Direct terminé le 14 octobre 2024 à 20H15 TU
Direct démarré le 14 octobre 2024 à 05h00 TU

Un cessez-le-feu est nécessaire à Gaza et au Liban pour éviter une "guerre régionale majeure"

Filippo Grandi, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, a insisté ce lundi sur le fait que seul un cessez-le-feu pourrait permettre d'éviter une "guerre régionale majeure ayant des répercussions mondiales". Netanyahu a de nouveau affirmé qu'Israël continuerait "à frapper sans pitié le Hezbollah, y compris à Beyrouth", dans une vidéo diffusée par son bureau.

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Des secouristes du Hezbollah au milieu des immeubles bombardés samedi dernier par l'armée israélienne, à Nabatieh, dans le sud du Liban, le 13 octobre 2024.

Des secouristes du Hezbollah au milieu des immeubles bombardés samedi dernier par l'armée israélienne, à Nabatieh, dans le sud du Liban, le 13 octobre 2024. 

© AP Photo/Mohammed Zaatari
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nouvelle(s) publication(s)
19H09
Frappes israéliennes au Liban

Le CICR appelle à protéger le personnel médical au Liban

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) appelle à la protection du système de santé au Liban après des informations faisant état de frappes israéliennes ayant touché du personnel médical lors des combats entre Israël et le Hezbollah.

"Je lance un appel urgent pour la protection des travailleurs de la santé, des ambulances, des hôpitaux et des centres de santé primaires", a déclaré Nicolas von Arx, directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient. "Les attaques contre les établissements de santé sont extrêmement préoccupantes", a-t-il ajouté. Ces frappes signifient "un hôpital qui ne fonctionne plus. Cela signifie des dizaines de milliers de personnes qui ne peuvent plus recevoir de soins médicaux, qui ne peuvent pas accoucher en toute sécurité, qui ne peuvent pas soigner leurs blessures", a-t-il expliqué.

Sur les 207 centres de soins primaires dans les zones de conflit au Liban, 100 ont fermé en raison de l'escalade de la violence, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cinq hôpitaux ont cessé de fonctionner "en raison de dommages structurels causés par les attaques", tandis que les attaques contre les travailleurs et les établissements de santé au Liban ont causé près de 100 décès en un an.
"Nous sommes extrêmement préoccupés par les déplacements de population, par le fonctionnement des systèmes de santé et par la souffrance continue au Liban", a déclaré Nicolas von Arx.

Il a précisé que la priorité du CICR était de fournir de l'aide et de soutenir un secteur de la santé déjà fragilisé par cinq ans de crise économique, notamment par la mise en place d'unités de traitement des traumatismes à Beyrouth et dans l'est du Liban.

Nicolas von Arx a ajouté que le CICR rencontrait désormais des difficultés pour travailler dans le sud du Liban. "C'est très difficile d'y accéder", a-t-il déclaré le jour même où une frappe israélienne a blessé le chauffeur d'un convoi d'aide humanitaire dans l'est du pays, selon un média officiel.
 

18H08
Liban

La Finul a "vocation à rester", estime le ministre français des Armées

Les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban ont "vocation à rester", a estimé lundi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, à deux jours d'une réunion des contributeurs européens à la mission.
"Le jour où les armes vont se taire, il y aura toujours cette Ligne bleue (séparant le Liban d'Israël, ndlr) , il y a aura la résolution 1701 ou une nouvelle résolution, il y aura toujours une zone dont il faudra assumer la neutralisation", a-t-il expliqué sur la chaîne publique France 5. "C'est pour ça que la mission a vocation à rester. Ce sont les Nations unies qui ont mis ces forces, c'est aux Nations unies de les retirer, sauf contrordre des différentes nations contributrices", a-t-il ajouté.

Les pays européens contributeurs de la Finul (Italie, France, Espagne et Irlande) doivent se réunir mercredi par visioconférence pour accorder leurs positions. Les propos de Sébastien Lecornu font écho à ceux du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, selon qui "il n'y aura pas de retrait de la Finul".

Alors que les tensions entre Israël et la mission onusienne se multiplient et que cinq Casques bleus ont été blessés par l'armée israélienne, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus "à l'abri immédiatement".


La Finul comprend environ 10.000 casques bleus. Ses plus gros contingents viennent d'Indonésie, d'Inde, du Ghana, d'Italie et du Népal. La Malaisie, l'Espagne, l'Irlande et la France sont également contributrices en hommes.

17H30
frappes israéliennes au Liban

18 morts dans une frappe israélienne sur un village du nord du Liban

Au moins 21 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur un village du nord du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, ajoutant que des tests ADN étaient en cours pour identifier des restes humains.

