Direct démarré le 28 janvier 2025 à 12H30

Direct RD Congo : Goma sous les tirs, ambassades attaquées à Kinshasa

Les tirs résonnent encore ce mardi 28 janvier dans certains quartiers de Goma, grande ville de l'est de la RDC livrée aux combats entre forces armées congolaises et combattants du M23 alliés à des troupes rwandaises. Ces derniers auraient par ailleurs pris le contrôle de l'aéroport de Goma, selon l'AFP. Dans la capitale Kinshasa, des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda. 

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Goma

Des manifestants protestent à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le mardi 28 janvier 2025, contre l'avancée des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda dans la capitale de l'est du Congo, Goma. 

@AP Photo/Samy Ntumba Shambuyi
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20H58
Bilan

Plus de 100 morts dans les combats à Goma, près d'un millier de blessés

Plus de 100 morts et près d'un millier de blessées ont été conduits dans les hôpitaux de Goma au cours des trois derniers jours d'affrontements à Goma, la grande ville de l'est de la RDC, selon un décompte de l'AFP établi ce mardi 28 janvier à partir des bilans hospitaliers.


"Beaucoup de corps se trouvent encore en ville, ils doivent être récupérés au plus vite", a souligné un médecin contacté par l'AFP, après les combats de ces derniers jours entre l'armée congolaise et le groupe armé antigouvernemental du M23 appuyé par des forces rwandaises.
 

20H47

L'ONU s'inquiète d'attaques sur des bases "ethniques" dans l'est de la RDC

Une responsable de la mission de maintien de la paix de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a mis en garde ce mardi 28 janvier contre les risques d'attaques sur des bases "ethniques" dans l'est du pays ravagé par des combats.

"Des attaques sur des bases ethniques dans une région avec une histoire très sensible doivent être prises très au sérieux", a déclaré Vivian van de Perre, portant Casque bleu et gilet par balle lors d'une intervention par vidéo depuis la RDC lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

19H40
Attaques contre des ambassades:

Les Etats-Unis appellent leurs ressortissants à quitter la RDC

Les États-Unis ont appelé ce mardi 28 janvier leurs ressortissants à quitter la République démocratique du Congo, quelques heures après que leur ambassade et plusieurs autres représentations étrangères à Kinshasa ont été prises pour cible par des manifestants. 

"En raison d'une augmentation de la violence dans la ville de Kinshasa, l'ambassade des États-Unis recommande aux citoyens américains de se mettre à l'abri sur place et partir en sécurité", a indiqué l'ambassade des Etats-Unis en RDC dans un message publié sur son site internet, en soulignant que "les vols commerciaux au départ de l'aéroport N’Djili de la Kinshasa sont encore ouverts".

19H37
Déclaration de l'UE

L'UE qualifie les attaques contres les ambassades d'"inacceptables"

La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a qualifié ce mardi 28 janvier d'"inacceptables" les attaques visant plusieurs ambassades en République démocratique du Congo.

"La violence à Kinshasa aujourd'hui est profondément troublante", a-t-elle dénoncé sur X, appelant à ce que la "protection des populations civiles et du personnel diplomatique" soit garantie.

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18H00
Goma sous les tirs, tensions à Kinshasa

Journée de colère à Kinshasa

Ambassades vandalisées, commerces pillés, pneus brûlés : une manifestation organisée ce mardi 28 janvier à Kinshasa pour dénoncer l'"inaction" de la communauté internationale face au conflit qui fait rage dans l'est du pays, a dégénéré en scènes chaotiques.

(Re)voir : RD Congo : l'implication des autorités de Kigali

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A pied ou à moto, des centaines de manifestants en colère, répondant à l'appel "ville morte" d'un collectif de jeunesse, se sont rendus dans le quartier huppé de la Gombe, dans le nord de la capitale, et ont pris pour cible les ambassades du Rwanda, d'Ouganda, du Kenya, de France, de Belgique et des Etats-Unis.


