Israël a bombardé une installation de production de centrifugeuses en Iran et ce soir, l'armée de l'air a détruit le quartier général de la sécurité intérieure à Téhéran. Donald Trump a dit qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des États-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. Les horaires sont donnés en temps universel.
De la fumée s'élève au dessus d'immeubles après des frappes israéliennes sur Téhéran, 18 juin 2025.
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une nouvelle réunion vendredi matin sur l'escalade du conflit entre Israël et l'Iran, annonce aujourd'hui la mission du Guyana qui préside le Conseil en juin.
Après une première réunion d'urgence la semaine dernière, cette nouvelle session, prévue vendredi à 10H00 (14H00 GMT), a été demandée par l'Iran, requête soutenue par la Russie, la Chine et le Pakistan, a précisé à l'AFP une source diplomatique.
Donald Trump déclare depuis la Maison Blanche qu'il n'a pas encore arrêté sa décision quant à la participation des États-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien.
"Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive", a répondu le président américain aux journalistes dans le Bureau ovale. Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu "ça pourrait arriver". "Tout peut arriver, n'est-ce pas ?", a-t-il ajouté.
Dnald Trump a aussi reçu l'équipe italienne de la Juventus de Turin dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Le photographe du New York Times, Doug Mills le prend en photo.
Des médias iraniens indiquent qu'Israël a brièvement interrompu la diffusion des programmes de la télévision d'État, en y diffusant des images de manifestations de femmes et en appelant la population à descendre dans la rue.
Sur sa chaîne Telegram, le quotidien Hamshahri a partagé une vidéo de cette brève interruption, accompagnée d'un message indiquant que "des pirates ont piraté la télévision d'État et diffusé un appel demandant à la population de descendre dans la rue". La télévision a ensuite déclaré que cette perturbation était "due à des cyberattaques menées par l'ennemi sioniste, qui perturbent la transmission satellite".
Le ministère iranien des Affaires étrangères convoque l'ambassadeur d'Allemagne à Téhéran, à la suite de déclarations du chancelier Friedrich Merz soutenant l'attaque d'Israël contre la République islamique.
"À la suite des déclarations honteuses du chancelier allemand en soutien à l'agression de Tel-Aviv contre notre pays, l'ambassadeur de ce pays (l'Allemagne) a été convoqué au ministère des Affaires étrangères", a rapporté la télévision d'Etat.
Israël a "le courage" de faire "le sale boulot pour nous tous" en attaquant l'Iran, dont le pouvoir "a apporté la mort et la destruction dans le monde", avait déclaré hier le chancelier Merz.
Vendredi 13 juin, c'est l'ambassadrice de Suisse à Téhéran, pays représentant les intérêts américains faute de relations diplomatiques avec les Etats-Unis, alliés d'Israël, pour de récents propos tenus par Donald Trump, selon la télévision d'Etat. "À la suite des déclarations irresponsables et menaçantes du président américain, l'ambassadrice de Suisse (...) a été convoquée au ministère des Affaires étrangères", a rapporté ce média sans fournir plus de détails.
"Je tiens à remercier le président Trump, un grand ami de l'État d'Israël", a déclaré Netanyahu. "Je le remercie de se tenir à nos côtés et je le remercie pour le soutien que les EÉats-Unis nous apportent dans la défense du ciel israélien".
Le Premier ministre s'est félicité de la poursuite de la guerre lancée le 13 juin contre l'Iran, assurant qu'Israël "avance, pas à pas, vers l'élimination" de la menace nucléaire iranienne et de celle de ses missiles balistiques. "Nous frappons avec une puissance énorme le régime des ayatollah. Nous touchons à leur programme nucléaire, à leurs missiles, à leurs quartiers généraux, à leurs symboles de pouvoir", a ajouté Benjamin Netanyahu, tout en déplorant "de lourdes pertes, des pertes douloureuses" pour son pays.
Au moins 24 personnes sont mortes et 592 blessées dans les frappes de missiles et drones iraniens qui ont atteint des centres urbains depuis six jours, selon les autorités israéliennes.
Israël n'a pas communiqué sur d'éventuelles pertes au sein de l'armée lors des opérations menées en Iran, mais a reconnu qu'un de ses drones avait été abattu par Téhéran.
Les médias israéliens sont soumis à de strictes restrictions de la part de la censure militaire.
