Direct Ukraine : des drones ukrainiens abattus sur le territoire russe, selon Moscou

Le président russe Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet du G20 le mois prochain en Inde, et y enverra à sa place son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, annonce le bureau du Premier ministre indien Narendra Modi.

Le bureau de Narendra Modi précise que ce dernier avait parlé à Vladimir Poutine au téléphone, et "exprimé son incompréhension" face à sa décision de ne pas se joindre au sommet prévu les 9 et 10 septembre.

New Delhi et Moscou ont noué des liens depuis la Guerre froide, et la Russie reste le plus important fournisseur d'armes de l'Inde.  L'Inde a de son côté évité toute condamnation explicite de la Russie après son invasion de l'Ukraine en février 2022, en dépit du renforcement de ses liens en matière de sécurité avec les États-Unis.

La Russie affirme avoir fait décoller deux de ses avions de combat pour intercepter au-dessus de la mer Noire, près de la Crimée, deux drones américains de reconnaissance, un type d'incident qui est devenu fréquent ces derniers mois. Après avoir "détecté un vol en direction de la frontière de l’Etat russe", Moscou a envoyé deux avions de chasse pour "prévenir une éventuelle violation de la frontière" et "contrer la (mission) de reconnaissance" des drones, a déclaré le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Il a ajouté que ces engins sans pilote américains, un Reaper et un Global Hawk, "effectuaient une reconnaissance aérienne dans la région de la péninsule de Crimée", annexée en 2014 par la Russie. Après l'arrivée des avions russes, les drones "ont changé leur direction de vol et ont quitté les zones où la reconnaissance aérienne était menée", ajoute le ministère.

Le ministre ukrainien des affaires étrangères critique les pays voisins pour leur intention de limiter les importations de céréales en provenance de son pays au-delà de l'interdiction imposée par l'UE. Kiev menace de "défendre farouchement" ses droits. La Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie et la Bulgarie (qui n'est pas un voisin direct de l'Ukraine) ont déclaré la semaine dernière qu'elles souhaitaient que l'UE prolonge l'interdiction, qui doit expirer le 15 septembre, jusqu'à la fin de l'année, pour défendre leurs propres agriculteurs.

Ces cinq États ont menacé de prendre des mesures à l'échelle nationale si l'UE ne prolongeait pas les restrictions, que la Commission européenne les avait autorisés début juin à prolonger jusqu'au 15 septembre pour bloquer sur leur territoire la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens, qui selon eux provoque l'effondrement des prix sur les marchés locaux.

"Nous nous y opposons catégoriquement, car cette mesure violerait les règles du marché commun", déclare le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, lors d'une visite à Prague.  "Cette règle violera l'accord d'association Ukraine-UE, mais surtout elle ira à l'encontre du principe de solidarité sur lequel repose l'Union européenne", aoute-t-il. Dmytro Kuleba a déclaré que son pays était prêt à travailler avec les cinq membres de l'UE afin de trouver une solution à ce problème. 

Un second cargo au départ de l'Ukraine après la fin de l'accord sur les céréales est arrivé à Istanbul malgré le blocus russe, selon les sites de trafic maritime. Le vraquier battant pavillon libérien Primus a longé les côtes de la Roumanie et de la Bulgarie, membres de l'OTAN, après avoir quitté Odessa dimanche.

La Russie menace d'attaquer des navires au départ de l'Ukraine en mer Noire depuis qu'elle a mis fin en juillet à l'accord par lequel l'Ukraine pouvait exporter ses céréales.

Elle avait procédé début août à des tirs de sommation envers un cargo appartenant à une compagnie turque qui se dirigeait vers Izmaïl, un port sur le Danube dans le sud de l'Ukraine. Le premier cargo à avoir emprunté les nouvelles voies de navigation ukrainiennes de la mer Noire, un porte-conteneurs battant pavillon de Hong-Kong, avait quitté Odessa la semaine dernière et également rejoint Istanbul.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendra "bientôt" à Sochi, en Russie, pour discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine de la reprise de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, annonce le porte-parole de son parti, Omer Celik. "Notre président a pris l'initiative (de pourparlers pour la reprise de l'accord, ndlr) (...) pour éviter que le monde soit face à une crise alimentaire. Il visitera bientôt Sochi. Nous pensons que de nouveaux développements pourraient avoir lieu après cette visite", affirme Omer Celik.

Aucune date n'a pour l'instant été communiquée par les autorités turques ou russes concernant cette visite. Selon l'agence Bloomberg, le chef de l'État turc pourrait se rendre en Russie le 8 septembre prochain, avant son départ pour le sommet du G20.

La Russie poursuit ses bombardements à travers l'Ukraine. Au moins trois personnes ont été tuées dans un village du centre, dans la région de Poltava.

L'Union européenne doit être prête à intégrer de nouveaux membres "d'ici 2030", exhorte le président du Conseil européen Charles Michel lors d'une conférence à Bled, en Slovénie. "Alors que nous préparons le prochain agenda stratégique de l'UE, nous devons nous fixer un objectif clair. Je crois que nous devons être prêts - des deux côtés - d'ici 2030 à un élargissement", dit-il lors du Forum stratégique de Bled. Cinq pays des Balkans occidentaux, l'Ukraine et la Moldavie sont candidats à l'intégration dans le bloc.

Varsovie et les pays baltes exigent du Bélarus qu'il expulse le groupe de mercenaires russes Wagner, a déclaré le ministre polonais de l'Intérieur Mariusz Kaminski.

"Nous avons demandé au régime (du président bélarusse Alexandre) Loukachenko d'expulser immédiatement le groupe Wagner en dehors du Bélarus", a déclaré Mariusz Kaminski à l'issue d'une rencontre avec ses homologues lituanien, letton et estonien.