Ils accusent le Rwanda et l'Ouganda de soutenir activement le groupe armé du M23 qui, au terme d'une offensive éclair dans le Nord-Kivu, a pénétré dimanche dans la capitale provinciale Goma et en contrôlait mardi l'aéroport après de violents combats. Et les autres pays d'inaction diplomatique.
 

16H00
Entrée du M23 dans Goma

L'aéroport de Goma serait aux mains du M23 et des troupes rwandaises, selon l'AFP

Selon l'AFP, le M23 et les troupes rwandaises auraient pris ce mardi 28 janvier le contrôle de l'aéroport de Goma, grande ville de l'est de la RDC, en passe de tomber entièrement aux mains des deux alliés.


"Ils ont pris le contrôle de l'aéroport, des cadres du M23 sont là", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire ajoutant que "plus de 1.200 militaires congolais se sont rendus et sont cantonnés dans une base de la Monusco (mission de l'ONU en RDC) à l'aéroport".
 

15H35
Retour sur 30 ans de guerre

Une région meurtrie par la guerre

Après une escalade militaire et diplomatique de quelques semaines, la ville de Goma dans l'est de la RDC s'apprête à tomber aux mains du M23 et de l'armée rwandaise, un nouveau séisme dans une région déjà meurtrie par trente années de guerre.

  • Une offensive éclair 


    L'offensive éclair sur Goma a été menée par des soldats rwandais et le groupe armé antigouvernemental M23 ("Mouvement du 23 mars"), qui s'était déjà emparé de la ville fin 2012 avant d'être vaincu militairement. Le M23, estimé à 3.000 hommes, a opéré une spectaculaire résurgence depuis la fin 2021 avec l'appui du Rwanda et de son armée. Entre 3.000 à 4.000 soldats rwandais, réputés pour la qualité de leur formation et de leur matériel, sont à leur côté.Les deux alliés sont entrés dans la ville dimanche soir.


    Samedi, la ville de Goma était encore défendue par plusieurs milliers de soldats des Forces armées congolaises (FARDC) et de milices locales, englobées sous l'appellation de "wazalendo" ("patriotes", en swahili). Les forces de Kinshasa, connues pour être indisciplinées, mal équipées et minées par la corruption, sont appuyées par quelque 10.000 Casques bleus de la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO), des soldats de la mission de Communauté de développement d'Afrique australe en RDC (SAMIRDC), ainsi que par deux sociétés de sécurité privée. Ils n'ont jamais vraiment réussi à inverser la tendance.

  • Pourquoi Goma ?

    Goma est la capitale de la province du Nord-Kivu, riche en ressources naturelles et notamment en minerais. Collée à la frontière rwandaise, elle est l'une des principales voies d'exportation des produits de l'est de la RDC vers l'étranger, dans un pays où les routes sont rares et en mauvais état. Goma dispose également d'un aéroport international et d'un port lacustre, permettant de desservir la grande ville de Bukavu, capitale de la province voisine du Sud-Kivu, avec des bateaux d'envergure naviguant sur le lac Kivu.


    Au coeur des conflits qui ravagent l'est de la RDC depuis des décennies, Goma pèse comme un symbole pour les régimes de Kinshasa et de Kigali. La RDC accuse le Rwanda d'utiliser le M23 pour piller les ressources naturelles de l'est, des allégations en partie confirmées par les experts de l'ONU.


    De son côté, le Rwanda accuse son voisin congolais de soutenir les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé créé par d'anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 qui a ensuite trouvé refuge dans l'est de la RDC, ce que Kigali considère comme une menace permanente.

  • Capable d'administrer la ville ?


    Le M23 réfute officiellement tout appui du Rwanda et se présente comme un mouvement congolais visant à renverser le régime du président Felix Tshisekedi. Dans les zones sous son contrôle, le groupe armé installe une administration parallèle et des cadres qui lui sont fidèles, modèle qui pourrait être appliqué à Goma.
    Mais depuis 2021, le M23 n'a jamais pris une agglomération d'une telle envergure. L'armée congolaise, qui n'a jamais cessé de perdre du terrain face à ce groupe depuis trois ans, ne parait pas en mesure de reconquérir Goma par les armes.