Une frappe israélienne a visé mercredi les abords du siège de la police à Téhéran, blessant plusieurs policiers, a rapporté un média d'Etat au sixième jour de guerre entre l'Iran et Israël.
"Certains bâtiments autour du siège de la Police nationale ont été attaqués et un certain nombre de nos collègues ont été blessés", a déclaré la police dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle Irna.
Israël a lancé ce soir une nouvelle série de frappes sur "des sites de lancement et de stockage de missiles sol-sol" dans l'ouest de l'Iran, a annoncé le porte-parole de l'armée israélienne Efi Defrin lors d'un point de presse.
"Des avions de l'armée de l'air survolent des sites de lancement et de stockage de missiles sol-sol" et "frappent ceux qui essaient de revenir sur les lieux pour extraire des munitions des sites frappés précédemment", a-t-il précisé, mettant en garde contre toute tentative de "reconstruire les capacités terroristes dans cette zone".
Le président français Emmanuel Macron a demandé à son chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot de prendre "dans les prochains jours une initiative, avec les proches partenaires européens, afin de proposer un règlement négocié exigeant, de nature à mettre fin au conflit" entre Israël et l'Iran, a annoncé mercredi l'Elysée.
Lors d'un conseil de défense et de sécurité nationale à l'Elysée, le chef de l'Etat "a marqué sa préoccupation sur l'escalade en cours, avec des frappes israéliennes qui visent de plus en plus des objectifs sans lien avec le programme nucléaire et balistique iranien, et un nombre croissant de victimes civiles en Iran et en Israël". Il a jugé "nécessaire de mettre urgemment fin à ces opérations militaires", a précisé la présidence dans un communiqué.
Comme il l'avait dit ces derniers jours, dans la foulée du lancement des frappes israéliennes vendredi dernier puis au sommet du G7 au Canada, "le président de la République a souligné qu'un règlement durable du programme nucléaire et balistique" de l'Iran " ne pourra être atteint que par la négociation", selon ce communiqué. "Il a en outre rappelé la volonté de la France d'engager un dialogue sans concession avec l'Iran sur ses activités de déstabilisation régionale", a ajouté l'Elysée.
Emmanuel Macron a aussi demandé au ministère des Affaires étrangères de "prendre les mesures nécessaires" pour faciliter le départ d'Iran ou d'Israël des ressortissants français qui le souhaitent, a dit l'Elysée sans plus de précisions. Il a de nouveau "fortement déconseillé" tout "déplacement dans ces deux pays".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres met en garde contre "toute intervention militaire supplémentaire" dans le conflit entre l'Iran et Israël, qui aurait "des conséquences énormes" pour toute la région.
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU le 3 juin 2025, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, New York.
"J'appelle fermement tout le monde à éviter toute internationalisation supplémentaire du conflit", a-t-il souligné dans une déclaration lue par son porte-parole, qui a précisé qu'internationalisation signifiait "plus de pays impliqués" dans le conflit, sans en citer aucun précisément.
L'Iran a annoncé un durcissement des restrictions sur Internet, affirmant qu'Israël avait détourné le réseau à des fins militaires.
"Des restrictions temporaires ont été imposées à l'accès des utilisateurs à Internet", a déclaré le ministère des Communications cité par l'agence Fars, ajoutant que cette décision faisait suite à "la violation du réseau de communication national à des fins militaires par l'agresseur".
L'armée israélienne annonce ce soir avoir détecté des tirs de missiles à partir de l'Iran en direction d'Israël, appelant la population à gagner les abris dans le centre du pays.
"Les systèmes de défense sont activés pour intercepter la menace", ajoute l'armée dans un communiqué. Le Commandement du front intérieur (Défense passive) indique que l'alerte concernait le centre du pays du sud de Tel-Aviv jusqu'à Hadera, sur la côte méditerranéenne.
"Nous démentons avoir accepté la demande proposée par le ministère français des Affaires étrangères limitant strictement la présentation d'armes défensives pour les stands israéliens", a indiqué l'ambassade d'Israël à des journalistes.
Lundi, les stands d'Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael, Uvision, Elbit et Aeronautics ont été ceints de vastes panneaux en tissu noir, les fermant de fait au premier jour du plus grand salon aéronautique du monde, organisé tous les deux ans. "Depuis le début, nous avons donné un cadre clair, qui a été partagé avec les Israéliens, à savoir l'interdiction d'exposer des armes offensives au salon du Bourget", avait indiqué le ministère français des Affaires étrangères. "L'ambassade d'Israël à Paris a donné son accord en ce sens", avait-il affirmé.
