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Volodomyr Zelensky est arrivé aux États-Unis

Le président Zelensky est arrivé aux États-Unis pour présenter au président Joe Biden son "plan de la victoire". Le président ukrainien va faire une première halte en Pennsylvanie avant d'aller à New York et à Washington. "Cet automne sera décisif pour la suite" de la guerre, a-t-il souligné, ajoutant que le président américain serait "le premier à voir dans le détail" les propositions ukrainiennes.

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Joe Biden et Volodymyr Zelensky lors d'une réunion en marge du sommet de l'OTAN à Washington le 11 juillet 2024.

Joe Biden et Volodymyr Zelensky lors d'une réunion en marge du sommet de l'OTAN à Washington le 11 juillet 2024. 
 

© AP Photo/Susan Walsh
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19H25
Aide pour l'Ukraine

Volodomyr Zelensky en route pour les États-Unis

Le Président Zelensky a donné une interview à l'hebdomadaire américain The New Yorker avant de s'envoler pour les États-Unis.

À New York, le président ukranien doit s’adresser à l’Assemblée générale des Nations Unies et, surtout, rencontrer Joe Biden à la Maison Blanche, pour présenter ce qu'il appelle son "plan de la victoire" pour l’Ukraine. Il n'a pas discuté de ce plan en détail, mais une des mesures phares est l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN selon un calendrier accéléré et la fourniture d’une aide militaire occidentale avec moins de restrictions.

"Zelensky s’exprime avec l’urgence d’un dirigeant qui sait qu’il se trouve peut-être face à sa dernière chance d’obtenir une aide étrangère substantielle" écrit Josha Jaffa, le journaliste du New Yorker qui l'a rencontré à Kiev. En effet "Joe Biden approche de la fin de sa présidence et pourrait se méfier d’une participation américaine croissante, de peur de créer des vents politiques contraires pour Kamala Harris dans les semaines précédant les élections de novembre. Donald Trump, quant à lui, reste vague sur sa politique à l’égard de l’Ukraine. Lors du débat de ce mois-ci avec Harris, il a ostensiblement refusé de parler d’une victoire ukrainienne, disant seulement : Je veux que la guerre cesse". poursuit le journaliste du New Yorker.

Aux États-Unis, Zelensky discutera de son plan de victoire non seulement avec Biden mais aussi avec Kamala Harris et Donald Trump.

Quand on lui pose la question de savoir ce qu'il entend par victoire, s'il est prêt à une solution négociée, Zelensky répond qu'il n'a pas changé d'idée, "car la victoire est une question de justice". "Une victoire juste, est une victoire dont le résultat satisfait tout le monde - ceux qui respectent le droit international, ceux qui vivent en Ukraine, ceux qui ont perdu leurs proches et des membres de leur famille."

Zelensky dit que ce plan vise à faire une Ukraine forte, afin d'obliger la Russie à venir à la table des négociations. "Une Ukraine forte forcera Poutine à la table des négociations. J’en suis convaincu. C'est juste qu'avant, je ne faisais que le dire et maintenant j'ai tout mis sur papier, avec des arguments précis et des mesures concrètes pour renforcer l'Ukraine au cours des mois d'octobre, novembre et décembre, et pour permettre une fin diplomatique à la guerre." Le président ukrainien a martelé qu'il n'a plus de plan B, qu'il n'a qu'un seul plan, un plan A, qu'il est venu exposer au président américain.

Quand Jaffa lui demande ce qu'il compte faire si Biden ne lui répond pas positivement, Zelensky répond qu'il ne veut même pas y penser : "c'est une idée horrible. Car cela signifierait que Biden ne veut pas mettre fin à la guerre d'une manière qui prive la Russie d'une victoire. Et nous nous retrouverions dans un conflit très long, une situation intolérable, épuisante, qui tuerait un nombre considérable de personnes. Cela dit, je ne peux rien reprocher à Biden. En fin de compte, il a franchi une étape importante et historique en choisissant de nous soutenir au début de la guerre, une action qui a poussé nos autres partenaires à faire de même. Nous reconnaissons la grande réussite de Biden à cet égard. Cette démarche constitue déjà une victoire historique."

18H13
Avions de combat

L'Ukraine attend des Mirage 2000

Le ministre de la Défense ukrainien Rustem Umerov annonce que l'Ukraine a conclu un accord pour recevoir des avions Dassault Mirage 2000. Il n'a pas fourni de calendrier selon le quotidien indépendant ukranien The Kiev Independent.

Un Mirage 2000 français de la force Barkhane à Niamey, Niger, le 5 juin 2021.

Un Mirage 2000 français de la force Barkhane à Niamey, Niger, le 5 juin 2021.

© AP Photo/Jérôme Delay

Selon le ministre, l'Ukraine est en pourparlers pour acquérir le Saab JAS 39 Gripen de fabrication suédoise et des chasseurs Eurofighter Typhoon.

"Bientôt, nous aurons des résultats à annoncer", a déclaré Umerov lors d'une interview diffusée à la télévision nationale le 22 septembre. "Nous avons travaillé l'année dernière sur la formation des pilotes et sur la construction de toutes les infrastructures nécessaires, et cette année nous nous concentrerons sur la façon de les étendre suffisamment pour avoir un avantage sur l'ennemi aérien", a déclaré le ministre. "Ces processus sont déjà établis mais doivent être étendus", a-t-il ajouté.
 

11H03
OTAN

L'OTAN intercepte six avions de chasse russes au dessus de la mer baltique

Des avions russes ont été identifiés au-dessus de la mer Baltique les 20 et 21 septembre et ont été escortés par des Eurofighter de l'OTAN dans le cadre de la mission de police aérienne de l'OTAN dans la Baltique, a indiqué l'armée de l'air lettone.

