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Proche-Orient : le ministre israélien de la défense prévoit la saisie de "larges zones" de sécurité à Gaza

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé ce mercredi 02 avril, la poursuite de l’offensive militaire dans la bande de Gaza. L'objectif est de s’emparer de "larges zones" du territoire afin d'en faire des zones de sécurité israélienne. Il a également exhorté les Gazaouis à se retourner contre le Hamas.

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Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la guerre à Gaza, le lundi 11 mars 2024, au siège de l'ONU.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la guerre à Gaza, le lundi 11 mars 2024, au siège de l'ONU. 

(AP Photo/Bebeto Matthews)
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12h05

Berlin annonce l'évacuation de 19 Allemands et leurs proches de Gaza

L'Allemagne a pu évacuer 19 ressortissants et 14 de leurs proches de la bande de Gaza alors qu'Israël étend ses opérations militaires après l'effondrement de la trêve à la mi-mars, a indiqué une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.

"Cela a pris un certain temps, mais nous sommes maintenant très soulagés que cela ait été rendu possible grâce à l'étroite coopération" entre les responsables allemands et israéliens, a déclaré Kathrin Deschauer lors d'une conférence de presse régulière.

11h20

L'armée israélienne dit avoir frappé des combattants du Hamas dans un bâtiment de l'ONU

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé des combattants du Hamas dans un bâtiment de l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) abritant un clinique à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

L'armée a "frappé des terroristes du Hamas dans la zone de Jabalia [qui] se cachaient dans un poste de commandement", indique un communiqué militaire. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée a confirmé que la frappe avait visé un bâtiment de l'Unrwa habitant une clinique. Selon la Défense civile de la bande de Gaza, au moins 19 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans cette frappe.      

11h20

Jérusalem: le Hamas dénonce la visite de Ben Gvir sur l'esplanade des Mosquées comme une "dangereuse escalade"

Le Hamas a dénoncé mercredi comme une "dangereuse escalade" la visite du ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem.

Cette visite du ministre israélien de la Sécurité nationale est "une provocation et une dangereuse escalade", affirme le mouvement islamiste dans un communiqué, après que M. Ben Gvir s'est rendu une nouvelle fois sur l'Esplanade, troisième lieu saint de l'islam et lieu le plus sacré du judaïsme, à Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.     

11h10

Ministre israélien sur l'esplanade des Mosquées: la Jordanie dénonce une "escalade dangereuse" (communiqué)

La Jordanie, pays qui administre l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, a condamné la visite mercredi d'un ministre d'extrême droite israélien sur ce troisième lieu saint de l'islam, dénonçant une "escalade dangereuse" et une "provocation inacceptable".

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué "la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, aujourd'hui, sous la protection de la police d'occupation", dénonçant une "escalade dangereuse" une "provocation inacceptable" et une "violation du caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa et de son statu quo historique".     

10h40

Jérusalem: un ministre israélien d'extrême droite s'est rendu sur l'esplanade des Mosquées

Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, s'est rendu mercredi matin sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël, a indiqué son porte-parole à l'AFP.

C'est la première visite de M. Ben Gvir depuis son retour, le 19 mars, dans le gouvernement de Benjamin Netanyahu qu'il avait quitté le 19 janvier pour protester contre la trêve conclue avec le Hamas.

Depuis la formation du gouvernement de M. Netanyahu fin 2022, M. Ben Gvir s'est rendu au moins à huit reprises sur ce site disputé de la Vieille Ville de Jérusalem, provoquant à chaque fois un tollé international.

Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade des Mosquées est bâtie sur les ruines du second temple juif, détruit en l'an 70 par les Romains. Pour les juifs, c'est le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme.

Le rabbinat interdit à ce titre aux fidèles de se rendre sur l'Esplanade de peur de profaner les lieux, mais M. Ben Gvir aime à venir y affirmer ce qu'il présente comme la souveraineté d'Israël sur l'endroit, au cœur même du conflit israélo-palestinien et objet de tensions récurrentes. 

Interrogé sur les raisons et la date de cette visite mercredi, un porte-parole de M. Ben Gvir a déclaré : "Il y est allé car le lieu a ouvert [pour les non musulmans, NDLR] après 13 jours" où l'accès était réservé aux musulmans pour la fin du ramadan et la fête du Fitr (qui marque la fin de ce mois du jeûne). 

En vertu d'un statu quo décrété après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade à des heures précises, sans y prier.

La visite de M. Ben Gvir intervient alors qu'Israël a repris ses bombardements et son offensive militaire sur la bande de Gaza le 18 mars après près de deux mois de trêve. Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a annoncé mercredi l'extension des opérations militaires dans le petit territoire côtier en vue pour Israël de s'emparer de "larges zones".

               

Gaza: la Défense civile annonce 16 morts dans une frappe israélienne à Jabalia (nord)

La Défense civile de Gaza a fait état mercredi d'au moins 16 personnes, dont neuf enfants, tuées dans une frappe israélienne ayant visé selon elle une clinique du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord du territoire palestinien.

"Au moins 16 martyrs, dont neuf enfants, ont été transportés [vers les hôpitaux], avec des dizaines de blessés" dans une attaque ayant "visé un bâtiment de l'Unrwa [agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens, NDLR] abritant une clinique" dans ce camp, a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premiers secours. Sollicitée par l'AFP, l'Unrwa a indiqué ne pas avoir de confirmation à ce stade d'une frappe sur ses locaux à Jabalia. Interrogée, l'armée israélienne n'a fait aucun commentaire. 

