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16H03 (TU)

Vatican : l'américain Robert Francis Prevost élu pape

C'est à 16H03 TU que la foule rassemblée place saint-Pierre voit s'élever une fumée blanche au dessus de la chapelle Sixtine. Et quelques minutes plus tard, on annonce que le cardinal américain Robert Francis Prevost devient pape avec le nom de Léon XIV.

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Cardinal Robert Prevost, pape Léon XIV.

Cardinal Robert Prevost, pape Léon XIV.

© AP Photo/Alessandra Tarantino
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20H00
Un Américain ?

Le nouveau pape suscite l'étonnement et l'enthousiasme des fidèles

Les foules qui ont déferlé sur la place Saint-Pierre, les yeux rivés sur le balcon de la basilique et les chapelets serrés dans les mains, ne s'attendaient sans doute pas à un pape américain, le premier de l'histoire.

Robert Prevost, originaire de Chicago, désormais Léon XIV, semblait timide, modeste et conciliant, un ton qui semblait le rapprocher rapidement des dizaines de milliers de personnes qui attendaient ses paroles.

Dans la foule, Gabrielle Estrada, du Texas, s'est avouée stupéfaite.
"C'est historique, je n'ai pas de mots. Quand j'ai appris qu'il venait de Chicago... Je n'ai pas de mots", déclare-t-elle à l'AFP.

Place Saint-Pierre ce 8 mai.

Place Saint-Pierre ce 8 mai.

© AP Photo/Bernat Armangue

L'ambiance sur la place Saint-Pierre était à la fête avant l'entrée du nouveau souverain pontife, après l'apparition de la fumée blanche de la cheminée de la chapelle Sixtine qui a électrisé la foule dans une frénésie de drapeaux agités et d'applaudissements. 

Alors que la fanfare du Vatican jouait l'hymne national italien, des prêtres survoltés, pressés contre une barricade, saluaient les caméras de télévision. Les gardes suisses ont ensuite entamé une marche solennelle sur la place, signe que l'apparition de Léon XIV était imminente.

Lorsque l'augustinien de 69 ans est apparu au balcon, une calotte blanche sur la tête et une cape de soie fuchsia recouvrant sa soutane ivoire, un silence s'est installé parmi les fidèles qui attendaient. Il s'est exprimé en italien, mais aussi en espagnol, langue qu'il a apprise au cours de ses nombreuses années de mission au Pérou. 

Plusieurs personnes dans la foule n'avaient jamais entendu parler de l'homme, qui souriait timidement depuis le balcon. Certains interrogeaient leurs proches sur son identité, d'autres cherchaient sur leur téléphone davantage d'information. "Un Américain?", s'est interrogé un des spectateurs, dubitatif.

Place Saint-Pierre ce 8 mai.

Place Saint-Pierre ce 8 mai (AP Photo/Francisco Seco)

© AP Photo/Francisco Seco

Madeline Lambing, du Kansas, s'est dite "stupéfaite", mais a prié pour le nouveau pape. "Il avait l'air d'être très nerveux à propos de sa tâche, n'est-ce pas? C'est une tâche énorme, (...) je serais nerveuse moi aussi", a-t-elle déclaré.

Quant à Kathy Hewitt, de Philadelphie, elle avait du mal à contenir son enthousiasme. "Que tous ces cardinaux aient pensé à un Américain pour représenter le monde entier ? Je n'ai pas de mots, c'est tout simplement incroyable", a déclaré cette femme de 58 ans, agitant un petit drapeau américain aux côtés de son fils adolescent. "Je suis ravie qu'il soit américain. Nous ne nous y attendions pas, c'est une surprise totale, et une merveilleuse surprise", a-t-elle ajouté.

Les premiers mots du nouveau pape ont également encouragé des fidèles d'autre nationalité.
"Nous sommes entre de bonnes mains", a déclaré le prêtre philippin Michael Angelo Dacalos, 35 ans, estimant que le nom de Léon XIV était un bon signe étant donné que Léon XIII était "très actif en matière de justice sociale".

Michael Dacalos a salué le premier discours du nouveau souverain pontife qui a remercié le pape François tout en rappelant aux fidèles l'importance accordée par son prédécesseur au dialogue et à l'inclusion. "Je suis très heureux. Je suis en paix. L'Esprit Saint nous a fait un beau cadeau", a-t-il déclaré, une joie partagée par des fidèles péruviens.

