Direct terminé le 9 août à 20h00 TU
Direct démarré le 9 août 2024 à 10h00 TU

Une frappe russe dévaste un supermarché en Ukraine

Les combats font rage ce vendredi 9 août dans la région russe de Koursk, où les forces ukrainiennes ont lancé une offensive d'ampleur il y a trois jours, poussant Moscou à y envoyer des chars et des canons en renfort. Mais les Russes ne cessent de bombarder la région de Donestk. Une frappe sur un supermarché à Kostiantynivka a fait au moins 10 morts et des dizaines de blessés.

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A Kostiantynivka ce 9 août, après un frappe russe sur un supermarché.

A Kostiantynivka ce 9 août, après un frappe russe sur un supermarché.

© AP Photo/Iryna Rybakova
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19H02
Nucléaire

l'AIEA appelle à la "retenue maximale" autour de la centrale nucléaire de Koursk

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) appelle à la prudence au moment où les combats font rage à proximité de la centrale nucléaire russe de Koursk, une région où les forces ukrainiennes ont lancé une offensive d'ampleur.

Voir Ukraine : contre-offensive surprise dans la région russe de Koursk

"À ce stade, je voudrais appeler toutes les parties à faire preuve d'une retenue maximale afin d'éviter un accident nucléaire susceptible d'avoir de graves conséquences radiologiques", a déclaré dans un communiqué le directeur général de cette instance onusienne, Rafael Grossi.
Se disant "personnellement en contact avec les autorités compétentes des deux pays", il "continuera à informer la communauté internationale" de la situation.

Selon le service de presse de la centrale, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti, tout "fonctionne normalement" avec des niveaux de radiation habituels.

Le site se trouve près de la ville de Kourtchatov, actuellement sans électricité après qu'une sous-station a pris feu à la suite de la chute de fragments de drones ukrainiens, a affirmé le gouverneur régional Alexeï Smirnov.

Les forces ukrainiennes effectuent depuis mardi une incursion surprise dans la région frontalière de Koursk. Plus de mille soldats ukrainiens appuyés par une dizaine de chars et une vingtaine d'autres blindés y ont pénétré, selon l'état-major de l'armée russe, qui a envoyé des chars et des canons en renfort.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'AIEA met régulièrement en garde contre le risque d'un accident nucléaire, notamment dans la centrale du sud de l'Ukraine de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.
Occupée depuis mars 2022 par les Russes, elle est située à Energodar, le long du Dniepr, un fleuve qui fait office de ligne de front naturelle entre les deux belligérants.

Pour l'instant à l'arrêt, elle a été la cible à de multiples reprises de frappes, dont la Russie et l'Ukraine se sont rejetées la responsabilité.

17H57
Armes

La Pologne achète aux Etats-Unis des centaines de missiles air-air

La Pologne a signé un accord avec les États-Unis en vue de l'achat de quelques centaines de missiles air-air AIM-120C AMRAAM, a annoncé vendredi l'agence nationale de l'armement (AR).

Des personnels militaires chargent des missiles AIM-120 sous un F16V Taiwanais à la base aérienne de Hualien en août 2022.

Des personnels militaires chargent des missiles AIM-120 sous un F16V Taiwanais à la base aérienne de Hualien en août 2022.

© AP Photo/Johnson Lai

Selon celle-ci, le montant du contrat est de "855 millions de dollars", soit environ 783 millions d'euros.
Les livraisons de missiles, dont le nombre exact n'a pas été communiqué, "seront réalisées sur les années 2029-2033" et ils seront "utilisés par des avions de combat" des forces aériennes.
La Pologne dispose actuellement d'appareils multirôles F-16 américains.

Il s'agit d'un nouveau contrat important s'inscrivant dans le cadre d'une modernisation de l'armée polonaise accélérée par l'invasion russe de l'Ukraine. État voisin et soutien inconditionnel de ce pays, la Pologne consacrera cette année plus de 4% de son produit intérieur brut (PIB) à la défense, soit une somme d'environ de 33 milliards de dollars, le double des 2% demandés par l'Otan.

Elle s'est également lancée, à coup de milliards de dollars, dans une série d'acquisitions d'équipements militaires, principalement auprès des États-Unis et de la Corée du Sud.

Selon les médias, Varsovie et Washington, qui a donné son feu vert donné l'an dernier, doivent signer mardi prochain un accord définitif sur l'achat de 96 hélicoptères de combat américains AH-64E Apache d'une valeur estimée à plus de neuf milliards d'euros.

