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Ukraine : les Américains s'impatientent, nouvelles frappes meurtrières russes

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a menacé de quitter les négociations sur la paix en Ukraine, faute d’avancées. Pendant ce temps, de nouvelles frappes russes ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés à Kharkiv et Soumy, selon Kiev.

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Marco Rubio

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio observe en arrivant au Quai d'Orsay, ministère français des Affaires étrangères, pour des discussions de haut niveau sur l'Ukraine et sa sécurité, à Paris, le jeudi 17 avril 2025.

Julien de Rosa, Pool via AP
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17h00
Déclaration

Ukraine: Trump dit que les Etats-Unis passeront à autre chose "très bientôt" si un accord n'est pas conclu

Donald Trump a prévenu vendredi que les Etats-Unis étaient prêts à passer à autre chose "très bientôt", si un accord n'était pas trouvé entre Moscou et Kiev pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Il n'y a "pas un nombre précis de jours, mais nous voulons régler ça rapidement", a déclaré le président américain depuis la Maison Blanche. Ces propos font suite à ceux de son secrétaire d'Etat Marco Rubio, qui a menacé plus tôt dans la journée de "passer à autre chose" si les États-Unis venaient à établir que la paix "n'était pas possible".

15h00
Échanges de dépouilles

Kiev dit avoir récupéré 909 nouveaux corps de soldats ukrainiens tués

L'Ukraine et la Russie ont annoncé ce vendredi avoir échangé les corps de soldats tués au combat, après un échange similaire qui avait eu lieu fin mars, le plus important depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

L'échange de corps de militaires, ainsi que de prisonniers de guerre, est l'un des rares domaines de coopération entre Moscou et Kiev.

"Les corps de 909 défenseurs ukrainiens tombés au combat ont été ramenés en Ukraine", a déclaré sur Telegram le centre ukrainien de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre.

La Russie a pour sa part récupéré les corps de 41 de ses soldats tués, selon Chamsaïl Saraliev, un député russe qui siège au sein d'une commission parlementaire chargée de l'offensive en Ukraine.

12h30
JD Vance à Rome

Ukraine : JD Vance se dit "optimiste" sur les négociations de paix

Le vice-président américain JD Vance s'est dit vendredi à Rome "optimiste" sur les négociations en cours visant à mettre fin au conflit en Ukraine, lors d'une rencontre avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Je veux informer la Première ministre sur les négociations entre la Russie, l'Ukraine, et aussi sur certaines choses intervenues au cours des dernières 24 heures [...] Je ne veux préjuger de rien, mais nous sommes vraiment optimistes sur la possibilité de mettre fin à cette guerre très brutale.

JD Vance, vice-président américain

11h45

Kiev dit avoir récupéré 909 nouveaux corps de soldats ukrainiens tués

L'Ukraine a annoncé vendredi avoir récupéré les corps de 909 soldats ukrainiens tués au combat, après un échange identique qui avait eu lieu fin mars, le plus important depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

“Les corps de 909 défenseurs ukrainiens tombés au combat ont été ramenés en Ukraine”, a indiqué sur Telegram le Quartier général ukrainien de coordination pour le traitement des prisonniers.

Le 28 mars, les deux pays avaient aussi échangé des dépouilles de soldats, Kiev en ayant reçu le même nombre, 909, Moscou ayant annoncé de son côté ce jour-là le retour de 43 de leurs soldats tués.

Un rare domaine de coopération entre Moscou et Kiev

L'échange de corps de militaires, ainsi que de prisonniers de guerre, est l'un des rares domaines de coopération entre Moscou et Kiev.

Moscou comme Kiev se montrent discrets sur leurs propres pertes militaires.

Le président américain Donald Trump a parlé lundi de “millions de personnes mortes” dans le conflit, partageant la responsabilité de la guerre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine.

Bilan humain du conflit : des chiffres divergents

Le dirigeant ukrainien avait lui affirmé mi-février sur la chaîne américaine NBC que plus de 46 000 de ses soldats avaient été tués et quelque 380 000 autres blessés.

