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"Si vous gardez des otages, vous êtes morts", menace Donald Trump

Donald Trump a lancé un "dernier avertissement" au Hamas, l'enjoignant de libérer les otages, sans quoi le "peuple de Gaza" risque "la mort", le jour même où Washington a confirmé avoir eu des contacts directs avec le mouvement islamiste palestinien. Les horaires sont affichés en temps universel.
 

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Gaza

Des Palestiniens font leurs courses au marché de Sheikh Radwan, à l'ouest de la ville de Gaza, avant l'Iftar, le repas de rupture du jeûne, pendant le mois sacré du Ramadan, le lundi 3 mars 2025. 

@AP Photo/Jehad Alshrafi
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19h30

Plus de 30 experts de l'ONU accusent Israël de "militariser la famine" à Gaza

Israël recommence à "militariser la famine" à Gaza "en décidant de rompre" l'accord de cessez-le-feu et de bloquer l'aide humanitaire, a affirmé jeudi un groupe de plus de trente experts indépendants de l'ONU.

Le 2 mars, Israël a annoncé sa décision de couper l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza sur fond de désaccord avec le Hamas sur la façon de poursuivre la trêve fragile entrée en vigueur le 19 janvier, après plus de 15 mois d'une guerre ayant dévasté le territoire palestinien.

Cette décision constitue une violation flagrante du droit international, ont indiqué dans un communiqué les experts, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme mais qui ne s'exprime pas au nom de l'organisation.

"Nous sommes alarmés par la décision d'Israël de suspendre une fois de plus l'entrée dans la bande de Gaza de tous les biens et fournitures, y compris l'aide humanitaire vitale", ont-il écrit. 

"En tant que puissance occupante, Israël est toujours tenu de garantir une alimentation suffisante, des fournitures médicales et d'autres services de secours", ont ajouté les experts, parmi lesquels figure la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese.

L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenus" du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, a justifié le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar.

Les experts de l'ONU considèrent qu'"en coupant délibérément les fournitures vitales, y compris celles relatives à la santé sexuelle et reproductive, et les appareils d'assistance pour les personnes handicapées, Israël arme une fois de plus l'aide". 

"Il s'agit là de graves violations du droit international humanitaire et des droits humains, ainsi que de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au sens du Statut de Rome", ont-ils accusé.

La trêve qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier est mise en péril par les désaccords entre le Hamas et Israël sur la suite du processus.

Israël souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu, qui a expiré le 1er mars, jusqu'à la mi-avril. Il réclame la "démilitarisation totale" du territoire, le départ du Hamas de la bande de Gaza et le retour des derniers otages avant de passer à la deuxième phase.

Le Hamas de son côté réclame la mise en oeuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester à Gaza, qu'il dirige depuis 2007.

19h20

Le Hamas se dit engagé à respecter l'accord de trêve à Gaza

Le Hamas a déclaré jeudi être engagé à respecter l'accord de trêve avec Israël, après les propos du président américain Donald Trump qui a menacé de "mort" le "peuple de Gaza" si les otages n'étaient pas libérés par le mouvement islamiste palestinien.

M. Trump a lancé ces menaces mercredi après la confirmation par son administration de contacts directs sans précédent avec le Hamas, considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste.

"Ces menaces compliquent les choses concernant l'accord de cessez-le-feu et encouragent l'occupant à ne pas en appliquer les termes", a réagi le Hamas, appelant Washington, en sa qualité de garant de l'accord, à "faire pression" sur Israël pour qu'il respecte ses obligations.

La branche armée du mouvement s'est dite jeudi toujours engagée à respecter les termes de l'accord de trêve.

"Malgré toutes les tentatives de l'ennemi (de se soustraire à ses obligations), nous avons choisi, et maintenons ce choix, d'adhérer à l'accord, par souci d'épargner le sang de notre peuple et pour ne pas donner de prétextes" à Israël pour reprendre les combats, a déclaré son porte-parole, Abou Obeïda.

La France de son côté a affirmé jeudi que le Hamas devait être "entièrement" exclu de la future gouvernance de Gaza, en saluant le plan de reconstruction proposé mardi par les pays arabes et prévoyant le retour de l'Autorité palestinienne.

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a estimé jeudi ce plan présentait "de nombreuses caractéristiques convaincantes". "Nous devons en discuter davantage, mais c'est un premier pas de bonne foi de la part des Egyptiens", a-t-il déclaré.

Ce plan avait été présenté par l'Egypte comme une alternative à celui de Donald Trump, qui avait annoncé vouloir expulser les habitants de Gaza et placer le territoire sous contrôle américain.

