
Le discours de Noël du roi des Belges a déplu à Bart De Wever, le chef de file des indépendantistes flamands et bourgmestre (maire) d’Anvers. Il a réclamé jeudi 27 décembre l’abolition des pouvoirs du roi. Albert II "me prend pour un fasciste, a-t-il déclaré sur une télévision néerlandophone. Après ce discours de Noël, je me demande dès lors s’il peut encore continuer à jouer son rôle". Le roi a appelé dans une allocution le 24 décembre à se méfier du populisme, sans nommer pour autant la moindre formation politique. Le rôle du roi, c’est notamment la désignation du responsable chargé de former le gouvernement après les élections. Bart De Wever a prôné la mise en place d’une monarchie purement protocolaire comme aux Pays-Bas, où c’est le Parlement qui s’occupe de cette désignation. Si le leader de la Nouvelle alliance flamande (N-VA) s’en est pris à ce mode de désignation, c'est parce que les discours royaux sont contre-signés par le Premier ministre Elio di Rupo, socialiste et francophone. Bart De Wever a estimé que "le roi et le PS se retrouvent dans leur rejet du choix démocratique d’une grande partie du peuple flamand." Après la grave crise gouvernementale de 18 mois survenue entre 2010 et 2011, le roi reste l’un des derniers symboles de l’unité de la Belgique.