Divers médias, citant des sources occidentales, ont évoqué des bilans variant très largement, compris entre 50 000 et 100 000 morts au combat.​

De son côté, la Russie n'a pas communiqué sur ses pertes depuis l'automne 2022, lorsqu'elle avait reconnu moins de 6 000 soldats tués.​

Le site indépendant Mediazona et le service russe de la BBC disent avoir identifié jusqu'ici environ 100 000 soldats russes tués.​

10h15
Risques de nouvelles frappes russes

L'ordre de Poutine de ne pas frapper de sites énergétiques ukrainiens "a expiré"

L'ordre donné le 18 mars dernier par le président russe Vladimir Poutine d'arrêter pendant 30 jours les frappes sur les sites énergétiques en Ukraine "a expiré", a annoncé vendredi le Kremlin.

"Le mois (de moratoire) a en effet expiré. Pour le moment, il n'y a pas eu d'autres instructions de la part du commandant en chef suprême, le président Poutine", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, en réponse à une question de l'AFP.

Il a ainsi acté la fin, côté russe, de ce fragile moratoire que Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de violer, tout en saluant cette trêve partielle comme "un certain progrès" sur le chemin vers un règlement du conflit en Ukraine.

Le président russe Vladimir Poutine avait annoncé le 18 mars avoir ordonné à son armée, à l'issue d'un appel avec son homologue américain Donald Trump, de cesser les frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes pendant 30 jours. 

Quelques jours plus tard, les Etats-Unis avaient annoncé être parvenu à un accord sur le sujet avec la Russie, d'un côté, et l'Ukraine, de l'autre.

Un certain flou a persisté toutefois sur sa date réelle de début, celle de sa fin, ainsi que ses conditions. Et Kiev comme Moscou s'accusaient presque quotidiennement de le violer.

Donald Trump, qui veut mettre fin au conflit au plus vite, avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev mais écarté par Vladimir Poutine.

"La Russie aspire à régler ce conflit, à assurer ses intérêts et reste ouverte au dialogue", a affirmé vendredi Dmitri Peskov aux journalistes.

9h10
Bilan mi-journée

Ukraine : les Américains s'impatientent, nouvelles frappes meurtrières russes

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a brandi vendredi la menace de la sortie de Washington des négociations en vue de mettre fin aux hostilités en Ukraine, alors que les discussions séparées avec Kiev et Moscou patinent.

En parallèle, de nouvelles frappes russes nocturnes ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés dans les villes de Kharkiv et Soumy, selon les autorités ukrainiennes.

Jeudi, Américains, Européens et Ukrainiens s’étaient retrouvés à Paris pour tenter de se coordonner sur la position à adopter face à Moscou pour permettre la fin de l’invasion russe en cours depuis février 2022.

Après avoir participé à cette réunion, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a verbalisé l’impatience de Washington : “Nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non.”

Washington menace de se retirer

Il a menacé de “passer à autre chose” si les États-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible”, contrastant avec les propos de Donald Trump qui promettait pendant sa campagne électorale de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures.

“Les États-Unis ont d’autres priorités”, a lancé Marco Rubio à son départ de France, affirmant que Washington ne voulait pas que le dossier ukrainien traîne pendant “des semaines et des mois”.

Après ces premières discussions dans ce format collectif qui n’ont pas permis d’avancée majeure, Américains, Européens et Ukrainiens doivent se retrouver la semaine prochaine à Londres.

“Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d’une résolution”, a tout de même souligné Marco Rubio.

Divergences entre alliés

La veille, la présidence ukrainienne et le chef de l'État français Emmanuel Macron avaient qualifié de “positive” et “constructive” la discussion qui visait à se coordonner sur l’attitude à adopter face à la Russie.