    Avant l'offensive sur Goma, des centaines de milliers de déplacés s'entassaient déjà en périphérie de la ville dans des conditions humanitaires et sécuritaires extrêmement précaires. La récente escalade a forcé un demi-million de personnes à fuir depuis le début du mois. Et après les combats en ville ces derniers jours, plusieurs entrepôts humanitaires contenant notamment des vivres et des médicaments ont été pillés, aggravant encore la situation.

  • Risque de conflit régional ? 

    Les conflits dans la région impliquent une multitude de groupes armés et de pays.
    L'Ouganda et le Burundi ont déployés des troupes dans l'est, officiellement pour appuyer l'armée congolaise, mais les deux pays sont accusés de vouloir étendre leur influence dans une zone qui échappe de plus en plus à Kinshasa.


    La résurgence du M23 en 2021 a été en partie causée par une rivalité entre le Rwanda et l'Ouganda qui se disputent les ressources de la région. L'est de la RDC a connu une relative accalmie après la signature d'un accord de cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda fin juillet.


    Mais les négociations n'ont jamais abouti à un accord de paix entre Kinshasa et Kigali, en position de force sur le théâtre d'opération. En décembre, un sommet organisé par la médiation angolaise a été annulé, en l'absence du président rwandais Paul Kagame.
     

15H08
Goma sous les tirs

L'Union européenne annonce une aide humanitaire de 60 millions d'euros

La Commission européenne a annoncé ce mardi 28 janvier une aide humanitaire d'urgence de 60 millions d'euros en faveur des populations déplacées en République démocratique du Congo, alors que les combats font rage dans l'est du pays. L'Union européenne veut "renforcer l'aide d'urgence" auprès des "populations nouvellement déplacées à Goma et aux alentours", explique Bruxelles dans un communiqué.


Cette aide finance notamment des abris, des livraisons de nourriture, de l'assainissement et des équipements permettant un meilleur accès à l'eau potable. Elle "porte le montant total de l'aide humanitaire de l'UE à la RDC à plus de 272 millions d'euros depuis le début de l'année 2023", indique la Commission.
 

"Profondément préoccupée" par l'escalade du conflit, l'Union européenne avait exhorté samedi le groupe armé antigouvernemental M23 à cesser son avancée dans l'est de la République démocratique du Congo et avait appelé le Rwanda à "cesser de soutenir le M23 et se retirer".

 

15H02
Réaction de l'Union africaine

L'Union africaine "exhorte le M23 à déposer les armes"

L'Union africaine a exhorté ce mardi 28 janvier les combattants du M23 "à déposer les armes" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe armé et des troupes rwandaises livrent de violents combats à l'armée congolaise dans la ville de Goma.

Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA, qui s'est réuni d'urgence après une intensification des combats à Goma, a "condamné les violences du M23", tout en l'appelant à "déposer les armes", a plaidé sur X le commissaire aux Affaires politiques de l'Union africaine, le Nigérian Bankole Adeoye.

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14H57
Goma sous les tirs

Des Congolais fuient Goma, où les bombes "tombaient partout"

"Les bombes tombaient et tuaient des gens partout", raconte depuis un centre de transit frontalier rwandais Destin Jamaica Kela, qui avec sa mère, ses frères et ses cousins a fui Goma, grande ville de l'est de la RDC déchirée par les combats.

(Re)voir : RD Congo : l'incertitude et l'angoisse des habitants de Goma

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13H30
Ambassades attaquées

Le Kenya condamne l'attaque de son ambassade

Le Kenya a condamné mardi l'attaque de son ambassade à Kinshasa par une "foule déchaînée" qui protestait contre la violence dans l'est de la République démocratique du Congo, où la grande ville de Goma est déchirée par les combats.


"Le Kenya est profondément préoccupé par les attaques contre les bureaux et le personnel de notre ambassade à Kinshasa", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Musalia Mudavadi, en affirmant par ailleurs que celle de l'Ouganda a également été attaquée.
 

