L'ONU exhorte les gouvernements africains à miser sur les technologies pour diversifier leurs économies

Pour faire face aux "chocs alimentaires, énergétiques et financiers" comme ceux provoqués par la guerre en Ukraine, l'ONU exhorte les gouvernements africains à miser sur les technologies pour diversifier leurs économies et mieux résister aux crises.
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Des femmes réunies pour fabriquer du savon à Ougadougou
© AP photo / Sophie Garcia
Des femmes réunies pour fabriquer du savon à Ougadougou, Burkina Faso le 26 octobre 2021
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Kola Tubosun
© AP Photo/Sunday Alamba
Le linguiste Kola Tubosun, chez lui à Lagos au Nigeria. Il déplore que l'intelligence artificielle ne parvienne pas à détecter les langues africaines telles que le Bambara, le Yoruba, ou l'Igbo, ce qui porte un préjudice important à l'économie du continent. 24 novembre 2021.
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La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), publie ce 14 juillet un rapport sur le développement économique en Afrique.

Rebeca Grynspan, la secrétaire générale de l’organisme onusien, souligne que cette étude "analyse le coût économique mondial de la guerre en Ukraine et indique que l'Afrique, et en particulier l'Afrique subsaharienne, est maintenant l'une des régions du monde les plus exposées à la crise actuelle".

"Un Africain sur deux, soit plus de 600 millions de personnes, est gravement vulnérable aux chocs alimentaires, énergétiques et financiers, tout à la fois", poursuit la secrétaire générale de la CNUCED.

Les experts de l’ONU recommandent de diversifier les sources de revenus dans des pays encore très dépendants de leurs exportations de matières premières (pétrole, gaz, or, coton...) et des secteurs de services traditionnels comme les transports, au profit notamment de secteurs à haute intensité de connaissances.

"Nous avons toujours parlé de diversification, et de la manière dont l'Afrique peut diversifier son économie, et le fait est que nous l'avons envisagé sous l'angle de la diversification du secteur des marchandises", déclare Paul Akiwumi, directeur à la CNUCED.

"Aujourd'hui, le moment est également très opportun avec les technologies", a-t-il ajouté, citant l'émergence de la fintech, la healthtech, l'agritech, l'e-mobilité, dans les pays africains.

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"L'Afrique dispose d'une classe moyenne éduquée en pleine expansion qui a besoin de ces emplois, et ces types de petites et moyennes entreprises fournissent des emplois hautement qualifiés : responsables opérationnels, responsables financiers, responsables des relations avec les gouvernements, ingénieurs en logiciels, responsables des ressources humaines, comptables administratifs...", a-t-il développé.

Paul Akiwumi a encouragé les gouvernements à fournir aux entrepreneurs les cadres réglementaires nécessaires, ainsi que des programmes de formation et renforcement des capacités.

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Il a également prôné la mise en œuvre de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), un pacte commercial entré en vigueur l'année dernière, pour favoriser l'intégration et le développement des économies africaines.