Des hélicoptères AH-64E Apache dans le ciel de Taiwan en juillet 2020.

Des hélicoptères AH-64E Apache dans le ciel de Taiwan en juillet 2020.

© AP Photo/Chiang Ying-ying

Ces appareils doivent remplacer les hélicoptères de combat d'origine soviétique Mi-24.
En vue de cet achat, la Pologne a signé lundi avec des sociétés américaines Boeing et General Electric des accords de compensation industrielle.

Ceux-ci concernent le transfert de compétences dans l'entretien de ces hélicoptères à des usines polonaises, des contrats d'une valeur totale d'environ 215 millions d'euros. Varsovie a également annoncé cette semaine la future signature d'un contrat en vue de la livraison de 48 lanceurs de missiles américains Patriot.

15H54
Déplacés

"La guerre est arrivée", disent à Moscou de premiers évacués de la région russe attaquée par l'Ukraine

Visiblement désorientés, ils sont des dizaines à descendre à Moscou de l'un des premiers trains emmenant vers la capitale russe les évacués de la région de Koursk, théâtre depuis quatre jours d'une incursion d'ampleur de l'armée ukrainienne.

Des évacués de Koursk se dirigent vers les cars qui vont les emmener loin de la ville, 9 août 2024.

Des évacués de Koursk se dirigent vers les cars qui vont les emmener loin de la ville, 9 août 2024.

© chaine Telegram de la région de Koursk via AP

Parmi ceux arrivant à la gare qui, ironie du sort, porte le nom de la capitale ukrainienne - la Gare de Kiev - beaucoup de familles avec enfants, de personnes âgées. Nombreux sont ceux qui semblent se retrouver pour la première fois à Moscou. "C'est terrible, ils bombardent", glisse, sans donner son nom, un homme âgé portant un petit sac de voyage à propos de la situation sur place.

Un autre, qui ne souhaite pas non plus s'identifier, dit venir de Kourtchatov, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.

Si les combats ne sont pas encore parvenus jusqu'à cette ville d'environ 40.000 habitants, "la défense antiaérienne y travaille dur" pour repousser les bombardements ukrainiens, dit-il.
"La guerre est arrivée, alors tous nos proches sont partis pour Moscou parce que c'est très effrayant", raconte à des journalistes une femme venue accueillir les siens en compagnie de sa fille d'une dizaine d'années.

Ce train est l'un de ceux affrétés par les autorités pour évacuer les habitants de la région de Koursk dans laquelle des troupes ukrainiennes ont fait irruption mardi, s'enfonçant sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Quatre jours plus tard, les combats s'y déroulent encore, les forces russes peinant à repousser cet assaut d'une ampleur sans précédent.

Selon les autorités russes, des bombardements ukrainiens ont fait cinq morts et 66 blessés dans cette région frontalière. Et près de 3.000 personnes en ont été évacuées, a annoncé son gouverneur.

À la Gare de Kiev, les évacués demandent aux passants où se trouve la sortie.
Une femme d'une cinquantaine d'années qui a pris le train avec son fils adolescent s'assoit sur un banc sur le quai, caressant en pleurs son chat Mourka qu'elle a emmené avec elle.
Les Moscovites interrogés par l'AFP à proximité assurent être prêts à aider financièrement les déplacés. "C'est ce qui manque aux gens, je suppose", dit Larissa, 59 ans, responsable d'un wagon-restaurant. "D'une manière ou d'une autre, je pense qu'il faut arrêter tout ça. Il ne devrait pas y avoir de guerre", ajoute-t-elle.

"Le président fait déjà tout son possible" pour aider ces victimes, estime Lioubov, âgée de 43 ans.
Vladimir Poutine était apparu manifestement courroucé à la télévision mardi, en écoutant le rapport de l'armée. Lioudmila, 68 ans, voudrait quant à elle que le chef de l'État prenne "des mesures militaires plus décisives" pour repousser l'incursion. Elle-même vient d'Orel, à environ 140 km au nord de la ville de Koursk. "Je crains que nous ne soyons les prochains. Maintenant, c'est Koursk. Après Koursk, vous savez, Orel", lâche-t-elle.

