Wall Street surmonte l'anxiété liée au Moyen-Orient grâce à l'emploi américain

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La façade du New York Stock Exchange

La façade du New York Stock Exchange

GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP
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La Bourse de New York évoluait en hausse mercredi en début de séance, inspirée par un bon chiffre de créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis, qui l'emportait sur le regain de tensions géopolitiques.

Vers 15h40 GMT, le Dow Jones s'appréciait de 0,14%, l'indice Nasdaq de 0,26%, et l'indice élargi S&P 500 de 0,14%.

"Il y a une superposition avec le Moyen-Orient et l'élection présidentielle, c'est beaucoup de choses à absorber pour le marché. Mais il se concentre actuellement sur les données économiques", a expliqué Quincy Krosby, analyste de LPL Financial.

Wall Street réagissait ainsi aux 143.000 emplois créés dans le secteur privé américain en septembre selon l'enquête ADP/Stanford Lab, plus qu'au mois d'août et que prévu.

"On s'attendait à une stagnation des embauches dans le secteur privé au cours du mois dernier, mais en fait, elles ont été plus élevées que prévu", a déclaré Mme Krosby.

ADP a par ailleurs révisé les créations d'août à la hausse, à 103.000 emplois au lieu de 99.000 annoncés initialement.

Les taux obligataires se tendaient après la publication du rapport. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,79%.

La place new-yorkaise attend également la publication vendredi du rapport gouvernemental sur la création d'emplois en septembre aux Etats-Unis, secteurs privé et public confondus, qui pourrait avoir une influence sur le cap privilégié par la banque centrale américaine (Fed).

"C'est l'un des rapports les plus importants que nous aurons en raison de la réduction d'un demi-point du taux de la Fed lors de la dernière réunion. Le marché examine actuellement toutes les données publiées et ajuste les attentes concernant la baisse des taux de novembre", analyse Quincy Krosby.

Concernant la grève des dockers des grands ports américains de la côte Est et du Golfe du Mexique lancée mardi matin, "les analystes évaluent les dégâts" et leur portée "si la grève devait durer (..) une semaine ou un mois", ajoute Mme Krosby.

Le groupe américain de vêtements et équipements sportifs Nike battait en retraite (-5,97%) après des résultats meilleurs qu'attendus, mais en recul au premier trimestre de son exercice décalé.

Telsa perdait également du terrain (-3,40%), malgré la publication de chiffres de livraisons conformes aux prévisions. Les investisseurs espéraient que le spécialiste des véhicules électriques ferait mieux qu'attendu.

Le temps se couvrait également pour le groupe automobile américain Ford (-2,23%) dont les ventes aux Etats-Unis au troisième trimestre ont ralenti.