Direct terminé le 24 juillet à 20h30
Direct démarré le 24 juillet à 4h59

L'Ukraine revendique l'attaque de drones sur Moscou

L'Ukraine revendique ce lundi l'attaque de drones ayant touché Moscou durant la nuit, illustrant la vulnérabilité de la capitale russe. D'habitude, Kiev ne dément ou ne commente pas. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait promis des représailles aux frappes russes sur Odessa, menées ce week-end, qui ont fait deux morts et ravagé la cathédrale.

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Vue de l'immeuble touché par le drone ukrainien à Moscou

Vue de l'immeuble touché par le drone ukrainien à Moscou ce 24 juillet 2023.

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19h14
"Menaces" aux frontières

Le Bélarus évoque avec Wagner les "menaces" aux frontières

Les autorités du Bélarus ont évoqué les "menaces et les défis" aux frontières de leur pays limitrophe de l'Ukraine et la Pologne avec le groupe paramilitaire Wagner qui s'y est exilé.

Le ministre bélarusse de l'Intérieur, Ivan Koubrakov, a rencontré des commandants de Wagner dans un centre de formation et élaboré avec eux "un plan d'action clair" pour la formation des forces de Minsk par les paramilitaires russes.

"Compte tenu de la situation difficile près des frontières de la république, il est particulièrement important d'être prêt à répondre aux éventuels défis et menaces", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué de son ministère.

Il a vanté "l'expérience pratique" des combattants de Wagner, qui ont été notamment engagés pendant des mois dans la bataille particulièrement longue et meurtrière pour Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ordonné fin juin de renforcer la frontière avec le Bélarus, après l'annonce de l'arrivée de Wagner dans ce pays.
Le Belarus accuse aussi régulièrement la Pologne de provocations à leur frontière commune. Varsovie a estimé que la présence de Wagner au Bélarus constituait une "menace potentielle" pour les pays voisins et indiqué sa volonté de renforcer son flanc oriental.

Ce lundi le président Duda a re-affirmé la nécessité de renforcer la sécurité de la frontière avec le Bélarus lors de la célébration de la Fête de la Police nationale. Devant 500 policiers rassemblés devant le Château Royal à Varsovie il a prononcé un discours en les remerciant de sécuriser les frontières du pays.

"Je vous remercie d'avoir renforcé la frontière polonaise, à la fois la frontière polono-ukrainienne où l'aide est très souvent nécessaire et la frontière polono-biélorusse qui doit être défendue contre la politique du régime biélorusse qui viole absolument toutes les règles du droit international. Malheureusement, le régime est soutenu par la Russie qui est aujourd'hui l'État agresseur en Ukraine et étend ses tentacules également en Biélorussie et est l'épine dorsale du régime biélorusse. Ils harcèlent les policiers polonais avec des attaques hybrides, ils harcèlent le garde-frontières. Je remercie tous nos policiers pour le soutien qu'ils apportent aux gardes-frontières, à nos soldats."

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Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a assuré ce weekend devant Vladimir Poutine "garder" Wagner dans le centre de son pays et "contrôler" la situation. "Ils ont commencé à nous fatiguer. Ils demandent à 'aller vers l'ouest' (...) à Varsovie, Rzeszów", avait lancé Loukachenko à propos des combattants de Wagner.

18h45
Céréales

Zelensky juge "inacceptable" une possible prolongation des restrictions dans l'UE

"Toute extension des restrictions est absolument inacceptable et franchement anti-européenne. L'Europe a la capacité institutionnelle d'agir plus rationnellement plutôt que de fermer la frontière à une marchandise particulière", a déclaré le président Zelensky dans son intervention quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.

Volodomyr Zelensky a dit espérer que "la partie européenne remplira ses obligations" au moment de l'expiration des restrictions en place le 15 septembre prochain.

La Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie avaient annoncé mercredi avoir signé une déclaration commune demandant à Bruxelles la prolongation de l'embargo sur les importations de céréales ukrainiennes sur leur territoire jusqu'à la fin de l'année.

En juin, la Commission européenne avait annoncé que ces restrictions pourraient être prolongées jusqu'au 15 septembre, en dépit de l'opposition de Kiev et des résistances d'une partie des Vingt-Sept.

