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RDC : nouvelle offensive du M23 dans l'est du pays

Le M23 et les troupes rwandaises ont lancé ce mercredi 05 février une nouvelle offensive dans l'est de la RDC. Cette attaque survient à quelques jours d'un sommet avec les présidents congolais Tshisekedi et rwandais Kagame et rompant ainsi le cessez-le-feu unilatéral décrété par le groupe armé antigouvernemental.

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Des rebelles du M23 escortent des soldats et des policiers du gouvernement qui se sont rendus dans un lieu tenu secret à Goma, en République démocratique du Congo, le jeudi 30 janvier 2025.

Des rebelles du M23 escortent des soldats et des policiers du gouvernement qui se sont rendus dans un lieu tenu secret à Goma, en République démocratique du Congo, le jeudi 30 janvier 2025. 

(AP Photo/Moses Sawasawa)
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20h00

RDC: le président rwandais dit avoir convenu avec l'UE de la nécessité d'une "désescalade"


Le président du Rwanda Paul Kagame a déclaré mercredi avoir convenu avec le président du Conseil européen Antonio Costa de la nécessité d'une "désescalade" dans l'est de la RDC, alors que le M23 et les troupes rwandaises ont lancé une nouvelle offensive après avoir pris le contrôle de la ville de Goma. 

"Nous avons discuté de la situation en RDC et convenu de la nécessité d'une désescalade efficace et d'une résolution du conflit qui donne la priorité au dialogue politique et assure une paix durable", a déclaré Paul Kagame sur X. Les combats à Goma ont fait au moins 2.900 morts, selon un nouveau bilan de l'ONU.

17h40

RDC: au moins 2.900 morts lors des combats pour la prise de Goma, selon l'ONU

Les combats ayant conduit la semaine dernière à la prise de la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) par le groupe armé M23 et les forces rwandaises, ont fait au moins 2.900 morts, a indiqué mercredi la cheffe adjointe de la mission de l'ONU dans le pays.

"2.000 corps ont été récupérés dans les rues de Goma ces derniers jours et 900 corps sont à la morgue", a déclaré Vivian van de Perre lors d'une conférence de presse par vidéo depuis Goma, précisant que ce bilan pourrait encore augmenter. Un précédent bilan faisait état de 900 morts.

Après s'être emparés la semaine dernière de la capitale de la province du Nord-Kivu, le M23 avait décrété unilatéralement un cessez-le-feu humanitaire censé être en vigueur depuis mardi. Il avait ajouté n'avoir "aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d'autres localités". 

Mais mercredi à l'aube, les combattants du groupe armé et les soldats rwandais ont initié d'intenses combats contre les forces armées congolaises dans la province voisine du Sud-Kivu. Selon des sources sécuritaires et humanitaires, ils se sont rapidement emparés de la cité minière de Nyabibwe, à environ 100 km de Bukavu et 70 km de l'aéroport provincial. 

"C'est bien la preuve que le cessez-le feu unilatéral qui avait été décrété était comme d'habitude un leurre", a réagi auprès de l'AFP le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya.

En plus de trois ans de conflit, l'armée congolaise (FARDC), réputée mal formée et minée par la corruption, n'a cessé de reculer. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont été conclus mais jamais respectés. 

Des affrontements avaient déjà eu lieu la semaine dernière dans le Sud-Kivu mais une accalmie s'était installée ces derniers jours. Selon des sources locales et militaires, ce répit a servi aux deux camps à se renforcer en troupes et matériel.

Mercredi à Bukavu, grande ville d'un million d'habitants, une foule fervente, bougie à la main, s'est rassemblée pour une prière pour la paix.

La communauté internationale et des pays médiateurs comme l'Angola et le Kenya tentent de trouver une issue diplomatique à la crise, craignant un embrasement régional.

17h00

RDC: le procureur de la CPI dit "suivre les événements actuels de près"

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré mercredi qu'il suivait de près la situation en RDC, notant que des sources crédibles indiquaient que des centaines de personnes avaient été tuées lors des récentes violences.

"Le bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l'est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, qui enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité, a déjà une enquête en cours sur les allégations de crimes commis en RDC depuis le début de 2022.

"Cette enquête ciblée est active et se poursuit avec urgence", est-il écrit dans le communiqué, qui comporte également un appel à informations et preuves.

"Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix", a ajouté le bureau du procureur.

Ces derniers jours ont été marqués par des affrontements intenses entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, qui ont pris la ville stratégique de Goma.

Au moins 900 personnes ont été tuées dans les combats à Goma et 2.880 blessées, selon l'organisme humanitaire de l'ONU.

"La situation actuelle à Goma et dans ses environs entre dans le cadre de l'enquête en cours", a ajouté le bureau du procureur de la CPI.    