"Je suis bénie", a déclaré Tania Ore, 55 ans, venue du Pérou. "C'est une chose qui n'arrive qu'une fois dans une vie et je l'ai vue. Nous faisons partie de l'histoire", s'est-elle réjouie.
 

19H24
élection "historique"

La présidente Dina Boluarte salue l'élection du nouveau pape Léon XIV "historique pour le Pérou"

La présidente du Pérou, Dina Boluarte, célèbre l'élection "historique" du pape Léon XIV, un Péruvien par "choix et conviction" avec plus de 20 ans de service dans le pays.

Dans un message publié sur Facebook, Dina Boluarte a qualifié de "moment historique pour le Pérou" l'élection de Robert Francis Prevost, 69 ans, un Américain né à Chicago mais devenu citoyen péruvien en 2015 : "Il a choisi d'être l'un d'entre nous, de vivre parmi nous et de porter dans son coeur la foi, la culture et les rêves de ce pays", a-t-elle ajouté.
 

19H08
Début de pontificat

Première messe demain à 9h00 TU

Le pape Léon XIV célèbrera vendredi à 9h00 TU une messe avec les cardinaux dans la chapelle Sixtine, au lendemain de son élection en tant que 267e pape de l'Eglise catholique, a annoncé le Vatican.

Le nouveau pape présidera également la prière du Regina Coeili dimanche à 10h00 TU depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre et rencontrera lundi matin les journalistes au Vatican, a précisé le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

18H53
Successeur de Léon XIII

Prendre le nom de Léon XIV "est une belle promesse", pour le responsable de l'Eglise de France

Le choix du nouveau pape d'adopter le nom de Léon XIV, connu pour sa réflexion sur les questions sociales, est "une belle promesse", estime le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.

J'avais eu la chance de pouvoir discuter avec lui à ces occasions. Je le connais comme un homme doux, attentionné, précis, capable de décision. Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France

"Je suis d'abord très heureux que le pape soit élu, et si vite", s'est réjoui le responsable de l'Eglise de France, après l'élection à la tête de l'Eglise catholique de l'Américain Robert Francis Prevost.
"C'est un Etasunien, mais qui a beaucoup vécu en Amérique latine, avec une ouverture et une expérience très larges", indique Mgr de Moulins-Beaufort, qui quittera ses fonctions en juin.
"Le nom de Léon XIV est aussi une belle promesse. Le pontificat de Léon XIII avait été marqué à la fin du 19e siècle par des encycliques de très grande valeur, notamment sur la doctrine sociale de l'Église et sur la condition ouvrière, il avait beaucoup réfléchi à la liberté politique et sociale", a-t-il poursuivi.

Le Pape Léon XIII photographié par Braun le 11 avril 1878.

Le Pape Léon XIII photographié par Braun le 11 avril 1878.

© Wikicommons


Le nouveau pape "aura son chemin, qui ne sera pas une copie de celui du pape François", mais avec ses premiers mots "il s'est situé dans la continuité, non seulement en évoquant l'apparition du pape François à Pâques, mais aussi en parlant d'une Eglise en marche et en appelant tous les hommes à construire des ponts", a ajouté le responsable français.

Mgr de Moulins-Beaufort rappelle avoir régulièrement rencontré le cardinal Prevost, qui était à la tête du dicastère des évêques, au Vatican, et avait accompagné le pape lors de ses visites à Marseille, en septembre 2023, et en Corse, en décembre 2024. "J'avais eu la chance de pouvoir discuter avec lui à ces occasions. Je le connais comme un homme doux, attentionné, précis, capable de décision", a-t-il expliqué.

18H38
La fierté de Trump

Trump "impatient" de recontrer le nouveau chef de l'Église catholique

Donald Trump a adressé ses "félicitations" à Léon XIV, premier pape originaire des États-Unis, dans un message sur son réseau Truth Social.
"Quelle excitation et quel grand honneur pour notre pays", a-t-il ajouté, se disant "impatient" de rencontrer le nouveau chef de l'Eglise catholique.

