Fil d'Ariane
Des dizaines de chefs d'État et de gouvernements se réunissent virtuellement ce samedi 12 décembre pour faire le point sur les promesses de l'Accord de Paris. Objectif : prendre de nouveaux engagements afin de s'attaquer au réchauffement climatique. Mais au fait, qu'est-ce que l'Accord de Paris sur le climat qui fête aujourd'hui son cinquième anniversaire ? Rappel des faits.
Il y a cinq ans jour pour jour, le 12 décembre 2015, un coup de marteau restera gravé dans l'histoire. Après d'intenses négociations lors de la Conférence de Paris, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères de l'époque et président de la COP21, annonce que "l'accord de Paris pour le climat est adopté".
Face à lui, des dirigeants du monde entier se lèvent et applaudissent. L'heure est désormais à l'espoir. Laurent Fabius aura réussi à arracher l'adoption, par 195 pays, du premier traité international visant à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre afin de contenir le réchauffement climatique.
Pour le cinquième anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat, la militante suédoise Greta Thunberg a critiqué les "objectifs hypothétiques et lointains" et les "promesses vides".
"Malgré l'engagement signé à Paris de limiter le réchauffement sous 2°C, et si possible 1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle, le monde file toujours vers 3 degrés de réchauffement", a averti récemment l'ONU, soulignant que la baisse des émissions de gaz à effet de serre due à la pandémie de Covid-19 aurait un effet "insignifiant".
"Aujourd'hui, les politiques climatiques ne sont toujours pas à la hauteur de l'enjeu", a dénoncé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Nous en sommes à 1,2°C de réchauffement et nous observons déjà des extrêmes climatiques et une volatilité sans précédent."
Canicules, ouragans en série, gigantesques feux de forêts, inondations... La multiplication des événements dévastateurs est un signe du réchauffement de la planète, qui vient de vivre la décennie la plus chaude jamais observée.
A re(voir) : Accord de Paris sur le climat : des écologistes dénoncent l’« inaction » de la France
Les signataires de l'Accord de Paris doivent soumettre d'ici fin 2020 une révision de leurs engagements. Mais seulement une vingtaine de pays, représentant moins de 5% des émissions mondiales, l'ont déjà fait.
Vainqueur de l'élection présidentielle américaine de 2016, Donald Trump avait déclaré vouloir dénoncer l'Accord de Paris sur le climat. Le 1er juin 2017, comme il l'avait promis durant sa campagne, il annonce vouloir retirer les États-Unis. Une annonce qui provoque un tollé à l'échelle internationale, largement critiquée par les principaux dirigeants politiques de la planète. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo reprend l'argumentaire selon lequel cet accord serait un "fardeau économique". Le 4 novembre 2020, les Etats-Unis sortent officiellement de l'Accord de Paris sur le climat.