Face à l'afflux de produits agricoles ukrainiens à la suite de la levée des droits de douane par l'Union européenne en mai 2022, ces pays voisins de l'Ukraine avaient unilatéralement interdit mi-avril les importations pour endiguer la saturation de leurs silos et l'effondrement des prix locaux.

18h29
Frappes russes

Un enfant tué et six personnes blessées dans un bombardement russe dans l'Est

Au moins un enfant a été tué et six personnes blessées lundi dans un bombardement russe sur la ville de Kostiantynivka, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko.

Selon lui, les forces russes ont tiré des roquettes Smertch sur "un étang local, où les gens se reposaient". Trois enfants figurent parmi les blessés, selon la même source.
 

17h53
Céréales ukrainiennes

La Lituanie propose d'utiliser davantage les ports baltes

Le gouvernement lituanien a appelé lundi l'Union européenne à davantage tenir compte des capacités des États baltes pour soutenir les exportations de céréales ukrainiennes, après le récent retrait de la Russie d'un accord qui permettait leur transport via la mer Noire.

Dans une lettre aux commissaires européens, vue par l'AFP, trois ministres lituaniens ont estimé que les infrastructures de ces pays pouvaient "servir d'itinéraire alternatif viable et fiable pour le transit des produits ukrainiens, y compris des céréales".

Selon eux, les infrastructures baltes ont une capacité annuelle combinée de 25 millions de tonnes pour les seuls grains.
L'accord international sur le transport des céréales par la mer Noire a de son côté permis d'exporter près de 33 millions de tonnes de céréales et d'autres denrées alimentaires pendant plus d'un an, selon l'ONU.

Afin d'exploiter le potentiel de l'itinéraire alternatif qu'ils proposent, les ministres lituaniens ont exhorté l'UE à réduire les procédures administratives à la frontière polono-ukrainienne et à dorénavant les mettre en oeuvre dans les ports de la Baltique.

La semaine dernière, cinq pays voisins de l'Ukraine, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie, ont exhorté l'Union européenne à leur permettre de prolonger les restrictions qu'ils ont imposées aux importations de céréales ukrainiennes pour protéger leurs agriculteurs au-delà du 15 septembre, date de leur expiration.

"Soit la Commission européenne accepte de préparer (...) des réglementations pour prolonger cette interdiction, soit nous le ferons nous-mêmes", avait alors lancé le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, dont le pays est pourtant un allié fidèle de l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie.

Les autorités russes, qui viennent de se retirer de l'accord clé sur les exportations de céréales ukrainiennes, ont annoncé qu'elles considéreraient tous les navires se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire comme des cibles militaires.

Cette mise en garde a été suivie d'une intensification des attaques russes contre la région ukrainienne d'Odessa. Kiev a accusé la Russie de cibler le transport des céréales et les infrastructures essentielles à toute reprise de leurs exportations.
La Lituanie, un fervent partisan de l'Ukraine, a rejeté la semaine dernière l'idée d'assouplir les sanctions contre Moscou, imposées après son invasion de l'Ukraine.
 

17h30
La guerre en Ukraine s'invite aux JO-2024

JO-2024 : Russes et Ukrainiens, quelle cohabitation possible ?

La possible présence d'athlètes russes et bélarusses dans un an aux Jeux olympiques de Paris soulève la question de leur éventuelle cohabitation avec les Ukrainiens, une situation pas forcement inédite pour le monde sportif.

Accueillir des nations en conflit lors de JO, "c'est déjà arrivé un paquet de fois, et les organisateurs ont à chaque fois su gérer", assure un membre de la commission des athlètes du comité d'organisation (Cojo) sous couvert d'anonymat.

"Depuis des années, des nations qui ne sont pas amies cohabitent l'espace d'une compétition comme les JO. Si les Russes sont autorisés sous bannière neutre, ce ne sera pas un plongeon dans l'inconnu", confirme une source proche du Cojo. "C'est d'ailleurs l'esprit olympique, que tous les athlètes puissent participer aux JO, et cohabiter", rappelle cette source.