"Les États-Unis se réjouissent d'approfondir leur relation durable avec le Saint-Siège avec le premier pontife américain", affirme dans un communiqué le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, lui-même fervent catholique.

Mais l'ancien cardinal Prevost n'a pas caché ses opinions vis à vis de la politique voilemment anti-migrants de Trump. Il avait retwité ce post de Rocco Palmo, un vaticaniste américain, très critique le 25 avril :

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Le président américain entretenait des relations compliquées avec François, le prédécesseur de Léon XIV. Ce dernier, qui avait reçu Donald Trump au Vatican lors de son premier mandat en 2017 pour une entrevue d'une demi-heure, avait plusieurs fois critiqué le dirigeant américain pour ses positions antimigrants.
Après le retour au pouvoir du républicain le 20 janvier, le jésuite argentin, grand défenseur des exclus, n'avait pas radouci le ton, estimant que les expulsions de migrants "portaient atteinte à la dignité de nombreux hommes et femmes".

Donald Trump s'était aussi attiré des critiques en publiant sur son réseau social, quelques jours avant le conclave, un portrait de lui le montrant vêtu de la tenue papale.

Mais ce n'est pas parce qu'il est américain que le nouveau pape sera plus indulgent...
 

18H35
appel au dialogue

Léon XIV appelle "tous les peuples" à la paix et à avancer "sans peur"

Le nouveau pape Léon XIV, l'Américain Robert Francis Prevost, a appelé "tous les peuples" à la "paix", lors de son premier discours depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican.
"Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans nos coeurs, qu'elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu'ils soient, à tous les peuples, à toute la terre", a-t-il affirmé après avoir été accueilli par un tonnerre d'applaudissements des fidèles massés sur la place Saint-Pierre.
"Que la paix soit avec vous!", a lancé le nouveau chef de l'Eglise catholique.

Léon XIV achève son discours à la "loggia" de la basilique Saint-Pierre.

Léon XIV achève son discours à la "loggia" de la basilique Saint-Pierre, ce 8 mai 2025.

© AP Photo/Alessandra Tarantino

Léon XIV s'est aussi voulu rassembleur et rassurant, appelant à "construire des ponts" à travers "le dialogue" et à "aller de l'avant", "sans peur, unis, main dans la main avec Dieu et entre nous".
S'exprimant pour l'essentiel de son discours en italien teinté d'accent américain, il a aussi prononcé quelques mots en espagnol, en souvenir de ses quelque deux décennies de vie au Pérou, dont il détient la nationalité.

Il a aussi rendu hommage à son prédécesseur, le défunt pape François, qui l'avait créé cardinal et nommé aux plus hautes fonctions.
"Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible, mais toujours courageuse, du pape François bénissant Rome" le dimanche de Pâques, la veille de sa mort. "Merci au pape François".
"Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction. Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas", a-t-il rassuré sur un ton paternel. "Je veux aussi remercier tous mes frères cardinaux qui m'ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous en tant qu'Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice", a-t-il déclaré, alors que l'Église a été fracturée par des divisions sous le pontificat de François.

18H13
Réaction

Emmanuel Macron plaide pour que "ce nouveau pontificat soit porteur de paix et d'espérance" Keywords : religion-politique

Emmanuel Macron a plaidé pour que le "nouveau pontificat soit porteur de paix et d'espérance", alors qu'est célébré ce jeudi le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, adressant sur X un "message fraternel" au nouveau pape Léon XIV et "à tous les catholiques de France et du monde".

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Le chef de l'État français a aussi salué un "moment historique pour l'Église catholique et ses millions de fidèles" après l'élection de l'Américain Robert Francis Prevost, premier pape venant des États-Unis de l'Histoire.
 

18H20
Réactions

Joie et félicitations

Le roi d'Espagne Felipe VI estime que l'appel à la paix lancé par l'Américain Robert Francis Prevost, élu pape sous le nom de Léon XIV, "inspire et encourage".
"Son appel à la paix nous inspire, nous encourage, et reflète le désir et le sentiment profond du peuple espagnol", a publié la Maison royale sur le réseau social X, faisant allusion à l"'appel de paix" lancé par le souverain pontife à "tous les peuples", lors de son premier discours depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican.

