Direct Rubio au Moyen-Orient : unité affichée et "front commun" entre les États-Unis et Israël

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a déclaré ce dimanche au président du Congrès juif mondial, Ronald Lauder, en visite au Caire, que la création d'un État palestinien était "la seule garantie" d'une paix durable au Moyen-Orient.

Dans un entretien avec Ronald Lauder, le président égyptien a insisté sur l'importance d'entamer la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, "sans déplacer ses habitants", selon un communiqué de son bureau. 

(Re)lire Donald Trump dit vouloir contrôler Gaza et en faire la "Côte d'Azur du Moyen-Orient"

Une manière de rappeler que les pays arabes, et la communauté internationale plus largement, sont contre le plan de Trump d'une prise de contrôle de américaine de Gaza pour en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient". Plus de deux millions de palestiniens seraient déplacés, principalement en Égypte ou en Jordanie. 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné l'envoi d'une délégation de négociateurs au Caire lundi pour discuter de "la poursuite de la mise en œuvre de la première phase de l'accord" de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué dimanche son bureau.

(Re)lire Que contient l'accord entre Israël et le Hamas et pourquoi il reste fragile ?

"Benjamin Netanyahu a donné pour instruction à la délégation de négociateurs de se rendre au Caire demain, afin de discuter de la poursuite de la mise en œuvre de la premier phase de l'accord. Après la réunion du cabinet (de sécurité israélien) prévue demain, l'équipe recevra des instructions pour la poursuite des négociations concernant les sujets de la deuxième phase", a ajouté son bureau.

Le chef du Hezbollah libanais Naïm Qassem a affirmé ce dimanche qu'il incombait au gouvernement libanais de pousser Israël à retirer ses troupes du sud du Liban d'ici le 18 février, nouveau délai imparti dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu.
 

Des avions israéliens ont mené dimanche trois frappes dans la vallée de la Békaa, dans l'Est du Liban, a affirmé un média officiel libanais.

"Des avions de combat ennemis ont mené deux frappes à la périphérie du village de Harbata et une troisième frappe sur le village", situé dans le nord de la Békaa, a indiqué l'agence de presse nationale libanaise.

D'autres frappes ont également été engagées sur des sites du Hezbollah, selon l'armée israélienne. 

Deux jours avant la date limite du retrait israélien du Liban, conformément à l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, une femme a été tuée dans un village frontalier au Sud du pays. Dans le même temps, Washington fait pression sur Beyrouth pour qu'il désarme le mouvement pro-iranien.

Les tensions se sont accrues cette semaine après la décision du gouvernement libanais d'interdire l'atterrissage de vols iraniens à Beyrouth et l'attaque d'un convoi de Casques bleus de l'ONU près de l'aéroport.

(Re)lire Israël approuve un cessez-le-feu dans sa guerre avec le Hezbollah au Liban

Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre, l'armée israélienne était censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent désormais être déployés. 

Le Hezbollah devait de son côté démanteler ses infrastructures dans le sud, près de la frontière israélienne, et se retirer au nord du fleuve Litani, durant cette période. Mais l'échéance a été repoussée au 18 février.

Le cabinet de sécurité israélien se réunira lundi pour évoquer la deuxième phase de la trêve à Gaza, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après un entretien entre ce dernier et l'émissaire du président américain au Moyen-Orient.

Le chef de la diplomate américaine, Marco Rubio, a déclaré ce dimanche que les États-Unis et Israël attendaient de l'État libanais qu'il s'attaque au désarmement du mouvement islamiste Hezbollah, soutenu par l'Iran, en guerre ouverte contre Israël pendant deux mois fin 2024.

(Re)voir Israël - Iran : l'inquiétude

"Dans le cas du Liban, nos objectifs sont identiques : un État libanais fort, capable d'affronter et de désarmer le Hezbollah", a déclaré le secrétaire d'État américain, lors du point de presse au côté du Premier ministre israélien à Jérusalem.

Front commun

Israël "finira le travail" contre la menace iranienne avec le soutien des États-Unis, a ajouté Benjamin Netanyahu, dont le pays a porté des coups sévères aux alliés régionaux de Téhéran, dont le Hamas et le Hezbollah libanais.

Marco Rubio a souligné que l'Iran des "ayatollahs" était la plus grande "source d'instabilité" dans la région et a indiqué que l'Iran ne pourra "jamais" avoir d'arme "nucléaire".

