Fil d'Ariane
La Première ministre de la Barbade Mia Mottley, qui plaide pour une réorientation de la finance internationale vers les enjeux climatiques, a demandé jeudi 22 juin une "transformation absolue" du système financier, et pas seulement "une réforme de nos institutions".
La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, prononce son discours lors du nouveau sommet financier mondial à Paris le jeudi 22 juin 2023.
"Nous venons à Paris aujourd'hui avec le coeur lourd mais avec espoir", a-t-elle déclaré en ouverture d'un sommet dans la capitale française pour "un nouveau pacte financier mondial".
Très applaudie, la dirigeante de cette île des Caraïbes a estimé qu'il y avait déjà eu "du mouvement".
"Il y a neuf mois, personne ne parlait de clauses de désastre naturel", pensées pour permettre à un pays touché par une catastrophe climatique de mettre sur pause le remboursement de sa dette, a-t-elle remarqué.
"Il y a neuf mois, nous n'étions pas prêts à discuter de sujets de dette et d'essence", a relevé Mia Mottley, dans une allusion au sujet désormais central de la fin des énergies fossiles.
La Barbade, exposée au passage des ouragans et menacée par la montée du niveau des océans causée par le dérèglement climatique, est devenue le principal pays avocat de la réforme des institutions économiques internationales.
Le plan porté par Mia Mottley, connu comme l'Agenda de Bridgetown du nom de la capitale du pays, prévoit d'utiliser le FMI pour augmenter le volume d'investissements destinés à réduire les émissions de CO2, avec éventuellement des taxes à la clé.
A Paris, Mia Mottley a expliqué avoir hésité à venir au sommet parce que son pays est en alerte avant le possible passage d'une tempête tropicale.
Elle a néanmoins choisi de faire le voyage "parce qu'il est important que nous passions à l'action", a-t-elle dit.
A la fin de son discours, de nombreux dirigeants l'ont félicitée, beaucoup cherchant une accolade avec la Première ministre.