C'est la première fois que le village chrétien d'Aïto est visé depuis que le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre. "Le raid de l'ennemi israélien sur Aïto, district de Zgharta a fait, à titre préliminaire, 21 morts et 8 blessés", selon le communiqué du ministère qui ajoute que "des tests ADN sont en cours pour identifier les restes humains récupérés sur les lieux du raid".
La frappe a visé un appartement, selon l'agence nationale libanaise ANI.

Un responsable de la sécurité a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat que l'immeuble visé abritait plusieurs familles déplacées venues du sud du pays, bastion du Hezbollah. "La frappe a eu lieu juste après qu'un homme soit arrivé en voiture" devant le bâtiment, a-t-il ajouté.

Selon un photographe de l'AFP, des restes humains étaient visibles devant l'immeuble situé à l'entrée du village qui a été rasé par la frappe, au milieu des va-et-vient des ambulances. L'armée libanaise avait imposé un cordon de sécurité autour du site, où un incendie s'était déclaré, a-t-il ajouté.
 

16H15
Détermination

Netanyahu affirme qu'Israël continuera "à frapper sans pitié le Hezbollah y compris à Beyrouth"

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé lundi qu'Israël continuerait "à frapper sans pitié le Hezbollah, y compris à Beyrouth", dans une vidéo diffusée par son bureau.
"Je tiens à être clair: nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah dans toutes les parties du Liban, y compris à Beyrouth", a déclaré M. Netanyahu lors d'une visite à la base militaire touchée la veille par un drone tiré par le mouvement islamiste libanais, qui a tué quatre soldats israéliens.

16H11
Escalade

L'ONU réclame des cessez-le-feu pour éviter une "guerre régionale majeure"

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés a souligné lundi l'urgence de cessez-le-feu au Liban et à Gaza afin d'éviter un conflit régional plus vaste aux conséquences mondiales.
"Un cessez-le-feu soutenu par un processus de paix significatif (...) est le seul moyen de briser le cycle de la violence, de la haine et de la misère", a déclaré Filippo Grandi à l'ouverture de la réunion annuelle du comité exécutif du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) à Genève.
Le haut responsable onusien a insisté sur le fait que seul un cessez-le-feu pourrait permettre d'éviter une "guerre régionale majeure ayant des répercussions mondiales".

Après des mois d'affrontements frontaliers entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah, allié du Hamas palestinien, l'armée israélienne a intensifié ses raids aériens au Liban le 23 septembre puis y a entamé des opérations terrestres le 30.

Plus de 1.300 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP. Selon l'ONU, plus d'un million de personnes ont été jetées sur les routes au Liban, ou l'ont quitté, soit plus d'un sixième de la population, depuis cette date.

Le Hezbollah a réactivé le front à la frontière avec Israël après l'attaque du 7-Octobre et le début de la guerre à Gaza, en soutien à son allié palestinien Hamas. Israël a promis de combattre le Hezbollah jusqu'à "la victoire", afin de permettre le retour dans les régions frontalières du Nord des 60.000 habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants du mouvement libanais.

"Vous avez vu les images et entendu les chiffres : des centaines de milliers de personnes déplacées à l'intérieur du Liban, cherchant à échapper aux frappes aériennes israéliennes", a déclaré Grandi, déplorant qu'"une fois de plus, la distinction entre civils et combattants a presque disparu".
La guerre au Liban a aussi provoqué un exode vers la Syrie, dont une grande majorité de réfugiés syriens qui avaient fui la guerre civile dans leur pays. Au total, plus de 400.000 personnes ont fui le Liban vers la Syrie entre le 23 septembre et le 5 octobre, selon les autorités libanaises.
Cet "afflux massif", a déclaré Grandi, représente "le plus grand nombre de personnes retournant en Syrie depuis que les réfugiés syriens ont commencé à fuir le pays en 2011".
"C'est comme si la misère s'ajoutait à la misère", a-t-il dit. Il a également indiqué que d'autres personnes fuient encore plus loin, avec 7.500 arrivées estimées en Irak.

Le Haut Commissaire a par ailleurs dénoncé les attaques dont sont victimes les travailleurs humanitaires dans la région, mais affirmé que les Nations unies continueront à "rester" sur le terrain.
Il a rendu hommage à l'employée et au contractuel du HCR tués lors d'une frappe aérienne israélienne au Liban le mois dernier et rappelé que 226 personnes travaillant pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) ont perdu la vie depuis la guerre à Gaza.
"Nous ne pouvons pas accepter que les vies des humanitaires soient considérées comme de simples dommages collatéraux ou, pire encore, qu'ils soient calomniés", a-t-il déclaré.