À l'issue de son entretien avec Marco Rubio, Benjamin Netanyahu, a fait état d'une "stratégie commune" avec Donald Trump pour l'avenir de la bande de Gaza. Il a salué la "vision audacieuse" du président américain, qui a proposé de prendre le contrôle du territoire palestinien et d'en déplacer ses habitants (plus de deux millions) vers l'Égypte et la Jordanie. "Nous nous efforcerons de faire en sorte que cette vision devienne réalité", a dit le Premier ministre israélien. 

(Re)lire Donald Trump dit vouloir contrôler Gaza et en faire la "Côte d'Azur du Moyen-Orient"

Marco Rubio a de son côté souligné que le Hamas devait être "éliminé" à Gaza, conformément aux objectifs fixés par Benjamin Netanyahu au début de la guerre dévastatrice dans le territoire palestinien.

Le Premier ministre israélien a menacé d'ouvrir les "portes de l'enfer" à Gaza "si tous nos otages ne sont pas libérés, sans exception", reprenant une expression de Donald Trump. À ce jour, et après le sixième échange survenu hier, il reste encore 73 otages à Gaza.

(Re)voir Proche-Orient : sixième échange d'otages et de prisonniers
 

Frappe aérienne

Avant leur rencontre et alors qu'une trêve fragile est en vigueur depuis le 19 janvier avec le Hamas, l'armée israélienne a dit avoir mené une frappe aérienne visant des "individus armés" dans la bande de Gaza. Le mouvement palestinien y a fait état de trois policiers tués par un raid israélien dans le sud.

Sur le sort à terme du territoire palestinien, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Ryad, pour répondre au projet de Donald Trump. Le président américain estime que les "mêmes idées usées" ne peuvent être répétées à Gaza, a mis en avant dimanche Marco Rubio. De son côté, la communauté internationale est très largement en faveur d'une solution à deux États, soit la création d'un État palestinien au côté d'Israël.

Israël va "agir" s'il est menacé à sa frontière avec la Syrie, a prévenu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d'un point de presse à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, à Jérusalem.

"Si une autre force en Syrie croit que Israël permettra à d'autres forces hostiles d'utiliser la Syrie comme base d'opérations contre nous, elle se trompe lourdement", a déclaré M. Netanyahu lors d'un point de presse. "Israël agira pour empêcher toute menace d'émerger près de (sa) frontière dans le sud-ouest de la Syrie", a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir mené une frappe aérienne qui a touché "plusieurs individus armés" dans la bande de Gaza, peu avant une déclaration du Hamas selon laquelle une frappe aérienne israélienne a coûté la vie à deux policiers.

Dimanche, "plusieurs individus armés se dirigeant vers les troupes (israéliennes) dans le sud de la bande de Gaza ont été frappés par un avion (de l'armée de l'air israélienne)", a déclaré l'armée dans un communiqué.

(Re)voir Grand Angle : trêve à Gaza, un accord si fragile

"Deux agents de police ont été tués et un troisième a été grièvement blessé par une frappe israélienne qui les a ciblés alors qu'ils étaient déployés pour sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire dans la zone d'al-Shawka, à l'est de Rafah", détaille pour sa part le communiqué du Hamas qui appelle à faire respecter l'accord de trêve. 

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a entamé une rencontre avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans son bureau à Jérusalem, au début de sa première tournée au Moyen-Orient, a rapporté un journaliste de l'AFP.

(Re)lire Trump propose d'envoyer les Palestiniens de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie

Lors de sa visite dans la région, M. Rubio devrait promouvoir la proposition du président américain, Donald Trump, de prise de contrôle par les Etats-Unis de la bande de Gaza et de déplacement de ses 2,4 millions d'habitants.

Une cargaison d'armes lourdes américaines est arrivée en Israël dans la nuit, a indiqué le ministère israélien de la Défense dimanche, alors que le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, est en visite à Jérusalem où il doit s'entretenir avec les dirigeants israéliens.

"Une cargaison de bombes lourdes récemment mise à disposition par le gouvernement américain a été reçue et déchargée pendant la nuit en Israël", a précisé le ministère dans un communiqué, en référence aux bombes lourdes MK-84 récemment autorisées par l'administration du président Donald Trump.