Direct terminé le 12 novembre à 20H45 TU
Direct démarré le 12 novembre à 06h55 TU

Rutte et Macron appellent à maintenir l'aide militaire à l'Ukraine

Au côté d'Emmanuel Macron, le nouveau secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a appelé les Occidentaux à "faire plus que seulement permettre à l'Ukraine de se battre". Les horaires sont indiquées en TU.


 

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Le président de la République française Emmanuel Macron et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte ce 12 novembre à l'Élysée.

Le président de la République française Emmanuel Macron et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte ce 12 novembre à l'Élysée.

© Manon Cruz/ Pool Photo via AP
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nouvelle(s) publication(s)
17H07
Nouveau front

La Russie prépare un assaut sur le front sud, selon Kiev

La Russie a renforcé son contingent militaire et intensifié ses bombardements en prévision d'un assaut sur le front sud, où les positions sont restées globalement inchangées ces derniers mois, assure un porte-parole militaire ukrainien.

Une offensive russe dans la région méridionale de Zaporijjia constituerait un défi pour l'armée ukrainienne, déjà à la peine sur le front de l'est et qui est toujours engagée dans une incursion dans la région russe de Koursk, à la frontière nord. 

"Les Russes se préparent depuis un certain temps, depuis plusieurs semaines, à mener des opérations d'assaut dans plusieurs directions, en particulier dans la direction de Zaporijjia", a déclaré à l'AFP Vladyslav Volochyne, porte-parole de l'armée ukrainienne dans le secteur sud. Il a précisé que l'armée russe renforçait ses effectifs notamment dans les secteurs de Vremivka, Gouliaïpolé et Robotyné. "Chaque jour, elle y effectue des reconnaissances aériennes et techniques, et se réapprovisionne en munitions. Depuis plusieurs semaines, l'ennemi se prépare à utiliser des véhicules blindés", a-t-il poursuivi.
Volochyne a refusé de donner le nombre de soldats russes rassemblés dans ce secteur du front, mais selon lui, des petits groupes lancent déjà plusieurs attaques chaque jour.
Il a assuré que les forces ukrainiennes ont renforcé leurs lignes de défense et qu'elles se tiennent prêtes à repousser un assaut de grande envergure.

16H56
mobilisation

Sept cents Ukrainiens vivant en Europe s'inscrivent pour rejoindre l'armée, selon le ministère

Près de 700 volontaires ukrainiens vivant en Europe se sont inscrits pour rejoindre la Légion ukrainienne, une nouvelle formation de l'armée censée ensuite être déployée contre les troupes russes sur le front, a annoncé mardi le ministère ukrainien de la Défense.

Soumises à de lourdes pertes après bientôt trois ans d'invasion russe, les forces ukrainiennes cherchent à recruter parmi les centaines de milliers d'hommes ukrainiens vivant en Europe, notamment en Pologne et en Allemagne. Certains avaient fui leur pays illégalement, justement de peur d'être mobilisés.
Kiev avait annoncé début octobre avoir ouvert un premier bureau de recrutement dans la ville polonaise de Lublin, dans le but d'encourager les Ukrainiens à s'enrôler de l'étranger dans l'armée.

"À ce jour, le centre de recrutement de la Légion ukrainienne a reçu environ 700 demandes d'Ukrainiens", a déclaré le lieutenant-colonel ukrainien Petro Gorkoucha, cité dans un communiqué du ministère. 

Les candidats ont postulé dans plusieurs pays dont la Pologne, la République tchèque, l'Allemagne et l'Irlande, a-t-il ajouté. Ils pourront rejoindre la Légion après être passés devant une commission médicale et s'être soumis à des examens, selon la même source.

Les premières recrues ont signé leur contrat ce mardi dans le centre de recrutement de Lublin avant de partir aussitôt vers un centre d'entraînement en Pologne, a ajouté le ministère, sans préciser combien de personnes s'étaient engagées. Les volontaires recevront une formation militaire de base de 35 jours, avec la participation d'instructeurs polonais et ukrainiens, après quoi ils suivront une formation spécialisée dans des bases de l'Otan en Europe, a précisé Petro Gorkoucha.

Kiev a récemment annoncé prévoir de mobiliser 160.000 personnes entre novembre et février.
Au début de l'année, Kiev a estimé qu'environ 300.000 Ukrainiens en âge de combattre vivaient en Pologne.