Des pays comme l'Iran et l'Irak, en conflit armé pendant près de huit ans (1980-1988), ont participé à deux JO pendant cette période. L'Iran et les États-Unis se sont également régulièrement croisés l'espace des JO.

Ces cohabitations entre athlètes de nations soit en guerre, soit en tensions, ont paradoxalement donné très peu de fois lieu à des incidents.
À Rio en 2016 par exemple, le judoka égyptien Islam El Shehaby a refusé de serrer la main de son vainqueur, l'Israélien Or Sasson.

El Shehaby refuse de serrer la main que lui tend Or Sasson

L'Égyptien El Shehaby refuse de serrer la main que lui tend l'Israélien Or Sasson après avoir perdu lors du combat catégorie 100 kg des JO d'été de Rio le 12 août 2016. 

© AP Photo/Markus Schreiber

À Tokyo, un judoka algérien s'était également retiré de la compétition pour ne pas avoir à affronter un Israélien. Fethi Nourine s'était dit "fier" d'avoir refusé d'affronter un adversaire israélien aux Jeux olympiques de Tokyo, par solidarité avec la cause palestinienne, à son retour à Alger

Le judoka en moins de 73 kilos n'avait pas voulu rencontrer l'Israélien Tohar Butbul. Il a été suspendu par la Fédération internatinale de Judi (IJF) et son accréditation lui a été retirée. 

"Je n'ai pas souvenir d'une bagarre dans le restaurant des athlètes, ou bien dans le village ou sur les lieux de compétitions. Il y a vraiment cette idée de la trêve pendant les JO. Les athlètes viennent pour célébrer le sport", explique une source proche des instances sportives.

La décision du CIO quant à la participation des Russes et Bélarusses pour les JO de Paris n'a pas encore été prise. Mais après avoir exclu les deux pays du sport mondial suite à l'invasion de l'Ukraine en février 2021, il a recommandé aux fédérations internationales, de réintégrer, sous conditions, les sportifs de ces deux pays, qui n'auraient pas "activement soutenus" la guerre.

Une décision jugée inacceptable par les autorités ukrainiennes qui menacent de boycotter les JO de Paris. "C'est avant tout une posture politique, du lobbying", estime Lukas Aubin, géopoliticien du sport.

Quelques fédérations ont suivi cette recommandation, comme dans le tennis par exemple, ce que le président du CIO Thomas Bach rappelle souvent en évoquant une réintégration réussie.

"Il a tout intérêt à le faire, sauf qu'en réalité, on l'a vu notamment dans le tennis, ce n'est pas si fluide", rappelle Lukas Aubin. Dans le cadre des JO, un évènement resserré sur quelques jours, le contexte serait différent.
"Ce ne serait en tout cas clairement pas inédit. Ce qui le serait c'est que si le CIO décide de réintégrer les Russes, la situation militaire n'aura pas forcément changé au moment ou le même CIO avait décidé d'exclure la Russie. Cela pourrait être perçu comme une insulte par l'Ukraine", estime Lukas Aubin.
"Concrètement je pense qu'il y aura une séparation physique des nations au village. On l'a vu avec le tennis, la cohabitation est possible, mais ça ne se passe pas forcément bien dans les vestiaires", ajoute Lukas Aubin.

Ce scénario d'une cohabitation au village ou sur les compétitions, voire sur les podiums pendant les JO de Paris est en tout cas envisagé et anticipé côté organisateurs.

"Nous comité d'organisation, on se doit d'accueillir les athlètes qui seront et qualifiés et confirmés par le CIO et l'IPC", a rappelé le patron du comité d'organisation Tony Estanguet.

Tony Estanguet lors d'une réunion du Comité olympique avec le président Macron à Paris le 19 juillet 2023

Tony Estanguet lors d'une réunion du Comité olympique avec le président Macron à Paris le 19 juillet 2023.

© AP Photo/Yoan Valat

"Notre objectif c'est de mettre les athlètes en sécurité. Bien évidemment qu'on regarde ces sujets avec beaucoup d'attention", assure l'ancien kayakiste triple médaillé d'or olympique.
"Ces enjeux de sécurité des athlètes c'est quand même un peu la priorité absolue, donc ce sera pris en compte (...). Une fois que la décision sera prise on s'assurera que le dispositif de sécurité matche bien avec ces délégations."