08h50

Le blocus israélien contraint les boulangeries de Gaza à fermer, la faim menace à nouveau

Dans une boulangerie industrielle de la ville de Gaza, ravagée par la guerre, le tapis roulant qui livrait des milliers de pains pita par jour est à l'arrêt. Une conséquence du blocus israélien, qui menace à nouveau le territoire de famine. 

La Families Bakery est l'une des 25 boulangeries industrielles soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM), dont l'agence onusienne a annoncé la mise à l'arrêt, "en raison du manque de farine et de carburant"

Le PAM a indiqué mardi qu'en conséquence, il "distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours". 

Cet organisme onusien était "le seul pourvoyeur des boulangeries de Gaza" et fournissait tout ce dont elles avaient besoin, indique à l'AFP Abed al-Ajrami, président de l'Association des propriétaires de boulangeries du territoire palestinien, à la tête de la Families Bakery. 

"Les répercussions de la fermeture des boulangeries seront très dures pour les gens car ils n'ont aucune alternative", s'inquiète-t-il. 

Devant le grand four, éteint, de son entreprise, il explique que les boulangeries étaient au coeur du programme de distribution alimentaire de l'agence onusienne, qui livrait du pain dans les camps abritant les habitants déplacés par la guerre à travers Gaza. 

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont échoué à prolonger une trêve de six semaines qui avait accordé un fragile répit aux Gazaouis après 15 mois de guerre, leur permettant de retourner dans leurs maisons souvent détruites. 

Le 2 mars, Israël a imposé un blocus total au territoire palestinien, bloquant l'entrée de l'aide internationale qui avait recommencé à affluer avec le cessez-le-feu, et coupé l'alimentation électrique de la principale usine de dessalement du territoire palestinien. 

Et le 18 mars, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza, suivis d'opérations terrestres. Des combattants palestiniens ont de leur côté recommencé à lancer des roquettes sur Israël depuis Gaza. 

Le Hamas, dont l'attaque dans le sud israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a accusé mardi Israël d'utiliser la famine comme "une arme directe" dans le conflit. Le mouvement islamiste palestinien a appelé les nations arabes et islamiques à "agir d'urgence pour sauver Gaza de la famine et de la destruction". 

07h00

Israël annonce l'extension de ses opérations militaires dans la bande de Gaza

Israël a annoncé mercredi l'extension de ses opérations militaires pour s'emparer de "larges zones" de la bande de Gaza, où quinze personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a déclaré le ministre de la Défense israélien Israël Katz. 

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

La trêve, entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, s'est effondrée le 18 mars lorsqu'Israël a repris ses bombardements aériens puis son offensive terrestre contre le Hamas dans le territoire palestinien assiégé. Plus de mille personnes ont été tuées depuis cette date, selon les autorités du Hamas.

M. Katz avait déjà annoncé le 21 mars avoir ordonné à l'armée de "saisir davantage de territoires à Gaza", en menaçant d'annexer le territoire à Israël si le mouvement islamiste ne libérait pas les otages encore entre ses mains.

"Plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire, qui sera annexé à Israël", avait-il dit.

Le Forum des familles, la plus grande association de proches d'otages en Israël, s'est dit mercredi "horrifié" par l'annonce du ministre de la Défense. 

"Au lieu de libérer les otages par un accord et de mettre fin à la guerre, le gouvernement israélien envoie davantage de soldats à Gaza, pour combattre dans les mêmes zones où ils se sont battus encore et encore", ont déclaré les familles.

"Expliquez comment cette opération sert l'objectif du retour des otages, et comment vous comptez éviter leur mise en danger", ont-elles ajouté.

05h55

Gaza: la Défense civile annonce la mort de 15 personnes dans deux frappes israéliennes

Les secouristes de la Défense civile de la bande de Gaza ont rapporté mercredi que deux frappes israéliennes sur des habitations ont tué au moins quinze personnes, dont des enfants. 

"Treize martyrs, dont des enfants, ont été tués à la suite du bombardement par les forces d'occupation (l'armée israélienne NDLR) d'une maison abritant des personnes déplacées dans le centre de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, faisant état de deux morts dans une autre frappe sur une maison à Nousseirat (centre).    

05h25

Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de "larges zones" pour créer des zones de sécurité

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. 

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas. 

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.             

22h05

Les Houthis affirment que des frappes, qu'ils attribuent aux Etats-Unis, ont fait trois morts à Hodeida

Les rebelles houthis du Yémen ont affirmé que trois personnes avaient été tuées et deux autres blessées dans des frappes sur Hodeida (ouest), qu'ils attribuent aux Etats-Unis, selon un communiqué publié tard mardi par leur ministère de la Santé.

"L'agression américaine, qui a visé mardi, avec plusieurs frappes, le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, a fait trois morts et deux blessés, pour la plupart des employés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, précisant qu'il s'agissait d'un bilan préliminaire.  

Plus tôt, les médias houthis avaient fait état de frappes américaines visant plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida, ainsi que trois frappes dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes. 

Le 15 mars, les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Ces frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis". 

22h00

Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient (Pentagone)

Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.       

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