La mobilisation est un sujet houleux en Ukraine, le système d'enrôlement est jugé injuste par de nombreux Ukrainiens et a été au centre de nombre scandales de corruption.

15H35
Crimée

Les Ukrainiens toujours opposés à des concessions territoriales à la Russie selon un sondage

Les Ukrainiens restent majoritairement opposés à des concessions territoriales à la Russie pour obtenir la paix, malgré les avancées russes, les pertes humaines et la lassitude, ont montré les résultats d'un sondage publié mardi par un institut spécialisée à Kiev.

L'institut international de sociologie de Kiev (KIIS) a mené une enquête téléphonique auprès de 2.004 personnes habitant en territoire sous contrôle de Kiev entre le 20 septembre et le 3 octobre, soit avant la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine qui a relancé le débat sur d'éventuelles discussions de paix avec Moscou.

D'après les résultats, "début octobre 2024, malgré des circonstances difficiles, la majorité des Ukrainiens - 58% - s'opposent à toute concession territoriale". Ce chiffre est en hausse de trois points de pourcentage par rapport à mai, date de la précédente enquête réalisée, mais en baisse prononcée par rapport au début de l'invasion russe en février 2022 (82% opposés en mai 2022). 

Les auteurs du sondage ajoutent qu'"entre mai et début octobre 2024, la situation n'a pas changé: actuellement, 32% des personnes interrogées sont prêtes", à l'inverse, à faire des concessions territoriales pour "préserver l'indépendance" de l'Ukraine.

Si ce chiffre a triplé depuis mai 2022 (10% à l'époque), il reste encore minoritaire dans l'opinion publique, d'après ce sondage.

13H33
Diplomatie

Le soutien à l'Ukaine doit rester une" priorité absolue" selon Macron et Rutte

Le président français Emmanuel Macron et le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte appellent à Paris à maintenir un soutien militaire résolu à l'Ukraine. "Le soutien à ce pays agressé par la Russie demeure une priorité absolue", a affirmé à la presse le chef de l'Etat français avant un déjeuner de travail avec Rutte. 

Le président de la République française Emmanuel Macron et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte ce 12 novembre à l'Élysée.

Le président de la République française Emmanuel Macron et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte ce 12 novembre à l'Élysée.

© Manon Cruz/ Pool Photo via AP

"Le déploiement récent de Nord-Coréens sur la ligne de front est une escalade grave. Et nous continuerons de plaider pour que l'Otan et ses alliés apportent tout leur soutien à l'armée ukrainienne aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-il ajouté. Pour le président français, "c'est l'unique voie vers des négociations. Et je veux être clair, le moment venu, rien ne devra se décider sur l'Ukraine sans les Ukrainiens, ni sur l'Europe sans les Européens".

Donald Trump, qui réintégrera la Maison Blanche le 20 janvier, a rappelé la semaine passée qu'il n'était pas là pour faire la guerre mais la paix. Il avait promis pendant la campagne électorale de mettre un terme en 24 heures à la guerre en Ukraine, sans dire toutefois comment.

Au côté d'Emmanuel Macron, le nouveau secrétaire général de l'Otan a appelé les Occidentaux à "faire plus que seulement permettre à l'Ukraine de se battre". "Nous devons conserver la force de notre alliance transatlantique. Le défi immédiat auquel nous sommes confrontés est le soutien à l'Ukraine", qui "se prépare pour son hiver le plus dur" depuis le début de l'invasion russe en février 2022, a-t-il ajouté.

Le soutien nord-coréen apporté à Moscou illustre la nécessité du soutien des États-Unis, dont la propre sécurité est mis en cause, selon lui.
 

13H01
Visite de Blinken en Europe

Blinken sera en visite éclair à Bruxelles mercredi pour parler aide à l'Ukraine

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rend à Bruxelles pour des entretiens d'urgence avec les Européens afin de tenter d'accélérer l'aide à l'Ukraine avant l'arrivée au pouvoir du président élu Donald Trump.

Le secrétaire d'Etat rencontrera mercredi des responsables de l'Otan et de l'Union européenne "afin de discuter du soutien à l'Ukraine dans sa défense contre l’agression russe", a déclaré dans un communiqué son porte-parole Matthew Miller.