17h04
Le sabre et le goupillon

Poutine se recueille au monastère de Valaam

Vladimir Poutine s'est rendu avec son homologue bélarusse, Alexandre Loukachenko dans l’île de Valaam, en Carélie.

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Après une journée passée à Strelna, dimanche, les deux dirigeants sont allés à Kronstadt, où ils ont visité la cathédrale et le musée consacré à la marine qui va rouvrir le 30 juillet, jour de la fête de la Marine russe. 

Poutine avec un enfant dans les bras à Kronstadt, dimanche

Poutine avec un enfant dans les bras à Kronstadt, dimanche, devant la cathédrale saint Nicolas.

© Alexander Demianchuk, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Vladimir Poutine s'était déjà rendu au monastère de Valaam en juillet 2019, toujours avec Loukachenko.

Ce monastère a une haute valeur symbolique pour la foi orthodoxe car il a été fondé par Saint Serge de Valaam, moine grec, évangélisateur de la Carélie, au XIe siècle. Après la révolution bolchévique, en 1917, l'île est revenue à la Finlande. 

Les moines fuyent pendant l'hiver 1940. Le monastère à l'abandon sera utilisé pour abriter une usine de pâtes.  Dans les années 1950, les cellules du monastère et les ermitages accueillent un hospice d’invalides de guerre, puis l’île héberge une base militaire.

Après dislocation de l'Union soviétique, les lieux sont rendus à l'église orthodoxe en 1989.

16h43
Céréales

Guterres demande à la Russie de revenir dans l'accord sur les céréales

Le secrétaire général de l'ONU se trouve à Rome, où il a une nouvelle fois exhorté la Russie à réintégrer l'accord sur l'exportation des céréales d'Ukraine.

Il a souligné qu'avec "la fin de l'Initiative de la mer Noire, les plus vulnérables paieront le prix le plus élevé." 

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Antonio Guterres a rappelé que "la Fédération de Russie et l'Ukraine sont toutes deux essentielles à la sécurité alimentaire mondiale. Historiquement, elles  représentent environ 30 % des exportations mondiales de blé et d'orge, un cinquième de tout le maïs et plus de la moitié de toute l'huile de tournesol."

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"Pour ma part, je reste déterminé à faciliter l'accès sans entrave aux marchés mondiaux pour les produits alimentaires et les engrais d'Ukraine et de la Fédération de Russie, et à assurer la sécurité alimentaire que chaque personne mérite."

Le secrétaire général de l'ONU a écrit à Poutine le 11 juillet dans un ultime effort pour sauver l'accord. Il a proposé à la Russie de l'étendre - avec une limite quotidienne de quatre navires voyageant vers l'Ukraine et quatre navires partant - en échange de la connexion d'une filiale de la Banque agricole russe, Rosselkhozbank, au système de paiement mondial SWIFT.

13h14
Odessa

La France accuse Moscou de viser "délibérément" patrimoine et sites civils

La France accuse la Russie de "viser délibérément des infrastructures civiles et les sites d'une ville classée au patrimoine mondial de l'humanité".

Avec ces frappes visant le patrimoine et des infrastructures civiles, "la Russie se livre à une double violation du droit international humanitaire", selon le ministère français des Affaires étrangères, qui dénonce "des crimes de guerre".

La ville portuaire du sud de l'Ukraine, dont le centre historique a été classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en janvier, est la cible depuis plusieurs nuits de frappes russes. La dernière en date lundi a détruit une infrastructure portuaire et un hangar à grains, selon Kiev.

"La Russie accroît intentionnellement à nouveau l'insécurité alimentaire mondiale en frappant des infrastructures portuaires et agroalimentaires essentielles à l'approvisionnement des pays les plus vulnérables", dénonce le quai d'Orsay. 

Le Kremlin a de son côté démenti ce lundi avoir frappé la cathédrale de la Transfiguration d'Odessa, ravagée pendant la nuit de samedi à dimanche par des tirs ayant touché le centre historique, assurant qu'il s'agissait de tirs anti-missiles ukrainiens.