12H45
Goma sous les tirs

Berlin annule des réunions avec le Rwanda

L'Allemagne a mis ce mardi 28 janvier sur pause des discussions avec le Rwanda sur son aide au développement, exigeant du pays africain et de ses alliés du M23 qu'ils retirent leurs forces de l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

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Le ministère allemand du Développement et de la Coopération économique a indiqué à l'AFP avoir annulé des "consultations gouvernementales" prévues pour février avec le Rwanda, sans préciser quels étaient les participants. "Dans l'escalade (de la situation) actuelle, il ne peut pas y avoir de 'business as usual'", a dit un porte-parole du ministère allemand.


"Les discussions sur la coopération et l'aide au développement ne pourront reprendre que lorsque le Rwanda et le M23 auront mis fin à l'escalade et se seront retirés" (de l'est de la République démocratique du Congo, ndlr), a-t-il dit. "Le ministère allemand de la Coopération économique se concerte actuellement avec d'autres donateurs sur les conséquences à tirer", a-t-il ajouté, sans donner davantage de précision.
 

13H06
Viols, pillage, pénurie alimentaire

L'ONU dénonce viols et pillages et alerte sur le risque Ebola

Viols, pillage, pénurie alimentaire mais aussi risque de dissémination du virus Ebola ... l'ONU et le CICR ont alerté ce mardi 28 janvier sur l'impact dévastateur des violents affrontements à Goma, dans l'est de la RDC, demandant des "pauses et des couloirs humanitaires".

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Violences fondées sur le genre et de viols 

La grande ville de l'est de la RDC est livrée aux combats entre forces armées congolaises et combattants du M23 alliés à des troupes rwandaises.

"Nous avons reçu des informations faisant état de violences fondées sur le genre et de viols commis par des combattants, de pillages, y compris d'un entrepôt humanitaire, et d'attaques contre des installations humanitaires et de santé", a déclaré un porte-parole des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors du point de presse à Genève.

13H00
Ambassades attaquées

Attaques "inadmissibles" contre l'ambassade de France à Kinshasa

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a qualifié d'"inadmissibles" les attaques survenues ce mardi 28 janvier dans la matinée à l'ambassade de France à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, où plusieurs autres ambassades ont été prises pour cible.

"L'ambassade de France à Kinshasa a été attaquée ce matin par des manifestants, qui ont provoqué un incendie désormais maîtrisé. Ces attaques sont inadmissibles. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants", a écrit sur X le chef de la diplomatie française.

 

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12H54
Alerte du CICR

Risque de dissémination d'Ebola depuis un laboratoire à Goma

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a alerté ce mardi 28 janvier sur les risques de dissémination de virus, dont Ebola, à partir d'un laboratoire à Goma, en raison des violents combats dans cette grande ville de l'est de la RDC.
 

Le CICR est très préoccupé par la situation au sein du laboratoire de l'Institut national de recherche biomédicales qui fait face à un risque de coupure d'électricité.

Patrick Youssef, directeur régional du CICR
 

L'organisation basée à Genève appelle "préserver les échantillons qui peuvent être touchés par les affrontements", a-t-il indiqué.

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Patrick Youssef souligne que cette situation "pourrait engendrer des conséquences inimaginables si les souches bactériologiques, dont le virus Ebola" que le laboratoire "abrite venaient à se répandre". Il a précisé que ce laboratoire se situe "très proche" de la délégation du CICR à Goma, et ne pas disposer d'informations sur la situation dans d'autres laboratoires.
 

Qui anime ce direct ?

AFP
Les faits

Le M23 et les soldats rwandais sont entrés dimanche soir dans la cité de plus d'un million d'habitants et presque autant de déplacés, au terme d'une progression éclair de quelques semaines, lancée après l'échec mi-décembre d'une médiation RDC-Rwanda sous l'égide de l'Angola.

Il est encore difficile de dire quelles parties de la ville sont déjà tombées aux mains du M23 et de l'armée rwandaise. L'armée sud-africaine a par ailleurs annoncé quatre soldats supplémentaires tués en RDC, portant à 17 les membres de la force régionale d'Afrique australe (SAMIRDC) et de la mission onusienne (Monusco) morts ces derniers jours dans des combats contre le M23.