Or, depuis deux mois, Donald Trump a effectué un revirement spectaculaire et inattendu avec la Russie, utilisant à plusieurs reprises la rhétorique de Moscou notamment sur les origines du conflit, faisant craindre à Kiev pour le précieux soutien militaire américain.

Les Européens ont, eux, été jusque-là mis à l’écart des négociations impulsées par Washington.

Certains, Emmanuel Macron en tête, poussent l’idée de la mise en place future d’un contingent de la paix européen en Ukraine une fois un éventuel cessez-le-feu établi. Mais cette option divise parmi les alliés de Kiev et reste une ligne rouge pour Moscou.

Les Européens reviennent dans le jeu

Les États-Unis “ont compris qu’une paix juste et durable (...) ne peut être atteinte qu’avec le consentement et la contribution des Européens”, a affirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, sur la chaîne LCI, à l’issue des discussions jeudi.

De son côté, Marco Rubio a appelé son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui transmettre le “même message” qu’aux Européens et aux Ukrainiens : “la paix est possible si toutes les parties s’engagent à parvenir à un accord.”

Jusqu’à maintenant, les efforts de l’administration Trump pour obtenir un cessez-le-feu complet n’ont pas abouti, et le Kremlin a accusé jeudi les Européens de vouloir “la poursuite de la guerre”. En mars, Vladimir Poutine avait rejeté la demande de Washington d’arrêt total des combats pour 30 jours, une option validée par Volodymyr Zelensky.

Frappes meurtrières et coopération économique

En Ukraine, les attaques russes ne faiblissent pas. Une personne est morte et au moins 87 blessées, dont six enfants, dans une attaque de missile contre Kharkiv, selon un dernier bilan du gouverneur régional.

Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé sur les réseaux sociaux des “moqueries” russes en ce jour de Vendredi saint pour les chrétiens.

À Soumy, où 35 personnes ont péri dimanche dans une double-frappe de l’armée russe, une nouvelle attaque de drones a fait un mort et un blessé, a par ailleurs indiqué l’administration militaire locale.

En parallèle, Américains et Ukrainiens ont signé jeudi un “mémorandum d’intention”, première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais critiques de l’Ukraine.

Un accord attendu à Washington

Publié vendredi par Kiev, le mémorandum précise que le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal se rendrait la semaine prochaine à Washington pour des négociations et assure qu’Américains et Ukrainiens visent à conclure leurs négociations sur l’accord d’ici le 26 avril.

La veille, Donald Trump avait dit que l’accord bilatéral serait signé “jeudi prochain”.

Une précédente mouture de ce document aurait dû être signée le jour de la visite de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation inédite avec le président américain avait précipité son départ sans signature de l’accord.

7h45
Vers la paix ?

Ukraine : "Nous devons déterminer dans les prochains jours" si la paix est "faisable"

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a jugé vendredi qu'il était temps de "déterminer dans les prochains jours" si la paix est "faisable" en Ukraine, soulignant que "les Etats-Unis ont d'autres priorités", au lendemain de réunions à Paris entre Américains, Européens et Ukrainiens.

"Nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non", et "si ce n'est pas possible, nous devons passer à autre chose" car "les Etats-Unis ont d'autres priorités", a-t-il déclaré à quelques journalistes au pied de son avion à l'aéroport parisien du Bourget.

"Je pense que le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d'une résolution. J'ai trouvé leurs idées très utiles et constructives", lors de discussions la veille avec les alliés de Kiev à Paris, a commenté le chef de la diplomatie américaine.

"A la marge, nous serons prêts à aider quand vous serez prêts à la paix mais nous n'allons pas poursuivre cet effort pour des semaines et des mois", a-t-il prévenu, en rappelant que cette guerre, déclenchée en février 2022 par l'invasion russe de l'Ukraine, "se déroule sur le continent européen".

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a effectué un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine et dit tenter d'obtenir un cessez-le-feu rapide en Ukraine, mais les négociations piétinent jusqu'à présent.