Si les régions russes frontalières, en particulier celle de Belgorod, ont déjà été la cible d'assauts terrestres de combattants en provenance d'Ukraine et sont fréquemment visées par des bombardements ukrainiens, l'opération déclenchée mardi est exceptionnelle par sa puissance et sa durée.
L'armée russe a confirmé que les troupes ukrainiennes avaient atteint Soudja, une ville de 5.500 habitants à une dizaine de kilomètres de la frontière.

Le ministère russe des Situations d'urgence a assuré ce vendredi déployer davantage de moyens pour aider la population de la région de Koursk à évacuer vers des territoires sûrs.

11H11
Kostiantynivka

Le bilan de la frappe russe sur un supermarché s'alourdit à 10 morts

La frappe russe sur un supermarché dans la ville de Kostiantynivka, dans l'est de l'Ukraine, a fait vendredi au moins 10 morts et 35 blessés, selon un nouveau bilan diffusé par le ministre ukrainien de l'Intérieur.

Des pompiers à la recherche des victimes dans le supermarché bombardé à Kostiantynivka, Donetsk, ce 9 août 2024.

Des pompiers à la recherche des victimes dans le supermarché bombardé à Kostiantynivka, Donetsk, ce 9 août 2024.

© AP Photo/Iryna Rybakova

Dans un message sur Telegram, le ministre Igor Klymenko a précisé que l'attaque avait causé un incendie dans le supermarché, maîtrisé par les pompiers, et endommagé également des bâtiments résidentiels dans cette cité située à environ 13 kilomètres du front.
 

10H50
Incursion ukrainienne

La Russie dit déployer davantage de matériel militaire pour contrer l'incursion ukrainienne

La Russie affirme déployer davantage de matériel militaire pour contrer une incursion armée ukrainienne d'ampleur dans la région frontalière de Koursk, où les combats se déroulent pour le quatrième jour consécutif.

"Les colonnes marchant vers les zones où les tâches sont exécutées sont équipées de lance-roquettes multiples BM-21 Grad, de pièces d'artillerie remorquées, de chars (...), d'équipements lourds à chenilles, de véhicules Ural et KamAZ", a énuméré le ministère de la Défense, cité par les agences de presse russes.

10h22
Risposte russe

Au moins deux morts et 17 blessés dans la frappe russe sur un supermarché dans l'Est de l'Ukraine

La frappe russe sur un supermarché dans la ville de Kostiantynivka, dans l'est de l'Ukraine, a fait au moins deux morts et 17 blessés, selon un nouveau bilan communiqué par le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk.

"Deux morts et 17 blessés: ce sont les dernières informations à 12H40 (9H40 TU) sur l'attaque de Kostiantynivka", a écrit Vadym Filachkine sur Telegram, précisant que les opérations de secours "se poursuivent".

Soldats et pompiers s'activent pour retirer une voiture en flammes près du supermarché qui a été bombardé par les Russes à Kostiantynivka, dans la région de Donetsk ce 9 août.

Soldats et pompiers s'activent pour retirer une voiture en flammes près du supermarché qui a été bombardé par les Russes à Kostiantynivka, dans la région de Donetsk ce 9 août.

© AP Photo/Iryna Rybakova

Le responsable avait fait état initialement de sept blessés dans cette attaque. 

Un journaliste de l'AFP, en arrivant sur les lieux de la frappe, a vu une dizaine de personnes fuir en courant. Un policier ukrainien a indiqué qu'il existait une menace d'une deuxième frappe russe au même endroit.

Des panaches de fumée noire s'élevaient de la scène et la police a bouclé les rues avoisinantes.

Kostiantynivka, une cité industrielle comptant environ 67 000 habitants avant l'invasion russe, est située à environ 13 kilomètres du front.

Une frappe début septembre 2023 y avait fait 16 morts, les Ukrainiens en imputant la responsabilité aux Russes, mais le journal américain New York Times avait ensuite affirmé qu'il s'agissait en réalité d'un tir raté de l'armée ukrainienne, ce que Kiev a démenti.

C'est dans la région de Donetsk que les Russes grignotent du terrain depuis plusieurs mois, face à une armée ukrainienne manquant d'hommes et de munitions.

Cette nouvelle frappe russe meurtrière intervient alors que les forces ukrainiennes mènent depuis mardi une incursion surprise de grande ampleur dans la région russe frontalière de Koursk.

Les dirigeants ukrainiens, pour l'heure, gardent le silence sur les détails et les buts de cette attaque, tandis que Moscou a assuré tout faire pour la repousser. 