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Le président ultralibéral argentin Javier Milei a félicité Robert Francis Prevost pour son élection comme pape Léon XIV, exprimant le souhait que la voix du souverain pontife "résonne avec force" en défense de "la vie", de "la liberté" et de la "propriété privée". La présidence, dans un communiqué sur X, a dit recevoir "avec un profond espoir" l'annonce de l'élection du nouveau Saint-Père, dont le leadership "représente une lumière qui guide" en "des temps de confusion, de fragmentation, et de défis globaux".

Il n'hésite pas à publier ce post fait avec l'intelligence artificielle :

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Dans un communiqué qui ne fait aucune mention du pape François, prédécesseur argentin (2013-2025) de Léon XIV, la présidence estime que "plus que jamais, nous avons besoin que la voix du pape résonne avec force en défense des piliers qui ont soutenu la civilisation : la vie comme don principal, la liberté comme don sacré du Créateur, et la propriété privée comme fondement de la responsabilité personnelle et du développement des peuples". Que "sa parole et son témoignage soient un bouclier contre la culture de la mort, du totalitarisme croissant, et du relativisme immoral", conclut le communiqué de la présidence. 

Javier Milei, président depuis décembre 2023, avait entretenu une relation fluctuante avec le prédécesseur de Léon XIV, l'Argentin Jorge Bergoglio, par ailleurs proche de Robert Francis Prevost dont il avait porté l'ascension au Vatican. Au cours de sa montée en puissance politique, Javier Milei, avait à plusieurs reprises critiqué, voire insulté, un pape François, selon lui, "gauchiste", "personnage néfaste", "imbécile", entre autres.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué l'élection "majeure" du pape Léon XIV, se disant impatient de collaborer avec le nouveau souverain pontife, le premier de l'Histoire originaire des États-Unis. "L'élection du pape Léon XIV est un moment de joie profonde pour les catholiques du Royaume-Uni et du monde entier, et ouvre un nouveau chapitre pour la direction de l'Eglise, et dans le monde", a déclaré Starmer dans un communiqué. "Le pape Léon est le premier pape américain. C'est un moment majeur."

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Le président libanais Joseph Aoun, seul chef d'État chrétien du monde arabe, a félicité l'Eglise catholique et "le monde" pour l'élection du pape Léon XIV. "Le président Aoun a félicité l'Église et le monde pour l'élection du pape Léon XIV" en espérant "qu'il renforcera le dialogue entre les religions et les cultures, et fera de son pontificat une ère riche en réalisations au service de toute l'humanité", a indiqué la présidence libanaise dans un communiqué.


Le premier discours de pape de Léon XIV est un "appel puissant à la paix, à la fraternité et à la responsabilité", a salué jeudi la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
"L'Italie regarde avec respect et espoir" son "héritage spirituel, qui s'inscrit dans le sillon tracé par le pape François", a-t-elle écrit sur X

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18H10
espoirs

Réactions dans le monde

Après l'annonce de l'élection de Léon XIV, les chefs d'États réagissent.

Le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, espère que l'Américain Robert Francis Prevost que pourra contribuer à "renforcer la défense des Droits humains".

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"Puisse son pontificat contribuer à renforcer le dialogue et la défense des droits humains dans un monde qui a besoin d'espoir et d'unité", a écrit Sánchez sur le réseau social X quelques minutes après l'annonce de l'élection du nouveau souverain pontife.

Le président colombien Gustavo Petro salue l'élection d'un pape américain ayant de profonds liens avec l'Amérique latine. Il espère que le nouveau pontife défendra les migrants latino-américains dans son pays natal, les États-Unis. "C'est plus qu'un Américain", a écrit le président de gauche sur X, en référence notamment aux années passées par Léon XIV au Pérou. "J'espère qu'il sera le grand leader des peuples migrants dans le monde et qu'il encouragera nos frères migrants latino-américains, aujourd'hui humiliés aux États-Unis", a-t-il ajouté.