16H05
Frappes du Hezbollah

Le Hezbollah dit avoir lancé une "salve de roquettes" sur Safed dans le nord d'Israël

Le Hezbollah dit avoir lancé une "grande salve de roquettes" sur la ville de Safed dans le nord d'Israël, désormais en guerre ouverte au Liban avec la formation pro-iranienne. Dans son communiqué, le Hezbollah dit riposter aux frappes israéliennes sur le Liban. Ce lundi, au lendemain d'une attaque de drone qui a tué quatre soldats près de Haïfa, la grande ville du nord d'Israël, le mouvement a rapporté être engagé dans des combats au sol avec des soldats israéliens dans le sud du Liban et revendiqué des tirs de roquettes sur des villes du nord et du centre d'Israël.
 

15H26
frappes sur israël

Sirènes d'alerte dans le centre d'Israël à l'approche de projectiles tirés du Liban

Des sirènes d'alerte ont retenti ce lundi dans le centre d'Israël "à cause de projectiles tirés du Liban", selon l'armée israélienne, qui a ensuite annoncé avoir "intercepté toutes les menaces aériennes".
Les sirènes ont notamment retenti à Tel-Aviv, centre économique du pays, selon la police, qui a elle précisé que "des recherches étaient en cours pour identifier des sites touchés par des débris de roquettes".
Ce barrage de tirs intervient au lendemain d'une frappe de drone du Hezbollah qui a tué quatre soldats vers Haïfa (nord) lors de l'attaque la plus meurtrière contre Israël depuis le début de l'offensive terrestre israélienne dans le sud du Liban fin septembre.
La défense aérienne israélienne, notamment le système du Dôme de fer, intercepte la plupart des projectiles tirés du Liban, avec peu de victimes causées par les frappes ou les chutes de débris.

14H42
secouristes en danger

Entre dangers et moyens du bord, les secouristes libanais sous les bombes

Les secouristes ont payé un lourd tribut depuis qu'ont commencé il y a un an les échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, désormais en guerre ouverte.
Selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels, environ 120 d'entre eux ont été tués et des dizaines blessés depuis un an.

Des soldats de l'armée libanaise près de véhicules bombardés dans le village de Barja, dans le sud du Liban, le 12 octobre 2024.

Des soldats de l'armée libanaise près de véhicules bombardés dans le village de Barja, dans le sud du Liban, le 12 octobre 2024. 

© AP Photo/Mohammed Zaatari

"Avec la guerre, nos missions n'ont plus rien à voir avec ce qu'on faisait les années précédentes", affirme Aya Wehbé, une jeune femme aux cheveux nattés, avant de retrouver son équipe de pompiers et d'ambulanciers qui attendent devant un tableau blanc de connaître leur prochaine mission.
Autour d'elle, ils sont plusieurs à attendre la prochaine alerte dans une petite pièce rudimentaire où trône un lit de camp au fin matelas de mousse.

Vêtu de l'uniforme qu'il a payé de sa poche, Wissam Qobeissi, communicant dans le secteur privé et volontaire depuis cinq ans, se demande ce qu'il peut faire avec si peu de moyens dans un État en faillite depuis cinq ans. "On est très nombreux mais à quoi servent autant de gens si on n'a pas assez de véhicules et d'équipements", se lamente le secouriste de 29 ans qui partage son gilet avec d'autres volontaires. Autour, des piles de casques érodés, de tuyaux usés jusqu'à la corde et de chaussures de sécurité éreintées s'entassent. La plupart sont "des donations de personnes ou de fondations", abonde Youssef Mallah, patron des 8.000 secouristes, dont 5.000 bénévoles qui opèrent dans les 235 centres de la Défense civile à travers le Liban. Et quand un engin "tombe en panne, on met très longtemps à le réparer".

Des habitants au milieu des ruines d'immeubles résidentiels, Beyrouth, le 11 octobre 2024.

Des habitants au milieu des ruines d'immeubles résidentiels, Beyrouth, le 11 octobre 2024.

© AP Photo/Bilal Hussein

Le petit standard du QG de la Défense civile de Beyrouth, par exemple, "a été monté grâce aux efforts personnels" des volontaires, assure-t-il. Si la Défense civile dépend de l'État libanais, différents partis et institutions disposent également de leurs réseaux, notamment le Hezbollah dont les secouristes sont régulièrement visés par des frappes israéliennes.