Selon l'armée de l'air allemande, un groupe de cinq avions à réaction a été identifié dans l'après-midi du 21 septembre. Il s'agissait d'un Sukhoi Su-35 et de quatre Sukhoi Su-30MKI.

En août, l'armée de l'air allemande a déja signalé que des pilotes russes détectés se dirigeant vers l'espace aérien letton "se sont comportés de manière peu coopérative mais pas agressive" lorsqu'ils ont été interceptés par la mission de police aérienne de la Baltique de l'OTAN. "Les transpondeurs étaient éteints et les pilotes n'ont pas répondu aux demandes radio", a déclaré un porte-parole de l'armée de l'air allemande.
 

10H00
Opposant

Le dissident russe Vladimir Kara-Murza promet de revenir en Russie

Le dissident russe Vladimir Kara-Murza, libéré le mois dernier dans le cadre du plus grand échange de prisonniers depuis la guerre froide, a été interviewé par la chaîne publique britannique BBC. Dans cet entretien diffusé ce dimanche, il déclare qu'il prévoit de retourner un jour en Russie.

Vladimir Kara-Murza, lors d'une conférence de presse à Londres le 20 septembre 2024.

Vladimir Kara-Murza, lors d'une conférence de presse à Londres le 20 septembre 2024. 

© AP Photo/Kin Cheung

"Je ne me contente pas d'y croire, je sais que je serai de retour chez moi en Russie et que cela se produira bien plus tôt que vous ne pouvez l'imaginer", a-t-il affirmé. "Vous savez, dit-il à Laura Kuenssberg qui mène l'entretien, quand l'avions décollait de l'aéroport Vnukovo de Moscou vers Ankara le 1er août, l'officier des services secrets russes qui m'accompagnait s'est tourné vers moi et m'a dit : regarde bien par le hublot, car c'est la dernière fois que tu vois ta mère patrie. J'ai éclaté de rire et lui ai répondu : et mec, je sui sun historien, je ne fais pas que penser, je ne me limite pas à croire, je sais que je vais revenir en Russie et ce sera plus tôt que tu ne l'imagines."

Kara-Murza a ajouté que sa liberté "ne semblait pas réelle" et c'était comme s'il avait "regardé une sorte de film".

Le double citoyen anglo-russe faisait partie des 24 prisonniers libérés lors de l'échange en août, dont un tueur à gages du Kremlin.

Il a affirmé n'avoir jamais regretté son geste, "ça ne pouvait pas se passer autrement, car j'ai toujours eu l'intime conviction qu'un homme politique doit rester dans son pays. Ce n'est pas possible autrement. Car comment pourrais-je demander à mes compatriotes russes de s'ériger contre la dictature de Poutine si je ne le faisais pas moi-même, si j'était tranquillement assis quelque part dans un endroit sûr. Ce serait hypocritique, immoral, impossible."

Kara-Murza, 43 ans, est devenu l'une des voix les plus éminentes de l'opposition en exil depuis sa sortie de prison, où il purgeait une peine de 25 ans de prison pour trahison pour son opposition publique à la guerre en Ukraine. Il détient des passeports russe et britannique.
 

8h30
frappes russes

Une frappe russe fait une vingtaine de blessés, dont des mineurs, à Kharkiv

Une attaque russe nocturne contre des immeubles résidentiels de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine régulièrement ciblée, a fait 21 blessés samedi soir, dont trois mineurs âgés de 8 à 17 ans, a annoncé dimanche le gouverneur régional.

"21 personnes ont été blessées, dont trois enfants, un garçon de 17 ans, une fille de 17 ans et une fille de 8 ans", a écrit Oleg Synegoubov sur Telegram. Huit personnes ont été hospitalisées, dont deux dans un état grave, a-t-il ajouté.

La frappe s'est produite en fin de soirée samedi dans un quartier de Kharkiv (nord-est), ville très proche de la frontière russe et qui comptait 1,4 million d'habitants avant la guerre.

Une bombe a été larguée contre un bâtiment où des dizaines de résidents "dormaient", selon Oleg Synegoubov. Deux hauts immeubles résidentiels ont été endommagés, a précisé le gouverneur.

Dans la nuit, des secouristes équipés de lampes torches s'activaient dans les décombres d'un des bâtiments touchés, d'après un journaliste de l'AFP sur place.

Une habitante tremblante et secouée de sanglots, cheveux blonds attachés en queue de cheval, agrippait à un mur dans un couloir, trop effrayée pour descendre l'escalier et quitter l'immeuble.

"Tout va bien", lui disait calmement un des secouristes en prenant sa main pour la guider vers la sortie.

L'habitante, une fois descendue, a étreint sa mère, Oleksandra, l'air tout aussi sonné.

Au moment de la frappe, "on était en train de dormir", a expliqué à l'AFP Oleksandra pendant qu'elle était évacuée.

Dans une ambulance, un homme au torse ensanglanté, hagard, était soigné par une secouriste.

L'explosion a soufflé les vitres de l'immeuble et laissé des trous béants dans certains murs. A l'extérieur, certaines voitures ont été écrasées par la chute de branches d'arbres, d'autres carbonisées.

A l'intérieur des appartements, des débris de verres, de bois et de métal, parfois tâchés de sang, reposaient au sol.

Une des chambres était éclairée par un écran d'ordinateur encore allumé, aperçu du quotidien interrompu par le bombardement.

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé dimanche que les forces russes avaient lancé au cours de la nuit deux missiles et 80 drones, la plupart de ces derniers ayant été abattus.

Qui anime ce direct ?

AFP