16h45

RDC: Le M23 et les troupes rwandaises lancent une nouvelle offensive dans l'est

Le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans l'est de la RDC, à quelques jours d'un sommet avec les présidents congolais Tshisekedi et rwandais Kagame, rompant ainsi un cessez-le-feu unilatéral décrété par le groupe armé antigouvernemental.

Après s'être emparés la semaine dernière de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, le M23 avait décrété unilatéralement un cessez-le-feu humanitaire censé être en vigueur depuis mardi. Il avait ajouté n'avoir "aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d'autres localités". 

Mais mercredi à l'aube, les combattants du groupe armé et les soldats rwandais ont initié d'intenses combats contre les forces armées congolaises dans la province voisine du Sud-Kivu. Selon des sources sécuritaires et humanitaires, ils se sont rapidement emparés de la cité minière de Nyabibwe, à environ 100 km de Bukavu et 70 km de l'aéroport provincial. 

"C'est bien la preuve que le cessez-le feu unilatéral qui avait été décrété était comme d'habitude un leurre", a réagi le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya.

En plus de trois ans de conflit, l'armée congolaise (FARDC) réputée mal formée et minée par la corruption n'a cessé de reculer. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont été conclus mais jamais respectés. 

Des affrontements avaient déjà eu lieu la semaine dernière dans le Sud-Kivu mais une accalmie s'était installée ces derniers jours. Selon des sources locales et militaires, ce répit a servi aux deux camps à se renforcer en troupes et matériel dans la zone.

Mercredi à Bukavu, grande ville d'un million d'habitants, une foule fervente, bougie à la main, a assisté à une prière pour la paix organisée par des femmes de différentes confessions religieuses.

"Nous sommes fatiguées par des guerres à répétition, nous voulons la paix", a confié Jacqueline Ngengele, dans l'assistance. 

La communauté internationale et des pays médiateurs comme l'Angola et le Kenya tentent de trouver une issue diplomatique à la crise, craignant un embrasement régional.

16h30

RDC: la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce l'inaction de la communauté internationale

La ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC) Thérèse Kayikwamba Wagner a dénoncé mercredi à Bruxelles l'inaction de la communauté internationale après l'offensive du M23 appuyé par des troupes rwandaises dans l'est du pays.

"Nous voyons beaucoup de déclarations mais nous ne voyons pas d'actions", a déploré devant la presse la ministre congolaise, à l'issue d’une rencontre avec son homologue belge Maxime Prévot.

Kinshasa dénonce l'appui des troupes rwandaises à l'offensive du groupe rebelle M23, qui est parvenu la semaine dernière à s'emparer de la ville de Goma (est).

Mercredi, le M23 et les troupes rwandaises ont lancé une nouvelle offensive, en dépit d'un cessez-le-feu annoncé la veille à Goma, s'emparant d'une cité minière dans la province du Sud-Kivu, et reprenant leur progression vers la capitale provinciale Bukavu.

"Cette crise est une menace pour la paix et la sécurité internationales, quand plus de 4.000 militaires rwandais s'arrogent le droit d'occuper illégalement un territoire souverain (...) c'est un conflit international", a encore dénoncé Mme Kayikwamba Wagner.

"Comment ce groupe armé arrive-t-il à avoir une force de frappe qui, quasiment, neutralise une mission de maintien de la paix des Nations Unies", a-t-elle encore interrogé.

Devant son homologue congolaise, M. Prévot a rappelé que la communauté internationale devait prendre des sanctions et sévir contre le Rwanda, ce que la Belgique a demandé aux autres pays membres de l'UE.

"Nous n'allons pas ménager notre peine pour convaincre autour de nous qu'il y a urgence à faire en sorte que la communauté internationale se réveille davantage pour éviter les bains de sang (...) dans l'Est du Congo", a-t-il déclaré.

La Belgique, ancienne puissance coloniale à la fois de la RDC (ex-Zaïre) et du Rwanda, "compte parmi les pays qui ne se sont jamais cachés d'identifier l'agresseur et de mobiliser un maximum de partenaires pour être aux côtés de la RDC", a encore dit le ministre belge, qui vient d'entrer en fonctions, dénonçant un "cessez-le-feu de façade", après la reprise des combats mercredi.

14H30

RDC : le cessez-le-feu unilatéral du M23 était "un leurre", selon le gouvernement congolais

La nouvelle offensive lancée à l'aube dans l'est de la République démocratique du Congo par le M23 et les troupes rwandaises démontre que le cessez-le-feu décrété unilatéralement cette semaine par le groupe armé était "un leurre", a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole du gouvernement congolais.

"C'est bien la preuve que le cessez-le feu unilatéral qui avait été décrété était comme d'habitude un leurre", a déploré Patrick Muyaya. Après s'être emparé la semaine dernière avec les forces rwandaises de la grande ville de Goma, le M23 avait décrété unilatéralement un cessez-le-feu humanitaire censé être en vigueur depuis mardi.          

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AFP