Dans le sud frontalier d'Israël, les secouristes se disent plus exposés encore. Là, les incendies nés des tirs de roquettes et les autres hostilités les maintiennent en alerte depuis une année entière.
Entre collines, vallons et zones boisées, ils doivent parfois parcourir d'importantes distances dans leurs secteurs accidentés. Et depuis quelques jours ils doivent aussi composer avec les combats rapprochés entre troupes israéliennes et combattants du Hezbollah.

Anis Abla, 48 ans, dirige la Défense civile de Marjayoun, près de la frontière. Il y a deux mois, il a lui-même été blessé aux mains et au visage dans un incendie déclenché par une frappe israélienne.
"Nos missions sont de plus en plus dures parce que les frappes s'enchaînent et nous visent (...) on est de plus en plus fatigués", raconte-t-il à l'AFP. Début octobre, le ministre de la Santé annonçait qu'une quarantaine de secouristes et de pompiers avaient été tués par des frappes israéliennes en trois jours.

Dimanche, la Croix-Rouge libanaise rapportait que plusieurs de ses secouristes avaient été blessés dans une frappe sur une maison où ils avaient été dépêchés "en coordination" avec la mission de l'ONU qui fait tampon entre Israël et le Liban. "Les civils, les secouristes et soignants et les ambulances doivent être protégés", ne cesse de marteler la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Malgré tout, assure Anis Abla, "on continue". "Avec nos équipements, on protège les Libanais".

14H25
Cisjordanie

L'Autorité palestinienne annonce que deux Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en Cisjordanie

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne a annoncé lundi la mort de deux Palestiniens, dont un adolescent, tués par l'armée israélienne lundi à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.
"Deux martyrs ont été abattus par l'occupation à Jénine", a déclaré le ministère dans un communiqué.
Selon le gouverneur de la ville de Jénine, Kamal Abu al-Rub, l'armée israélienne a encerclé une maison dans le camp de réfugiés de Jénine, adjacent à la ville, "et les soldats de l'occupation sont montés sur les toits des maisons, ils ont tiré sur tout ce qui bougeait, ce qui a conduit au martyr d'un enfant et d'un jeune homme d'une vingtaine d'années".
Wafa, l'agence de presse palestinienne, a publié l'identité des deux personnes tuées, dont l'un est âgé de 17 ans.
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas été en mesure de répondre dans l'immédiat.
L'armée israélienne a conduit plusieurs opérations sur des camps de réfugiés de Cisjordanie ces derniers mois, en particulier Nour Shams près de Tulkarem, Balata près de Naplouse et dans celui de Jénine.
Elle y avait précédemment mené une large "opération antiterroriste" selon ses termes du 28 août au 7 septembre, au cours de laquelle 36 palestiniens avaient été tués, selon l'ONU et l'Autorité palestinienne.
"Ce qui arrive à la ville de Jénine et à son camp, ce sont des attaques systématiques visant à détruire ce que nous reconstruisons après chaque attaque", a déclaré le gouverneur de la ville.
"Aujourd'hui, l'armée d'occupation a détruit des rues. C'est la quatorzième fois, depuis le 7 octobre, que l'occupation détruit ce que nous avons reconstruit", a-t-il poursuivi.

14H22
Diplomatie

La Chine déclare à Israël qu'il faut mettre fin aux "catastrophes humanitaires" à Gaza

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a affirmé lors d'un entretien téléphonique avec son homologue israélien, Israël Katz, qu'il convenait de mettre fin aux "catastrophes humanitaires" à Gaza, selon un média d'Etat.

Lors de son entretien avec son homologue israélien, Wang Yi a déclaré "que les désastres humanitaires à Gaza ne devaient pas se poursuivre", a indiqué l'agence de presse officielle Chine nouvelle. "Contrer la violence par la violence ne peut pas pleinement répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties", a souligné Wang.

L'ensemble de la bande de Gaza est ravagé par la guerre. La poliomyélite y est réapparue pour la première fois depuis plus de 20 ans, sur fond de désastre sanitaire et humanitaire. Le réseau de canalisations a été largement détruit et les eaux usées stagnent à l'air libre, souvent à proximité immédiate de denses foyers de population, ce qui est propice au développement de cette malade très contagieuse, qui peut provoquer des paralysies.

La France a exprimé ce lundi "sa vive préoccupation face à l'extrême gravité de la situation dans le nord de Gaza" et déploré l'opération militaire israélienne "au lourd bilan" menée depuis plusieurs jours dans le territoire palestinien.
 

