contrôle russe.

12h56
LGBT+

La Russie adopte une loi répressive contre les personnes transgenres

Les députés russes ont adopté vendredi une loi contre les personnes transgenres, interdisant leurs transitions et bannissant notamment leur droit d'adopter des enfants, en plein virage ultra-conservateur depuis l'offensive en Ukraine.

La Douma, le parlement russe, vote une loi contre les personnes transgenres ce 14 juillet 2023.

La Douma, le parlement russe, vote une loi contre les personnes transgenres ce 14 juillet 2023.

© Le Parlement russe via AP

"Cette décision protège nos citoyens, nos enfants", a assuré sur la messagerie Telegram Viatcheslav Volodine, le président de la chambre basse du Parlement (Douma), alors que les modifications à l'état civil, les opérations chirurgicales et les traitements hormonaux étaient devenus accessibles en Russie après la chute de l'URSS.

Depuis l'attaque en Ukraine, les autorités ont multiplié les mesures conservatrices, notamment contre les LGBT+, en disant vouloir éliminer des comportements qu'ils jugent déviants et importés d'Occident.
Les services de sécurité russes (FSB) ont même arrêté jeudi un militant transgenre accusé de "haute trahison" au profit de l'Ukraine. Il risque la prison à vie.

10H56
POLOGNE

La Russie ferme le consulat polonais de Smolensk

La Russie a ordonné la fermeture du consulat polonais de Smolensk, une ville russe de l'ouest du pays, selon un décret signé par le Premier ministre Mikhaïl Michoustine. La ville se situe à quelques kilomètres des lieux du massacre de Katyn, où près de 22 000 officiers polonais, prisonniers de l'Armée rouge, avaient été assassinés par la police de Staline en 1940.

L'atmosphère de russophobie débridée régnant en Pologne, qui est en train d'acquérir des caractéristiques pathologiques, exclut tout 'geste de bonne volonté' de notre part.
Communiqué russe.
10H31
GROUPE WAGNER

Le Kremlin dit envisager une légalisation des compagnies militaires privées en Russie

Le Kremlin a dit envisager la légalisation des compagnies militaires privées, notamment le groupe Wagner, dont l'existence n'est actuellement toujours pas autorisée par la loi russe.

"Juridiquement, la compagnie militaire privée Wagner n'existe pas et n'a jamais existé, c'est une question à étudier, à examiner davantage", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a précisé qu'il s'agissait d'une "question assez complexe".

07H11
ATTAQUE AÉRIENNE

L'Ukraine dit avoir abattu 16 drones explosifs russes sur 17 pendant la nuit

De jeudi 13 juillet au soir à vendredi 14 au matin, la Russie a "attaqué l'Ukraine avec 17 drones de combat de fabrication iranienne Shahed 136/131 depuis le sud-est", a affirmé l'armée ukrainienne sur Telegram, assurant en avoir détruit 16.

06H55
WAGNER

Poutine dit que Prigojine a refusé l'une de ses offres

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé qu'il avait proposé aux hommes de Wagner de servir sous le commandement officiel d'une autre personne, mais que leur chef, Evguéni Prigojine, a refusé cette offre après sa mutinerie avortée.

Selon lui, les soldats de Wagner "auraient pu être réunis dans un seul endroit et continuer à servir. Pour eux, rien n'aurait changé, ils auraient été dirigés par la personne qui était leur véritable commandant pendant toute cette période", un commandant de Wagner ayant pour pseudo "Sedoï".

05h00
Chevalier

Le journaliste de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, décoré chevalier de la Légion d'honneur

Le coordinateur vidéo de l'Agence France-Presse Arman Soldin, tué dans l'exercice de ses fonctions en Ukraine le 9 mai, a été décoré chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, selon le Journal officiel de vendredi.
"Au grade de chevalier" et "avec effet du 28 juin 2023", Arman Soldin a été décoré par "décret du président de la République en date du 13 juillet 2023", est-il écrit dans le journal officiel publié dans la nuit de vendredi.

Cérémonie en hommage à Arman Soldin à Kiev

Un collègue écrit dans le livre d'or ouvert en mémoire d'Arman Soldin, à Kiev, le coordinateur vidéo de l'AFP mort dans la région de Donetsk le 9 mai 2023.

© AP Photo/Efrem Lukatsky

Arman Soldin a été tué lors d'une attaque de roquettes Grad russes dans l'Est de l'Ukraine, près de la ville assiégée de Bakhmout. Il avait 32 ans.
Il faisait partie d'une équipe de cinq reporters de l'AFP qui accompagnaient des soldats ukrainiens sur le front le plus actif, près du village de Tchassiv Iar.