Le déplacement de Antony Blinken ressemble fort à un voyage d'urgence dans la capitale belge et européenne, sur fond d'inquiétudes de l'Ukraine et de nombre de capitales sur le Vieux continent sur la pérennité du soutien à Kiev après la réélection de Donald Trump le 5 novembre, à quoi s'ajoute une crise politique en Allemagne.

12H58
Procès en Russie

Cinq ans de prison pour une pédiatre pour avoir critiqué l'armée en consultation

La justice russe condamne à cinq ans et demi de prison ferme une pédiatre de Moscou accusée par la mère d'un de ses patients d'avoir critiqué l'assaut russe en Ukraine lors d'une consultation, nouvel exemple de la répression en Russie.

La cour a "reconnu coupable" Nadejda Bouïanova, une médecin de 68 ans, et la "condamne à cinq ans et demi" de prison ferme, a déclaré la juge Olga Fedina, selon une journaliste de l'AFP présente dans la salle d'audience. 

A (re)lire : Russie: 5 ans de prison pour une pédiatre pour avoir critiqué l'armée en consultation

"Honte à vous !", ont crié des partisans de la pédiatre à la lecture du verdict.

Quelques instants auparavant, Nadejda Bouïanova avait dénoncé une procédure "absurde" à son encontre.

L'un de ses avocats, Oscar Tcherdjiev, a fustigé dans la foulée face aux journalistes une peine "sévère et illégale". "Aucune preuve n'a été présentée !"

Le parquet avait réclamé six ans de prison ferme, tandis que la défense avait demandé l'acquittement de Mme Bouïanova, qui avait clamé son innocence face à la cour.

"Je ne reconnais pas ma culpabilité, je suis innocente", avait-elle dit, en pleurs, avant le début d'une audience précédente. "Rien de cela n'est vrai".

12H56
déclaration de Macron

Selon Macron, l'Europe a "trop longtemps évité de porter le fardeau de sa propre sécurité"

L'Europe a "trop longtemps évité de porter le fardeau de sa propre sécurité" et doit continuer à renforcer sa défense, estime le président français Emmanuel Macron, qui recevait à Paris le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte.

Le déploiement de troupes nord-coréennes au côté de Moscou constitue une "escalade grave" dans le conflit en Ukraine, commente-t-il par ailleurs, en soulignant que "le soutien à ce pays agressé par la Russie demeure une priorité absolue".

12H52
Déclaration du chef de l'Otan

Le chef de l'Otan appelle à "faire plus que seulement permettre à l'Ukraine de se battre"

Le nouveau secrétaire général de l'Otan Mark Rutte appelle les Occidentaux à "faire plus que seulement permettre à l'Ukraine de se battre", sur fond de menaces d'un arrêt du soutien américain à Kiev après la réélection de Donald Trump.

"Nous devons conserver la force de notre alliance transatlantique. Le défi immédiat auquel nous sommes confrontés est le soutien à l'Ukraine" alors que l'Ukraine "se prépare pour son hiver le plus dur" depuis le début de l'invasion russe en février 2022, a-t-il ajouté après une rencontre avec le président français Emmanuel Macron.  

12H35
Un discours attendu

Zelensky s'adressera aux eurodéputés depuis Kiev pour marquer les 1.000 jours de guerre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adressera, depuis Kiev, au Parlement européen qui se réunira mi-novembre à Bruxelles pour marquer les 1.000 jours de guerre en Ukraine, a annoncé mardi la présidente de cette assemblée, Roberta Metsola. "Fière d'annoncer une session plénière extraordinaire du Parlement européen mardi 19 novembre pour marquer 1.000 jours de bravoure et de courage du peuple d'Ukraine" depuis l'invasion de leur pays par la Russie le 24 février 2022, a annoncé Metsola sur X.


Le président Zelensky "nous rejoindra depuis l'Ukraine" pour s'adresser aux eurodéputés, a-t-elle ajouté.
Plusieurs pays de l'UE redoutent que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ne conduise à un désengagement des Etats-Unis dans leur soutien à l'Ukraine.

