Direct Protéger les océans : coup d'envoi de la Conférence des Nations unies sur l'Océan à Nice

Une trentaine d'agences spatiales et d'organismes publics ont formé, lundi à Nice, une coalition "Space4Ocean", qui vise à rapprocher les données spatiales sur l'océan des acteurs du monde de la mer, en marge du sommet de l'ONU sur les océans.

Si les coupes drastiques dans les budgets des agences américaines ont porté un coup sévère à la recherche internationale, les projets ne manquent pas.

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Ainsi, l'Union européenne prépare sa future grande mission d'exploration Neptune, prévue sur 15 ans à partir de 2026, qui réunira expéditions océanographiques et agences spatiales, explorateurs, etc.

Space4Ocean, fondé à l'initiative du Centre national d'étude spatiales (Cnes) en collaboration avec le Bureau des affaires spatiales de l'ONU, vise à s'assurer que la masse de données disponibles ou à venir parvienne bien aux décideurs locaux qui en ont le plus besoin.

Six mois après sa libération, Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd, tire à nouveau la sonnette d’alarme. Alors que la Conférence des Nations unies sur l’océan se tient à Nice du 9 au 13 juin, il appelle à des décisions concrètes pour protéger les mers, et vite.

Suivez en direct une interview avec Paul Watson dans notre émission Objectif Monde, ce jeudi à partir de 21h (heure de Paris).

Le traité de protection de la haute mer, dont l'entrée en vigueur est espérée d'ici la fin de l'année, donnera des moyens d'action pour la conservation et la gestion durable de la biodiversité marine dans l'immense partie des océans qui n'appartient à personne.

Le traité a été adopté par les États membres de l'ONU en juin 2023. Il a pour l'instant recueilli 116 signatures et a été ratifié par 31 pays (principalement européens et du Pacifique) ainsi que l'Union européenne.

Le texte s'appliquera à la haute mer, c'est-à-dire la partie des océans au-delà des zones économiques exclusives (ZEE) des États, qui s'étendent à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes. Il s'appliquera aussi aux fonds marins des eaux internationales et à leur sous-sol, appelés "la Zone".

Pour découvrir ce que le traité prévoit : En quoi consiste le traité pour protéger la haute mer ?

"Les États-Unis ne participeront pas à la Conférence des Nations Unies sur les océans de 2025, qui se tiendra du 9 au 13 juin à Nice, en France", a assuré l’ambassade des États-Unis à TV5MONDE. 

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"La série de conférences de l'UNOC se concentrera sur la mise en œuvre de l'Objectif de développement durable (ODD) 14, en contradiction avec la position américaine sur le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et les ODD. Deux membres du Groupe consultatif présidentiel sur l'environnement y assisteront en qualité d'observateurs gouvernementaux."

Les petits pays du Sud, comme aux négociations climatiques, espèrent maintenir la pression financière sur tous les pays riches, y compris les Européens.

"Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le", a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à "alléger la dette" pour que les petites nations insulaires comme la sienne puissent "investir dans l'adaptation" au changement climatique.

Pour nous, l'océan n'est pas seulement une ressource, c'est notre ligne de vie. C'est notre culture, notre économie et notre survie.

Surangel Whipps Jr

Personne n'a prononcé le nom de Donald Trump, mais c'est bien son intention d'exploiter unilatéralement les fonds marins qui a suscité, lundi, les appels appuyés à défendre le multilatéralisme pour protéger nos mers. Premier à prendre la parole à la conférence de l'ONU coorganisée par la France, Emmanuel Macron a appelé à la "mobilisation" pour des "océans" en "ébullition".

Plus de 60 dirigeants mondiaux sont venus sur la Côte d'Azur, dont beaucoup du Pacifique et d'Amérique latine. Le président français a renouvelé son appel à un moratoire sur l'exploitation minière des fonds marins, pour l'instant soutenu par 33 pays. 

Alors que l'année 2035 approche, marquant une échéance critique pour l'avenir des manchots du Cap, les efforts de conservation doivent se poursuivre et s'intensifier. La protection de ces oiseaux emblématiques est non seulement essentielle pour la biodiversité, mais elle symbolise également notre engagement envers la préservation de notre planète. Notre reportage. 

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a dénoncé lundi "la menace de l'unilatéralisme" planant sur les océans, visant implicitement la volonté américaine d'exploiter les minerais sous-marins.

"Nous voyons maintenant planer sur l'océan la menace de l'unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu'il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international", a lancé le président Lula lors de son discours à Nice. I appelle à des "actes clairs" de l'Autorité internationale des fonds marins, alors que Donald Trump prévoit d'autoriser unilatéralement l'exploitation industrielle des minerais au fond du Pacifique.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré lundi que les grands fonds marins ne devaient pas devenir un "Far West". Mais de l'autre côté de l'Atlantique, le président Donald Trump souhaite unilatéralement lancer l'exploitation minière dans les eaux internationales du Pacifique.

"Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West (...). J'espère que nous pourrons redresser la situation. Que nous pourrons remplacer le pillage par la protection", a-t-il expliqué à l'ouverture du sommet.

Le CNRS a présenté lundi sa stratégie de recherche pour les dix prochaines années concernant les régions polaires, victimes de "transformations rapides et inédites sous l’effet du changement climatique", qui imposent "d’intensifier la recherche pour mieux en comprendre la dynamique et les impacts".

Trois ans après l'adoption de la première "stratégie polaire" de la France, le Centre national de la recherche scientifique a listé "15 défis scientifiques interdisciplinaires" à relever dans la décennie qui vient.

L'institut de recherche cite "la compréhension des sociétés arctiques, l’impact de la pollution sur la faune et les populations ou encore la perte de masse de l’Antarctique et son impact sur le niveau des mers" comme défis prioritaires pour la communauté scientifique française.

Les icebergs de Twillingate incarnent la fonte de l'Arctique et le réchauffement de notre planète. Ils rappellent à la fois la beauté et la fragilité de notre environnement, tout en soulignant l'importance de la préservation de ces merveilles naturelles pour les générations futures. Notre reportage. 

"Si la terre se réchauffe, l'océan quant à lui est en ébullition": le président français a appelé à la "mobilisation" lors de l'ouverture de la conférence de l'ONU sur les océans à Nice.

"La première réponse, c'est donc le multilatéralisme", a déclaré le président français. "Le climat comme la biodiversité, ce n'est pas une question d'opinion, c'est une question de faits scientifiquement établis", a-t-il insisté.

Emmanuel Macron a également confirmé que le traité sur la haute mer sera ratifié par suffisamment de pays pour pouvoir entrer en vigueur. "À la cinquantaine de ratifications déjà déposées ici même ces dernières heures, quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre", a déclaré le chef d'État. "Ce qui fait que l'accord politique est obtenu, qui nous permet de dire que ce traité sur la haute mer sera bien mis en œuvre. C'est donc gagné.", a-t-il ajouté, sans préciser de calendrier.

Le traité, signé en 2023, entrera en vigueur 120 jours après la 60e ratification. La France souhaitait initialement obtenir ces 60 ratifications d'ici la conférence de Nice.