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Dimanche, l'Unesco a condamné "avec la plus grande fermeté" les "frappes brutales menées par les forces russes" ayant notamment ravagé la cathédrale de la Transfiguration, fondée il y a plus de 200 ans, détruite par les Soviétiques en 1936, puis reconstruite au début des années 2000.

12h11
Attaque de drones

La Roumanie dénonce des attaques russes sur le Danube en Ukraine

Le président roumain Klaus Iohannis dénonce "les graves risques pour la sécurité en Mer Noire" après le bombardement par la Russie d'infrastructures portuaires sur le Danube, à la frontière de la Roumanie et de la Moldavie.
"Je condamne fermement les récentes attaques russes contre les infrastructures civiles ukrainiennes sur le Danube, tout près de la Roumanie" membre de l'Otan, a écrit le président Iohannis sur Twitter.

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Plus tôt dans la journée, un Roumain avait diffusé sur les réseaux sociaux des images montrant une explosion juste de l'autre côté d'un fleuve, alors que le port ukrainien de Reni sur le Danube semblait frappé.

Les autorités ukrainiennes ont fait état d'une attaque de quatre heures menée par des drones russes contre des infrastructures portuaires dans la région d'Odessa, dans le sud du pays.

La ville portuaire ukrainienne de Reni, qui fait face à la Roumanie, est aussi frontalière de la Moldavie.

"Cette récente escalade affecte également le transit des céréales ukrainiennes et donc la sécurité alimentaire mondiale", a déclaré le président Iohannis.
La région d'Odessa, stratégique pour les exportations ukrainiennes, est régulièrement visée par des frappes russes.

Les tensions se sont accrues en mer Noire après l'expiration lundi dernier d'un accord céréalier, crucial pour l'alimentation mondiale car il permettait les exportations de céréales ukrainiennes.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, une grande partie des céréales ukrainiennes transitent par le Danube et le port roumain de Constanta, sur la mer Noire.

12h11
"Représailles"

La Russie envisage des "représailles sévères" après les attaques sur Moscou et la Crimée

La Russie se donne le droit de mener de "sévères représailles" après les attaques de drones attribuées à l'Ukraine ayant visé lundi la ville de Moscou et la péninsule annexée de Crimée, a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.

"Nous considérons ces évènements comme un nouveau recours à des méthodes terroristes (...) pour intimider la population civile", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, en accusant les Occidentaux "d'être derrière" les "actes effrontés" de Kiev.

"Ces attaques n'avaient aucun sens d'un point de vue militaire. Nous condamnons ce nouveau crime du régime de Kiev et appelons les organisations internationales à l'évaluer de manière appropriée", a ajouté le ministère.

Une source au sein de la Défense ukrainienne ayant requis l'anonymat a confirmé à l'AFP que l'attaque contre Moscou avait été menée par le GUR, le renseignement militaire.
 

10h15
Le sang et la peur

Avec des médecins militaires près de Bakhmout

Le véhicule blindé chargé de les évacuer s'arrête au claquement des tirs d'artillerie. Il dépose un groupe de soldats de reconnaissance ukrainiens, dont la mission a mal tourné à Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine.

Une infirmière militaire soigne un soldat dans l'hôpital de campagne de Bakhmout

Une infirmière militaire soigne un soldat dans l'hôpital de campagne de Bakhmout, le 15 juillet 2023

© AP Photo/Libkos

La plupart des blessés peuvent encore marcher. Mais certains perdent l'équilibre et titubent à l'entrée d'un bâtiment qui porte des traces de bombardements et fait office d'hôpital de campagne, tout proche du front où les combats font rage.
Les uniformes sont usés, déchirés là où il a fallu soigner des blessures ou pour permettre aux hommes couverts de saletés de mieux respirer.

Quelques-uns s'appuient sur leur fusil pour rester debout, d'autres se laissent glisser au sol, le dos contre un mur, épuisés.
Si eux sont blessés mais vivants, aucun ne veut dire combien de camarades ils ont perdu sur cette partie du front où les affrontements sont les plus sanglants depuis des mois.