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Le président polonais Andrzej Duda assure que son pays traditionnellement catholique est "prêt à resserrer" ses "liens uniques" avec l'Église de Rome.
"Veuillez accepter l'assurance de la volonté de la République de (Pologne) de renforcer davantage ces liens uniques, au nom des valeurs partagées, de la responsabilité pour le bien commun et du renforcement de la paix dans le monde", a déclaré Duda, lui-même catholique très pratiquant.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky félicite le nouveau pape Léon XIV, espérant que le Vatican continuera à soutenir "moralement et spirituellement" Kiev pour "rétablir la justice et parvenir à une paix durable" avec Moscou. "L'Ukraine apprécie profondément la position constante du Saint-Siège en faveur du respect du droit international, en condamnant l'agression militaire de la Fédération de Russie contre l'Ukraine et en protégeant les droits des civils innocents", a ajouté Zelensky, dans un message publié sur X.

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Quant à Vladimir Poutine, il est "sûr" qu'un "dialogue constructif" se poursuivra avec le nouveau pape.

Le président israélien, Isaac Herzog, a dit espérer un renforcement des liens entre son pays et le Saint-Siège. "Nous aspirons à renforcer les relations entre Israël et le Saint-Siège, ainsi que l'amitié entre juifs et chrétiens en Terre sainte et dans le monde entier", a-t-il dit dans un communiqué.

18H00
Un homme d'écoute et de synthèse

Qui est Léon XIV ?

C'est le cardinal "protodiacre", le Français Dominique Mamberti, qui a prononcé la célèbre formule "Habemus papam" ("nous avons un pape") et a présenté le successeur de François, décédé le 21 avril à 88 ans.

Dans la foulée, Léon XIV s'est adressé aux plus de 1,4 milliard de catholiques : "Que le la paix soit avec vous tous!", ont été ses premiers mots, dans un italien teinté d'accent américain. "Merci au pape François", a-t-il aussi lancé, remerciant ses collègues cardinaux de l'avoir élu.

Léon XIV

Léon XIV

© AP Photo/Alessandra Tarantino



Cet homme d'écoute et de synthèse, classé parmi les modérés, et connaissant autant le terrain que les rouages du Vatican, était considéré comme l'un des favoris pour succéder au pape François, qui l'avait placé à la tête du puissant ministère chargé des nominations de évêques.

Les cardinaux ont donc opté pour la continuité, même si cet Américain, créé cardinal en 2023 par François qui a porté son ascension au Vatican, devrait mettre davantage les formes que son prédécesseur, qui avait bousculé le Saint-Siège avec son exercice du pouvoir personnel, froissant les plumes de la hiérarchie vaticane.

Le nouveau pape a été élu au deuxième jour de ce scrutin qui s'annonçait très ouvert, du fait notamment du nombre record de cardinaux présents.
Le nouveau souverain pontife a réuni une majorité des deux tiers, c'est à dire au moins 89 voix, sur son nom. Mais du fait du secret absolu entourant le conclave, les détails du scrutin ne sont pas connus.

Le 267e pape de l'Eglise catholique, le premier venu des États-Unis, est le quatrième non italien de suite après le Polonais Jean-Paul II (1978-2005), l'Allemand Benoît XVI (2005-2013) et l'Argentin François (2013-2025).

Sous les fresques de la chapelle Sixtine, des prélats de 70 pays se sont retrouvés, dont beaucoup issus des "périphéries" chères au pape François qui avait nommé plus de 80% d'entre eux. La réunion avait début mercredi après-midi, au terme d'un cérémonial extrêmement codifié.

Au cours des "congrégations générales" à Rome ces derniers jours, les cardinaux du monde entier avaient esquissé le profil d'un pasteur de terrain, rassembleur et capable de faire "consensus" au sein d'une Église mondialisée aux multiples sensibilités.

Le natif de Chiacago devra rapidement affronter des défis considérables pour une Église en perte de vitesse en Europe: finances, lutte contre la pédocriminalité, baisse des vocations...
Mais il devra aussi ressouder les différents courants d'une institution où cohabitent des sensibilités culturelles très diverses, entre une Europe sécularisée et des "périphéries" en croissance.

Il devra aussi apaiser une institution parfois bousculée par un pontificat ponctué de réformes et de prises de paroles tranchées, qui ont parfois fait l'objet de vives critiques internes.

Sa connaissance parfaite de l'ensemble de la Curie romaine (appareil administratif du Saint-Siège), dont il connaît tous les rouages, devrait l'aider grandement dans sa tâche.

