COP26 : quelles sont les principales réactions internationales ?

"Un pas en avant" pour certains, "un travail inachevé" pour d'autres ou encore rien que du "bla bla"... Les commentaires se multiplient depuis l'accord adopté à l'issue d'un marathon de deux semaines de négociations à la Conférence pour le climat à Glasgow. Quelles sont les principales réactions internationales ? Tour d'horizon. 
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COP26 fin
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, lors de la conférence sur le climat à Glasgow (Ecosse), le 11/11/21. 

 
AP Photo/Alberto Pezzali.
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L'une des premières réactions est venue d'Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, avec ces mots forts "la catastrophe climatique frappe toujours à la porte", a-t-il averti. 
"Malheureusement la volonté politique collective n'a pas été suffisante pour surmonter de profondes contradictions" entre pays et "il est temps de passer en mode urgence". Saluant aussi "des pas en avant bienvenus", il a énuméré les objectifs "pas atteints", comme l'aide financière aux pays les plus pauvres ou encore "la fin des subventions aux énergies fossiles, la sortie du charbon, mettre un prix sur le carbone".
Il a ensuite adressé un message aux jeunes, aux peuples indigènes, aux dirigeantes, à tous ceux qui mènent l'action climatique.

Je sais que vous êtes peut-être déçus. Mais nous menons un combat pour nos vies et ce combat doit être gagné. N'abandonnez jamais. Ne vous repliez jamais. Continuez à pousser pour avancer. Je suis avec vous. 

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU

"L'accord est un grand pas en avant" pour Boris Johnson

"Il y a encore énormément à faire dans les années qui viennent", a déclaré le chef du gouvernement britannique Boris Johnson, à la tête du pays hôte de la conférence. "Mais l'accord d'aujourd'hui est un grand pas en avant. Et ce qui est important est que nous avons le premier accord international jamais conclu pour réduire l'utilisation du charbon et un plan pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré de plus qu'à l'ère pré-industrielle."

"Nous avons demandé aux nations se mobiliser pour notre planète à la COP26, et elles ont répondu à l'appel", a estimé le Premier ministre britannique.

"J'espère que dans le futur on considérera la COP26 à Glasgow comme le début de la fin du changement climatique, et je vais continuer à travailler sans relâche vers ce but".

Du "Bla, bla, bla" pour Greta Thunberg 

La COP26 s'est résumée à du "bla, bla, bla" a accusé la jeune militante suédoise Greta Thunberg, reprenant des accusations adressées par avance aux dirigeants du monde. "Le vrai travail continue en dehors de ces salles. Et nous n'abandonnerons jamais, jamais", a tweeté la figure emblématique du mouvement Fridays for Future. 

"Un travail difficile nous attend encore" 

La COP26 a "maintenu en vie les objectifs de l'accord de Paris, en nous donnant la chance de limiter le réchauffement mondial à 1,5°C", a salué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Nous avons progressé dans la réalisation des trois objectifs que nous nous étions fixés au début de la COP26" et "cela nous rend confiants sur le fait que nous pouvons offrir à l'humanité un espace sûr et prospère sur cette planète. Mais il n'y aura pas de temps à perdre: un travail difficile nous attend encore", a-t-elle ajouté.

"Un moment véritablement historique "

"Nous vivons un moment véritablement historique", a salué la ministre de l'Environnement du gouvernement allemand sortant, la sociale-démocrate Svenja Schulze.

L'élimination progressive du charbon a maintenant été lancée dans le monde entier et un nouveau modèle économique a émergé.Svenja Schulze, ministre de l'Environnement du gouvernement allemand sortant

La ministre allemande aurait cependant souhaité que la formulation sur le charbon soit "un peu plus claire". Celle-ci a été "atténuée un peu, mais c'est resté" et cela a été "très, très difficile jusqu'à la dernière seconde" et l'Allemagne et l'UE ont dû "construire beaucoup de ponts" pour y parvenir.

"L'objectif de 1,5 degré laisse Glasgow malmenée et meurtrie, mais vivante"

Pour le Premier ministre des Fidji Frank Bainimarama, "l'objectif de 1,5 degré laisse Glasgow malmenée et meurtrie, mais vivante". "Vinaka (merci) à nos négociateurs du Pacifique pour leurs efforts héroïques à la COP26 afin d'assurer qu'un chemin sans charbon ni énergies fossiles figure dans l'accord final", a-t-il tweeté, estimant que "le compromis que nous avons trouvé ne comptera que si les pays concrétisent maintenant".

"Ce n'est pas suffisant" pour le président colombien

Le président colombien Ivan Duque a qualifié sur Twitter l'accord de "progrès important dans la lutte contre la crise climatique mais ce n'est pas suffisant pour atteindre les objectifs. Il a assuré que son pays comptait collaborer avec d'autres "pour s'élever aux niveaux d'ambition que la science réclame".

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