Mercredi, les hautes bâches noires empêchaient toujours les visiteurs d'accéder aux stands de ces entreprises israéliennes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Rafael, Elbit et IAI produisent en particulier des bombes guidées et des missiles, Uvision et Aeronautics des drones. Gideon Weiss, vice-président en charge du développement International chez Rafael, a dénoncé mercredi dans un communiqué envoyé à l'AFP "le comportement fallacieux qui a conduit Rafael et les autres industries israéliennes à penser que leur planification était approuvée jusqu'au tout dernier moment".
"Si le gouvernement français avait réellement voulu appliquer une certaine politique, il aurait pu nous en informer et collaborer avec nous en amont. Mais de toute évidence, les organisateurs voulaient notre argent et n'ont donc agi qu'à 17h57, le dimanche précédant le salon - alors que tout était déjà installé", ajoute-t-il.
Les espaces de quatre autres exposants, ainsi que celui du ministère israélien de la Défense, demeurent quant à eux ouverts.
Le réseau internet est "presque totalement" à l'arrêt en Iran au moment où Israël intensifie ses frappes sur le pays, a annoncé l'organisme de surveillance d'internet NetBlocks, basé à Londres.
"Les données en direct du réseau montrent que l'Iran est désormais au milieu d'une panne d'internet nationale quasi totale", a indiqué sur X l'organisme, ajoutant que le pays a déjà connu "une série de perturbations partielles" de son réseau ces derniers jours.
"Les actes d'Israël ignorant le droit international et les règles internationales ont provoqué une tension soudaine au Moyen-Orient, et la Chine est également très préoccupée par le fait que la situation puisse devenir incontrôlable", a déclaré Wang Yi à son homologue égyptien lors d'un appel téléphonique, a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.
Lors d'un autre appel téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères d'Oman ce mercredi, Wang a déclaré que les deux pays "ne peuvent pas rester les bras croisés et laisser la région glisser dans un gouffre inconnu", a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
L'armée israélienne mène depuis le 13 juin des frappes sans précédent sur l'Iran, disant vouloir empêcher Téhéran d'obtenir la bombe atomique. En riposte, l'Iran a promis de bombarder Israël sans relâche jusqu'à la fin des attaques.
Au sixième jour de guerre, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait "jamais" face à Israël, qui a multiplié ses attaques aériennes contre l'Iran et annoncé avoir détruit le quartier général de la sécurité intérieure à Téhéran.
Hier, la Chine avait accusé le président américain Donald Trump de "jeter de l'huile sur le feu" dans le conflit entre Israël et l'Iran et exhorté ses citoyens à quitter les deux pays, son président Xi Jinping appelant toutes les parties à oeuvrer "au plus vite" à une désescalade.
Les États-Unis préparent l'évacuation volontaire de leurs ressortissants d'Israël, au sixième jour du conflit qui oppose ce pays à l'Iran, a indiqué mercredi l'ambassadeur américain à Jérusalem.
Dans une "notice urgente" publiée sur X, Mike Huckabee précise que l'ambassade prépare des "vols d'évacuation, ainsi que par bateau", aux citoyens américains qui souhaitent quitter Israël.
Israël affirme mener ce soir de nouvelles frappes "des sites de lancement et de stockage de missiles sol-sol" dans l'ouest de l'Iran.
Dans l'après-midi, l'armée israélienne annonce des frappes contre des "cibles militaires" à Téhéran.
Un drone israélien a été abattu au dessus du territoire iranien par un missile selon l'armée israélienne.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) annonce la destruction par Israël de deux bâtiments où "étaient fabriqués des composants de centrifugeuses", à Karaj près de Téhéran.
Plusieurs pays ont fait évacuer leurs ressortissants : le Royaume-uni, la Grèce et la Pologne.
Donald Trump a affirmé depuis la Maison Blanche que l'Iran était entré en contact avec les États-Unis pour négocier. Il a entretenu le doute sur d'éventuelles frappes américaines: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".
Benjamin Netanyahu a remercié ce soir Donald Trump pour son "soutien" à la "défense du ciel israélien".
