Les choix effectués après guerre en France (la révolution verte, NDLR), des grandes exploitations ultra modernes et dévoreuses d'eau, de cultures bourrées de produits chimiques et de subventions européennes aux seules exploitations agricoles de centaines, voire de milliers d'hectares, sont parvenus à leur limite : la petite et moyenne paysannerie est quasiment morte au profit des grands céréaliers. La France est désormais forcée d'importer de nombreuses productions agricoles qu'elle ne peut plus cultiver en quantité suffisante sur son propre sol. Quant aux terres cultivées, elles diminuent chaque année, plus polluées que jamais par les engrais chimiques et autres pesticides.
Un modèle français à bout de souffle
Afrique de l'Ouest : une autre agriculture est possible…

Autosuffisance alimentaire et performance de l'agro-biologie

Documentaire de Marie-Monique Robin sur l'agro-écologie à travers la planète, plus particulièrement en Amérique centrale et en Afrique noire
Ndiogou Fall, a été président du comité exécutif du ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest– http://www.roppa.info) jusqu'en 2010, année de son décès. Créée en 2000, la ROPPA a pour objectif de défendre les petites exploitations agricoles familiales.
Une étude qui en dit long…
Extrait du blog de la journaliste suisse Catherine Morand qui a travaillé pendant plusieurs années en Afrique de l'Ouest comme correspondante pour plusieurs médias suisses et internationaux "Une étude sur 7 ans portant sur 1000 fermiers cultivant 3'200 hectares dans le district de Maikaal dans le centre de l’Inde établit que la production moyenne de coton, de blé et de piment était jusqu’à 20% supérieure dans les fermes biologiques par rapport aux fermes conventionnelles de la région. Dans un contexte de grande précarité économique, ce type d’agriculture permet par ailleurs aux petits producteurs de sortir du cycle infernal des dettes qu’ils contractent pour acheter, au prix fort, des intrants chimiques et autres semences hybrides ou transgéniques. Et de vivre du produit de leur travail sans avoir à prendre le chemin de l’exil. Le plus grand défaut de l’agriculture bio ? Elle ne rapport précisément rien aux multinationales agrochimiques, aux grands semenciers, qui exercent des pressions insensées dans le monde entier pour imposer leurs produits et leur modèle d’agriculture industrielle chimique et transgénique."
À lire

L'Afrique au secours de l'Occident Anne-Cécile Robert L'Atelier, Ivry-sur-Seine, 2004
En savoir plus
- Lire un article d'Anne-Cécile Robert pour Le Monde diplomatique, « Rêve d’une “seconde indépendance“ sur le continent africain »
- Lire un article du Monde.fr, « Quel développement pour l'Afrique, 50 ans après les indépendances ? »
- Lire un article d'Afrique Expansion, « Le développement de l’Afrique : au-delà du modèle occidental »