"Ne prenez pas de risques, ne votagez pas au Bélarus" peut-on lire sur un panneau à l'approche de la frontière avec la Bélarus.
Le ministère des Affaires étrangères lituaien a mis en garde que des personnes qui ne sont pas connectés à la politique ou au gouvernement pourraient être la cible des services secrets bélarusses.
Malgré les avertissements, une file ininterrompue de voitures se dirige vers l'État au régime autoritaire. Selon des chiffres récents fournis pas le service des frontières lituanien, 96 000 Lituaniens ont traversé la frontière, ils étaient 80 000 en mai.
Une femme lituanienne explique que les prix de certaines denrées sont bien moins chères : "la vodka, le vin est les cigarettes". Elle est venue déjà trois fois. Malgré les relations tendues entre les deux pays, le Bélarus ne demande pas de visas aux personnes venant des pays baltes.
Mais depuis l'arrivée de mercenaires Wagner au Bélarus, la Lettonie, l'Estonie, la Pologne et la Lituanie trouvent que la frontière est moins sûre. La Lituanie a donc décidé de fermer deux de ses six postes frontières avec le Bélarus à partir du 18 août.
"Les barrières automatiques vont être baissées, les bornes levées et le feu rouge allumé" déclare le chef du passage de Tverečius.
Ce qui désole des habitués qui faisaient leurs courses de l'autre côté de la frontière. "L'huile de cuisson et d'autres denrées ne coûtent que un euro si vous allez un peu plus loin. C'est vraiment dommage qu'ils ferment la frontière" déclare Valentina qui va régulièrement s'approvisionner au Bélarus.
La circulation sera déviée vers le poste frontière de Medininkai, le plus grand et le mieux équipé sur les 650 km communs entre la Lituanie et le Bélarus.