10H18
pas de sanctions

Les cartes bancaires iraniennes peuvent être utilisées en Russie

Les Iraniens, dont le pays est coupé du système bancaire mondial en raison des sanctions internationales, peuvent désormais retirer de l'argent en Russie avec une carte iranienne, a rapporté la télévision d'Etat. 

Les banques iraniennes sont exclues depuis 2018 du service de messagerie financière SWIFT, qui régit l'immense majorité des transactions au niveau mondial. Cette décision, prise dans la foulée du rétablissement des sanctions américaines après le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, empêche toute transaction financière internationale avec un établissement en Iran.

Depuis lundi, les cartes bancaires iraniennes peuvent toutefois être utilisées en Russie, a affirmé la télévision d'Etat, montrant un retrait d'argent en Russie avec une carte iranienne dans un distributeur.
Cette opération a été rendue possible grâce au raccordement lundi du réseau interbancaire iranien Shetab à son équivalent russe Mir, a précisé la télévision d'Etat.

Téhéran ambitionne d'étendre la coopération bancaire à d'autres pays ayant "un large éventail d'interactions financières" avec l'Iran, a souligné la télévision d'Etat, citant l'Irak, l'Afghanistan et la Turquie.
L'Iran et la Russie, deux pays visés par des sanctions internationales, partagent une volonté commune de contrer ce qu'ils présentent comme l'hégémonie américaine dans les transactions internationales dominées par le dollar.

Téhéran et Moscou se sont notoirement rapprochés depuis l'intervention militaire russe en Ukraine en février 2022.

Les pays occidentaux accusent l'Iran de fournir à la Russie de l'armement, principalement des drones, dans sa guerre contre l'Ukraine, ce que Téhéran nie farouchement.

09H23
frappes russes à Kryvyï Rig

Une femme et ses trois enfants tués par une frappe russe en Ukraine

Une femme et ses trois enfants ont été tués dans leur appartement par une frappe de missile russe sur Kryvyï Rig, ville natale du président Volodymyr Zelensky dans le centre-est de l'Ukraine, selon le bilan définitif annoncé mardi les autorités ukrainiennes.

Un missile russe a détruit une section d'un immeuble résidentiel lundi matin. Le gouverneur régional a annoncé dans la soirée la découverte du corps de la femme enseveli sous les décombres, faisant état également de quatorze blessés. Plus tard, les secouristes ont retrouvé les corps de ses trois enfants, a indiqué ce matin le parquet général annonçant la fin de l'opération de secours. Il s'agit de deux garçons âgés de deux et dix ans et d'une fillette de deux mois, a indiqué leur grand-mère à un média local. Selon elle, le père a survécu car il était passé dans une autre pièce au moment de l'explosion.

Au total, "une quarantaine d'immeubles résidentiels" de cette ville industrielle ont été endommagés dans l'attaque russe de lundi matin, a indiqué de son côté le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.
Ce drame a provoqué une vague d'émotion en Ukraine, rappelant une tragédie similaire à Lviv, grande ville de l'ouest où une mère et ses trois filles adolescentes avaient été tuées chez elles par un missile russe début septembre. Seul le père a survécu.

"L'attaque d'hier à Kryvyï Rig a emporté une mère et ses trois enfants (...) Seul le père a survécu. C'est un chagrin indescriptible! Condoléances aux proches", a déclaré ce mardi sur Telegram le commissaire ukrainien aux droits humains Dmytro Loubinets.

08H47
aide

L'UE doit soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire"

"Nous devons continuer à travailler tous les jours. Aujourd'hui, demain et aussi longtemps que nécessaire et avec autant d'aide militaire, financière et humanitaire que nécessaire", a déclaré Kaja Kallas devant les eurodéputés à Bruxelles.

L'ancien Première ministre estonienne Kaja Kallas, la future cheffe de la diplomatie européenne ce 12 novembre à Bruxelles.

L'ancien Première ministre estonienne Kaja Kallas, la future cheffe de la diplomatie européenne ce 12 novembre à Bruxelles.

© AP Photo/Virginia Mayo

L'ancienne Première ministre estonienne a été désignée en juin par les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE pour remplacer l'Espagnol Josep Borrell à la tête de la diplomatie européenne. Elle doit encore recevoir l'aval du Parlement européen à l'issue de son audition mardi, mais le feu vert des eurodéputés ne fait guère de doutes.