De nouvelles frappes russes ont visé dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs grandes villes d'Ukraine, faisant au moins deux morts et 40 blessés, selon les autorités ukrainiennes.

7h40
Ukraine-Chine

Ukraine : la Chine répond à Zelensky qu'elle n'a "jamais" fourni "d'armes létales" à la Russie

La Chine a assuré vendredi n'avoir "jamais" livré d'armes létales à la Russie dans la guerre en Ukraine, réfutant des accusations du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

La Chine n'a jamais fourni d'armes létales à aucune partie au conflit et contrôle strictement les articles à double usage. La partie ukrainienne est parfaitement consciente de cela.

Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères

5h30

Trump dit que l'accord sur les minerais avec l'Ukraine sera signé "jeudi prochain"

Donald Trump a affirmé jeudi qu'un accord sur l'exploitation de minerais stratégiques de l'Ukraine serait signé "jeudi prochain", Kiev annonçant de son côté avoir signé un "mémorandum d'intention" à ce sujet avec Washington.

"Nous avons un accord sur les minerais qui, je pense, sera signé jeudi (...) jeudi prochain. Bientôt. Et je suppose qu'ils vont respecter l'accord. Nous verrons bien. Mais nous avons un accord sur ce point", a affirmé Donald Trump depuis la Maison Blanche.

"Nous sommes heureux d'annoncer la signature, avec nos partenaires américains, d'un protocole d'intention ouvrant la voie à un accord de partenariat économique et à la création du Fonds d'investissement pour la reconstruction de l'Ukraine", a déclaré de son côté sur X Ioulia Svyrydenko, première vice-première ministre ukrainienne.

Kiev et Washington avaient prévu de signer un accord sur l'extraction des minéraux stratégiques de l'Ukraine il y a plusieurs semaines, mais un conflit entre les présidents Donald Trump et Volodymyr Zelensky en février a temporairement interrompu les travaux sur l'accord. 

Donald Trump souhaite que l'accord, qui vise à accorder aux États-Unis des redevances sur les bénéfices tirés de l'exploitation des ressources ukrainiennes et des minéraux rares, constitue une compensation pour les milliards de dollars d'aide militaire accordée à l'Ukraine par son prédécesseur, Joe Biden.

Ioulia Svyrydenko n'a pas publié les détails du mémorandum, mais a indiqué que les travaux se poursuivaient en vue d'un accord final.

Les responsables américains affirment que le renforcement des intérêts commerciaux américains en Ukraine contribuera à dissuader la Russie de toute agression future dans l'éventualité d'un cessez-le-feu. 

Kiev réclame des garanties militaires et de sécurité concrètes dans le cadre de tout accord visant à mettre un terme à la guerre qui dure depuis trois ans. 

4h30
Frappes russes

Ukraine : deux morts, des dizaines de blessés dans des frappes russes sur Kharkiv et Soumy

Des frappes russes ont fait deux morts et au moins 40 blessés dans la nuit de jeudi à vendredi à Kharkiv et à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

A Kharkiv, une personne est morte et une quarantaine ont été blessées selon un bilan provisoire, a indiqué le maire de la ville, Igor Terekhov, sur Telegram.

Ce responsable a précisé que l'arme employée était "un missile balistique à sous-munitions, ce qui explique que la zone touchée soit très vaste". Plus de 20 immeubles d'habitation ont été touchés, selon cette source.

Le gouverneur local, Oleg Synegubov, a souligné que l'attaque avait visé une "zone densément peuplée de Kharkiv".

A Soumy, près de la frontière russe, une attaque de drones de fabrication iranienne Shahed a fait un mort et un blessé, a par ailleurs indiqué l'administration militaire locale, également sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont quasi quotidiennement la cible de frappes russes, malgré les récentes tentatives des Etats-Unis d'amener les belligérants à des pourparlers destinés à mettre fin à plus de trois ans de combats.

Dimanche, une frappe de missiles russes sur Soumy avait tué 35 personnes, suscitant de vives réactions de pays occidentaux.