• (Re)voir : Mercenaires Wagner : l'exil en Biélorussie inquiète l'OTAN et l'UE

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Selon Varsovie, des milliers de mercenaires de Wagner sont stationnés au Bélarus et l'homme fort de ce pays a souhaité récemment que ce nombre aille jusqu'à 10.000. "Quelques milliers de (personnes), en partie des criminels relâchés de prisons russes contre la promesse de participer à la guerre en Ukraine, profondément démoralisés et accusés de crimes de guerre, c'est un groupe important, capable de tout, a souligné Mariusz Kaminski. Ils doivent quitter notre région, la sécurité internationale l'exige. Nous appréhendons des incidents, dont des incidents armés avec la participation de ces mercenaires."

Il a mis en garde le pouvoir bélarusse qu'"en cas d'un incident critique à la frontière avec le Bélarus (...) tous les passages frontaliers (avec ce pays) qui restent encore ouverts seront fermés". 

Par ailleurs, les ministres ont demandé au Bélarus de "renvoyer immédiatement de la zone frontalière vers leurs pays d'origine tous les immigrés illégaux qui y sont groupés par les services bélarusses."

Un Russo-suédois arrêté en novembre 2022 à son domicile à Stockholm a été mis en examen pour espionnage au profit de la Russie, a annoncé un procureur suédois.

Sergueï Skvortsov, âgé de 60 ans, est accusé d'"activités de renseignement illégal" au détriment de la Suède et des États-Unis pendant une dizaine d'années jusqu'à son arrestation, selon l'acte d'accusation du procureur.

Dans son dernier point de situation, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW) met l'accent sur les difficultés de prévoir la prochaine phase du conflit. "La composition des positions défensives russes dans le sud de l'Ukraine et les ambiguïtés sur la manière dont les forces russes les occupent et les équipent continuent d'obscurcir la manière dont la prochaine phase des combats se déroulera", note le think thank américain. 

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L'ISW "a récemment évalué que le manque de forces russes non engagées observées dans la région pourrait suggérer qu'une série ultérieure de positions défensives russes pourrait être moins bien défendue que les positions que les forces ukrainiennes ont déjà pénétrées au nord, bien que cela reste incertain."

Les services de sécurité russes (FSB) affirment avoir arrêté un citoyen russe, ancien employé de la diplomatie américaine en Russie. Il est accusé d'avoir transmis aux États-Unis des informations sur le conflit en Ukraine.

Dans un communiqué, le FSB a déclaré que Robert Chonov, "ex-employé du Consulat général américain à Vladivostok", a rassemblé, depuis septembre 2022, des "informations sur la conduite de l'opération militaire spéciale (en Ukraine), la mobilisation (militaire) dans les régions russes" et "les éléments problématiques (en Russie)".

L'armée ukrainienne a repris aux forces russes le village de Robotyne, sur le front sud, où les forces de Kiev mènent une offensive depuis mi-juin, a indiqué la vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar, à la télévision.

"Robotyne a été libéré. Nos forces avancent au sud-est de Robotyne et au sud de Mala Tokmachka, a déclaré Ganna Maliar à la télévision ukrainienne, au sujet des deux localités située dans la région de Zaporijjia. L'ennemi subit d'énormes pertes dans ces directions, mais il essaie d'y concentrer ses forces afin de ne pas abandonner ses positions."

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Sur le front est, les troupes ukrainiennes ont avancé également au sud de Bakhmout et ont repris un kilomètre carré au cours de la dernière semaine de combats, a-t-elle indiqué.

Dans le nord-est, Ganna Maliar a reconnu des combats "très intenses" dans le secteur de Koupiansk, où l'armée russe a revendiqué des gains ces dernières semaines.

• (Re)voir : Ukraine : l'évacuation de Koupiansk

Dans son dernier rapport, le renseignement britannique estime que la Russie a " très probablement annulé l'exercice Zapad ("Ouest") 23", un exercice militaire annuel prévu en septembre 2023.

Depuis 2010, Moscou a mis en place un cycle de quatre ans, avec une rotation de son "exercice stratégique conjoint". Mais depuis 2021, ce dernier se déroule en Russie occidentale "au moins tous les deux ans, car elle donne la priorité à la lutte contre ce qu'elle perçoit comme la menace de l'Otan", précise le rapport.

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Le renseignement britannique justifie cette éventuelle annulation par "le manque de troupes et d'équipements disponibles." Aussi, "il est tout à fait possible que les dirigeants russes soient également sensibles aux critiques internes susceptibles de découler de l'organisation d'un autre exercice stratégique conjoint à la présentation soignée en temps de guerre."

• (Re)voir : Russie : Moscou est en pleine demonstration de force militaire avec un exercice géant

Selon le bilan de l'armée ukrainienne, quatre missiles russes lancés durant la nuit sur l'Ukraine, ont été abattus par la défense anti-aérienne : deux missiles de croisière Kalibr et deux missiles guidés KH-59. 

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Deux autres Kalibr n'ont pas été interceptés. L'un d'eux a touché une installation industrielle dans la région de Poltava. Selon le média ukrainien, UkraineWorld, deux personnes sont mortes et deux autres ont été blessées. 

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Dans son allocution vidéo quotidienne, hier soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait savoir que des décisions seront prises cette semaine "pour renforcer nos guerriers. Le commandement militaire est chargé de développer l'infrastructure pour les nouveaux jets ukrainiens."

Il a aussi pressé sa diplomatie de redoubler d'efforts pour acquérir les soutiens nécessaires. "Diplomates - s'engager plus activement auprès des partenaires pour obtenir ce dont nos guerriers ont besoin. Les besoins sont spécifiques. Les résultats doivent l'être aussi."

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