19h00

Gaza: le plan égyptien est "un premier pas de bonne foi", selon Witkoff

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré jeudi que le plan égyptien de reconstruction de la bande de Gaza était "un premier pas de bonne foi".

"Il présente de nombreuses caractéristiques convaincantes. Nous devons en discuter davantage, mais c'est un premier pas de bonne foi de la part des Egyptiens", a déclaré M. Witkoff aux journalistes.

M. Witkoff s'est félicité du fait que Donald Trump avait réussi à "encourager d'autres personnes du Moyen-Orient à présenter des propositions proactives sur ce que nous pourrions envisager".

Réunis au Caire mardi, les dirigeants arabes ont adopté un plan pour la reconstruction de Gaza qui met de fait à l'écart le Hamas et prévoit un retour de l'Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste.

Mais Israël, qui exclut aussi tout rôle futur à Gaza pour l'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, l'a rejeté.

Le plan garantit, selon l'Egypte, le maintien des habitants de Gaza sur leur terre, une réponse au projet du président américain Donald Trump qui prévoit leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

Dans une escalade verbale, le président américain a lancé mercredi un "dernier avertissement" au Hamas, l'enjoignant de libérer les otages, sans quoi le "peuple de Gaza" risque "la mort", le jour même où Washington a confirmé avoir eu des contacts directs avec le mouvement islamiste palestinien.

L'émissaire américain a laissé entendre que cette menace pourrait se traduire par une action commune contre le Hamas.

"Je pense qu'il y aura une action. Elle pourrait être menée conjointement avec les Israéliens", a-t-il affirmé.

"Ce n'est pas clair pour l'instant, mais je pense que le Hamas a la possibilité d'agir raisonnablement, de faire ce qu'il faut, puis de s'en aller. Il ne fera pas partie d'un gouvernement là-bas", a-t-il ajouté.              

17h25

Annulation d'une conférence en Suisse sur les Palestiniens dans les territoires occupés (source diplomatique)

La Suisse a annulé la conférence internationale sur la situation des civils dans les territoires palestiniens occupés par Israël, demandée par l'Assemblée générale de l'ONU (AGNU), qui devait se tenir vendredi, selon une source diplomatique.

"Nous comprenons qu'ils ont annulé. Nous comprenons que la Suisse a décidé que le projet de déclaration de la conférence ne bénéficiait pas d'un soutien interrégional suffisant (...) pour que la conférence puisse avoir lieu", a indiqué cette source à l'AFP.

16h05

Le Hamas condamne les menaces de "mort" de Trump au "peuple de Gaza"

Le Hamas a affirmé jeudi que l'ultimatum de Donald Trump encourageait Israël à se soustraire à l'accord de trêve déjà chancelant, après que le président américain a menacé de "mort" le "peuple de Gaza" si les otages n'étaient pas libérés.

M. Trump a lancé cet ultimatum mercredi après la confirmation par son administration de contacts directs sans précédent avec le mouvement islamiste palestinien, considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste.

"Ces menaces compliquent les choses concernant l'accord de cessez-le-feu et encouragent l'occupant à ne pas en appliquer les termes", a réagi le Hamas, appelant Washington, en sa qualité de garant de l'accord, à "faire pression" sur Israël pour qu'il respecte ses obligations.

La France de son côté a affirmé jeudi que le Hamas devait être "entièrement" exclu de la gouvernance du territoire palestinien après la guerre, en saluant le plan de reconstruction proposé mardi par les pays arabes et prévoyant le retour de l'Autorité palestinienne dans la bande de Gaza.

"Ce plan doit exclure entièrement le Hamas de la gouvernance de Gaza, où il doit être désarmé, et apporter de solides garanties de sécurité à Israël", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Pour l'heure, la trêve qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier est mise en péril par les désaccords entre le Hamas et Israël sur la suite du processus.

Israël souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu, qui a expiré le 1er mars, jusqu'à la mi-avril. Il réclame la "démilitarisation totale" du territoire, le départ du Hamas de la bande de Gaza et le retour des derniers otages avant de passer à la deuxième phase.

Le Hamas de son côté réclame la mise en œuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester à Gaza, qu'il dirige depuis 2007.

13h50

Plan arabe pour Gaza: le Hamas doit être "entièrement" exclu de la gouvernance, estime Paris

Le mouvement islamiste palestinien Hamas devra être "entièrement" exclu de la gouvernance à Gaza après la guerre, a souligné jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, tout en saluant le plan de reconstruction de Gaza proposé cette semaine par les Etats de la Ligue arabe, lors du sommet du Caire.