09H52
Koursk

En Ukraine, "environ 20 000" personnes doivent être évacuées d'une région frontalière avec la Russie

La police ukrainienne a demandé ce vendredi l'évacuation "d'environ 20 000" personnes de la région de Soumy, située dans le nord de l'Ukraine et frontalière de la région russe de Koursk visée par une incursion des forces de Kiev.

Vladimir Poutine en video conférence avec le gouverneur de la région de Koursk Alexei Smirnov, depuis sa résidence en dehors de Moscou, à Novo-Ogaryovo, le 8 août.

Vladimir Poutine en video conférence avec le gouverneur de la région de Koursk Alexei Smirnov, depuis sa résidence en dehors de Moscou, à Novo-Ogaryovo, le 8 août.

© Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Sur Telegram, la police précise que ces évacuations sont nécessaires dans 28 localités en raison du "feu ennemi" sur ces zones, assurant que les secours et les services locaux participaient aux opérations. 

09H28

Combats et attaques de drones en Russie après l'incursion ukrainienne

Les combats font rage ce vendredi dans la région russe de Koursk, où l'armée ukrainienne a lancé une offensive surprise d'ampleur il y a trois jours et mené dans la nuit des attaques de drones, qui ont également visé d'autres régions du pays.

Plus de mille soldats ukrainiens avec une dizaine de chars et une vingtaine de blindés ont pénétré mardi dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine, selon l'état-major russe, qui dit tout faire pour les repousser.

Les forces ukrainiennes se sont selon des analystes enfoncées sur plusieurs dizaines de kilomètres dans le territoire russe.

Les combats se poursuivent vendredi dans la région de Koursk, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, en assurant "mettre en échec" les attaques ukrainiennes.

Le ministère a aussi confirmé que les troupes de Kiev avaient atteint la ville russe de Soudja, située à une dizaine de kilomètres de la frontière, en affirmant avoir frappé des unités ukrainiennes "dans la périphérie ouest" de cette cité de 5 500 habitants.

Soudja abrite un nœud de transit pour le gaz fournissant toujours l'Europe via l'Ukraine.

Si la progression des forces ukrainiennes n'est pas claire, l'opération est un revers inattendu pour le Kremlin, qui jusque-là avait l'initiative et gagnait inexorablement du terrain dans l'est ukrainien, face aux troupes de Kiev moins nombreuses. 

"La Russie a apporté la guerre à notre pays et devrait en ressentir" les effets, a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution de jeudi soir, sans pour autant mentionner directement cette incursion.

"Tout le monde peut constater que l'armée ukrainienne sait surprendre et sait comment obtenir des résultats", a-t-il également dit dans la soirée, sans plus de précisions.

Les dirigeants ukrainiens, pour l'heure, gardent le silence sur l'ampleur et les buts de l'opération.

Base russe en feu

Parallèlement, l'Ukraine a mené dans la nuit de jeudi à vendredi de nouvelles frappes de drones contre des régions russes.

L'armée ukrainienne a revendiqué en particulier une attaque contre une base aérienne dans la région de Lipetsk, assurant avoir touché des dépôts de bombes aériennes guidées, des armes utilisées massivement par Moscou contre l'Ukraine.

Selon cette source, la base abrite aussi des bombardiers tactiques et des chasseurs. Les agences de presse russes Tass et Ria Novosti, citant les autorités régionales, ont confirmé qu'un incendie s'y était déclaré.

Le gouverneur régional de Lipetsk, Igor Artamonov, a lui décrété l'état d'urgence après une "attaque massive" de drones ukrainiens qui a fait au moins six blessés, selon lui, et endommagé une centrale électrique. Il a également ordonné l'évacuation de quatre villages.

Selon le ministère de la Défense de Moscou, les forces russes ont abattu dans la nuit un total de 75 drones ukrainiens au-dessus d'au moins sept régions, notamment 26 dans celle de Belgorod et 19 dans celle de Lipetsk.

"En outre, sept drones navals se dirigeant vers la péninsule de Crimée ont été détruits" en mer Noire, a ajouté le ministère dans un communiqué.

Soutien "ferme" de Washington

Les États-Unis, principal soutien de Kiev, ont répété jeudi "soutenir fermement les efforts de l'Ukraine pour se défendre contre l'agression russe", sans commenter les détails de la situation dans la région de Koursk. 

La veille, Washington avait indiqué avoir interrogé les autorités ukrainiennes pour comprendre les "objectifs" de cette incursion d'une ampleur sans précédent.

