La 54e édition du Forum de Davos devrait accueillir une soixantaine de chefs d'État et de gouvernement. Un nombre particulièrement élevé pour ce rendez-vous des élites politiques et économiques mondiales placé sous le thème "restaurer la confiance".
Le président ukrainien Volodymyr Zelenski accueilli à Berne par son homologue suisse Viola Amherd, 15 janvier 2024.
Parmi les chefs d'État, l'Europe est bien représentée. A la différence de ses précédentes interventions par vidéo, le président Zelensky vient physiquement mardi 16 janvier au Forum dans le cadre d'une visite en Suisse. Une présence ukrainienne opportune avec un "discours spécial" alors que plus de 80 États représentés discutaient d'une formule de plan de paix dans la guerre d'invasion lancée par la Russie depuis bientôt deux ans.
Le président français Emmanuel Macron est le seul membre du G7 annoncé à Davos. Il devrait mettre l'accent sur le "réarmement économique et industriel" lors d'une intervention devant le Forum économique mondial.
Le président américain Joe Biden est de nouveau absent du Forum qu'il a souvent honoré de sa présence avant son accession à la Maison Blanche. Une délégation américaine de haut niveau est dirigé par le Secrétaire d'État Antony Blinken, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et l'envoyé pour le climat John Kerry.
Côté chinois, le Premier ministre Li Qiang est le plus haut responsable de Pékin à participer au Forum. Des "lignes rouges" sont nécessaires pour s'assurer que le développement de l'intelligence artificielle "bénéficie au progrès de l'Humanité", a fait valoir mardi à Davos le Premier ministre chinois, dénonçant également les "barrières" commerciales dans le domaine des technologies ou des mesures liées à l'environnement.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est elle aussi exprimée dans son discours sur le thème de l'IA. L'UE doit "redoubler d'efforts" pour ne pas se laisser distancer dans la course mondiale à l'intelligence artificielle, "nouvelle frontière de la compétitivité", a averti mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
En Europe, outre la présidente de la Confédération helvétique, pays hôte, Viola Amherd, les présidents polonais Andrzej Duda, serbe Aleksandar Vucic sont annoncés, tout comme de nombreux chefs de gouvernements du continent : le Belge Alecander De Croo, l'Espagnol Pedro Sanchez, le Grec Kyriakos Mitsotakis, le Néerlandais Mark Rutte.
Le nouveau président ultralibéral d'Argentine Javier Milei se présente lui mercredi aux élites économiques et politiques à Davos, première scène internationale pour un dirigeant dont la personnalité intrigue, et la vision étrangère interroge, entre "valeurs" claironnées et pragmatisme.
Voyage bref, équipe réduite, et agenda serré parce que "j'ai reçu plus de 60 demandes" d'entretiens, et "je n'ai pas la possibilité de répondre physiquement à une telle demande": Milei a posé lui-même ce week-end les limites de son séjour suisse.
Parmi les chefs d'État, on peut citer le président de Colombie Gustavo Francisco Petro Urrego ainsi que le président Bola Ahmed Tinubu du Niger, poids lourd du continent africain, et le président du Kenya William Ruto. Le président du Rwanda Paul Kagame s'est également rendu à Davos et a rencontré mardi le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Dans le contexte de guerre au Proche-Orient , plusieurs chefs d'État et de gouvernement de la région sont annoncés : le président d'Israël Isaac Herzog, Premier ministre de Jordanie Bisher Al-Khasawneh, Premier ministre d'Irak Mohammed Chia al-Soudani, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani et le Premier ministre du Liban Najib Mikati.
L'Asie n'est pas en reste, avec le Premier ministre coréen Han Duck-soo, Vietnamien Pham Minh Chinh, le président de Singapour, le président du Sri Lanka.
Tout ne se joue pas à la tribune, à l'occasion de discours. Davos est aussi une opportunité de rencontres bilatérales ou multilatérales, de discussions dans les "couloirs" du Forum auxquels participent quelques 1600 dirigeants d'entreprises, dont plus de la moitié sont les patrons des plus grandes sociétés au monde et présidents des membres et partenaires du Forum économique mondial.
Les Etats-Unis soutiendront la diplomatie régionale pour mettre un terme au conflit dans la région, a promis M. Blinken lors d'une rencontre avec le président rwandais Paul Kagame en marge de la réunion du Forum économique mondial à Davos (Suisse).