17H35
Les premiers mots de Léon XIV

"Que la paix soit avec vous"

Le pape s'adresse à la foule rassemblée place Saint-Pierre en italien.

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"Que la paix soit avec vous tous ! Mes très chers frères et soeurs, voici le premier salut du Christ ressuscité, le Bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Moi aussi je voudrais que ce salut de paix puisse entrer dans nos coeurs, puisse rejoindre vos familles, toutes les personnes, où qu'elles se trouvent, tous les peuples, la terre entière. Que la paix soit avec vous. "

17H28
Un pape américain

Un grand honneur pour les États-Unis salue Trump

Le président Trump félicite le pape Léon XIV et parle d'un "grand honneur" pour les États-Unis.

L'Américain Robert Francis Prevost, 69 ans, devient en effet le premier pape originaire des États-Unis sous le nom de Léon XIV,.

Natif de Chicago, ce proche collaborateur de François, discret et réservé, a la réputation au sein de la Curie, le gouvernement du Vatican, d'être un modéré capable de concilier des points de vue divergents.

Acclamé à sa première apparition à la "loggia" de la basilique Saint-Pierre, le nouveau pontife invoque la paix.

 

Le pape Léon XIV prononce son discours

Le pape Léon XIV prononce son discours.

© AP Photo/Andrew Medichini


 

17H12
Habemus Papam !

Robert Francis Prevost élu Pape

Robert Francis Prevost élu Pape avec le nom de Léon XIV.

C'est le premier américain a devenir pape. Natif de Chicago, ce proche collaborateur de François, discret et réservé, a la réputation au sein de la Curie, le gouvernement du Vatican, d'être un modéré capable de concilier des points de vue divergents.

Cardinal Robert Francis Prevost, en 2023.

Cardinal Robert Francis Prevost, en 2023.

AP Photo/Riccardo De Luca, File
17H05
L'inconnu

Le nouveau pape sera-t-il africain ?

Trois cardinaux africains faisaient partie des trois favoris. 

Peter Turkson (Ghana), 76 ans  L'un des cardinaux africains les plus influents, Mgr Turkson a souvent été présenté parmi les favoris pour devenir le premier pape noir de l'Église.

Né dans une famille modeste de 10 enfants, Mgr Turkson parle six langues et s'est rendu à plusieurs reprises au Forum économique mondial de Davos pour alerter les chefs d'entreprise des dérives de l'économie libérale.

Fridolin Ambongo (République démocratique du Congo), 65 ans 

Voix puissante du mouvement pour la paix en République démocratique du Congo, un pays meurtri par des décennies de violences, Fridolin Ambongo pourrait rassembler sur son nom des votes de cardinaux jugés conservateurs.

Il avait en effet joint sa voix aux protestations soulevées par la publication en décembre 2023 par le Vatican du document "Fiducia supplicans" ("La confiance suppliante") ouvrant la voie aux bénédictions de couples de même sexe.

Archevêque de Kinshasa depuis 2018 et cardinal depuis 2019, il était aussi membre du "C9", le conseil des neuf cardinaux chargés de conseiller le pape sur la réforme de l'Eglise.

Robert Sarah (Guinée), 79 ans

Figure de proue des catholiques traditionalistes critiques de François, ce francophone réservé se distingue par ses positions très conservatrices sur l'immigration et l'homosexualité.

16H50
Fin du conclave

Les cardinaux du collège électoral descendent place Saint-Pierre

Ils n'aurant pas été enfermés longtemps ! Les cardinaux Sean O'Malley, à droite, et Celestino Aos Braco comme d'autres membres du collège des cardinaux, sont descendus place Saint-Pierre après la fumée blanche.

Tous les deux de l'ordre des capucins, O'Malley est archevêque de Boston et Celstino Aos Braco, est du pays basque espagnol, et archevêque de Santiago du Chili.

Le Cardinal Sean O'Malley, à droite, et le Cardinal Celestino Aos Braco discutent après la fumée blanche.

Le Cardinal Sean O'Malley, à droite, et le Cardinal Celestino Aos Braco discutent après la fumée blanche.

© AP Photo/Andrew Medichini

Qui anime ce direct ?

AFP