Un infirmier militaire prend la pose dans l'hôpital de campagne de Bakhmout, le 15 juillet 2023

Un infirmier militaire prend la pose dans l'hôpital de campagne de Bakhmout, le 15 juillet 2023.

© AP Photo/Libkos

Leur unité sondait les défenses russes lorsqu'elle a été détectée et ciblée. Les chars ennemis ont ouvert le feu à très courte distance.
Dans l'attente d'être examinés, certains échangent en entre eux et revivent l'attaque et le chaos subis, en agitant les bras et proférant des jurons.
L'équipe de médecins, dont certains sont encore en pantoufles, retire silencieusement les éclats d'obus reçus par les blessés.

"J'ai des raisons de me venger des Russes", lâche le chirurgien Kirilo Orlov, après avoir soigné l'un des soldats. "Je veux dire une vraie vengeance. J'ai perdu trop de connaissances et d'amis", ajoute ce quadragénaire.
L'hôpital de campagne est situé dans une ville fantôme, vidée de ses habitants. Les rues sont couvertes de débris et l'air secoué d'explosions incessantes.
Les médecins se relaient pour aller fumer à côté d'une porte ouverte sur l'extérieur, face aux positions russes. Le danger guette, ils ne mettent quasiment jamais un pied dehors.

Infirmiers militaires prenant en charge un blessé à l'hôpital militaire de Bakhmout, 15 juillet 2023

Infirmiers militaires prenant en charge un blessé à l'hôpital militaire de Bakhmout, 15 juillet 2023

© AP Photo/Evgueni Maloletka

Soudain, certains enfilent des gilets pare-balles et se précipitent pour secourir des soldats arrivés dans un autre véhicule blindé.
Des fusils sont appuyés sur des coins de murs, des talkies-walkies crachent les bruits de la guerre.

Le soldat Serguiï Podolyan est assis dans un couloir, seul. Ses paumes sont moites. "C'est quelque chose de nouveau", explique le jeune homme de 27 ans, le visage peu marqué pour son premier jour sur le front.
"Nous avons suivi un entraînement dans un stand de tir et nous nous sommes un peu habitués aux explosions", murmure-t-il sous sa casquette de base-ball. "Mais pas comme ça... !"

Les médecins travaillent moins depuis que les forces ukrainiennes ont abandonné la défense de Bakhmout en mai, et tentent de la prendre en tenaille par le nord-ouest et le sud-ouest. "Nous avons trois fois moins de cas (de blessures) qu'en février ou mars", dénombre le médecin Dmytro Ourakov, 42 ans. "Nous nous battons plus intelligemment maintenant", estime-t-il, avant de mettre son fusil en bandoulière et d'aller se reposer.

Infirmiers militaires prenant en charge un blessé à l'hôpital militaire de Bakhmout, 15 juillet 2023

Infirmiers militaires prenant en charge un blessé à l'hôpital militaire de Bakhmout, 15 juillet 2023

© AP Photo/Libkos

Mais les attaques ukrainiennes menées sur les flancs de Bakhmout se heurtent toujours aux défenses russes et aux champs de mines.
Les soldats blessés ne pensent à rien d'autre qu'à continuer de se battre.
"Ils veulent retourner là-bas", constate l'infirmière Galina Slobodyan, dans un sourire compatissant après avoir bandé le bras d'un soldat.

Ce dernier rejette fermement l'idée d'aller se faire soigner dans un véritable hôpital, loin du front. "Je ne peux pas leur dire non", dit la soignante.
Cette jeune femme de 23 ans travaillait comme coiffeuse en Pologne lorsque la Russie a envahi l'Ukraine il y a 17 mois. Elle est vite rentrée dans son pays, quand des millions d'autres le quittaient à la hâte.

"Vous restez à l'étranger, vous gagnez de l'argent, mais à quoi bon ?", s'interroge la jeune femme tatouée dans le cou. "Je voulais être utile".
Une fois la plupart des blessés soignés, les médecins s'accordent un peu de détente, les yeux rivés sur leur téléphone portable. L'ancienne coiffeuse plaisante avec le jeune Serguiï Podolyan pour tenter d'atténuer le stress du soldat novice.