"Nous sommes émus et touchés par cette distinction pour Arman", a déclaré le directeur de l'information de l'AFP Phil Chetwynd. Cette décoration posthume "honore son superbe journalisme et aide à garder sa mémoire vivante", a-t-il ajouté.
Une vague de sympathie avait afflué dès le lendemain de sa mort, accompagnée de messages de condoléances. De la part d'institutions, de personnalités politiques françaises telles que le président Emmanuel Macron, ou étrangères, du monde des médias... Jusqu'à sa décoration vendredi, le jour de la fête nationale, à la plus haute distinction dans le code français.

La Légion d'honneur, décernée du vivant des élus ou à titre posthume, récompense militaires comme civils pour services rendus à la Nation et mérites éminents. Elle a été instaurée par Napoléon Bonaparte en 1802 et comporte cinq grades, de chevalier à Grande-Croix.

Arman Soldin sourit un chat posé sur son épaule, en Ukraine

Arman Soldin sourit un chat posé sur son épaule, en Ukraine, le 11 novembre 2022. 

© Bulent Kilic/AFP via AP

Selfie avec un chat, sauveur d'un hérisson, Arman Soldin était loué par tous pour son humanisme et décrit par ses collègues comme un journaliste "toujours sérieux" qui "filmait au plus près" même sur les terrains les plus difficiles.
Il "avait cette capacité rare à trouver des bouffées de vie et même je dirais de poésie dans l'horreur. Au milieu du chaos et de la violence, il ne manquait jamais de documenter avec humanité le quotidien d'une population en lutte pour sa survie", a salué la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, lors d'un hommage tenu à l'AFP le 1er juin.

Mais il ne manquait jamais, non plus, de rappeler la gravité du conflit qu'il suivait. "Cette histoire (du hérisson) est mignonne, mais n'oubliez pas qu'une guerre sanglante est en cours et que des milliers de gens sont déplacés. Aidez en donnant aux ONG", avait-il appelé dans l'un de ses derniers posts.

Expérimenté, en poste à Londres avant de partir pour l'Ukraine, Arman y était le coordinateur vidéo depuis septembre 2022 et se rendait régulièrement sur le front d'une invasion déclenchée par la Russie en février et qui fait toujours des ravages.

Enfant de la guerre, de la Bosnie à l'Est ukrainien, Arman Soldin avait fui Sarajevo pour la France dans les bras de sa mère. Il avait à peine un an.
"J'aurais aimé que je sois moins fière de toi, et toi plus vivant. J'aurais aimé continuer de t'aimer, à mes côtés", a déclaré celle-ci lors de ses funérailles.

Chaque jour, son collègue Emmanuel Peuchot, rompu aux terrains hostiles, a pu constater la "franchise" de son cadet. Car fondamentalement, Arman était quelqu'un qui "aimait les gens, il était tourné vers l'autre".

Arman Soldin est parti "la caméra à la main" avec un "beau visage" ne trahissant aucune souffrance. Dimitar Dilkoff, photographe de l'AFP, a vécu l'instant d'avant avec lui : "Il était comme toujours, il plaisantait".
Le 10 mai, le parquet antiterroriste français a ouvert une enquête pour crime de guerre, confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine et destinée à établir les circonstances du drame.
 

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Le président russe Vladimir Poutine affirme qu'il a proposé aux hommes de Wagner de servir sous le commandement officiel d'une autre personne, mais que leur chef, Evguéni Prigojine, a refusé cette offre après sa mutinerie avortée.

Le Kremlin envisagerait la légalisation des compagnies militaires privées, notamment le groupe Wagner.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affiché sa confiance sur l'avenir des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, assurant que son homologue russe Vladimir Poutine est "d'accord" avec lui sur le principe d'une extension de l'accord qui expire lundi soir.

L'armée de l'air ukrainienne indique avoir abattu 16 drones explosifs sur les 17 lancés par la Russie dans la nuit.

L'armée ukrainienne a progressé dans le cadre de sa contre-offensive de 1,7 kilomètre en une semaine en direction de Melitopol, dans la zone sud du front.

La Russie ferme le consulat polonais de Smolensk : "L'atmosphère de russophobie débridée régnant en Pologne, qui est en train d'acquérir des caractéristiques pathologiques, exclut tout 'geste de bonne volonté' de notre part".

Le journaliste de l'AFP tué en Ukraine Arman Soldin a été décoré de la Légion d'honneur à titre posthume