Le 7 mai 1945, alors que la capitale allemande est exsangue, et qu'Hitler s'est suicidé le 30 avril, l'armée nazie signe sa reddition à Reims, sans condition, dans une école de cette ancienne ville royale de France.
Pourtant, partout en Europe c'est la date du 8 mai qui sera retenue : Staline, le dirigeant soviétique a exigé qu'une autre cérémonie se tienne à Berlin, tombée sous les assauts et bombardements de l'Armée rouge. Et avec le décalage horaire, le maître du Kremlin imposera la date du 9 mai à Moscou pour célébrer la fin de la grande guerre patriotique.
Mais il y eut aussi un autre 8 mai, à Sétif en Algérie. Les combattants algériens engagés dans les troupes coloniales françaises sur les fronts italiens notamment, voulurent eux aussi célébrer l'événement, en mélangeant drapeaux français et algériens. L'armée française tira, faisant des milliers de morts.
En mai 2005, lors du 60ème anniversaire de cette date symbolique, la rédaction de TV5Monde s'était déplacée à Reims pour évoquer la mémoire de cette victoire sur le nazisme, avec des invités venus du Royaume-Uni, d'Allemagne, de Lituanie, de France, de Russie, et d'Algérie.
Nous vous invitons à revoir cette émission remarquable, dans son intégralité ou en différents chapitres.
60 ans après, le 8 mai dans tous ses États
Retrouvez l'intégralité de l'émission, présentée par Philippe Dessaint dans les lieux mêmes de la reddition à Reims - 1 h 27'21“
L'émission en chapitres
1 - Le 7 mai à Reims, réalités et mythes
14'10
2 - Le 8 mai, deuxième reddition allemande
9'30
3 - Le 8 mai des vaincus - rééducation en Allemagne
25'29
4 - À Londres, l'année 1940 supplante 1945
12'03
5 - Les Pays baltes à contre histoire
7'27
6 - Sétif en Algérie, l'autre 8 mai
9'31
7 - Réconciliation franco-allemande et Europe en paix
Retour sur cet événement avec Jean-Louis Schneiter, maire de Reims de 1999 à 2008.
9'07
Le musée de la reddition à Reims