Le regard dans le vide, le Dr Orlov reste assis près de la table d'opération, dans un silence pesant. Une nouvelle équipe médicale retournera bientôt vers le "point zéro" - l'épicentre même des combats - comme le nomment les Ukrainiens, pour secourir d'autres blessés. Avec le risque d'être visé par les soldats russes.

"Ce n'est pas comme pendant la Seconde Guerre mondiale, quand vous aviez une croix rouge et qu'ils ne vous tiraient pas dessus", relève le Dr Orlov.
, lâche-t-il.

10h07
Frappes sur Moscou

L'attaque de drone sur Moscou était "une opération spéciale"

L'attaque de deux drones ayant visé la capitale russe Moscou, lundi dans la matinée, était "une opération spéciale" de Kiev, a affirmé une source au sein de la Défense ukrainienne.


"L'attaque de drones contre Moscou aujourd'hui était une opération spéciale du GUR", le renseignement militaire au sein du ministère ukrainien de la Défense, a indiqué à l'AFP cette source ayant requis l'anonymat.
 

7h44
Contre-offensive

16 km2 libérés par l'armée ukrainienne

Kiev indique avoir repris plus de 16 km2 aux forces russes la semaine dernière dans l'est et le sud du pays, près de deux mois après le début d'une contre-offensive censée repousser les troupes de Moscou hors d'Ukraine.


"Au cours de la semaine (...), dans le secteur de Bakhmout, quatre km2 ont été libérés" et "12,6 km2" dans le sud, a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, à la télévision ukrainienne.
 

6h50
Odessa

Kiev promet des représailles à Moscou après les frappes sur Odessa

L'Ukraine a promis des "représailles" après les frappes russes sur Odessa, qui ont fait deux morts et détruit la cathédrale historique, pendant que Vladimir Poutine affirmait que la contre-offensive ukrainienne lancée début juin avait "échoué"

"Il n'y a pas de contre-offensive", a lâché le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko, allié de premier plan de la Russie dans le conflit en Ukraine, que son homologue russe reçoit à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie.

 

5h10
"attaque terroriste"

Moscou annonce avoir déjoué une "attaque terroriste" de Kiev

"Le matin du 24 juillet, une tentative du régime de Kiev de commettre un acte terroriste en utilisant deux drones sur des objets situés sur le territoire de la ville de Moscou a été stoppée", a déclaré le ministère russe de la Défense.

Après les frappes de drones dans le centre de Moscou, des employés municipaux nettoient les bris de verre. 

Après les frappes de drones dans le centre de Moscou, des employés municipaux nettoient les bris de verre. 24 uillet 2023

© AP Photo

"Deux drones ukrainiens ont été neutralisés et se sont écrasés. Il n'y a pas de victimes", selon lui. Cette double attaque intervient après que Kiev a promis des "représailles" aux frappes russes à Odessa, dans le sud de l'Ukraine, menées dans la nuit de samedi à dimanche.

Qui anime ce direct ?

Avec agences
Les faits

L'Ukraine affirme avoir repris 16km2 aux forces russes dans l'est et le sud du pays.

La Russie affirme avoir "neutralisé" deux drones ukrainiens cette nuit, dont un s'est écrasé à Moscou, près du ministère de la Défense qui dit avoir déjoué un "acte terroriste".

Un autre drone a frappé le centre d'affaires de la rue Likhatcheva, dans le sud de Moscou, près d'un magasin du groupe français Leroy Merlin.

Kiev déclare ce matin, que cette attaque de drones "était une opération spéciale du GUR", le renseignement militaire au sein du ministère ukrainien de la Défense.

Un dépôt de munitions en Crimée a été touché par une frappe ukrainienne de drone. Le gouverneur russe de la région dit que 11 drones ennemis ont été abattus.

Un enfant a été tué et six personnes blessées dans un bombardement russe à Kostiantynivka dans l'est de l'Ukraine.

Volodomyr Zelensky a promis dimanche des "représailles" après le bombardement par la Russie du centre historique d'Odessa, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. La cathédrale de la Transfiguration, vielle de 2 siècles, a été en grande partie détruite.

Ce matin, Moscou dément avoir voulu délibérément frapper le monument historique.