L'ancienne dirigeante estonienne, âgée de 47 ans, devrait prendre ses fonctions en décembre. Outre les fonctions de cheffe de la diplomatie européenne, elle a également été désignée vice-présidente de la Commission européenne, comme son prédécesseur. Son mandat, comme celui du reste de la Commission, est de cinq ans. "Ce ne seront pas cinq années faciles", a-t-elle reconnu. "Je vois des coalitions d'autocrates se former autour de nous et des bouleversements géopolitiques menaçants prendre place à travers le monde", a-t-elle averti devant les eurodéputés. "Nous devons être conscients qu'il y a une menace et y répondre de manière appropriée avec nos alliés les plus proches et nos partenaires sans rien céder sur nos valeurs", a-t-elle ajouté. Interrogée sur le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, elle a insisté sur sa volonté de le rencontrer, ainsi que son équipe, pour "élaborer des politiques communes". "L'UE et les Etats-Unis sont plus forts et plus en sécurité quand nous travaillons ensemble", a-t-elle souligné.
 

08H45
alliés

Moscou appelle Pékin à combattre "l'endiguement" américain

Le haut responsable russe et ex-ministre de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré ce mardi au chef de la diplomatie chinoise Wang Yi que leurs deux pays devaient contrer la politique américaine "d'endiguement" à leur encontre.
S'adressant à Wang Yi, le secrétaire du Conseil de sécurité russe a souligné la nécessité pour leurs deux pays de "contrer la politique de "double endiguement" menée contre la Russie et la Chine par les États-Unis et leurs satellites". "Le partenariat global et la coopération stratégique (sino-russe, ndlr) représentent un modèle de collaboration entre deux puissances dans le monde d'aujourd'hui", a déclaré Choïgou, cité par les agences de presse russes.

Les deux hommes se sont entrenus à Pékin lors de discussions présentées comme axées sur la "sécurité", dans le contexte de la guerre en Ukraine et du rapprochement militaire entre la Russie et la Corée du Nord, après que Pyongyang a annoncé ce matin la ratification d'un accord bilatéral de défense historique avec la Russie.

Le ministre chinois de la Défense, Dong Jun, avait déclaré en octobre à son homologue russe Andreï Belooussov que leurs deux armées devaient "approfondir leur collaboration stratégique", sans toutefois lier ses propos à la guerre en Ukraine, à laquelle la Chine n'a aucune intention de participer.

04H19
Accord entre la Russie et la Corée du Nord

La Corée du Nord ratifie le traité de défense avec la Russie

La Corée du Nord a ratifié un accord de défense historique avec la Russie, scellant leur rapprochement dans le contexte de la guerre menée par Moscou en Ukraine, rapporte l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

L'accord "a été ratifié sous la forme d'un décret" signé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ce lundi 12 novembre, précise KCNA. Le président russe Vladimir Poutine a également signé ce traité de défense mutuelle, a annoncé ce week-end le Kremlin.

Conclu au cours d'une rare visite de Vladimir Poutine à Pyongyang, en juin, ce traité entre ces deux pays, bêtes noires des Etats-Unis, prévoit notamment "une aide militaire immédiate" réciproque en cas d'attaque contre l'un des deux pays.

Selon Kiev, quelque 11.000 soldats nord-coréens seraient déjà déployés en Russie et ont commencé à combattre contre les Ukrainiens en territoire russe, dans la région de Koursk dont une petite partie est occupée par les forces ukrainiennes à l'offensive depuis août. Le Kremlin a jusqu'à présent éludé les questions sur cette présence de renforts nord-coréens.

L'accord officialise des mois d'approfondissement de la coopération en matière de sécurité entre les deux pays, alliés tout au long de la guerre froide.

"Pyongyang et Moscou vont revendiquer la légitimité du déploiement de l'armée nord-coréenne en Russie et affirmer que cette action est justifiée par le traité ratifié entre les deux parties", anticipe Hong Min, de l'Institut pour l'unification nationale, établi en Corée du Sud, "même si leur traité n'annule pas les résolutions de l'ONU interdisant une telle coopération".

Selon l'expert, les ratifications du traité font entrevoir "des déploiement supplémentaires et potentiellement plus importants" de soldats nord-coréens en Russie.

Qui anime ce direct ?

AFP