Jeudi, un conseiller de Volodymyr Zelensky, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé que cette offensive était une conséquence de "l'agression" russe en Ukraine, sans pour autant l'attribuer clairement à Kiev.

La veille, il avait jugé que, pour obtenir quelque chose de Moscou à "la table des négociations", il ne fallait pas que le conflit suive "le scénario" établi par les Russes.

Le tableau de cette incursion dressé par des experts militaires montre une progression rapide des troupes ukrainiennes, alors que dans d'autres parties du front le conflit s'est transformé en guerre d'usure depuis fin 2022, avec de lentes et sanglantes avancées. 

Selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un centre de recherche basé aux Etats-Unis, les troupes ukrainiennes ont pénétré jusqu'à 35 km à l'intérieur du territoire russe.

Des habitants évacués de la ville russe de Soudja ont fait état d'une situation difficile sur place, selon des images diffusées par le parti russe LDPR, qui participe à l'accueil des déplacés.

"La situation est mauvaise... Il n'y a pas de communication" avec ceux restés sur place, a raconté Alexeï, un ambulancier de Soudja qui attend de recevoir une aide humanitaire.

Un bénévole, prénommé lui aussi Alexeï, a quant à lui expliqué que les évacués "se sentent abandonnés".

Dans la région ukrainienne de Donetsk (est), qui reste l'épicentre des combats et où l'armée du Kremlin progresse lentement, au moins quatre civils ont été tués par des frappes russes, a rapporté vendredi le gouverneur ukrainien, Vadym Filachkine.

D'après le gouverneur, Moscou a frappé 14 localités dans la région de Donetsk lors des 24 dernières heures et 617 personnes, dont 253 enfants, ont dû être évacuées.

08H46
Incursion ukrainienne

L'armée russe dit que les combats se poursuivent dans la région de Koursk

Le ministère russe de la Défense a affirmé vendredi que les combats se poursuivaient dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine et théâtre depuis mardi d'une incursion surprise de grande ampleur des forces ukrainiennes.

"L'opération de destruction des formations de l'armée ukrainienne se poursuit", a affirmé le ministère russe dans un communiqué,

07H28
Frappes ukrainiennes

L'Ukraine revendique la frappe nocturne sur une base aérienne russe

L'armée ukrainienne affirme ce vendredi avoir frappé "avec succès" une base aérienne militaire russe dans la région de Lipetsk, à près de 300 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, dans une zone frappée durant la nuit par des attaques de drones.

"Pendant l'attaque, des dépôts avec des bombes aériennes guidées et d'autres installations dans la zone de la base aérienne ont été touchés. (...) Un incendie majeur s'est déclaré et plusieurs détonations ont été signalées", a indiqué l'état-major ukrainien dans un compte-rendu.

2H53

Une base aérienne militaire en feu dans la région russe de Lipetsk

Une attaque "massive" de drones a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans la région russe de Lipetsk, non frontalière de l'Ukraine, endommageant une centrale électrique, a annoncé le gouverneur régional.

"Attention! Lipetsk est la cible d'une attaque massive de drones", a écrit le gouverneur Igor Artamonov sur Telegram. "Une infrastructure énergétique a été endommagée", entraînant des coupures de courant, a-t-il ajouté dans un message ultérieur, précisant que l'électricité a ensuite été rétablie dans la plupart des foyers affectés.

Le gouverneur a décrété l'état d'urgence dans la municipalité de Lipetsk et ordonné l'évacuation de quatre villages situés aux alentours "pour assurer la sécurité des résidents", une mesure qui concerne 416 foyers. Il a par ailleurs demandé aux habitants de Lipetsk de rester chez eux jusqu'à la fin de l'alerte.
La ville de Lipetsk est située à environ 200 km à vol d'oiseau de la frontière avec l'Ukraine.

Une autre attaque de drones ukrainiens a été signalée dans la région de Belgorod, près de la frontière ukrainienne. Selon le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov, la défense aérienne russe a abattu 29 drones et l'attaque a causé des dégâts matériels mais aucun blessé.

À Sébastopol, dans la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev a fait état d'attaques de drones aériens et marins.

La région russe de Koursk, frontalière avec l'Ukraine, est la cible depuis mardi d'une incursion majeure de l'armée de Kiev. Plus de mille soldats ukrainiens et des dizaines de blindés sont engagés dans cette attaque surprise, selon l'état-major russe, qui a dit tout faire pour les repousser.
 

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AFP