Ce plan "constitue une base sérieuse et crédible pour répondre dès aujourd'hui aux besoins de reconstruction, de gouvernance et de sécurité à l'issue de la guerre à Gaza", a déclaré Christophe Lemoine. "Ce plan doit exclure entièrement le Hamas de la gouvernance de Gaza, où il doit être désarmé, et apporter de solides garanties de sécurité à Israël", a-t-il ajouté.

Les dirigeants arabes ont adopté mardi un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza qui doit mettre à l'écart le Hamas, et présenté comme une alternative au projet du président américain Donald Trump de placer le territoire sous contrôle américain mais déjà rejeté par Israël.

Ce plan prévoit que la bande de Gaza serait administrée durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l'Autorité palestinienne n'en reprenne le contrôle.

"La France prendra toute sa part si ce plan devait être adopté", a également déclaré Christophe Lemoine qui a souligné la nécessité de "revitaliser l'Autorité palestinienne".

Il a insisté sur le fait que le Hamas avait "vocation à être désarmé dans une logique de pacification de la bande de Gaza".

10H18
Réponse du Hamas

Le Hamas condamne les menaces de "mort" de Trump au "peuple de Gaza"

Le Hamas palestinien a affirmé jeudi que l'ultimatum de Donald Trump encourageait Israël à se soustraire à l'accord de trêve déjà chancelant, après que le président américain a menacé de "mort" le "peuple de Gaza" si les otages n'étaient pas libérés.
 

L'ultimatum de Donald Trump a été lancé après la confirmation par son administration de contacts directs sans précédent avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, classé par les Etats-Unis comme organisation terroriste.
 

Trump

Le président Donald Trump s'adresse devant le Congrès à Washington, le mardi 4 mars 2025. 

@AP Photo/Ben Curtis

"Ces menaces compliquent les choses concernant l'accord de cessez-le-feu et encouragent l'occupant (Israël) à ne pas en appliquer les termes", a réagi le Hamas, appelant au contraire Washington, en sa qualité de garant de l'accord, à "faire pression" sur Israël pour qu'il respecte ses obligations.
 

"Au peuple de Gaza : un bel avenir vous attend, mais pas si vous gardez des otages. Si vous le faites, vous êtes MORTS! Prenez une BONNE décision", a écrit mercredi le président américain sur son réseau Truth Social, dans un message particulièrement virulent.
 

La trêve à Gaza vacille en raison de désaccords entre le Hamas et Israël sur les modalités de la poursuite de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d'une guerre dévastatrice à Gaza.
 

6H45
Avertissement au Hamas

Washington confirme avoir eu des contacts directs avec le mouvement islamiste palestinien

Donald Trump a lancé mercredi un "dernier avertissement" au Hamas, l'enjoignant de libérer les otages, sans quoi le "peuple de Gaza" risque "la mort", le jour même où Washington a confirmé avoir eu des contacts directs avec le mouvement islamiste palestinien.
 

"Au peuple de Gaza : un bel avenir vous attend, mais pas si vous gardez des otages. Si vous le faites, vous êtes MORTS! Prenez une BONNE décision", a menacé le président américain dans un message sur son réseau Truth Social.
 

Il a encore dit envoyer "à Israël tout ce dont il a besoin pour finir le travail" à Gaza, soulignant qu'"aucun membre du Hamas ne sera en sécurité si vous ne faites pas ce que je dis", à l'heure où la trêve dans la bande de Gaza semble menacée.

Re(voir) aussi : Gaza : la 2e phase de la trêve menacée ?

Gaza : quel avenir pour les Gazaouis ?

Bande de Gaza : Le retour de quatre corps d'otages en Israël
 

"C'est maintenant qu'il faut quitter Gaza, tant que vous pouvez encore le faire", a-t-il ajouté à l'adresse des chefs du mouvement islamiste palestinien.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a assuré que Donald Trump ne plaisantait pas.
 

"Il ne dit pas ce genre de choses s'il ne les pense pas, comme les gens peuvent le voir à travers le monde. S'il dit qu'il va faire quelque chose, il va le faire", a-t-il déclaré sur Fox News. "Donc ils feraient bien de le prendre au sérieux", a-t-il ajouté à l'intention du Hamas.
 

Les menaces du président américain, qui a rencontré mercredi huit otages libérés de Gaza, surviennent le jour où les Etats-Unis, ainsi que le Hamas, ont confirmé avoir eu des contacts directs.

Ces consultations, sans précédent, rompent avec une politique de longue date qui veut que les Etats-Unis n'aient pas de pourparlers directs avec des groupes qu'ils considèrent comme terroristes, ce qui est le cas du Hamas depuis 1997.
 

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AFP