14H08
ONU

L'Iran affirme que l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU à Gaza et au Liban est un "désastre"

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié lundi de "désastre" l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU face aux guerres en cours à Gaza et au Liban, accusant les États-Unis d'"obstruction". 

Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue chinois, Wang Yi, Araghchi a salué les efforts de la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, pour "mettre fin au bellicisme et aux crimes du régime sioniste (Israël)" à Gaza et au Liban, qualifiant de "désastre l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU en raison d'une obstruction par les États-Unis".

13H55
Iran

Le Royaume-Uni sanctionne des chefs de l'armée iranienne

Le Royaume-Uni sanctionne ce lundi plusieurs dirigeants de l'armée iranienne, dont le commandant en chef des forces armées Abdolrahim Moussavi, après l'attaque de missiles lancée par l'Iran contre Israël le 1er octobre, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. "Avec nos alliés et partenaires, nous continuerons à prendre les mesures nécessaires contre les menaces inacceptables de l'Iran et à faire pression pour une désescalade dans la région", a déclaré le chef de la diplomatique britannique David Lammy cité dans le communiqué.

Outre le commandant en chef des forces armées, Londres a notamment sanctionné son adjoint, Mohammad-Hossein Dadras, le commandant en chef de l'Armée de l'air, Hamid Vahedi, ou encore le chef des renseignements du Corps des Gardiens de la révolution islamique Mohammad Kazemi.

La société iranienne Farzanegan Propulsion Systems Design Bureau, qui conçoit et fabrique des "pièces pouvant être utilisées dans des missiles" et l'Agence spatiale iranienne, "qui développe des technologies qui ont des applications dans le développement de missiles ballistiques", sont également sanctionnées, indique le gouvernement britannique.

Ces nouvelles sanctions contre des responsables iraniens interviennent après "des avertissements répétés du Royaume-Uni et de ses alliés internationaux qui ont appelé l'Iran à cesser ses activités dangereuses et source d'escalade au Moyen-Orient", ajoute-t-il.

Les sanctions consistent en des gels d'avoir pour les entités et personnes visées, ainsi qu'une interdiction d'entrer sur le territoire britannique pour les individus concernés. La semaine dernière, les État-Unis avaient annoncé des sanctions contre le secteur pétrolier iranien en réponse à l'attaque du 1er octobre.
 

12h25
combats dans le sud du LIban

Le Hezbollah libanais fait état de "combats violents" avec l'armée israélienne dans un village frontalier

Le Hezbollah affirme être engagé dans des "combats violents" contre l'armée israélienne avec "toutes sortes d'armes automatiques, des roquettes et de l'artillerie" dans un village du sud du Liban, où la formation pro-iranienne et Israël sont en guerre ouverte.

Le Hezbollah assure encore avoir "visé un véhicule israélien de transport de troupes avec un missile guidé y déclenchant un incendie", d'autres soldats israéliens qui tentaient de pénétrer dans un autre village proche de la frontière et tiré des roquettes sur le nord d'Israël.

12h10
Diplomatie

L'Iran affirme qu'il n'y a plus matière aux pourparlers indirects avec les Etats-Unis

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a jugé qu'il n'y avait plus matière aux pourparlers indirects menés avec les Etats-Unis via Oman, en raison des tensions régionales. 

"Nous ne voyons actuellement pas matière à ces discussions, tant que nous n'aurons pas surmonté la crise actuelle", a déclaré Abbas Araghchi aux journalistes à Mascate, soulignant que le processus est arrêté "en raison des conditions spécifiques de la région".

10H38
FINUL

"Il n'y aura pas de retrait de la Finul" du Sud du Liban, assure Pedro Sánchez

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a assuré lundi qu'il n'y aurait pas de retrait des troupes de l'ONU déployées au Liban (Finul), en critiquant son homologue israélien Benjamin Netanyahu, qui a appelé à les mettre "à l'abri immédiatement".

"Nous condamnons, et nous continuerons à condamner avec la plus grande fermeté, la déclaration faite hier par le Premier ministre Netanyahu", a assuré le chef du gouvernement espagnol lors d'un forum organisé par le groupe de médias Prisa. "Il n'y aura pas de retrait de la Finul, parce que notre engagement en faveur de la légalité internationale, dans les termes établis par la résolution 1701, a plus de sens aujourd'hui que jamais", a-t-il ajouté, en référence à la disposition ayant permis le déploiement de Casques bleus au Liban.

AU moins cinq Casques bleus ont été blessés ces derniers jours en marge des combats entre l'armée israélienne et le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le Sud du Liban. Ces attaques ont été fermement condamnées par l'ONU, qui a évoqué de possibles "crimes de guerre".

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AFP